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  • Leur Eglise

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    Leur "messe" à Prague, où se tient "l’étape continentale européenne du Synode sur l’avenir de l’Eglise". Ou plutôt contre l'Eglise catholique.

    Sinon, il y a un beau texte posthume de Benoît XVI sur la messe catholique.

  • Saint Romuald

    On lit ici ou là la « petite règle de saint Romuald ». Le texte originel se trouve dans la Vie des cinq frères de saint Bruno de Querfurt. La traduction est généralement très édulcorée, pour rendre le texte « présentable ». Mais c’est le trahir, parce que ce qui est remarquable dans ces quelques lignes, comme dans toute la spiritualité (et le style de vie) de saint Romuald, est son étonnante parenté avec les pères du désert. On croirait lire une lettre de saint Barsanuphe ou de saint Jean de Gaza, ou un père cité par Jean Cassien. Il faut garder toute la radicalité du propos, qui fait pleinement partie de l’enseignement. Voici donc le texte latin authentique, et une traduction aussi littérale que possible.

    Sede in cella quasi in paradiso.

    Assieds-toi dans ta cellule comme au paradis.

    Proice post tergum de memoria totum mundum.

    Jette le monde entier derrière toi et oublie-le.

    Cautus ad cogitationes, quasi bonus piscator ad pisces.

    Surveille tes pensées comme un bon pêcheur qui surveille les poissons.

    Una via est in psalmis; hanc ne dimittas. Si non potes omnia, qui venisti fervore novicio, nunc in hoc, nunc in illo loco psallere in spiritu et intelligere mente stude, et cum ceperis vagare legendo, ne desistas, sed festina intelligendo emendare.

    L’unique chemin est dans les psaumes - ne le quitte jamais. Si toi qui es venu avec la ferveur du novice, ne peux tout, saisis toutes les occasions qui se présentent pour dire les psaumes dans ton cœur et les comprendre avec ton esprit. Et quand ton esprit commence à s’égarer pendant que tu lis, n'abandonne pas, mais dépêche-toi de corriger et d'appliquer ton esprit.

    Pone te ante omnia in presentia Dei cum timore et tremore, quasi qui stat in conspectu imperatoris.

    Mets-toi avant tout en présence de Dieu avec crainte et tremblement, comme celui qui se tient devant l'empereur.

    Destrue te totum, et sede quasi pullus, contentus ad gratiam Dei, qui, nisi mater donet, nec sapit nec habet quod comedat.

    Détruis-toi entièrement, et assieds-toi comme un poussin qui se contente de la grâce de Dieu et qui, si sa mère ne lui donne rien, ne goûte rien et n’a rien à manger.

    Dans une de ses catéchèses (le 28 mars 2001), Jean-Paul II avait commenté « Una via est in psalmis » :

    Si, au cours de certaines périodes de l'histoire, est apparue une tendance à préférer d'autres prières, les moines ont eu le grand mérite de conserver allumée dans l'Eglise la flamme du Psautier. L'un d'eux, saint Romuald fondateur des Camaldules, à l'aube du second millénaire chrétien, arrivait à soutenir que - comme l'affirme son biographe Bruno de Querfurt - les Psaumes sont l'unique voie pour faire l'expérience d'une prière vraiment profonde : "Una via in psalmis".

    Avec cette affirmation, à première vue excessive, il restait en réalité ancré à la meilleure tradition des premiers siècles chrétiens, quand le Psautier était devenu le livre par excellence de la prière ecclésiale. Ce fut un choix juste face aux tendances hérétiques qui menaçaient sans cesse l'unité de foi et de communion. A ce propos, il est intéressant de mentionner une lettre merveilleuse que saint Athanase écrivit à Marcellin dans la première moitié du IVe siècle, alors que l'hérésie arienne sévissait, portant atteinte à la foi dans la divinité du Christ. Face aux hérétiques qui attiraient les gens à eux, notamment à travers des chants et des prières qui en gratifiaient les sentiments religieux, le grand Père de l'Eglise se consacra de toutes ses forces à enseigner le Psautier transmis par l'Ecriture. Ce fut ainsi qu'au "Notre Père", la prière du Seigneur par antonomase, s'ajouta la pratique, vite devenue universelle parmi les baptisés, de la prière psalmodique.

  • Grammy Awards

    Spectacle phare en Amérique : les Grammy Awards. Pour la première fois a reçu un prix une "femme ouvertement transgenre", c'est l'homme déguisé en femme qui se trouve dans la cage. Le diable primé est quant à lui Sam Smith, qui se définit comme "non binaire". L'ensemble est ouvertement satanique, et sponsorisé par Pfizer.

    D'intéressantes précisions chez Jeanne Smits, avec la réaction de Mgr Strickland, toujours lui, bien seul...

