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Quelle famille…
J’avais signalé que le nouveau commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrsky, est d’une famille intégralement russe, qu’il a fait ses études en Russie, et qu’il est resté en Ukraine où il se trouvait au moment de l’indépendance.
Son père, sa mère et son frère vivent toujours au cœur de la Russie, près de Vladimir, ils sont connus comme des patriotes militants, et sa mère, 82 ans, soutient l’opération russe sur Telegram…
Celui que je disais le fils aîné qui vit en Australie s’appelle Ivan. Il est le fils d’un premier mariage qui n’apparaît pas sur les biographies officielles du général. Il est allé aujourd’hui au consulat russe de Sidney pour exprimer ses félicitations à la Russie pour la prise d’Avdeïevka (victoire russe contre son père…). En témoigne une vidéo réalisée par « Aussie Cossack », « le Cosaque australien », réfugié à l’ambassade russe depuis janvier 2023 pour échapper à la justice australienne, militant antivax notoire, animateur du « Aussie Cossack show » diffusé depuis l’ambassade (il a reçu la nationalité russe l’an dernier).
On voit Ivan Syrsky avec un grand Z sur la poitrine devant le drapeau de l’Union des guerriers cosaques de Russie et de l'étranger, se faisant remettre le chapeau cosaque et montrant qu’au dos du T-shirt il y a l’inscription « Dieu merci nous sommes des Cosaques ».
Il se trouve que Ivan Syrsky a en Australie un demi-frère qui s’appelle Anton Syrsky et qui lui aussi participe aux activités pro-russes…
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Mardi de la première semaine de carême
"Alors des aveugles et des boiteux étant venus à lui dans le temple, il les guérit." Tous ces miracles rendent un témoignage indubitable à la toute-puissance du Fils de Dieu ; et cependant les juifs y demeurent sourds. "Mais les premiers des prêtres et des docteurs de la loi voyant les merveilles qu’il avait faites et les enfants qui criaient dans le temple : hosanna, en conçurent de l’indignation, et lui dirent : Entendez-vous bien ce qu’ils disent ?" N’était-ce pas plutôt Jésus-Christ qui leur pouvait parler de la sorte, et qui leur devait dire : "Entendez-vous bien ce que ces enfants disent ?" puisqu’ils lui chantaient des cantiques comme à Dieu.
Jésus-Christ, voyant donc que rien ne les pouvait convaincre, et qu’ils combattaient l’évidence même, s’élève contre eux avec force et avec zèle, et leur dit : "N’avez-vous jamais lu cette parole : Vous avez tiré la louange la plus parfaite de la bouche des petits enfants et de ceux qui sont à la mamelle ?" C’est avec grande raison que le Prophète dit que c’est "de la bouche" que Dieu tire cette louange, puisqu’il est visible qu’elle ne pouvait sortir du cœur de ces petits enfants, dont Dieu déliait la langue par sa vertu invisible, afin de leur faire publier des cantiques dont ils ne comprenaient pas le sens.
Cet événement figurait ce qui devait arriver un jour aux gentils, qui, après avoir été longtemps muets pour les louanges de Dieu, devaient ensuite élever leur voix dans le transport de leur foi et de leur amour. Ceci devait encore instruire et consoler beaucoup les apôtres. Car ils pouvaient demander eux-mêmes, comment étant si grossiers et si ignorants, ils pourraient un jour annoncer des mystères si élevés ; leur divin Maître les lire de cette peine, par ce qu’il leur fait voir aujourd’hui, et leur fait conclure que celui qui déliait la langue de ces enfants pour chanter ses louanges, délierait aussi la leur pour prêcher son Evangile dans le monde entier. Ce miracle leur faisait connaître encore que Jésus-Christ était le créateur et le maître souverain de la nature.
Ainsi, tandis qu’on voit des petits enfants si sages avant leur âge, qui publient les louanges du Sauveur, et dont les cantiques s’accordent avec ceux des anges, on entend au contraire des hommes faits qui ont perdu la raison, et qui parlent comme des furieux et des insensés. Car c’est ainsi que la passion et la malice renversent l’esprit. Mais Jésus-Christ les épargne, et les voyant si troublés et si animés, soit par les honneurs que le peuple lui avait rendus, soit par la manière dont il avait chassé les vendeurs du temple, soit par le grand nombre de miracles qu’il avait faits, soit par les louanges qu’il avait reçues de la bouche des enfants, il les laisse et sort de la ville. "Et les laissant, il sortit de la ville et s’en alla en Béthanie, où il demeura."
