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  • Soumission

    D’un côté Teodor Currentzis, chef d’orchestre gréco-russe, mondialement connu pour ses interprétations qui décoiffent (qu’on aime ou pas), devant diriger au Festival de Vienne, en juin prochain, le War Requiem de Britten, un des sommets de l’oratorio du XXe siècle (qu’on aime ou pas), avec le prestigieux Orchestre symphonique de la SWR dont il est le chef.

    De l’autre côté Oksana Lyniv, « cheffe » ukrainienne peu connue même si elle est aujourd’hui directrice musicale de l’Opéra de Bologne, devant diriger au Festival de Vienne, en juin prochain, le Requiem de Kaddish « Babyn Jar » (sic) du compositeur ukrainien Yevhen Stankovytch inconnu en dehors de son pays, avec le modeste Orchestre symphonique de Kiev. De Stankovytch Wikipedia dit que « sa musique suit la doctrine du réalisme soviétique et use de motifs issus de la musique traditionnelle ukrainienne ». Ce n’est pas tout à fait à jour car il y a ajouté les poncifs de la vieille « musique contemporaine ».

    Or Oksana Lyniv ne veut pas apparaître dans le même festival que Teodor Currentzis, parce qu’il n’a pas condamné « l’invasion russe ».

    Que fait la direction du festival ? Elle a annulé le War Requiem par Currentzis…

    Ce n’est pas totalement une surprise, puisque l’ambassadeur d’Ukraine avait déjà obtenu l’annulation d’un concert à Vienne de Teodor Currentzis avec son propre orchestre russe MusicAeterna. Mais là c’est accepter un trou béant dans la programmation des célèbres Wiener Festwochen, au profit d’une cause qui n’a rien à y faire, et d’artistes de second plan propulsés sur le devant de la scène pour une raison qui n’a rien d’artistique.

  • La dictature en marche

    L'Assemblée nationale a adopté hier soir en première lecture un texte de lutte contre les dérives sectaires, notamment sur internet.

    Son article 4 crée un nouveau délit visant à punir « la provocation à abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », passible d’un à trois ans de prison et de 30.000 à 45.000 € d’amende.

    Cet article est censé viser les « gourous 2.0 ». Mais l’intervention d’Olivier Veran, qui a ciblé nommément le Pr. Raoult, montre clairement, s’il en était besoin, que cet article vise purement et simplement à interdire toute critique d’une politique « sanitaire » et toute proposition autre que le traitement imposé par la dictature gouvernementale. Et il ne s’agit pas seulement d’interdire toute contestation en cas de crise pandémique vraie ou inventée : la mention des « promesses de guérison du cancer par le jus de citron » indique qu’il sera interdit d’informer sur toute thérapeutique qui n’est pas dans les clous de la doctrine officielle. C’est un verrouillage absolu de la médecine telle que le gouvernement la définit, la médecine d’Etat fondée sur une science d’Etat à laquelle tout le monde doit croire.

    De ce fait, en décembre, le Sénat avait rejeté l’article 4, tant est évident son caractère liberticide, mis en évidence par le Conseil d’Etat lui-même.

    Mardi soir, l’Assemblée nationale l’a également rejeté. Mais le gouvernement a exigé un nouveau vote… Et hier soir il a été finalement adopté après avoir subi un amendement cosmétique.

    Le texte va retourner au Sénat.

  • Un chef-d’œuvre





    Le pitoyable individu qui sur cette vidéo ânonne un texte qu’il n’a manifestement pas lu auparavant est notre « ministre de l’Europe et des Affaires étrangères », Stéphane Séjourné, dit le gay d’Orsay.

    Il nous appelle à la vigilance face à la « tentative d’attaque informationnelle de grande ampleur » qui a été détectée par les services de l’Etat.

    On remarque que s’il réussit à lire les mots, il n’a toujours pas appris la ponctuation. Ainsi dit-il qu’a été « identifié un vaste réseau de sites créés par des acteurs russes avec nos partenaires allemands et polonais ». Glups. En fait il y a un point après « russes » : « Avec nos partenaires allemands et polonais nous avons d’ailleurs décidé de vous alerter ». (Pourquoi « d’ailleurs » puisque c’est ce dont il parle ?)

    « Pas moins de 193 sites » ont été détectés. Puis il répète qu’il « appelle à la plus grande vigilance ». Mais entre-temps il a affirmé que les sites détectés sont « dormants pour la plupart ». Comment fait-on pour se méfier de sites inactifs, auxquels on n’a pas accès ?

