La presse gouvernementale turque avait déjà accusé le patriarcat œcuménique de Constantinople d’avoir fait partie d’une alliance avec la CIA et Fethullah Gülen pour monter le coup d’Etat manqué contre Erdogan le 15 juillet dernier. Il n’y a pas de raison de s’arrêter dans le délire. Le Saint-Siège aussi est en cause : Fethullah Gülen et son mouvement Hizmet sont définis comme des « chevaux de Troie du Vatican »…
Refait ainsi surface, dans la presse, le fantasme complotique du journaliste azéri Agil Alesenger énoncé dans son pamphlet L’Invasion silencieuse, selon lequel le mouvement (islamiste) Hizmet fait partie d’un dessein d’infiltration du monde musulman mené par le Vatican au travers du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux… (Si seulement c’était vrai…). Preuve en est que Gülen a dit du bien de François, et que Jean-Paul II avait dit que le troisième millénaire serait celui de la diffusion de l’Evangile en Asie…
Un autre journaliste écrit que Fethullah Gülen, qui n’est rien d’autre qu’un « imam fidèle à l’Eglise », pourrait être le cardinal créé in pectore le 2 avril 2005 par Jean Paul II qui n’en a jamais révélé l’identité…
Cela n’empêche pas de continuer à s’en prendre au patriarcat : un journal rappelle avec quelle attention, voire sympathie, l’agence Cihan, proche du mouvement de Gülen, avait suivi les vicissitudes du séminaire orthodoxe d’Halki, où toute activité est interdite par les autorités turques depuis 45 ans…
Bref, les Ottomans sont toujours ottomans.
Commentaires
Est ce la raisons pour laquelle le saint Père a réprouvé le prosélytisme ? Veut il donner des gages pour éviter des représailles ?
Les Ottomenteurs.
pourquoi prêter une telle importance à ces pitres ?
laissons cela aux politiciens
De Roger : "Est ce la raisons pour laquelle le saint Père a réprouvé le prosélytisme ? Veut il donner des gages pour éviter des représailles ?
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Gardez toujours bien à l'esprit que __ malgré ses multiples défauts humains (le Christ n'a pas promis au Pontife romain l'impeccabilité ni la non-défaillance de nature humaine) __ gardez toujours à l'esprit que ce Pape a reçu "5 sur 5" comme on dit vulgairement, et de manière suraiguë, la leçon du Discours de Ratisbonne :
La Bête de l'Apocalypse __ car il s'agit bien d'elle __ défiée un instant face à face par Benoît XVI (il lui a symboliquement planté sa simarre (épée) dans le cœur, avec la permission de Dieu), le déchaînement planétaire de violences qui s'en est ensuivi, les incendies d'églises sous toutes les latitudes, le tollé du Monde (notion johannique) contre le Vicaire du Christ, l'assassinat de religieuses, etc., en ont été les tragiques conséquences.
Le Pape ne doit pas répéter cela à nouveau. Du moins sans la permission de Dieu. Et d'ailleurs Dieu n'a pas permis que cela se répète, du moins à ce jour, ni par Benoît XVI à l'époque ni par François Ier.
Se souvenir toujours que le Pontife romain est d'abord et avant un Berger. Son devoir premier est de sauvegarder son troupeau universel, spirituellement, mais encore matériellement, et même physiquement quand cela est en son pouvoir. Le Pape peut bien avoir des paroles parfois imprudentes sur ceci ou sur cela, mais il ne peut avoir des paroles qui provoqueront CERTAINEMENT la persécution contre le Troupeau.
On comprend mieux ainsi les soi-disant "silences" de Pie XII.
En fait, Benoît XVI a été prophète à son insu. C'est l'indice même qu'il a prononcé le Discours de Ratisbonne inspiré par Dieu. Car, humainement parlant, si Benoît XVI avait su à l'avance ce qu'allait provoquer son discours, s'il avait su toute la violence qui allait s'en suivre au détriment des chrétiens, il se serait abstenu de la phrase qui a tout déchaîné.
LE POIDS MONDIAL DE LA PAROLE DU PAPE DE ROME EST TOUJOUR TERRIBLE.
Sa parole, seule au monde, a un tel poids universel. Qu'un prêtre local, qu'un évêque local ait dit la phrase de Ratisbonne, elle n'aurait eu nulle part de conséquence. Mais qu'elle soit sortie de la bouche du Pontife romain elle a déchaîné un cataclysme.
Et cela, le défectueux François Ier l'a parfaitement compris. Qu'on y ajoute sa rouerie naturelle sous des airs bonasses ("Posso forse dire che sono... un po’ furbo... ma è vero che sono anche un po’ ingenuo") ("Peut-être je peux dire que je suis... un peu fourbe... mais c'est vrai que je suis aussi... un peu ingénu"). Qu'on ajoute encore sa finauderie de jésuite, et l'on comprend pourquoi et comment il évite tout nouveau clash avec la Bête, laquelle, de toute manière, est déjà déchaînée.
Mais que personne ne se fasse illusion à cet égard : aux tréfonds de lui-même, François Ier sait parfaitement à quoi s'en tenir au sujet de la nature profonde, intrinsèque de l'islam, et quelle est la créature surnaturelle, ennemie, qui en est l'exclusif auteur. Mais il ne peut rien en dire, dans la crainte pour le Troupeau. D'autre part : il est également forcé de faire un distinguo entre cette "religion" et les malheureux adeptes (même les pires méchants d'entre eux) qui y sont pour ainsi dire victimes, prisonniers en tant qu'être humains. Eux aussi sont des enfants de Dieu, réduits en servitude par "qui" vous savez, et "qui" défigure en eux l'image de Dieu.
En conclusion, qu'on ne se fasse aucun doute sur un dernier point : cette Bête de l'Apocalypse, aucune force humaine n'en viendra à bout, parce que derrière elle il y a une malignité surnaturelle. Le seul qui l'éliminera, "d'un souffle de sa bouche", c'est le Christ glorieux, lors de la Parousie et du Jugement dernier. Et chaque jour son Règne approche :
"Ses yeux étaient comme une flamme ardente ; Il avait sur la tête plusieurs diadèmes, et portait un Nom écrit que nul ne connait que Lui-même ;
Il était revêtu d'un vêtement teint de sang : son nom est le Verbe de Dieu.
Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur.
De sa bouche sortait un glaive affilé à deux tranchants, (...)
C'est Lui qui foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.
Sur son vêtement et sur sa cuisse, il portait écrit ce nom : Roi des rois et Seigneur des seigneurs."
(Ap 19, 12 - 16)