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Une confirmation

La prise d’Avdeïevka par l’armée russe m’a confirmé la fiabilité des sources russes, de ce qu’on appelle en Occident la « propagande russe ». Je l’ai constaté de façon très claire depuis le début, et ce qui s’est passé pour Avdeïevka reproduit ce qui s’était passé par exemple pour Marioupol, Severodonetsk ou Bakhmout : les cartes fournies par les Russes jour après jour montraient l’avancée (ou la non-avancée) des troupes, avec un luxe de précautions : les annonces sont toujours en-deçà de la réalité, et les spécialistes calment régulièrement l’enthousiasme prématuré des blogueurs pro-russes. De ce fait la prise complète d’Avdeïevka le 17 a été une surprise, car les cartes ne montraient pas une issue si rapide (quand on sait comment ça s’est passé ailleurs). Les Ukrainiens prétendent avoir retiré leurs troupes par souci d’épargner la vie des soldats, mais ça ne correspond en rien à ce qui s’est passé pour les autres villes, ni à la personnalité du nouveau commandant en chef. Ce qu’on voit sur les vidéos est plutôt une débandade, des soldats ukrainiens fuyant à pied, laissant derrière eux les morts et les blessés.

La différence avec la propagande occidentale est spectaculaire. Ou était spectaculaire, car il semble que Avdeïevka marque un tournant, du moins dans les médias américains, qui titrent sur une importante victoire russe qui en annonce de prochaines, sur les autres avancées russes et sur l’affaiblissement catastrophique de l’appareil ukrainien. L’un des organes les moins malhonnêtes est l’Institute for the study of war, qui contrairement à son titre ronflant n’est qu’un groupe de jeunes autoproclamés experts. Il se trouve que les cartes fournies quotidiennement par cet « institut » sont à peu près fiables, même si elles sont toujours en retard sur la situation. Mais le commentaire tente de faire croire que la réalité est autre que ce qu’on voit… Olga Bazova s’est amusée à récupérer les commentaires de l’ISW disant que l’offensive russe se termine, s’achève, arrive à sa fin (culminate). C’est depuis le début. Et l’offensive va s’achever si les forces russes prennent Severodonetsk (parce qu’elles seront épuisées), si elles prennent Bakhmout, si l’Ukraine lance sa contre-offensive, etc. Olga Basova dit qu’il est étrange qu’ils n’aient pas dit que l’offensive russe « s’achève » après la prise d’Avdeïevka. Mais elle a écrit cela juste avant qu’ils le fassent, car ils ne peuvent pas s’en empêcher, dès la première phrase de leur analyse : « Les forces ukrainiennes seront probablement en mesure d'établir de nouvelles lignes défensives non loin d'Avdiivka, ce qui devrait entraîner la fin (culmination) de l'offensive russe dans cette zone. »

Commentaires

  • En route vers Краматорск, Славянск, Харьков, Днепропетровск, Одесса...ce serait un minimum !
    Pour étayer la thèse que c'est un engagement fort tardif (vu, e.a. les tromperies Minskiennes) à libérer les populations russes, dont trop furent dévoyées de leur origine russe par une pernicieuse et savante ingénierie sociale depuis des décennies, on néglige de mentionner de ce côté-ci du Dniepr que la résistance travaille à faire dérailler un train de la logistique militaire près de la frontière roumaine ou à Lvov à faire sauter une usine de construction de drones.
    Cette poignée de résistants sont dignes des nos résistants de 40-45, ils prennent tous les risques et savent ce qu'ils encourent s'ils sont pris par les démoniaques néo-nazis ukro-atlantistes.
    Décidément, ve sont encore les fils des Peuplés de la Sainte Russie qui vont troubler, sinon vaincre la bête immonde. Et cette fois, Elle est plus pure ; Elle n'est plus Elle-même soumise à la bête immonde du communisme !

  • Et Kiev aussi. Inévitable.

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