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  • La persécution

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    La persécution contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne se poursuit. Hier, le tribunal économique de Kiev a ordonné la démolition de l’église Saints Vladimir et Olga du monastère des Dîmes à Kiev.

    Cette église avait été construite en 2006, avec la bénédiction du métropolite Vladimir de Kiev, sur le site de l’église des Dîmes, la première cathédrale de la Rus de Kiev, détruite par les bolchéviques en 1936.

    C’est depuis 2018 que les « nationalistes » ukrainiens voulaient la destruction de cette église, sous prétexte qu'elle a été édifiée "illégalement", sur le terrain du « Musée national de l’histoire de l’Ukraine »... Le 25 janvier de cette année-là ils l’avaient vandalisée et incendiée. Le 3 février, 200 personnes avaient manifesté pour exiger sa destruction. Mais 3.000 fidèles étaient venus la défendre. L’abbé du monastère, l’évêque Gédéon de Makarov, avait été privé de sa citoyenneté ukrainienne pendant deux ans par Porochenko pour avoir osé protester.

    Le ministre de la Culture et de l’Information a lui-même annoncé le jugement, soulignant que le terrain où se trouve l’église fait partie d’une « zone protégée par l’UNESCO ».

    Le métropolite Clément de Nijine, responsable du département Information-Éducation de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, dénonce un « défi déclaré aux chrétiens orthodoxes ukrainiens ». L'État ukrainien moderne copie les idées de Lénine sur la lutte contre la religion, dit-il. « D'abord, ces gens transforment les églises de la Laure des Grottes de Kiev en un lieu de concerts. Et aujourd'hui, ils se proposent de démolir une église. Il y a déjà eu une période où ils ont commencé par la destruction des églises et où ils ont terminé par la terreur athée et les répressions de masse contre les croyants. Ce ne sera pas nouveau. »

    *

    Lors d’une session du conseil d’un des diocèses américains de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières, le métropolite Nicolas, primat de cette Eglise, a demandé aux fidèles de prier pour l’Eglise orthodoxe ukrainienne et son métropolite Onuphre, qui « vivent dans des conditions extrêmement difficiles », et a demandé que les festivités de pré-carême soient « sobres » en pensant aux frères et sœurs qui souffrent en Ukraine.

    *

    Une pétition a été lancée lundi aux Etats-Unis. Elle a recueilli 1.270 signatures au moment où j’écris. Voici le texte :

    Aux Saints Hiérarques de l'Eglise orthodoxe en fonction aux Etats-Unis, à tous les autres chrétiens orthodoxes, aux fidèles catholiques romains, aux protestants touchés et à ceux qui soutiennent la liberté de culte chrétien :

    La guerre qui ravage l'Ukraine en ce moment est l'affaire des politiciens et des généraux. C'est un symptôme de notre monde déchu, et une grande tragédie pour l'humanité. Il est de la responsabilité de l'Église orthodoxe d'aider avec amour tous ceux qui sont touchés par cette terrible lutte, des deux côtés. Il appartient également à l'Église orthodoxe, en particulier aux États-Unis et en Occident, de s'opposer à la persécution actuelle de l'Église orthodoxe ukrainienne.

    Le gouvernement ukrainien, qui dépend entièrement du soutien américain (plus de 100 milliards de dollars) et occidental pour sa survie, s'est engagé dans une campagne de terreur contre l'Église orthodoxe ukrainienne dirigée par Son Éminence le métropolite Onuphre (qui a récemment lancé un appel à l'aide désespéré aux Nations unies et à la communauté mondiale). Cette campagne diabolique a été approuvée par l'Église orthodoxe d'Ukraine, qui sera le principal bénéficiaire de la répression de l'Église orthodoxe canonique.

    Nos hiérarques orthodoxes sont restés largement silencieux face à la persécution chrétienne que nous, en tant que malheureux contribuables des pays de l'OTAN, finançons en réalité. Comme nous le rappelle saint Grégoire Palamas, le silence du clergé est un athéisme. Nous exigeons la fin de ce silence.

    (….)