Saint Jean Chrysostome, homélie 67 sur saint Matthieu.
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Navalny
L’opinion de Ľuboš Blaha, vice-président du Conseil national (parlement) de la République slovaque (du même parti que Robert Fico) :
Il est triste, bien sûr, que cet homme soit mort, mais il est étrange que l'Occident tout entier soit en train de promouvoir allègrement des théories du complot, alors que sa mort n'a même pas fait l'objet d'une enquête. Poutine n'avait certainement pas besoin de sa mort, Navalny aurait dû passer les prochaines décennies en prison et il ne menaçait personne sur le plan politique. Selon les autorités, la cause de sa mort est un caillot de sang. Nous ne savons rien d'autre, l'affaire fait l'objet d'une enquête, tout le reste n'est que complot.
Je ne prétendrai pas que je vais pleurer toute la nuit à cause de Navalny - des milliers d'enfants meurent à Gaza et tous les médias leur crachent dessus, et ils vont maintenant parler à l'antenne pendant une semaine uniquement de cet agent américain.
Ils feraient mieux de regarder ce que les Britanniques et les Américains font à Julian Assange, qui est détenu au bord de la mort dans ce glorieux Occident, qui se targue de la liberté d'expression et de la protection des journalistes. Qu'ils se souviennent de leur silence lorsque le journaliste américain Gonzalo Lira, qui avait critiqué Zelensky, est mort récemment en détention en Ukraine.
Ils ne s'en sont même pas souvenus. Et aujourd'hui, ils vont moraliser sur la mort de Navalny. Encore une fois, il est toujours triste qu'une personne meure, mais c'est de la pure hypocrisie.
Sur Navalny on peut lire aussi l'article de John Elmer, un journaliste australien qui vit à Moscou depuis 1989. Je ne me porte pas du tout garant de ce qu'il avance, mais il connaît manifestement la question (c'est son 63e article sur Navalny) et il n'est pas mauvais d'avoir un autre son de cloche...
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Une confirmation
La prise d’Avdeïevka par l’armée russe m’a confirmé la fiabilité des sources russes, de ce qu’on appelle en Occident la « propagande russe ». Je l’ai constaté de façon très claire depuis le début, et ce qui s’est passé pour Avdeïevka reproduit ce qui s’était passé par exemple pour Marioupol, Severodonetsk ou Bakhmout : les cartes fournies par les Russes jour après jour montraient l’avancée (ou la non-avancée) des troupes, avec un luxe de précautions : les annonces sont toujours en-deçà de la réalité, et les spécialistes calment régulièrement l’enthousiasme prématuré des blogueurs pro-russes. De ce fait la prise complète d’Avdeïevka le 17 a été une surprise, car les cartes ne montraient pas une issue si rapide (quand on sait comment ça s’est passé ailleurs). Les Ukrainiens prétendent avoir retiré leurs troupes par souci d’épargner la vie des soldats, mais ça ne correspond en rien à ce qui s’est passé pour les autres villes, ni à la personnalité du nouveau commandant en chef. Ce qu’on voit sur les vidéos est plutôt une débandade, des soldats ukrainiens fuyant à pied, laissant derrière eux les morts et les blessés.
