Pour la quatrième fois, la Cour suprême des Etats-Unis ne s’oppose pas à la loi du Texas qui interdit la quasi totalité des avortements. Hier soir, elle a rejeté la demande des industriels de l’avortement de renvoyer le dossier devant un juge fédéral.
La Cour n’a donné aucun motif. Les trois juges dissidents ont cru nécessaire quant à eux de publier un avis, écrit par Sonia Sotomayor, qui est désormais la porte-parole de la culture de mort et des idéologies de gauche à la Cour suprême : « Cet arrêt est un désastre pour l’état de droit et un tort grave fait aux femmes du Texas, qui ont le droit de contrôler leur propre corps… Cela fait quatre mois que la loi est en vigueur, elle a immédiatement anéanti l’accès au soin d’avortement au Texas par le biais d'un système compliqué de chasseurs de primes privés qui viole près de 50 ans de jurisprudence de cette Cour. »
"Chasseurs de primes" : Sonia Sotomayor fait allusion à la trouvaille géniale des juristes texans, qui lui reste en travers de la gorge parce qu’elle empêche la Cour suprême de juger la loi anticonstitutionnelle. La loi interdit l’avortement au premier battement de cœur du fœtus, mais ne prévoit aucune poursuite, aucune peine. C’est aux citoyens témoins d’un avortement qu’il revient de porter plainte. C’est pourquoi la cour d’appel vient de renvoyer l’affaire devant la cour suprême du Texas en disant qu’elle ne voudrait faire une interprétation fautive des particularités du droit texan…
"50 ans de jurisprudence Roe contre Wade". Il est temps que ça s’arrête, et ce sera peut-être cette année, d’où la fureur des militants de la culture de mort qui harcèlent la Cour suprême. Pas sûr que ce soit le bon plan…