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Culture de mort - Page 96

  • Vers la fin de l’objection de conscience

    Si on ne reconnaît plus la conscience, il ne peut plus y avoir d’objection de conscience. Or si l’on pose en principe qu’aucune loi morale ne saurait primer les lois que votent les députés (comme Jacques Chirac l’avait déjà proclamé en 1995 contre Jean-Paul II), c’est la loi civile qui s’impose, de façon totalitaire, et l’on ne peut pas invoquer une conscience qui serait en désaccord avec la loi civile, puisque cette conscience obéirait à une loi morale à laquelle la loi civile dénie toute autorité, ou plutôt toute existence.

    Pendant un temps, la vieille tradition chrétienne de nos pays a fait qu’on a malgré tout gardé, plus ou moins, une possibilité d’objection de conscience, face à la culture de mort. Mais on voit bien que cette possibilité est de plus en plus battue en brèche, et le temps vient où elle n’existera plus. Le Léviathan aura gagné. Celui de Hobbes auquel on fait précisément appel.

    C’est au Canada. Alors que le Parlement va voter la légalisation de l’euthanasie, des médecins en appellent à l’objection de conscience, et d’autres médecins veulent interdire l’objection de conscience. Au nom de l’éthique. Mais oui.

    Ainsi le Pr Udo Schuklenk, l’un des bioéthiciens les plus influents du Canada, rédacteur en chef adjoint du Journal d’Ethique médicale, et le Pr Riccardo Smalling, l’un de ses collègues à l’université de la Reine dans l’Ontario, affirment dans un article que « forcer les patients à vivre selon les valeurs des objecteurs de conscience constitue une violation inacceptable des droits des patients ».

    Ils argumentent que les professionnels de santé ont passé un contrat avec la société. En contrepartie d'un monopole lucratif sur la fourniture d'un service essentiel, les patients ont le droit d'exiger qu'ils fournissent les services socialement acceptables et conformes à la loi. En refusant leurs services, ils abusent de leur pouvoir. Les auteurs citent le bioéthicien américain R. Alta Charo, qui dit : « Revendiquer un droit absolu à l'autonomie personnelle tout en gardant le contrôle monopolistique d’un bien public constitue un abus de confiance du public – pire encore si ce n’est pas, en fait, un acte personnel de conscience, mais plutôt une tentative de conquête culturelle. » (Sic.)

    L’objection de conscience est arbitraire car elle se fonde sur des prémisses indémontrables. « Aujourd’hui elle vise l’avortement et l’aide à la mort, demain ce pourra être l’utilisation des outils de la médecine personnalisée ou tout autre chose. »

    Si un médecin se sent mal à l’aise avec les lois, il doit démissionner. Ce qui importe, c’est ce que la société a déclaré légal, pas les insondables diktats de la conscience individuelle.

    Et ils citent Hobbes : « La loi est la conscience publique par laquelle [un citoyen] a déjà entrepris d'être guidé. »

    Si la loi change, les consciences doivent donc changer aussi pour être au diapason de la conscience publique qui s’exprime dans les lois. Sinon, ce serait l'anarchie. Et ces vertueux bioéthiciens sont pour l’ordre. Celui des cimetières, des corps et des âmes.

    (BioEdge, via Gènéthique)

  • Palliatifs ?

    Comme cela avait été annoncé, c’est bien Véronique Fournier qui a été nommée officiellement, le 15 avril, présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, créé au début de l’année.

    Véronique Fournier est connue comme militante de l’euthanasie.

  • Enfin viré

    Le directeur du bureau de presse de l’épiscopat américain, Tony Spence, qui était en poste depuis 2004, a été limogé à cause de ses messages sur twitter qui dénoncent en permanence les lois votées dans les Etats pour garantir la liberté d’expression (et de commerce, et de service) de ceux qui refusent de reconnaître le « mariage » homosexuel. Selon Tony Spence ce sont des lois « discriminatoires » et « stupides ». Il a également dénoncé une loi interdisant aux hommes soi-disant transgenre d’aller dans les toilettes des femmes, et défendu le « droit » des homosexuels à l’adoption.

