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Culture de mort - Page 22

  • Catholique Bidon

    Déclaration du président Jo Bidon sur la loi SB8 du Texas

    Aujourd'hui, la loi texane SB8 est entrée en vigueur. Cette loi extrême du Texas viole de façon flagrante le droit constitutionnel établi par l'arrêt Roe contre Wade et confirmé comme jurisprudence depuis près d'un demi-siècle.

    La loi texane entravera considérablement l'accès des femmes aux soins de santé dont elles ont besoin, en particulier pour les communautés de couleur et les personnes à faibles revenus. Et, de façon scandaleuse, elle autorise les citoyens privés à intenter des procès à toute personne qui, selon eux, a aidé une autre personne à se faire avorter, ce qui peut même inclure des membres de la famille, des travailleurs de la santé, le personnel d'accueil d'une clinique de soins de santé, ou des étrangers n'ayant aucun lien avec la personne concernée.

    Mon gouvernement est profondément attaché au droit constitutionnel établi par l'arrêt Roe contre Wade il y a près de cinq décennies et il protégera et défendra ce droit.

  • Le Texas fait l’histoire

    Incroyable mais vrai, la loi du Texas qui interdit tout avortement à partir du moment où l’on entend battre le cœur du fœtus (vers les six semaines), votée et signée par le gouverneur Greg Abbott en mai dernier, est entrée en vigueur aujourd’hui.

    C’est la première fois qu’une loi limitant vraiment l’avortement entre en vigueur. Habituellement, quelles qu’elles soient, elles sont bloquées par la justice, les puissantes organisations de la culture de mort les faisant suspendre puis annuler par les tribunaux de première instance puis par une cour d’appel, au nom du respect de l’arrêt Roe contre Wade qui garantit le « droit » à l’avortement jusqu’à la viabilité du fœtus. Avec la lointaine perspective de se retrouver devant la Cour suprême.

    Or, grande première, le Planning familial et l’Alliance pour la santé des femmes (sic) n’ont pas réussi à obtenir que la justice bloque la loi du Texas. Finalement, ils avaient saisi la 5e Cour d’appel fédérale de « motions d’urgence ». Laquelle avait prévu de se pencher sur la question lundi. Mais vendredi dernier elle a annulé son audience de lundi, et dimanche elle a carrément rejeté les motions. (La 5e cour d’appel – pour la Louisiane, le Mississippi et le Texas – est connu comme la plus conservatrice, et Donald Trump y a nommé cinq des 17 juges.)

    En désespoir de cause, le « centre pour les droits reproductifs » a demandé à la Cour suprême de bloquer immédiatement la loi texane, à savoir ce mercredi. Sinon, dit sa présidente, « les élus du Texas auront réellement renversé Roe contre Wade ». Et empêcheront ainsi plus de 90% des avortements, selon ce que dit l’Alliance pour la santé des femmes.

    (D'après ce que j'ai compris, Roe contre Wade interdit aux agents d'un Etat de poursuivre un avortoir pour avortement illégal, puisque l'avortement est légal. L'astuce des Texans est d'avoir précisé que les poursuites ne peuvent être le fait que de "citoyens privés".)

     

    Addendum

    La Cour suprême a refusé de se prononcer en urgence, en raison de la "complexité" de l'affaire (sans doute de la nouveauté de la loi qui permet aux seuls citoyens de poursuivre). Elle indique que les opposants peuvent encore saisir des tribunaux du Texas... Cette décision, prise grâce aux nominations de Donald Trump (par 5 voix contre 4, et les 4 sont furieux) est elle-même historique.

  • Et maintenant trois sénateurs

    La Cour suprême des Etats-Unis a décidé en mai dernier qu’elle allait examiner la constitutionnalité de la loi du Mississippi interdisant l’avortement après 15 semaines. Loi votée en 2019 et signée par le gouverneur, mais annulée par la justice en première instance puis en appel, au motif qu’elle « briserait une ligne continue depuis l’arrêt Roe contre Wade » de 1973 qui impose à tous les Etats un « droit » à l’avortement jusqu’à la viabilité du fœtus.