  • Ça suffit !

    Zelensky se produit partout dans le monde occidental en ouverture de tous les festivals, invité par tous les moutons de la pensée unique du spectacle. Il doit donc faire aussi, demain, l'ouverture du festival de la chanson de San Remo, immensément populaire en Italie et retransmis à la télévision. Ugo Mattei, professeur de droit public de l’université de Turin et de Berkeley, trouve cela intolérable. Il a écrit un texte pour le dire, et ce texte est une pétition que chacun peut signer. Au moment où j'écris elle est toute proche des 95.000 signatures. Et Ugo Mattei appelle à une grande manifestation demain à San Remo pour dire non à cette invitation "tragiquement ridicule".

    Le texte en français est ici.

    La pétition à signer est ici.

    Addendum. Aux dernières nouvelles Zelensky n'apparaîtra pas par visioconférence mais enverra un texte qui sera lu par l'animateur vedette "Amadeus".

  • Attention !

    Contrairement à ce que je suggérais dans ma note précédente, il ne faut pas mettre le corps de la grand-mère dans le bac à compost. Il peut encore servir. A faire un enfant.

    Ce n’est hélas pas une blague. Anna Smajdor, professeur de philosophie à l'université d'Oslo, a trouvé la solution au manque de mères porteuses pour fabriquer des enfants. Puisqu’on a encore besoin d’un utérus, il suffit d’utiliser l’utérus des femmes en état de mort cérébrale le temps de la gestation.

    Ce serait une solution non seulement pour les stériles et les soi-disant couples de même sexe mâle, mais encore et avant tout pour toutes les femmes qui « préfèrent ne pas » porter un enfant, et éviter ainsi les risques pour la santé liés à la grossesse, tels que l'hypertension artérielle, ainsi que tout traumatisme émotionnel résultant de complications… Sic.

    Le Dr Pr Smajdor trouve « surprenant » qu’aucun pays n’autorise encore cette pratique alors que l’idée en a été lancée il y a plusieurs années déjà…

  • Concomitance

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    Un conseil: choisissez un bac assez grand pour pouvoir y mettre la grand-mère.

  • Saint Tite

    La cathédrale Saint-Tite d’Héraklion avec la chapelle où se trouve la tête de l’apôtre de la Crète. (Cette église à l’origine n’a rien à voir avec saint Tite. Elle a été construite en 1869 comme la « Nouvelle Mosquée », célébrant les 200 ans de la conquête ottomane. Elle a été transformée en église en 1925, et a été déclarée cathédrale de l’archidiocèse de Crète en 2013. La tête de saint Tite y a été installée en 1966, en provenance de Venise (la Crète avait été vénitienne entre 1204 - sac de Constantinople par les Croisés - et 1669. Voir ici le site antique de Gortyne dédié à saint Tite.

    La procession des reliques de saint Tite.

  • La vigne ferme à 18h

    De même qu’ils ont supprimé les vierges folles et les vierges sages, les occupants de l’Eglise ex-latine ont supprimé les ouvriers de la 11e heure. Ainsi le païen aujourd’hui ultra-majoritaire, devant ces expressions, se disant qu’elles doivent venir du vieux fonds chrétien, donc de l’Evangile, ne les trouvera pas dans l’Evangile. C’est ainsi qu’on évangélise désormais, en trafiquant l’Evangile de façon à ce qu’on ne s’y retrouve plus.

    Car non seulement on renie des expressions de l’Evangile, mais on les remplace par des expressions qui ne correspondent pas à ce que dit le Fils de Dieu. La 11e heure, ce n’est pas 5 heures de l’après-midi. La 11e heure, au temps des vendanges, c’est plus près de 20h que de 17h. En outre c’est vraiment une idée de petit fonctionnaire ecclésiastique de croire que l’ouvrier agricole du Ier siècle terminait son travail à 18h, surtout au moment des récoltes. Et il faut ne jamais avoir été à la campagne pour croire que, aujourd’hui comme hier, les travaux agricoles s’arrêtent à l’heure de fermeture des bureaux…

    Il est vrai qu’ils ont aussi supprimé la Septuagésime, et qu’ils ont relégué l’introït à une férie de carême, parce que ses premiers mots ne correspondent pas la sensibilité délicieusement optimiste du chrétien d’aujourd’hui et sont donc désormais à demi tabous.

  • Septuagésime

    Le long et original et magnifique graduel de la Septuagésime, magistralement interprété par les moines de Solesmes en 1965 sous la direction de dom Gajard.

    Adjútor in opportunitátibus, in tribulatióne : sperent in te, qui novérunt te : quóniam non derelínquis quæréntes te, Dómine. . Quóniam non in finem oblívio erit páuperis : patiéntia páuperum non períbit in ætérnum : exsúrge, Dómine, non præváleat homo.