    Là où ça devient ubuesque c’est quand il ajoute : « Si vous n’avez jamais entendu parler de ces sites, c’est suspect. »

    C’est le citoyen qui est suspect s’il n’a pas entendu parler de sites dormants dont il ne peut pas connaître le nom ?

    Mais oui. C’est exactement comme ça que fonctionnait la loi des suspects, qui pointe de nouveau et de plus en plus le bout de son nez.

    Vous êtes suspect de participer à la désinformation russe non seulement si vous allez sur les sites de désinformation russe, mais aussi si vous n’y allez pas parce qu’ils n’ont pas d’existence actuelle. Car « si vous n’avez jamais entendu parler de ces sites », c’est que vous n’êtes pas vigilant. Et si vous n’êtes pas vigilant, alors que le gay d’Orsay vous y exhorte, c’est que vous êtes complice des Russes.

  • Au Canada





    Sur cette vidéo on voit un match de volleyball universitaire féminin à Toronto, Canada. Dans l’une des deux équipes, il y avait trois hommes soi-disant « femmes transgenres », dans l’autre équipe deux hommes soi-disant « femmes transgenres », tandis que les remplaçantes, qui resteront sur le banc de touche tout le match, sont des femmes.

    Un journaliste, voulant poser des questions à ce sujet, a été traité de transphobe, bien sûr, mais aussi de « putain de merde de blanc ».

  • Papavlov à Venise

    François sera le premier pape à visiter la Biennale de Venise, le 28 avril prochain. Parce que le thème, cette année, c’est « Stranieri ovunque » (Des étrangers partout), une célébration de l’immigration.

    Le moins qu’on puisse dire est que c’est d’une telle banalité, degré zéro de la pensée unique, que ça ne peut guère donner l’envie d’y aller. Mais le pape, lui, quand il entend qu’on va glorifier les migrants, salive comme le chien de Pavlov et prend aussitôt son bâton de pèlerin… Des migrants partout, célébrés par les artistes les plus pourris, c’est merveilleux.

    François va donc participer à la grand-messe du non-art contemporain. Et puisqu’il sera sur place il visitera aussi le pavillon du Saint-Siège, où il y aura une exposition d’œuvres de Maurizio Cattelan.

    En 2010, alors que trônait sur la place de la Bourse de Milan le « doigt d’honneur » en marbre de Cattelan, de 11 mètres de haut, Rodolfo Casadei résumait ainsi le programme de l’artiste : « rien ne mérite le respect, tout doit être profané parce que rien n'a réellement de valeur ».

    Tel est donc le Credo artistique que le Saint-Siège fait sien.

    Le P. Spadaro ajoute :

    « Ce qui est également significatif, c’est que le pavillon du Saint-Siège se trouve à la Giudecca [l’île où se trouve la prison pour femmes], c’est donc la communauté carcérale qui l’accueillera et nous savons à quel point le Pape est proche des détenus… Le pape rencontrera donc aussi les détenues car ce sont elles qui gèrent le pavillon. »

    La totale, quoi. Ou presque : il manque tout de même le côté LGBTQIA+, du moins dans ce qui est annoncé.

  • Jeudi après les Cendres

    Voyons, si au sujet du serviteur du centurion, Matthieu et Luc sont d’accord. Car Matthieu dit : « Un centurion s’approcha de lui en disant : ‘Mon serviteur est gisant, paralytique en ma maison.’ » A cela semble s’opposer ce que dit Luc : « Et ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des anciens d’entre les Juifs pour le prier de venir et de guérir son serviteur. Et ceux-ci arrivés à Jésus le priaient avec insistance, lui disant : ‘Il est digne que tu lui accordes cette faveur, car il aime notre nation et il nous a bâti lui-même une synagogue.’ Jésus s’en allait donc avec eux et comme il n’était plus loin de la maison, le centurion lui envoya des amis lui dire : ‘Seigneur, ne vous donnez pas tant de peine, car je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit.’ »

    Si en effet les choses se sont ainsi passées, comment sera-t-il vrai, le récit de Matthieu disant : « Un centurion s’approcha de lui », alors que le centurion n’est pas venu lui-même, mais a envoyé ses amis ? Il ne le sera que si, avec une attention diligente, nous comprenons que Matthieu ne s’est pas tellement écarté de nos façons habituelles de parler. Car non seulement nous avons coutume de dire que quelqu’un s’approche, avant même qu’il soit arrivé au lieu dont nous disons qu’il s’est approché, puisque nous disons qu’il s’est peu ou beaucoup approché du lieu où il désire arriver, mais nous disons même très souvent qu’on est parvenu jusqu’à celui qu’on voulait atteindre, quand on y arrive par un ami, sans même voir celui qui est touché et dont la faveur nous est nécessaire. Cette manière de dire est d’usage si courant, que le vulgaire donne le nom de perventores (ceux qui parviennent) à ceux qui, possédant l’art de l’intrigue, atteignent, par l’intermédiaire de personnes convenablement choisies, les esprits de certains puissants personnages qui paraissent inaccessibles d’autre façon.