    Le 22 juillet, le procureur général du Mississippi, au nom de l’Etat du Mississippi, a fait parvenir son mémoire à la Cour suprême. Il y demande explicitement et ouvertement (ce qui a rendu enragés les militants de la culture de mort) l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade, et de l’arrêt Casey de 1992 qui a ouvert la voie à quelques règlementations tout en réaffirmant le « droit » à l’avortement.

    Le texte fait valoir que l’arrêt de 1973 a rompu avec la jurisprudence antérieure et a invoqué un « droit général à la vie privée » qui n’a aucun lien avec la Constitution. Même des juristes favorables à l’avortement en conviennent. Et le mémoire cite bien sûr Ruth Bader Ginsburg (icône de la culture de mort), qui avait qualifié l’arrêt Roe contre Wade d’« intervention judiciaire difficile à justifier » qui « semble avoir provoqué, et non résolu, le conflit ». (Revoir à ce sujet cet article.)

    Et l’on apprend que, lundi, trois sénateurs ont envoyé à la Cour suprême un « amicus brief » (un mémoire d’ami de la Cour) en soutien de celui du Mississippi. Il s’agit de Ted Cruz (Texas), John Howley (Missouri) et Mike Lee (Utah). Ils soulignent que la jurisprudence n’est pas un absolu, surtout « quand la décision d’origine « est manifestement erronée »… Et ils insistent sur l’arrêt de 1992, qui a instauré le critère de la « charge indue » (telle loi limitant l’avortement crée une charge indue pour la femme qui ne veut pas garder son enfant) qui est généralement invoqué par les juges. Ce critère, remarquent-ils, n’a aucun fondement dans la Constitution, ni même dans la jurisprudence de la Cour suprême. En conclusion, ce critère, et « ce qui reste de Roe doivent être annulés, et la question de la législation sur l’avortement doit être renvoyée aux institutions politiques et au peuple ».

    (Je préviens mes lecteurs à visière, œillères et réflexes pavloviens que je supprimerai tout commentaire disant que ces sénateurs sont des pourris parce que l'avortement ne doit pas être soumis au vote. Ce serait évidemment hors sujet. Et hors contexte.)

  • 1.000 plaintes…

    La Cour européenne des droits de l’homme informe qu’elle a été saisie de plus de 1.000 plaintes de femmes polonaises contre la dernière modification de la loi sur l’avortement dans leur pays (en bref l’avortement eugénique est désormais interdit).

    Les requérantes fondent leur demande sur l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme : droit au respect de la vie privée et familiale. Sic : elles se plaignent « d’être des victimes potentielles d’une violation de leurs droits du fait que, si elles étaient enceintes, elles seraient obligées de mener la grossesse à son terme » et de mettre au monde un bébé handicapé (dans la plupart des cas il s’agit de trisomiques).

    Et pour faire bonne mesure, toute honte bue, elles n’hésitent pas à invoquer l’article 3 qui interdit les « traitements inhumains et dégradants », en raison de « la détresse causée en raison de la perspective d’être contraintes de donner naissance à un enfant malade ou mort ». Sic. Alors que c’est si simple de le tuer avant.

    La CEDH, sortant manifestement de ses attributions, a sélectionné 12 de ces plaintes, et en a informé le gouvernement polonais, qui a deux mois pour « présenter ses observations ».

    Je suppose que la réponse sera : Allez vous faire foutre (en langage plus poli sans doute, mais ce serait mieux de le dire ainsi).

  • Toujours plus

    Un amendement a été déposé à un projet de loi traitant de questions judiciaires en Angleterre et pays de Galles, modifiant une loi de 1861.

