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Culture de mort - Page 25

  • Arkansas pro-vie

    Le gouverneur de l’Arkansas, Asa Hutchinson, a signé hier une loi qui interdit carrément l’avortement, à la seule exception du cas où il faudrait « sauver la vie de la mère lors d’une urgence médicale ».

    Le texte venait d’être adopté par les députés (75 contre 18). Il avait été adopté par les sénateurs le 23 février : 27 contre 7.

    « Nous devons abolir l’avortement dans cette nation juste comme nous avons aboli l’esclavage au XIXe siècle – toutes les vies comptent » (All lives matter), a déclaré le sénateur Jason Rapert, rapporteur du texte.

    « Je signe ce texte à cause de l’écrasante majorité de son soutien législatif et de mes convictions pro-vie sincères et de longue date », a dit le gouverneur, ajoutant très clairement : « Cette loi est en contradiction avec la jurisprudence contraignante de la Cour suprême des Etats-Unis, mais c’est l’intention du législateur de préparer le terrain pour que la Cour suprême renverse la jurisprudence actuelle. »

    Elle va donc être annulée par la justice, mais l’Arkansas poursuivra le combat jusqu’à la Cour suprême, où une vingtaine de lois pro-vie attendent d’être examinées, celle de l’Arkansas étant de loin la plus radicale.

  • Au Mexique

    Le Congrès du Quintana Roo, Etat du sud du Mexique, a rejeté le 2 mars, par 13 voix contre 7, une réforme dépénalisant l’avortement jusqu’à 12 semaines. La proposition, validée en commissions, devait modifier l’article 13 de la Constitution du Quintana Roo et modifier le code pénal.

    Jusqu’ici seuls deux Etats sur 32 (dont celui de la capitale) ont dépénalisé l’avortement. Dans les autres il est interdit, avec des exceptions variables.

  • Au Pérou

    Un juge a ordonné, jeudi dernier, la « dépénalisation de l’euthanasie dans le cas spécifique d’Ana Estrada », une femme qui souffre d’une maladie dégénérative.

    On apprend sans surprise que Ana Estrada Ugarte est en fait une militante de l’euthanasie, de la soi-disant « mort dans la dignité ». « Nous avons atteint l'objectif », a-t-elle déclaré.

    Pas sûr, cependant. Car au ministère de la Santé et au ministère de la Justice on fait remarquer que seule une loi pourrait éventuellement permettre un tel jugement. En toute logique les deux ministères devraient interjeter appel. Sauf s’ils succombent aux instantes et insistantes sirènes de la culture de mort internationale.

    Les évêques rappellent que « l'euthanasie constituera toujours un chemin erroné parce qu'elle constitue une attaque contre le droit inaliénable à la vie, qu'elle cause directement la mort d'un être humain et par suite consiste en un acte intrinsèquement mauvais en toutes occasions et circonstances ». Ils soulignent que selon la Constitution même du Pérou « le but suprême de la société et de l'Etat est la défense de la personne humaine et le respect de sa dignité à savoir le soin, le respect et la promotion de la vie de sa conception à son terme naturel. Dès lors, aucune autorité ne peut légitimement l'imposer ou la permettre. Il est contradictoire et ne devrait être toléré le fait qu'un organe de l'Etat péruvien cherche à modifier une loi constitutionnelle et à promouvoir des actions contraires à ce principe sacré ».

  • Equality Act

    Les députés américains ont adopté par 224 voix contre 206 le texte appelé Equality Act, « loi d’égalité », qui est la loi la plus transgressive jamais votée aux Etats-Unis. Elle consacre le droit à l’avortement et l’idéologie du genre, étend le financement de l’avortement par les contribuables, inscrit le transsexualisme dans la loi fédérale des droits civils, oblige les professionnels de santé à pratiquer des avortements et des actes chirurgicaux "transgenres"…

    Le texte a été voté par tous les démocrates et trois républicains.

    Cela dit il n’a aucune chance de passer au Sénat, où il doit recueillir 60 votes. Sauf si… les démocrates changent cette disposition…

    Il reste que le vote des députés montre la montée de la culture de mort aux Etats-Unis, sous la houlette de la présidente catholique pratiquante de la chambre des représentants et du président catholique pratiquant des Etats-Unis.

  • Le virage de la mort

    La « Plateforme civique » (PO) est le grand parti polonais d’opposition. Parti libéral européiste (c’est le parti de Donald Tusk), il n’a jamais prôné un quelconque droit à l’avortement, sachant pertinemment qu’en Pologne ce ne serait pas un atout électoral.

    Mais l’idéologie de la culture de mort est plus forte que toute autre considération. Et la Plateforme civique vient de présenter un « Pacte pour les femmes » où l’on trouve la contraception gratuite, la pilule du lendemain sans ordonnance, la PMA gratuite… et le « droit » d’avorter jusqu’à 12 semaine pour toute femme « dans une situation personnelle exceptionnellement difficile ».

    Parce que la Plateforme civique est « clairement et résolument du côté des femmes polonaises. Du côté de la raison et de l'empathie ». Sauf pour l’enfant à naître.

    Parce que « aucune autorité n'a le droit d'imposer ses vues aux citoyens par la force ». Sauf au bébé qu’on condamne à mort.

    C’est un pacte qui « donne aux femmes un sentiment de sécurité à chaque étape de leur vie », ose dire Agnieszka Pomaska. Mais pour le fœtus c’est l’insécurité maximum.

