Magnifique Angelus de Benoît XVI, hier, sur la Transfiguration :
« Jésus écoute donc la Loi et les Prophètes qui lui parlent de sa mort et de sa résurrection. Dans son dialogue intime avec le Père, Il ne sort pas de l’histoire, il ne fuit pas sa mission pour laquelle il est venu au monde, même s’il sait que pour arriver à la gloire il devra passer par la Croix. Au contraire, le Christ entre plus profondément dans cette mission, en adhérant de tout son être à la volonté du Père, et il nous montre que la vraie prière consiste précisément dans l’union de notre volonté avec celle de Dieu. Par conséquent, pour un chrétien, prier ne signifie pas s’évader de la réalité et des responsabilités qu’elle comporte, mais les assumer à fond, en faisant confiance à l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur. C’est pourquoi l’événement de la Transfiguration est, paradoxalement, l’agonie à Gethsémani. Devant l’imminence de la passion, Jésus fera l’expérience de l’angoisse mortelle et il s’abandonnera à la volonté divine : à ce moment-là, sa prière sera un gage de salut pour nous tous. Le Christ en effet suppliera le Père céleste de « le libérer de la mort », et, comme l’écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, « il a été exaucé en raison de sa piété ». La résurrection est la preuve de cet exaucement. Chers frères et sœurs, la prière n’est pas un accessoire, une « option », mais une question de vie ou de mort. Seul en effet celui qui prie, c’est-à-dire celui qui s’abandonne à Dieu avec un amour filial peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même. »
« L’événement de la Transfiguration est l’agonie à Gethsémani. » Cela est souligné dans l’Evangile par le fait que dans les deux cas Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et que dans les deux cas ils sont pris d’un mystérieux sommeil.