    L’amendement abrogeait tout encadrement juridique concernant l’avortement, et rendait donc celui-ci légal jusqu’à la naissance pour n’importe quelle raison.

    Quoique discrètement déposé il n’est pas passé inaperçu, et il a été retiré.

    L’évêque auxiliaire de Westminster John Sherrington a appelé à « rester vigilant face aux tentatives d’élargir l’accès à l’avortement en détournant d’autres projets de loi ».

    De même a été retiré un amendement qui introduisait des peines de prison pour les manifestations devant les avortoirs.

  • La journée russe de la Famille

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    C’était hier la Journée annuelle de la Famille, de l’Amour et de la Fidélité en Russie, à l’occasion de la fête liturgique des saints époux Petr et Febronia de Murom.

    C’est à Murom, à 200 km de Moscou, qu’on a commencé à célébrer la famille le 8 juillet peu après la chute du communisme. Et cette célébration s’est rapidement étendue à tout le pays : elle a été officialisée par l’Eglise orthodoxe en 2008.

    « Ces dernières années, l'institution de la famille a souffert d'une grave crise », explique Maria Studenikina, directrice du bureau de soutien aux familles du Patriarcat de Moscou et du centre caritatif orthodoxe "Un foyer pour la mère". « L'Église fait tout ce qu'elle peut pour aider les gens. Toute femme confrontée au choix dramatique de garder une grossesse ou de pratiquer un avortement peut compter sur notre soutien. » Elle souligne que le patriarcat offre gratuitement le gîte et le couvert dans un centre de crise, une aide humanitaire, des consultations juridiques et l'aide de psychologues professionnels.

    Selon le programme "Sauver la vie" conçu par l'Église orthodoxe, depuis 2015, dans les établissements médicaux et les centres de conseil de toute la Russie, le programme de consultation pré-avortement est actif pour aider les mères célibataires et les femmes enceintes en situation critique. En six ans d'activité, près de 100.000 femmes ont reçu un soutien ; environ 15.000 ont préservé leur grossesse en recourant à divers services. Le ministère de la santé indique que, grâce à cette initiative, le nombre d'avortements dans le pays a diminué de 35%.

    Aujourd'hui, 56 associations à but non lucratif participent au programme "Sauver la vie" : elles sont d'inspiration orthodoxe, mais aussi laïque. Par l'intermédiaire de son département pour la charité et en collaboration avec diverses institutions médicales, le Patriarcat de Moscou propose des cours de recyclage pour les gynécologues, les sages-femmes et les psychologues. 77 foyers pour femmes enceintes et mères célibataires sont ouverts. Il existe en outre 221 centres d'aide humanitaire : ils distribuent des vêtements, des chaussures, de la nourriture, des articles personnels et de nettoyage ménager ; ils fournissent également des lits et des espaces pour la garde des enfants.

  • Chronique de l’effondrement

    En France. - Le Sénat ayant fini par jeter l’éponge, la loi dite de bioéthique a été définitivement adoptée à l’Assemblée nationale par 326 voix contre 115 et 42 abstentions. Sa « mesure phare » est la PMA pour les lesbiennes. Au sein du « mouvement LGBT » on regrette que ce ne soit pas la « PMA pour touxtes » : elle exclut les « hommes trans ».

    En Espagne. – Le gouvernement a approuvé une proposition de loi qui accordera aux personnes de plus de 14 ans le droit de changer de genre sur le registre civil sans avoir besoin de preuves, de témoins ou de certificats médicaux. Mais c’est sérieux : il faudra une autorisation judiciaire pour changer de genre une nouvelle fois, et ce sera la dernière. Ce qui n’est pas du tout inclusif. Et surtout, la « communauté LGBTQI+ » condamne l’exclusion des migrants trans et non-binaires…

    En Belgique. – En Flandre, 10% des nouveau-nés morts entre septembre 2016 et décembre 2017 ont été « euthanasiés » (contre 7% l’année précédente). Ce qui représente 24 bébés. En Belgique, l’euthanasie est légale chez les personnes « capables de discernement ». Mais les nouveau-nés flamands sont très en avance.