    Dès 2007, Mgr Burke, alors archevêque de Saint-Louis, avait protesté contre la présentation par le bureau de presse du film « La boussole d’or » comme étant « entièrement en harmonie avec la doctrine catholique » alors que le livre dont le film est tiré est férocement anticatholique.

    En 2009, Mgr Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, déclarait que les évêques devaient revoir ce service et lui donner une nouvelle direction.

    Il aura fallu attendre 2016, et les provocations devenues permanentes de Tony Spence, pour qu’il soit enfin viré.

  • L’échec de la PMA

    Alors que tout ce qui concerne la procréation médicalement assistée, quand il s’agit de culture de mort et de propagande homosexuelle, fait l’objet d’une publicité obsessionnelle, c’est dans la plus intime discrétion que l’Agence de Biomédecine publie ses statistiques sur le sujet, avec un grand retard, et en espérant que personne ne les verra.

    Ainsi viennent de paraître les statistiques de 2013. On apprend que dans les « centres d’AMP » il y a eu cette année-là 58.035 ponctions d’ovocytes. Que 8,7 ovocytes sont obtenus par ponction, et 4,5 embryons en sont issus. De là, 1,7 embryon en moyenne est transféré. Au final, le « taux d’accouchement issus d’embryons frais » est de 19,7%, et le « taux d’accouchement issus d’embryons congelés » de 14,4%.

    Quant aux « laboratoires d’insémination », ils ont réalisés 50.324 inséminations artificielles en 2013, et le taux d’accouchement moyen est de 10,6%.

    Ce qui fait un taux d’échec respectif de 80,3%, 85,6%, 89,4%... A partir des embryons transplantés. Sans évoquer les embryons « éliminés » qui sont près de trois fois plus nombreux.

    En dehors même du massacre permanent que cela représente, Gènéthique pose la question : comment les autorités sanitaires peuvent-elles admettre une technique comportant un taux global aussi élevé d’insuccès et de pertes ?

  • En Norvège

    Le synode de l’« Eglise de Norvège » (qui n’est plus Eglise d’Etat depuis 2012) a décidé par 88 voix sur 115 de permettre le « mariage religieux » des homosexuels et de créer une liturgie ad hoc.

    La Norvège rejoint ainsi le Danemark et la Suède (où « l’évêque » de Stockholm est une femme « mariée » à une femme « prêtre »…).

    Ces « Eglises » sont devenues des coquilles vides, dont les rites n’ont qu’une signification sociale. On y croit ce qu’on veut, et le plus souvent on n’y croit plus en rien d’autre qu’au politiquement correct.

  • Saine réaction

    La légalisation sur tout le territoire des Etats-Unis du soi-disant mariage homosexuel continue de faire des vagues dans les Etats où l’on n’a jamais accepté cela et où on est décidé à ne jamais l’accepter.

    Ainsi les parlementaires du Mississippi viennent-ils de voter une loi qui ne passe pas inaperçue, intitulée « Protéger la liberté de conscience de la loi de discrimination du gouvernement ».

    La loi déclare d’emblée :

    Les croyances religieuses ou convictions morales protégées par la présente loi sont la croyance ou la conviction que

    A – le mariage est ou doit être reconnu comme l’union d’un homme et d’une femme.

    B – Les relations sexuelles sont réservées à un tel mariage.

    C – Les mots “homme” et “femme” se réfèrent au sexe biologique immuable d’un individu objectivement déterminé par l’anatomie et la génétique au moment de la naissance.

    Les articles suivants détaillent tout ce qui ne peut pas être puni (ce qui est dépénalisé) dans l’Etat du Mississippi nonobstant la législation fédérale : le fait de célébrer ou de ne pas célébrer tel ou tel mariage et de procurer ou de ne pas procurer tel ou tel service. Et puisqu’il s’agit d’exceptions à la législation fédérale, tout est précisé : il s’agit de la fourniture de fleurs, de pâtisseries, de vêtements, de photographies, de poèmes, de DJ, de limousines (et j’en passe, dont la location de salles évidemment), de logements, de services psychologiques ou sexologiques ou reproductifs, d’adoption…

    Naturellement les officiers d’état civil ne seront pas poursuivis s’ils refusent de délivrer les fameuses licences de mariage, mais il est précisé aussi que l’Etat ne prendra aucune mesure discriminatoire envers des agents qui usent de leur liberté de conscience, de parole et d’expression pour dire ce qu’ils pensent de ce qui est condamnable selon leurs croyances…

    Le texte est désormais sur le bureau du gouverneur, le républicain Phil Bryant, qui a seulement déclaré qu’il allait l’examiner comme il le fait avec tous les textes qui sont soumis à sa ratification.

