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A propos du Pèlerinage

Il y a eu une polémique à propos du Pèlerinage de Chrétienté, cette année, parce que son succès a été tel que les médias en ont parlé, et que plusieurs, de premier plan, en ont parlé sans sombrer dans les caricatures.

Alors les caricatures sont venues de l’Eglise. L’un des idéologues de cette Eglise en France, un certain Sinéty, connu précédemment comme apôtre de l’immigration, a cru bon de vomir son venin aussi à propos du Pèlerinage. D’un cheval de Troie l’autre, en quelque sorte : ce pèlerinage, affirme-t-il, ne portera des fruits que s’il accepte des prêtres qui célèbrent la messe de Paul VI. On a bien compris la manœuvre : il s’agit évidemment de détruire le Pèlerinage de Chrétienté, puisque sa spécificité est la liturgie traditionnelle. Si cette spécificité est battue en brèche, puis niée, il n’y a plus de Pèlerinage de Chrétienté, et c’est la plus spectaculaire manifestation française de la liturgie traditionnelle qui disparaît…

Une rumeur a été lancée par La Croix, ou reprise par La Croix (il fallait bien une contribution de ce torchon), selon laquelle pour la première fois un prêtre aurait célébré sa « messe privée » selon le missel de Paul VI. Et l’on nous dit que le Pèlerinage peut bien accepter des « messes privées » de Paul VI, auxquelles les pèlerins ne participent pas. La grande première est une entrée en catimini du cheval de Troie.

Cela a été démenti. Je ne sais pas ce qu’il en est. Mais je peux dire deux choses.

La première est qu’il n’est pas difficile de savoir si cela a eu lieu. Surtout le lundi. Il suffit de demander aux prêtres. Car pour nous c’est le lundi de Pentecôte. Pour les autres c’est une « mémoire » mariale inventée par François en 2018. Autrement dit, parmi les prêtres célébrant tous en rouge, le héros et héraut de la messe de Paul VI-François a été, ou aurait été, le seul à célébrer en blanc.

La seconde est qu’il n’existe pas de « messe privée ». Toute messe est par définition un acte public de l’Eglise. Toute messe de Paul VI serait donc une manifestation publique de la révolution liturgique dans le Pèlerinage de Chrétienté.

Il est à espérer que le Pèlerinage de Chrétienté ne permette l’intrusion d’aucun cheval de Troie. Car s’il perd sa spécificité liturgique il perd sa raison d’être, et donc il disparaît. Ce qui est évidemment le souhait de tous les Sinéty, qui toléraient le Pèlerinage quand on ne parlait pas de lui, mais ne supportent pas qu’il devienne un événement majeur qui souligne leur échec.

Commentaires

  • Il est à espérer, VRAIMENT !

  • Ce blog devient de plus en plus polémique. Comment peut-on passer sa journée à prier et être sans cesse dans le procès d'intention et l'attaque ad hominem? (car que le P. de Sinéty soit immigrationiste n'a pas grand-chose à voir avec la question liturgique ; et qu'on ne dise pas qu'elle a un lien avec le pélé de CHRETIENTE, car nulle part il ne dit vouloir sa disparition: c'est un fantasme des pros du procès d'intention) Comment peut-on dire apprécier Benoît XVI et feindre sans cesse n'avoir jamais su qu'il ne voulait pas d'exclusivisme liturgique? Comment peut-on chercher Dieu et ne pas chercher la vérité, qui n'est, n'en déplaise aux polémistes qui se croient pour st Jérôme ("St Jérôme est un polémiste et un saint, donc je ne manque pas à la charité en insultant les autres"), qui n'est pas dans les jugements binaires mais dans le départ de ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas dans chaque discours? L'attitude catholique donne cet article, qui est le seul que j'aie lu qui affronte les vrais problèmes sans épouser aveuglément l'analyse du P. de Sinéty.
    https://lanef.net/2023/06/06/chartres-une-polemique-depassee/

  • Cher Eric, qu'un prêtre célèbre ici et là pour un groupe une messe 1969, lors du Pèlé de Chrétienté, ne me gêne pas (il y a beaucoup de messes pour des pèlerins et logisticiens qui n'ont pu assister aux messes générales).
    Mais le Sinéty ne mérite pas d'être épargné. Depuis des années il se répand sur tout sujet dans les médias,où il est préférable de pencher à gauche évidemment. Il a fini par excéder son archevêque (Mgr Aupetit l'appelait publiquement Saint Benoit de Sinéty) et quitter Paris (où il était proche des sommets : vicaire général) pour Lille. Mais sur Chartres aussi il exerce son magistère maintenant !

  • Comment peut-on ne pas voir, en ce jour de la solennité de la Fête Dieu dans les paroisses, à quel point la doctrine qu'exprime la liturgie a profondément changé, comme le disaient ouvertement les fabricants de cette "liturgie", et comme le proclament aujourd'hui le pape et le préfet du dicastère?