    Ce n’est donc pas chose inconcevable que, pour dire le fait du centurion abordant Notre-Seigneur par l’intermédiaire de ses amis, Matthieu ait pu dire sous une forme abrégée que le vulgaire peut comprendre : « Un centurion s’approcha de lui. » Bien plus, il ne faut pas considérer négligemment la profondeur de cette locution mystique du saint Évangile, qui rappelle ce qui est écrit dans le Psaume : « Approchez-vous de lui et soyez illuminés » (Ps 33, 5). La foi du centurion qui l’a fait s’approcher de Jésus a été si hautement louée par le Seigneur qu’il en a dit : « Je n’ai pas encore trouvé si grande foi en Israël. » De là vient que l’’Évangéliste, en son prudent langage, a voulu nous dire que le centurion s’était approché plus près de Jésus, que les amis par lesquels il avait envoyé son message.

    Saint Augustin, Le consensus des évangélistes, livre 2, leçons des matines.

    Le mot « perventores » est précédé d’une répétition du verbe pervenire qui a hélas disparu dans la traduction (c’est ainsi que les traducteurs qui croient qu’il faut éliminer les répétitions pour faire une traduction élégante trahissent les textes) :

    Non solum enim dícere solémus, accessísse áliquem étiam ántequam pervéniat illuc, quo dícitur accessísse : unde étiam dicimus : Parum accéssit, vel multum accéssit eo, quo áppetit perveníre : verum étiam ipsam perventiónem cuius adipiscéndi causa accéditur, dícimus plerúmque factam, etsi eum, ad quem pérvenit, non vídeat ille qui pérvenit, cum per amícum pérvenit ad áliquem, cuius ei favor est necessárius. Quod ita ténuit consuetúdo, ut iam étiam vulgo perventóres appelléntur, qui poténtium quorúmlibet tamquam inaccessíbiles ánimos, per conveniéntium personárum interpositiónem, ambitiónis arte pertíngunt.

  • La persécution

    Un tribunal de Kiev a condamné le hiérodiacre Paul, de la laure des Grottes de Kiev, au port d’un bracelet électronique et au versement de 21.000 hryvnias (513€) de caution en attendant son procès.

    Le moine avait été arrêté le 9 février à la laure, sous l’accusation d’avoir « organisé des provocations » pour le compte de la Russie. Il s’était fait simplement le porte-voix du métropolite Paul pour protester contre l’expulsion des moines de la laure supérieure.

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    Un document du « Synode général de l’Eglise d’Angleterre » sur l’Ukraine souligne que le projet de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne est « susceptible d'être interprété de manière discriminatoire, en violation des normes internationales en matière de droits de l'homme », et, « dans sa forme la plus élémentaire, constitue une menace de punition collective ».

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    A Lenkivtsy, les fidèles ont finalement récupéré leur église, et la liturgie a repris son cours. Les pillards étaient partis après avoir bloqué les portes avec des chaînes et des cadenas, mais les fidèles ont enlevé les chaînes… Ils ont trouvé des restes de nourriture, des mégots, une meuleuse, des drapeaux ukrainiens souillés, d’autres sur des bâtons avec lesquels ils avaient été frappés, et de l’essence répandue parce que le générateur a été endommagé. « Lorsque nous sommes entrés dans l'église, les gens se sont agenouillés et nous avons chanté Ma Reine la Très Sainte, dit le père Nicolas :

    Puis le prêtre, avec des responsables de la paroisse, est allé à l’administration du district pour faire « une déclaration sur les actions illégales des partisans de l'Eglise orthodoxe d’Ukraine ». Mais la plainte a été rejetée : on leur a dit que l’église était enregistrée au nom de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine et qu’ils devaient la quitter… (Comme dans tant d’autres endroits, une réunion de « transfert », interdite aux paroissiens, avait été organisée à la maison de la culture, le 19 novembre dernier. Et elle fut prise en compte, alors que la paroisse avait averti le SBU, le procureur et les autorités civiles de l’illégalité de l’opération.)