    L'Église orthodoxe ukrainienne est l'Église canonique d'Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre. Avant la guerre, environ 70% de la population ukrainienne appartenait à l'UOC. Les Ukrainiens soutenaient massivement leur Église, bien qu'ils soient soumis à des persécutions à caractère politique depuis de nombreuses années. Les violations des droits de l'homme à l'encontre des chrétiens orthodoxes d'Ukraine comprennent : la saisie/fermeture forcée de paroisses, des arrestations illégales, des violences physiques, des fouilles abusives de lieux saints, des profanations d'objets saints, le ciblage intentionnel de paroisses et de lieux saints pour des attaques militaires et des actes d'intimidation physique. Récemment, des gouvernements locaux ont interdit à l'Église ukrainienne d'opérer sur leur territoire. Le président ukrainien Zelensky a menacé d'étendre cette interdiction à l'ensemble du pays. Les principales églises de la Laure des Grottes de Kiev ont été retirées de la juridiction de l'UOC, et des schismatiques ont été autorisés à les utiliser pour des services.

    Nous, les chrétiens orthodoxes soussignés et les chrétiens alliés de bonne conscience, constatons trois choses. Premièrement, la situation en Ukraine est une persécution chrétienne injustifiée qui viole toutes les normes mondiales. Deuxièmement, le gouvernement ukrainien dépend entièrement du soutien financier et militaire de l'Occident pour continuer à exister. Par conséquent, les chrétiens de l'Ouest ont une responsabilité importante dans la défense des victimes ukrainiennes de la persécution. Troisièmement, les protestations des organisations officielles comptent plus pour ceux qui sont au pouvoir que les collectes des citoyens.

    Par conséquent, nous, signataires de cette pétition, demandons à l'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques des États-Unis d'Amérique, à toutes les juridictions orthodoxes d'Occident, à tous les ministères et établissements d'enseignement supérieur chrétiens orthodoxes officiels, à toutes les organisations de défense des droits de l'homme, à l'Église catholique romaine, à tous les autres organismes chrétiens de bonne volonté et à toute autre organisation concernée de rédiger immédiatement des déclarations dénonçant la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne et exigeant son arrêt immédiat. Nous ne pouvons rester silencieux face à la persécution des chrétiens permise par nos propres gouvernements. Veuillez nous rejoindre pour mettre fin à la persécution du Corps du Christ en Ukraine.

  • Jeudi de la sexagésime

    Ce jour se poursuit la lecture de la Genèse : l’arc-en-ciel de l’Alliance, la vigne et l’ivresse de Noé, la malédiction de Cham, la mort de Noé 350 ans après le Déluge.

    L’Eglise n’a pas fixé de fête pour ce jour. On pourrait pourtant faire mémoire de saint Onésime, premier cité au martyrologe :

    A Rome, le bienheureux Onésime, dont parle l'apôtre saint Paul dans l'épître à Philémon. Saint Paul l'ordonna évêque d'Ephèse après saint Timothée et lui confia le ministère de la prédication. Onésime, emmené prisonnier à Rome puis lapidé pour la Foi du Christ, fut d'abord inhumé dans cette ville ; de là, son corps fut transféré à Ephèse où il avait été ordonné évêque.

    C’est Baronius qui imposa dans le martyrologe de 1584 cette mention d’Onésime évêque d’Ephèse. Parce que saint Ignace, dans sa lettre aux Ephésiens, évoque trois fois leur évêque Onésime. Mais ce nom n'était pas si rare. Selon saint Jérôme (repris notamment par la tradition copte) il fut ordonné par saint Paul évêque de Bérée en Macédoine.

    La liturgie byzantine, qui célèbre la « mémoire du saint apôtre Onésime » le 15 février, insiste sur le fait qu’il était évêque, sans préciser de quelle ville. Il est fort intéressant de constater que ce personnage, qui dans la touchante lettre de saint Paul à Philémon était un esclave en fuite, soit devenu évêque. On dit souvent que dans son épître saint Paul ouvre discrètement la voie à l’abolition de l’esclavage. Mais si le résultat a été l’épiscopat de l’ancien esclave, c’est un effet plutôt spectaculaire.

    Tu brillas par la liberté de ton esprit, par l'indépendance de ton âme en la noblesse de la foi, et t'affranchis de la servitude ici-bas pour devenir un divin serviteur en inclinant ton cou sous le joug du Christ ; alors tu courus affranchir les hommes de l'esclavage spirituel et les conduire vers la liberté de la grâce.

    Toi que les chaînes de saint Paul ont affranchi de l'esclavage de l'erreur, tu as reçu comme honneur la liberté de la grâce et, devenu fils de Dieu, tu as accédé à l'héritage divin.

    Toi qui fus poussé vers la foi par le divin clairon de saint Paul, toi qui fus illuminé mystiquement par la parole de vérité, et auquel fut rendu témoignage pour ta pratique des vertus et pour la fermeté de ta foi, qui pourrait faire ton éloge comme il se doit ou célébrer les labeurs par lesquels tu mis un frein à l'erreur ? Car, au sortir de ta condition d'esclave ici-bas, tu fus consacré comme hiérarque en l'Esprit saint ; et des Apôtres non seulement tu as reçu l'enseignement, mais tu as partagé aussi la couronne et les honneurs ; c'est pourquoi nous te vénérons, bienheureux Onésime, tous en chœur.