  • Hors la loi

     Le Parlement européen a adopté sans surprise, jeudi, le rapport de Predrag Matić, devenu donc résolution (non contraignante) adressée à la Commission européenne.

    Le site européiste Euractiv fait semblant d’y voir un nouveau texte sur la « santé sexuelle et reproductive » des juments. Euh, non. Des lapins. Euh, non. Des femmes.

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    Le site européiste anglophone UEobserver n’a pas ces pudeurs déplacées. Il dit carrément que la résolution demande que l’exécutif de l’UE reconnaisse et promeuve le droit à l’avortement :

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    Et de fait c’est de cela qu’il s’agit. ("safe" veut dire sûr: qu'on soit sûr que l'avortement tue le bébé. - Ce n'est pas ça? Ah, je croyais...)

    Deux remarques :

    1. Le texte a été adopté par une très large majorité de 378 voix contre 255 et 42 abstentions. La représentation de l’UE est donc clairement une représentation de la culture de mort.

    2. S’il y avait quelque chose qui ressemble au droit et au respect du droit dans cette UE, le texte serait immédiatement annulé. Car il est contraire aux traités européens, qui laissent explicitement ces questions aux Etats membres.

  • 15 semaines

    Capture d’écran 2021-06-22 à 15.57.18.pngNancy Pelosi, la présidente « catholique » de la chambre des représentants aux Etats-Unis, a refusé de répondre à un journaliste qui lui demandait si elle pensait qu’un fœtus de 15 semaines est humain. Eludant la question, elle a rappelé qu’elle était fermement en faveur de l’arrêt Roe contre Wade et qu’elle savait ce que veut dire le libre choix puisqu’elle a cinq enfants…

    L’occasion était la loi du Mississippi qui interdit l’avortement à partir de 15 semaines, qui arrivera à la Cour suprême en octobre. En fait, Nancy Pelosi avait déjà fait la même réponse en 2015, alors qu’on lui demandait si un fœtus de 20 semaines est humain.

    Quelques jours plus tard, Jen Psaki, chef du service de presse de la Maison Blanche, a fait une réponse similaire pour le compte de Jo Bidon :

    « Est-ce que vous me demandez si le Président soutient le droit des femmes à choisir ? C’est le cas. »

    L’événement dans l’Eglise catholique aux Etats-Unis, ces derniers jours, a été le vote des évêques sur la « cohérence eucharistique » : si les personnalités politiques doivent mettre leurs discours en accord avec la foi qu’ils professent pour recevoir la communion. » Plusieurs évêques bergogliens avaient demandé qu’on ne mette pas une telle question sur le tapis, puisque cela risquerait d’interdire la communion au catholique Président. Les observateurs pensaient que les défenseurs de la « cohérence » auraient au mieux une petite majorité. Or la majorité a été de 75%. Une grosse claque pour les bergogliens et leur mentor. Mais, comme l’a aussitôt remarqué quelqu’un sur le Forum catholique, cela veut dire que 25% des évêques américains sont en faveur de l’incohérence, et particulièrement de l’incohérence eucharistique. Cela dit, un certain François a déjà donné lui-même l’exemple.

  • Au Texas

    Le gouverneur du Texas Greg Abbott a signé mercredi une loi interdisant tout avortement, qui entrera en vigueur dès que la Cour suprême aura annulé l’arrêt Roe contre Wade.

    La dernière loi sur l’avortement signée par Greg Abbott c’était le 19 mai dernier : l’une des lois qui interdisent l’avortement dès que le battement de cœur du fœtus est détecté. (Ces lois sont régulièrement invalidées par la justice fédérale en vertu de Rose contre Wade).

    Pas moins de 28 villes du Texas se sont déclarées jusqu’ici « sanctuaire de l’enfant à naître ».