    La Fête Dieu est le témoin de l'une des plus spectaculaires censures de la parole de Dieu, dans les années C où il y a la même épître que dans la liturgie traditionnelle, amputée de:

    "C’est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que l’homme s’éprouve donc lui-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur."

    C'est un exemple parmi des dizaines d'autres que "la théologie a changé", que "l'unique lex orandi" n'est plus celle de l'Eglise catholique.

    Je suis de plus en plus polémique à mesure que je me rends compte à quel point la liturgie a été modifiée, et aussi à quel point elle s'éloigne de la liturgie byzantine. La néoliturgie n'est plus catholique que par la prédication de prêtres encore catholiques, mais ce ne peut avoir qu'un temps, car la lex orandi est la lex credendi et donc à terme la lex credendi ne sera plus catholique, ce qui est déjà le cas en de nombreux endroits.

  • Polémique. Il ya des mots qui en disent plus long sur leur auteur que la totalité de leur discours.

    Polémique.Terme de novlanque utilisé tout les jours par l'ingénierie sociale pour déconsidérer ceux qui pensent vraiment.

    Polémique. Une fois dit, on n'a rien dit.

    Polémique. Moi, j'aime bien ceux qui le sont. Au moins, ils se servent de leur cerveau.

  • @Eric : Dans sa tribune, Mgr de Sinéty explique que le pèlerinage qu’il organisait pour les étudiants avait été supprimé faute de pèlerins et demandé à NDC d’appliquer les mêmes recettes que lui. Il souhaite donc bien la disparition du pèlerinage de NDC. Il n’y a donc pas de procès d’intention puisqu’il ressort de sa tribune qu’il souhaite que le pèlerinage de NDC disparaisse.

  • Votre analyse monsieur Daoudal est d'une justesse effroyable, c'est exactement cela

  • « Pour nous, le pape c’est un peu le Graal » Benoist de Synety.

    Mouais, mouais ...

  • Il y a un souci à célébrer seul avec le nouveau missel : les rubriques ne le prévoient pas !!!
    Il y a, dans les descriptions de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR ou IGMR en V.O. et qui a remplacé le De defectibus et autres livres de rubriques), une partie conernant la célébration avec diacre et assemblée, une sans diacre mais avec assemblée et enfin une partie sans assemblée ... mais avec un servant tout de même (et certains dialogues y sont modifiés pour correspondre à ce schéma spécifique).

    Donc premier souci : pouvoir célébrer seul. Mais, comme le dit un autre commentaire, il y avait peut-être des servants disponibles.

    Ensuite, face à la polémique, j'ai entendu cette année un discours légèrement différent autour du pélé. Ce n'est plus seulement la liturgie traditionelle qui est défendu, mais tout un "éco-ssytème" traditionel : liturgie + enseignement (pour ce que j'ai retenu). Et effectivement, ce que les jeunes viennent chercher, ce n'est pas avant tout la liturgie selon les anciens livres (ça ils peuvent le faire tous les dimanches mais ne le font pas, il y avait même un chapitre issu de la paroisse de la Trinité à Paris, paroisse aux mains de l'Emmanuel), surtout l'enseignement, la doctrine solide, claire et cohérente, inchangée.

    Et là, pas de doute, NDC ne changera pas d'un iota. Comme Lex ORandi Lex Credendi, la liturgie ne changera pas non plus par cohérence et lien profond entre doctrine et liturgie.

    Il est même amusant de voir qu'aucun opposant à la Tradition ne revient sur cet aspect du discours : l'enseignement fidèle de la doctrine de l'Eglise.

  • +
    Simple sourire, et souvenir, d'un Frère toujours en soutane et rabat, que Mgr Synety s'est obstiné à appeler "monsieur" (non, pas citoyen, ni camarade). L'Eglise ne sera donc jamais assez sécularisée...

  • Ce pauvre abbé de Sinety ne comprend pas pourquoi son florissant pèlerinage des étudiants s'est effonddré.
    Il est l'exemple-type du clergé anti messe tradi qui ne voudra jamais se remettre en question..
    Le pélé de Chartres n'est ni le lieu ni le moment idoine pour appendre à célébrer la messe tradi.
    Si un prêtre du nouvel ordo veut apprendre, il a toute l'année pour le faire.
    Il a un 15 aine d'années, j'avais servi la messe d'un aumônier militaire à Fontgombault, il voulait apprendre à célébrer la messe tradi pour mieiux célébrer la novelle messe, je trouvais un peu spécieux ses recherches, mais j'ai respecté sa démarche..
    Il y a de la place pour les prêtres novus ordo pour qu'ils apprennent à célébrer !

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