  • Stoltenberg aussi

    Le chef de l’OTAN a lui-même avoué, et même revendiqué, hier, que la guerre en Ukraine a commencé en 2014 (donc quand les Américains ont imposé un gouvernement à leur botte à Kiev), et que l’OTAN préparait depuis lors l’affrontement avec la Russie :

    La guerre n'a pas commencé en février de l'année dernière. La guerre a commencé en 2014. Et depuis 2014, les alliés de l'OTAN ont apporté leur soutien à l'Ukraine, avec des formations, des équipements, de sorte que les forces armées ukrainiennes étaient beaucoup plus fortes en 2022 qu'elles ne l'étaient en 2020, et en 2014. Et bien sûr, cela a fait une énorme différence lorsque le président Poutine a décidé d'attaquer l'Ukraine.

    Commentaire de Serge Lavrov dans son discours de ce jour à la Douma :

    Ainsi, il a avoué qu'ils avaient placé des russophobes et des néonazis au pouvoir et qu'ils les ont soutenus dans leur guerre contre la Russie.

  • Faites-vous donc tuer !

    A l’automne dernier avait éclaté un scandale au Canada : des vétérans qui demandaient des soins se voyaient proposer l’« aide médicale à mourir ». Le ministre des Anciens combattants avait reconnu le fait, indiquant qu’il y avait eu quatre cas, que la proposition émanait d’un seul agent qui avait été suspendu. Il ajoutait que cela était « totalement inacceptable » et qu’une formation était donnée aux agents pour que cela ne se reproduise plus.

    Un cinquième cas, datant d’un an, fut ensuite révélé. Puis trois autres.

    Mais surtout on a la preuve que le propos du ministre était du pipeau. Car cela continue, et il eût été étonnant qu’il n’en soit pas ainsi dans ce pays qui est littéralement shooté à la culture de mort.

    Une des victimes vient de se rebeller.

    Le vétéran Christine Gauthier, blessée en 1988, déclarée invalide en 1995, a dû attendre 18 ans pour qu’on lui change les roues de son fauteuil, 5 ans pour qu’on lui renouvelle son élévateur, et 12 ans pour un nouveau fauteuil. Fatiguée par ces « blessures inutiles et dommages corporels » infligés par le gouvernement, elle a fini par se plaindre auprès du ministère. Et on lui a aussitôt proposé la solution : l’aide médicale à mourir.

    « Je ne peux pas croire qu’on ne peut pas juste me donner les équipements dont j’ai besoin pour vivre, mais qu’on va m’aider à mourir. (…) C’est inadmissible », dit-elle.

  • Les mots du jour

    Ursule au Parlement européen, après avoir souligné que l’UE a déjà donné 67 milliards d’euros à l’Ukraine en 2022 et que pour 2023 la première tranche de 18 milliards a été donnée :

    L'Ukraine est une nation qui ne se définit pas seulement par son histoire et son patrimoine. C'est une nation qui se définit par ses rêves. Et l'Europe est l'un de ces rêves.

    Chers membres,

    Honorons ces rêves en défendant l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Pour qu'un jour les représentants du peuple ukrainien aient leur place dans cette même Assemblée.

    Vive l'Europe.

    Slava Ukraini.

    Ursule a également affirmé qu’« avec neuf paquets de sanctions en place, l'économie russe régresse », et qu’un « dixième train de mesures » va être mis en place.

    Elisabeth Svantesson, ministre suédoise des Finances, a déclaré :

    « Bien sûr, les sanctions ont des effets. D'un autre côté, nous ne savons pas exactement quels effets elles ont (sic), car c'est très difficile à mesurer. Les dernières prévisions du FMI d'il y a deux semaines indiquent une baisse plutôt modeste du PIB russe l'année dernière et une légère croissance cette année. » (Pour être précis, une croissance supérieure à celle de l’UE.)

  • Saints Faustin et Jovite

    Butler :

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    Tillemont :

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    N.B. "Bresse" est Brescia.