    Vous êtes notre secours au temps du besoin et de l’affliction. Qu’ils espèrent en vous ceux qui connaissent votre nom, car vous n’abandonnez pas ceux qui vous cherchent, Seigneur. Car le pauvre ne sera pas en oubli pour toujours ; la patience des pauvres ne périra pas à jamais. Levez-vous, Seigneur, que l’homme ne triomphe pas.

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    Commentaire de dom Ludovic Baron.

    La mélodie a bien le ton d’une parole ardente qui s’efforce de remonter des âmes déprimées. Elle affirme avec force et elle est pénétrée d’une vie intense, avec en plus l’accent direct, persuasif, enthousiaste même en un certain sens, de quelqu’un qui a passé par l’expérience à la fois de l’épreuve et de la consolation, et qui veut faire profiter ceux qui souffrent de ce qu’il a appris dans la souffrance. Cet accent est très net dès le premier mot. L’élan porte la mélodie d’un bond à la dominante et le mouvement est intense.

    Opportunitátibus et tribulatióne sont fortement soulignés, comme il convient, mais sans la moindre nuance de tristesse ; au contraire, une certaine joie les pénètre, la joie profonde qui se trouve dans toute espérance forte et qui veut se communiquer comme un secours.

    Une autre interprétation de la première phrase est possible. Parce qu’elle n’a pas de verbe, on pourrait aussi l’entendre comme s’adressant à Dieu : Tu es un Aide… Il va de soi que dans ce cas la mélodie serait une prière et devrait être chantée comme telle : une prière forte, pressante… Peut-être alors le spérent in te qui suit perdrait-il de son caractère.

    Après cette affirmation ardente, brusquement la mélodie change. Elle devient suppliante. L’Eglise se tourne vers Dieu et, dans une exclamation qui est à la fois un souhait et une prière, elle émet le vœu que ceux qui sont dans l’épreuve mettent en lui leur confiance. C’est un très beau mouvement. La double note de spérent fermement attaquée sur la dominante et un peu prolongée fait la supplication spontanée et ardente. Elle se prolonge, délicate et douce sur la tristropha, descend sur te, qu’elle enveloppe de vénération, et rebondit sur novérunt pour retrouver à nouveau le même pronom te et, à travers lui, monte vers Dieu en un nouvel accent de ferveur.

    Dans la troisième phrase, dès le début, elle devient pénétrée de confiance ; plus que cela, de certitude. C’est d’abord une affirmation très forte : notez l’insistance de non, avec le pressus et les distrophas sans cesse ramenés à la dominante. Peu à peu, une sorte de joie paisible s’y mêle. On la perçoit déjà dans la cadence sur mi ; elle monte avec l’arsis, s’épanouit sur la distropha de te et enveloppe Dómine d’une longue vocalise toute baignée d’une tendresse intime qui supplie encore mais qui contemple surtout.

    Le Verset. – L’Eglise s’adresse-t-elle à Dieu, à elle-même ou aux déprimés ? Il est difficile de le préciser ; sans doute aux trois à la fois. Elle crie sa confiance à Dieu pour se rassurer elle-même et réconforter les malheureux qui l’entendent. C’est la même affirmation que dans le quóniam non de la première partie. L’intonation est identique mais le développement qui suit revêt ici une ardeur persuasive plus accentuée encore : le salicus, les petits motifs revenant sans cesse à la dominante si, le grand élan qui monte au fa avec sa note de joie, l’insistance à nouveau sur la tonique… Quelle admirable certitude ! Fínem est mis en relief par une sorte de rejet qui lui donne une force considérable. Un accent de supplication sur la cadence de páuperis, et l’ardeur de la foi confiante reprend plus vive dans la montée de patiéntia. Elle s’épanouit à nouveau dans la joie du bonheur futur sur páuperum et y demeure fixée jusqu’à la fin de la phrase. Elle s’achève sur ætérnum en une très belle cadence du VIIIe mode, ferme, paisible, heureuse.

    Pour finir, un appel direct à Dieu : « Lève-toi, Seigneur ; que la nature effrayée, ne l’emporte pas sur la confiance en ta bonté ». Il n’est pas angoissé, il jaillit d’une telle confiance ! Mais, les intervalles de quarte, trois fois répétés, et les trois doubles notes sur lesquelles s’appuie le mouvement lui donnent quelque chose de très fort. Il se fait insistant sur non prævaléat et plus encore sur hómo qui se revêt à la fin d’un admirable accent de prière confiante, aimante, intime ; comme l’était le Dómine de la première partie.

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    Dans l'Eglise orthodoxe russe c'est aujourd'hui la commémoration de tous les martyrs russes du XXe siècle.