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Bonne pioche…

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Ça hurle de nouveau chez les militants américains de la culture de mort, ce qui est toujours bon signe : le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a nommé hier Mary Ann Glendon à la tête d’une commission sur les « droits inaliénables ». Cette commission devra « réfléchir à la question la plus fondamentale: qu'est-ce que cela signifie de dire, ou de prétendre, que quelque chose est un droit humain ». A la lumière de la « loi naturelle ». Mais oui.

Mary Ann Glendon est assurément la personne qu’il faut pour ce travail. Professeur de droit à Harvard depuis 1987, elle fut choisie par Jean-Paul II pour prendre la tête de la délégation du Saint-Siège à la célèbre conférence de l’ONU sur les femmes à Pékin, où elle se fit remarquer par son combat sans concession non seulement contre l’avortement et la contraception (qui ne pouvaient pas être reconnus comme « droits » à l’époque), mais surtout contre l’idéologie du genre, dont elle avait perçu (avec le pape) le caractère subversif anti-humain. Oui, c’était en… 1995, et c’est véritablement historique. Jean-Paul II a été le premier à dénoncer l’idéologie du genre sur la scène internationale, et Mary Ann Glendon fut son efficace porte-parole.

Tardivement nommée ambassadeur des Etats-Unis au Vatican par George Bush, elle ne put le rester qu’un an, jusqu’à la prise de fonction d’Obama (janvier 2009). Cette année-là elle défraya la chronique en refusant la Laetare Medal, la plus prestigieuse décoration catholique des Etats-Unis, décernée par l’Université Notre-Dame, parce que cette université avait invité Obama à prononcer le discours d’ouverture de l’année, et que les positions pro-avortement du nouveau président étaient contraires à l’enseignement catholique. L’an dernier, le Centre éthique et culturel de l’Université Notre-Dame a attribué son prix Evangelium vitae à Mary Ann Glendon, la félicitant d’avoir « combattu de manière constante les forces de destruction des femmes, des enfants nés et à naître et de la famille dans la société moderne avec une élégance, une clarté et une compassion extraordinaires ».

Mary Ann Glendon a déclaré à Mike Pompeo qu’elle ferait de son mieux pour remplir sa mission, soulignant que « les droits fondamentaux de la personne sont mal compris par beaucoup, manipulés par beaucoup, et ignorés par les pires violateurs des droits de l’homme dans le monde ».

Quand on sait que Mary Ann Glendon a 80 ans, et que la voilà de nouveau en première ligne face à la meute, on ne peut que tirer son chapeau.

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