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Sister Wilhelmina

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Le jour de l’Ascension, les Bénédictines de Marie Reine des apôtres, dans le Missouri, ont voulu transférer le corps de leur fondatrice, sœur Wilhelmina Lancaster, de la tombe du cimetière où elle avait été enterrée il y a quatre ans (elle est morte la veille de l’Ascension 2019), dans un tombeau définitif à l’intérieur de la chapelle.

Elles ont trouvé le cercueil abîmé, avec une fissure en plein milieu, qui avait laissé passer l’humidité. Le corps, qui n’avait pas été embaumé, était recouvert de moisissure. Mais c’était un corps, pas un squelette. L’abbesse a d’abord vu un pied, et elle n’en revenait pas. Puis on a enlevé les moisissures, et on a découvert que son corps n’avait pas subi de corruption. Son habit lui-même, en fibres naturelles, soumis aux moisissures, est intact, alors que la garniture du cercueil s’est désintégrée.

Le visage a seulement été nettoyé à l’eau chaude pour enlever l’épaisse moisissure qui le recouvrait, et il est apparu quasiment intact, avec seulement un œil qui s’était enfoncé. Il a été recouvert de cire, ainsi que les mains.

Le corps va être installé dans un cercueil de verre, et l’évêché va ouvrir une enquête.

J’ai déjà évoqué la « personnalité exceptionnelle » de Sœur Wilhelmina, qui après avoir passé 50 ans dans un institut de religieuses noires dédié l’éducation de jeunes filles noires avait fondé dans le Missouri, à 70 ans, un monastère bénédictin, sous les auspices de l’abbé Devillers, de la Fraternité Saint-Pierre, et de l’évêque de Kansas City-Saint Joseph, Mgr Robert Finn. Sœur Wilhelmina avait quitté l’institut où elle avait passé presque toute sa vie parce qu’elle voulait garder une vraie vie religieuse et une vraie liturgie. Les Bénédictines de Marie Reine des apôtres, dont la plupart sont jeunes, ont intégralement la liturgie traditionnelle. En 2018, Sœur Wilhelmina devenait la première abbesse à recevoir la bénédiction abbatiale selon le pontifical traditionnel aux Etats-Unis. Elle est morte l’année suivante, à 95 ans.

Blacks Lives Matter ?!

Mais surtout, en ce temps de persécution de la liturgie traditionnelle, on ne peut qu’y voir un signe, qui n’a pas fini de faire du bruit…

(Les Bénédictines de Marie Reine des apôtres sont connues pour leurs enregistrements. Elles ont publié 10 CD, dont un est resté 13 semaines en tête du classement des albums de musique traditionnelle. Un extrait du 10e ici.)

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