La différence avec la propagande occidentale est spectaculaire. Ou était spectaculaire, car il semble que Avdeïevka marque un tournant, du moins dans les médias américains, qui titrent sur une importante victoire russe qui en annonce de prochaines, sur les autres avancées russes et sur l’affaiblissement catastrophique de l’appareil ukrainien. L’un des organes les moins malhonnêtes est l’Institute for the study of war, qui contrairement à son titre ronflant n’est qu’un groupe de jeunes autoproclamés experts. Il se trouve que les cartes fournies quotidiennement par cet « institut » sont à peu près fiables, même si elles sont toujours en retard sur la situation. Mais le commentaire tente de faire croire que la réalité est autre que ce qu’on voit… Olga Bazova s’est amusée à récupérer les commentaires de l’ISW disant que l’offensive russe se termine, s’achève, arrive à sa fin (culminate). C’est depuis le début. Et l’offensive va s’achever si les forces russes prennent Severodonetsk (parce qu’elles seront épuisées), si elles prennent Bakhmout, si l’Ukraine lance sa contre-offensive, etc. Olga Basova dit qu’il est étrange qu’ils n’aient pas dit que l’offensive russe « s’achève » après la prise d’Avdeïevka. Mais elle a écrit cela juste avant qu’ils le fassent, car ils ne peuvent pas s’en empêcher, dès la première phrase de leur analyse : « Les forces ukrainiennes seront probablement en mesure d'établir de nouvelles lignes défensives non loin d'Avdiivka, ce qui devrait entraîner la fin (culmination) de l'offensive russe dans cette zone. »
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Les Polonais en ont marre
Les paysans polonais bloquent la frontière ukrainienne, avec des panneaux comme celui-ci :
FIN DE L'HOSPITALITÉ
INGRATS fils de putesLe ministre des Infrastructures ukrainien, Oleksandre Koubrakov, a dénoncé ce matin ces blocages, les qualifiant carrément de « menace pour la sécurité » de l’Ukraine.
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Zachée sur l’arbre du jeûne
Hier c’était dans le calendrier julien de la liturgie byzantine le dimanche de l’évangile de Zachée monté sur un sycomore pour voir Jésus. Le métropolite Onuphre, primat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, a célébré la divine liturgie dans l’église Saint-Agapit de la laure des Grottes de Kiev, et il a joliment commenté l’évangile, d’une façon qui convient tout particulièrement à notre temps de carême (dont les orthodoxes ukrainiens et russes sont encore loin). Extraits cités par l’Association des journalistes orthodoxes ukrainiens.
Lorsqu'une personne grimpe sur l'arbre du jeûne, elle se purifie des souillures de la chair et, par le repentir, la prière purifie son cœur de toute injustice, car le péché est une injustice. Et elle remplit son cœur d'humilité, d'amour, de patience et de miséricorde. L'homme voit alors Dieu. Il le voit aussi clairement que nous nous voyons les uns les autres. Il ne voit pas avec ses yeux corporels, mais avec l'œil spirituel de son âme. Zachée a vu le Sauveur avec ses yeux corporels et s'est repenti. Il a accueilli le Sauveur dans sa maison. (…)
Il n'y a pas de limite à la perfection spirituelle. On ne peut pas dire que l’on a atteint le 'plafond' et qu'il n'y a nulle part où aller plus haut. La perfection spirituelle est un processus éternel qui commence avec la vie terrestre. Et chaque personne doit s'élever de plus en plus haut avec l'aide du jeûne et de la prière. Car plus nous nous élevons sur les marches de la perfection spirituelle, plus notre vision de Dieu est vive et proche. Et plus notre âme est remplie de sentiments tels que le bonheur, la paix, la joie, la félicité.
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Ajouter l’hypocrisie au scandale
L’archevêché de New York a publié le communiqué suivant, le 17 février, surlendemain du scandale des funérailles du travesti « mère de toutes les putains », avec son icône « Travesti, pute, sainte, Mère », à la cathédrale Saint-Patrick :
Déclaration du Très Révérend Enrique Salvo, recteur de la cathédrale Saint-Patrick
Merci à tous ceux qui nous ont fait savoir qu'ils partageaient notre indignation face au comportement scandaleux qui s'est manifesté lors d'un enterrement à la cathédrale Saint-Patrick en début de semaine. La cathédrale savait seulement que la famille et les amis demandaient une messe de funérailles pour un catholique, et n'avait aucune idée que notre accueil et notre prière seraient dégradés d'une manière aussi sacrilège et trompeuse. Le fait qu'un tel scandale se soit produit dans "l'église paroissiale de l'Amérique" est encore plus grave ; le fait qu'il ait eu lieu au début du Carême, la lutte annuelle de quarante jours contre les forces du péché et des ténèbres, nous rappelle avec force à quel point nous avons besoin de la prière, de la réparation, du repentir, de la grâce et de la miséricorde auxquels nous invite cette sainte saison.