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    Sans surprise, la police n’a pas donné suite à la plainte déposée par les avocats de la laure des Grottes de Kiev contre le directeur de la réserve en raison de ses déclarations qui devraient être qualifiées d'« incitation à l'hostilité et à la haine religieuse, d'insulte aux sentiments des citoyens en rapport avec leurs croyances religieuses, commises par un fonctionnaire ». Les avocats ont déposé une plainte contre la police pour inaction.

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    Le bureau du procureur de la région de Tcherkassy a saisi le tribunal d'une plainte contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne et le conseil municipal de Kaniev pour qu'ils « restituent » à l'État le terrain sur lequel se trouve la cathédrale de l'Assomption de Kaniev. (Comme partout, après l’indépendance de l’Ukraine consécutive à la chute du communisme, le conseil municipal avait donné à l’Eglise orthodoxe un droit d’utilisation permanente de la parcelle.)

  • Même pas honte

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    Dans le flot de désinformation du gouvernement israélien, la propagande sur l’aide humanitaire apportée à Gaza, qui « sauve des vies », est particulièrement écœurante. Et celle-ci a attiré l’attention ; le gouvernement se vante notamment d’avoir fourni 23.000 tonnes de tentes et d’équipements pour abris. Avec une brève vidéo montrant une partie de cette aide. Or il suffit de prendre une image et de la mettre sur Google Image pour voir immédiatement qu’elle a été achetée à iStock, et qu’il s’agit de tentes de réfugiés ukrainiens en Moldavie en mars 2022… (Ici, par exemple, parce qu'en outre elle se trouve sous plusieurs rubriques.)

    Le gouvernement a bien été obligé de le reconnaître, mais il a dit que c’était seulement une « image d’illustration » et qu’il avait omis de le préciser, et qu’il veillera à la « transparence » à l’avenir…

  • Reconstruire Odessa ?

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    Les médias ukrainiens (repris par nos gazettes) racontent que l’Italie va allouer 45 millions d’euros à la « reconstruction du centre historique d’Odessa détruit par la guerre », à savoir évidement par les Russes.

    Mais le centre historique d’Odessa est parfaitement intact. Du moins, jusqu’ici il n’a souffert en aucune manière de la guerre, en dehors de la cathédrale de la Transfiguration, endommagée par un tir antiaérien ukrainien raté. Les Italiens ont déjà donné 2 millions d’euros pour refaire le toit. Mais cette église n’est pas du tout un monument historique : elle a été consacrée en… 2003 par le patriarche russe (car Odessa est une ville russe, construite par Catherine II).

    Si on lit l’article du site appelé par antiphrase Ukrinform, on découvre qu’il s’agit d’un projet en trois parties : « la restauration de la cathédrale de la Transfiguration, la protection et la numérisation de 52 sites du patrimoine culturel inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO, et l'élaboration d'un plan directeur pour la ville, qui comprendra des recommandations concernant le développement d'Odessa et l'implication d'autres fonds et pays partenaires dans la restauration ».

    La troisième partie est très floue. La deuxième est la plus importante. Elle rappelle que le centre historique d’Odessa est classé par l’Unesco dans le « patrimoine mondial en péril ». Quand on lit la notice de l’Unesco, il est clair que si le centre historique d’Odessa est en péril, c’est en raison de l’incurie du gouvernement ukrainien…

    Quand les Russes auront repris Odessa ils restaureront la ville comme ils savent si bien le faire, et les Italiens pourront garder leurs sous.

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    On nous parle régulièrement aussi de plans pour la reconstruction de Marioupol, et là c’est vrai que la ville a été détruite par la guerre, mais c’est une autre stupide propagande ukrainienne puisque quand la guerre sera finie il ne restera rien à reconstruire. Non seulement la reconstruction se poursuit activement (et elle est quasi finie dans le centre), mais les Russes ont construit plusieurs nouveaux quartiers.

    A ce propos, la vidéo du jour de Marioupol Vidéo fait voir brièvement, à 3’30, une affiche électorale pour l’élection présidentielle : « Russie, Poutine, 2024 ». L’image n’est pas une photo de Poutine, mais, intelligemment, celle d’un des quartiers construits par le ministère russe de la Défense.

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  • Les sanctions, ça marche

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