    D’autres Etats sont en train de mettre en place de semblables législations. Le premier a été semble-t-il l’Indiana, il y a un an.

    Mais en Géorgie, le gouverneur Nathan Deal vient d’opposer son veto à une loi pourtant très limitée qui permettait uniquement aux ministres des cultes de ne pas célébrer de soi-disant mariages homosexuels et aux organisations religieuses de ne pas être obligées d’embaucher des homosexuels.

  • Et maintenant ?

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    L’association pro-vie belge Jongeren Info Life menait une campagne d’affiches dans les bus et les tramways d’Anvers. On y voyait une jeune femme, avec ces mots : « Je suis enceinte. Et maintenant ? » L’affiche donnait le numéro de téléphone et l’adresse internet de l’association.

    Suite à diverses plaintes, les affiches ont été retirées…

    Parce que Jongeren Info Life est accusée de désinformer la population en mettant trop l’accent sur les séquelles de l’avortement au lieu d’insister sur le soulagement des femmes après leur avortement. Sic.

  • Canada : l’avortement pour tous

    J’apprends qu’il y avait encore au Canada une toute petite portion du territoire, l’Ile-du-Prince-Edouard, qui échappait à l’autorisation de l’avortement sans limite. Dans cette micro-province de 140.000 habitants l’avortement était toujours interdit.

    Le gouvernement de l’île vient de décider de réviser la loi, décrétée anticonstitutionnelle par les instances fédérales. Un premier centre médical offrant des services publics d'IVG devrait donc ouvrir sur l'île d'ici la fin de l'année, a annoncé le Premier ministre de la province, Wade MacLauchlan.

    Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a salué la décision du gouvernement de l'île : « Le droit des femmes de choisir est un droit fondamental dans notre pays. » De choisir quoi ? De tuer leur enfant. Pourquoi ne le dit-il pas ?

  • Scientifique

    L’autorité sanitaire américaine, la FDA, a « assoupli » ses recommandations concernant la pilule abortive.

    La dose recommandée de mifépristone est désormais de 200 mg, contre 600 mg auparavant. En conséquence, les effets secondaires ne justifient plus les visites médicales obligatoires…

    De plus le délai légal pour l’avortement médicamenteux est allongé de sept à dix semaines de grossesse.

    Le RU 486 a été autorisé en 2000 aux Etats Unis. Depuis, la notice n’avait pas été modifiée, mais n’était pas respectée par les médecins qui suivaient « les consensus scientifiques ». La FDA a déclaré que sa décision était fondée uniquement sur des arguments scientifiques.

    Parce que c’est un « argument scientifique » qui permet de donner trois semaines de plus pour tuer son bébé…

  • Objection de conscience au diagnostic prénatal

    Un médecin espagnol a déposé le 11 mars « une requête visant à faire reconnaître la violation de sa liberté de conscience » à la Cour européenne des droits de l’homme. La CEDH va donc se prononcer pour la première fois sur « l’objection de conscience au diagnostic prénatal à but eugénique ».

    Ce médecin a « toujours refusé de participer à des avortements pour motif de conscience ». Cependant en 2008, « son chef de service l’a obligé à assurer quotidiennement la consultation de diagnostic prénatal ». Or ce diagnostic « constitue la première étape dans le processus qui conduit, si une maladie ou une malformation sont dépistées, à un avortement en raison du patrimoine génétique ou de l’état de santé de l’enfant ». Ce lien « entre le dépistage et l’avortement est établi à la fois dans loi et dans la pratique : 90% des fœtus atteints détectés étant avortés ».

    Le médecin requérant « a demandé à la justice espagnole de faire reconnaître son droit à l’objection de conscience, sans succès ». Il a déposé sa requête à la CEDH avec le soutien du Centre européen pour le Droit et la Justice de Gregor Puppinck.

    (ECLJ, via Gènéthique)