    Et le nouveau président de la Plateforme civique, Borys Budka, en rajoute une couche : « Nous sommes convaincus que les femmes doivent se sentir en sécurité et que l'État doit garantir une prise en charge globale, afin que les femmes puissent prendre en toute conscience et en toute sécurité les décisions concernant leur avenir, y compris la maternité. » (Sic.)

    Réaction de Kaja Godek, de la Fondation Vie et Famille :

    « A mon avis, PO a entamé une marche vers l'autodestruction. Les électeurs en faveur de l'avortement à la demande sont rares en Pologne. Même en décembre 2020, après les grèves féministes, seuls 18 à 20% des Polonais ont déclaré qu'ils seraient favorables à l'avortement en raison de la situation difficile de la mère. De plus, il y a 4 ou 5 partis qui s'intéressent déjà à ces électeurs pro-avortement. Politiquement, soutenir l'avortement ne paie pas en Pologne. Quiconque veut gagner les élections doit tenir compte du fait que la Pologne est devenue un pays vraiment pro-vie ces dernières années. Nous comprenons vraiment que tuer un enfant innocent est une horreur. »

    Mais le PO va s’attirer les louanges de l’Union européenne, et c’est ce qui compte pour ces gens en mal de reconnaissance mondaine.

  • En Caroline du Sud

    L’arrivée de Jo Bidon n’empêche pas pour le moment la guérilla politico-juridique pro-vie de continuer. Le gouverneur de Caroline du Sud, Henry MacMaster, a signé ce vendredi la loi adoptée mercredi par l’« Assemblée générale » de l’Etat à une forte majorité : 79 contre 35, qui impose une échographie à toute femme qui veut avorter, et si un battement de cœur est détecté l’avortement est interdit (sauf urgence médicale, viol, inceste ou anomalie du fœtus).

    Le Planning familial et le Centre pour les droits reproductifs ont immédiatement demandé à un juge fédéral de bloquer la loi.

  • Ponce Pilate

    Comme on pouvait s’en douter, le président du Portugal, le « fervent catholique » « conservateur » Marcelo Rebelo de Sousa, a envoyé à la Cour constitutionnelle la loi d’euthanasie, au motif que cette « question aussi complexe et controversée » pose des problèmes de constitutionnalité : elle « emploie des concepts excessivement indéterminés », ce qui pourrait créer une « situation d’incertitude juridique ».

    Elle méritait seulement un veto présidentiel.

    La Cour constitutionnelle a 25 jours pour le rassurer.

    La Constitution portugaise proclame que la vie humaine est sacrosainte, mais l’avortement est légal…

  • Les acharnés

    La proposition de loi d’Albane Gaillot étendant le « droit à l’avortement », qui avait été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 8 octobre, ne pouvait pas aller au Sénat puisqu’elle était portée par un groupe qui n’y existe pas. Mais elle fut aussitôt reprise par les socialistes. Et examinée le 21 janvier. Et rejetée. Puis elle a été reprise par les socialistes de l’Assemblée nationale. Où elle devait passer en seconde lecture ce 18 février. En numéro 1, dans le cadre de la niche socialiste. Mais elle a été retirée de l’ordre du jour. Officiellement parce que LR avait déposé 470 amendements, ce qui rendait impossible l’examen des 9 autres propositions de loi socialistes.

    La proposition de loi passait à la trappe ? Mais non ! Elle est aussitôt reprise par Aurore Bergé, au nom de LREM…

  • Condamné par tweets

    Le bureau du Honduras du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme a publié ce tweet :

    L’OACNUDH regrette la réforme constitutionnelle relative à l'interdiction absolue de l'avortement et rappelle qu'elle contrevient aux obligations internationales et aux recommandations spécifiques adressées à l'État du Honduras sur les droits de la femme.

    « L’Union européenne au Honduras » (sic !) n’est pas en reste :

    L'Union européenne, ainsi que l'Espagne, la France et l'Allemagne, exprime sa préoccupation au sujet de la réforme constitutionnelle sur l'interdiction de l'avortement et rappelle les normes internationales et ses recommandations à l'État du Honduras sur les droits des femmes.

    Le bureau onusiarque a également twitté :

    L’OACNUDH exprime sa préoccupation quant à la réforme constitutionnelle relative à l'interdiction du mariage égalitaire, qui est contraire au principe d'égalité et de non-discrimination, établissant pour sa modification une majorité qualifiée non autorisée par la Constitution.

    (Le Parlement du Honduras a décidé que pour modifier la Constitution sur ces sujets il faudrait désormais une majorité des trois quarts et non plus seulement des deux tiers.)

  • Au Portugal

    Le Parlement portugais a adopté vendredi une loi dépénalisant l’euthanasie sous le nom de « mort médicalement assistée » par 136 voix pour, 78 contre, et 4 abstentions. C’est le premier pays de l’UE à légaliser ouvertement l’euthanasie après ceux du Bénélux.

    Le texte est aujourd’hui entre les mains du président Marcelo Rebelo de Sousa, qui vient d’être triomphalement réélu dès le premier tour.

    Marcelo Rebelo est un « fervent catholique » « conservateur »… qui n’a jamais exprimé d’opinion sur le sujet… Il a la possibilité d’opposer son veto, de signer, ou de saisir la Cour constitutionnelle. C’est cette troisième possibilité qui semble se profiler : il s’en laverait les mains…

    Rappelons que le Portugal a décriminalisé la consommation individuelle de toutes les drogues en 2000, légalisé l’avortement en 2007, le mariage entre personnes de même sexe en 2010, et qu’il a été classé l’an dernier en tête des pays les plus accueillants pour les LGBT.

    Et il y en a qui croient encore qu’au Portugal « se conservera toujours le dogme de la foi »…