À la demande du cardinal, nous avons offert une messe de réparation appropriée.
Une messe qui n’a été annoncée nulle part, célébrée en catimini après le scandale public. Mais surtout l’archevêché aurait dû épargner aux fidèles cette hypocrisie crasse reposant sur un évident mensonge. Le prêtre qui a officié a forcément vu ce qui se préparait, la décoration, « l’icône », ou plutôt il savait, avant cela, de quoi il retournait, car « Cecilia » Gentili était très connu, et l’on ne fera croire à personne que ce prêtre, le P. Edward Dougherty, est le seul Américain à ne pas savoir taper un nom sur Google. En outre la provocation a été permanente, tout au long de l’office, et le prêtre a continué, jusqu’au bout, tout fier que pour une fois la cathédrale soit remplie. Il a accepté la « dégradation sacrilège » pendant plus d’une heure avec le sourire. D’ailleurs si l’archidiocèse était si blessé du scandale, c’est l’archevêque, le cardinal Dolan, qui devrait s’exprimer, puisque cela s’est passé dans sa cathédrale historique. Mais le cardinal Dolan est cet évêque qui a annoncé la fermeture de l’église des Saints-Innocents, dédiée à la liturgie traditionnelle quotidienne, et la fusion de la paroisse avec la paroisse voisine, celle de l’église Saint François d’Assise qui accueille la messe de la gay pride…
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Et maintenant la franc-maçonnerie…
Le 16 février a eu lieu à Milan, à la « Fondation culturelle ambrosianeum », donc à l’archevêché, une « rencontre historique » entre les trois grands maîtres de la Maçonnerie italienne (Grand Orient, Grand Loge, Grande Loge régulière), et de hauts représentants de l’« Eglise catholique », l’archevêque de Milan Mgr Mario Delpini, le cardinal Coccopalmerio ancien président de dicastère et qui continue de parader alors qu’il avait été au cœur du scandale d'une soirée « sexe gay et cocaïne » au Vatican en 2017, le théologien franciscain Zbigniew Suchecki, et surtout Mgr Antonio Staglianò, président de l’Académie pontificale de théologie et « véritable star de l’après-midi » selon la relation de Riccardo Cascioli.
L’expression « rencontre historique » n’est pas usurpée, car il n’y a jamais eu dans l’histoire une telle rencontre. Et une rencontre non pas pour refaire officiellement le constat de l’incompatibilité entre la religion chrétienne et l’idéologie maçonnique, mais bien au contraire pour préparer – ouvertement - le chemin de la réconciliation, au nom de la « miséricorde ».
Sur la photo on voit Mgr Staglianò en conversation avec le grand-maître du Grand Orient d’Italie Stefano Bisi - et par respect pour le plus anticlérical des ordres maçonniques il cache sa croix pectorale.
(Conformément à tous les processus lancés par François, le Vatican a rappelé le 13 novembre dernier que les catholiques ne peuvent pas adhérer à la franc-maçonnerie. Car chaque fois que le Vatican de François rappelle quelque chose de traditionnel, c’est pour en arriver par la suite à expliquer le contraire.)
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Lundi de la première semaine de carême
Amen, dico vobis : quod uni ex mínimis meis fecístis, mihi fecístis : veníte, benedícti Patris mei, possidéte parátum vobis regnum ab inítio sǽculi.
En vérité, je vous le dis : ce que vous avez fait au moindre d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Venez les bénis de mon Père ; possédez le royaume qui vous a été préparé dès l’origine du monde.
L’antienne de communion de la messe de ce jour reprend deux phrases de l’évangile : d’abord la conclusion du discours sur les bons, ceux qui sont « à droite », suivie de la première phrase de ce discours, qui est leur sort d’emblée annoncé par Jésus.
Cette antienne, qui ignore les méchants (ils ne peuvent pas communier) est très douce, et encore adoucie par ses si bémol insistants. On remarque la montée de « venite benedicti Patris », qui culmine sur « Patris », seule fois où la mélodie atteint le ré. Car le Royaume qui nous est préparé est la vie avec le Père, dans le Fils, par le Saint-Esprit.