    Tableau d'Étienne Louis Advinent (XVIIIe) en l'église Saints Faustin et Jovite de Quissac (Gard) :

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  • Russophobie polonaise

    Le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, annonce dans une interview que les diplômés de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO) ont été virés du ministère pour la seule raison qu'ils avaient un diplôme russe. Alors que l’Université de Varsovie a tout récemment signé un partenariat avec le MGIMO…

    Comme la Pologne est un Etat de droit, précise-t-il, on ne pouvait pas les virer comme ça. On a donc fait voter une loi qui permet à l’Agence de sécurité intérieure (qui dépend du gouvernement) de donner un avis négatif. Ainsi a-t-elle donné un avis négatif pour 37 des 38 diplômés de l’Institut russe. Le ministre souligne lui-même que le diplôme ne fait pas de celui qui l’a obtenu un agent ou un espion russe. « Cependant, la sortie de l'université peut être associée à la création de liens professionnels, sociaux ou même familiaux. Par conséquent, il existe une présomption qu'une telle personne peut être intentionnellement et consciemment ou complètement inconsciemment instrumentalisée par des renseignements étrangers. Cette présomption est encore plus forte dans les circonstances où l'OTAN identifie la Russie non pas comme un partenaire mais comme une menace fondamentale. » Par conséquent on vire les diplomates sur présomption de culpabilité, alors qu’on sait pertinemment qu’ils ont loyalement servi leur pays. Quatre d’entre eux ont porté plainte. Mais comme c’est la loi…

    Peut-être doit-on noter que le MGIMO, le « Harvard de Russie » (dixit Kissinger), a des partenariats avec l’IEP de Paris, l’Ecole supérieure de commerce de Nancy, et HEC Paris. Et Sarkozy en est docteur honoris causa… Voilà la France gravement coupable de collaboration… Il convient aussi de dénoncer le Slovaque Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne depuis 2010, qui est diplômé du MGIMO…

  • Au Dakota du Sud

    Kristi Noem, gouverneur du Dakota du Sud, a signé hier la loi interdisant les traitements chirurgicaux et non chirurgicaux pour les mineurs qui se disent transgenres.

    Les députés avaient adopté le texte par 60 voix contre 10, et le Sénat par 30 contre 4.

    La loi intitulée « Help not arm » (aider, ne pas nuire) interdit aux professionnels de santé de prescrire ou d'administrer des médicaments bloquant la puberté ou des hormones aux mineurs ou de pratiquer sur eux toute chirurgie stérilisante. Elle interdit également toute chirurgie qui « construit artificiellement des tissus ayant l'apparence d'organes génitaux différents du sexe du mineur », ainsi que les procédures visant à « enlever toute partie ou tissu corporel sain ». Et elle permet aux personnes qui ont subi des « transitions de genre » dans leur enfance d'intenter une action civile contre les médecins qui les ont mutilés.

    Six autres Etats ont déjà des lois similaires. Dans quatre autres le processus est en cours, et dans plusieurs autres un texte est en projet.

  • Il n’y a pas de nazis, mais…

    Chacun sait qu’il n’y a pas de nazis en Ukraine : pour prétendre le contraire il faut être sévèrement contaminé par la ridicule et misérable propagande russe.

    Toutefois, le ministère allemand de la Défense a fait afficher la note suivante dans tous les lieux où des soldats ukrainiens s’entraînent :

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    Chers stagiaires d'Ukraine !

    En Allemagne, une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement ou une forte amende peut être infligée pour manifestation de croix gammées ou d'autres symboles associés au fascisme (par exemple, des symboles SS).

  • Le progrès du tri

    Depuis que la fécondation in vitro existe on trie les embryons. Il y a ceux qui ont le droit à la vie et ceux qui finissent à la poubelle. Jusqu’ici on tue ceux qui sont atteints de pathologies génétiques. Mais les critères de tri ne cessent de s’affiner. On peut notamment, depuis plusieurs années déjà, trier les embryons selon leur QI potentiel, même si aucune clinique ne le fait encore. Mais la revue Science publie une étude montrant que 38% des Américains seraient prêts à sélectionner l’embryon selon ses futures capacités intellectuelles potentielles. Le sondage précisait que cela permettrait à l’enfant d’intégrer les meilleures universités du pays. Et même 28% seraient favorables à une modification génétique de l’embryon pour qu’il donne un enfant soi-disant plus intelligent.

    L’étude rappelle que seulement 6% des personnes interrogées sont moralement opposées à la fécondation in vitro et que seulement 17% ont de « forts scrupules moraux » quant au fait de trier les embryons. Alors qu’avant le développement de la fécondation in vitro presque tout le monde était contre les « bébés éprouvettes », mais « une fois que cela a fonctionné, l’opinion a rapidement changé »…

    On n'arrête pas le progrès. De l'enfer.