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  • Notre Dame des 7 douleurs

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    (Peinture aujourd'hui attribuée à un assistant de Jan Van Eyck, début du XVe)

    Cette Reine des Vierges est aussi Reine des martyrs ; mais c’est encore en son cœur que le glaive la transperça, car chez elle tout se passe au-dedans !... Oh ! qu’elle est belle à contempler durant son long martyre, si sereine, enveloppée dans une sorte de majesté qui respire à la fois la force et la douceur… C’est qu’elle avait appris du Verbe Lui-même comment doivent souffrir ceux que le Père a choisis comme victimes, ceux qu’Il a résolu d’associer à la grande œuvre de la rédemption, ceux qu’il « a connus et prédestinés pour être conformes à son Christ », crucifié par amour.

    Elle est là au pied de la Croix, debout, dans la force et la vaillance, et voici mon Maître qui me dit : « Ecce mater tua », Il me la donne pour Mère… Et maintenant qu’Il est retourné au Père, qu’Il m’a substituée à sa place sur la croix, afin que « je souffre en mon corps ce qui manque à sa passion, pour son corps qui est l’Église », la Vierge est encore là pour m’apprendre à souffrir comme Lui, pour me dire, pour me faire entendre ces derniers chants de son âme, que nul autre qu’elle, sa Mère, n’a pu surprendre.

    Quand j’aurai dit mon « consummatum est », c’est encore elle, « Janua coeli », qui m’introduira dans les parvis divins, me disant tout bas la mystérieuse parole : « Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi, in domum Domini ibimus !... »

    Sainte Elisabeth de la Trinité, Dernière retraite, quinzième jour.

  • Champion

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    Le champion olympique de judo Teddy Riner répond à Alain Fisher :

    « Je ne suis pas là pour dire vaccinez-vous ou pas. Chacun est libre de faire son choix, [...] c'est une décision qui doit être individuelle. »

    Lui-même n’a pas eu « trop le choix », dit-il, s’il voulait participer aux JO.

     

  • Forcing LGBT

    Le Parlement européen « insiste sur la nécessité, pour l’Union, d’adopter une approche commune pour la reconnaissance des mariages et partenariats homosexuels », « rappelle que le droit de l’Union a primauté sur tout droit national, y compris sur les dispositions constitutionnelles, et que, dès lors, les États membres ne sauraient invoquer une interdiction constitutionnelle du mariage homosexuel ou une protection constitutionnelle de “la morale” ou des “politiques publiques” pour faire entrave au droit fondamental à la libre circulation des personnes au sein de l’Union et bafouer les droits des familles arc-en-ciel qui s’installent sur leur territoire », « invite la Commission à présenter une proposition législative exigeant de tous les États membres qu’ils reconnaissent, aux fins du droit national, les adultes mentionnés sur un acte de naissance délivré dans un autre État membre comme les parents légaux de l’enfant, quel que soit leur sexe en droit ou leur état civil, et exigeant de tous les États membres qu’ils reconnaissent, aux fins du droit national, les mariages ou partenariats enregistrés contractés dans un autre État membre ». Etc.

    Naturellement, cette nouvelle résolution du Parlement européen est d’abord un acte de propagande LGBTIQ (sic), et une nouvelle occasion de condamner la Hongrie et la Pologne, et la Roumanie au passage, et de demander à la Commission européen d’agir contre ces pays coupables de « violation grave des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée ».

    Ce qui est grave est qu’une fois de plus on voit que la décadence invertie est en force au Parlement européen : la résolution a été adoptée par 387 voix contre 161 et 123 abstentions.

  • Exaltation de la Sainte Croix

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    « Exaltation universelle (pancosmios) de la vénérable et vivifiante Croix », dit la liturgie byzantine. Sur l'icône, on voit saint Macaire, l'évêque de Jérusalem, présentant la vraie Croix, avec à gauche saint Constantin et à droite sainte Hélène.

    Voici le tropaire et le kondakion, qui sont toujours et plus que jamais d’actualité, même si l’on cherche les rois qui pourraient y correspondre (mais Orban mérite la couronne de saint Etienne). On remarque en tout cas qu’il n’y a pas eu de réforme liturgique pour modifier ces textes qui auraient été sévèrement censurés dans ce que le pape prétend être « l’unique expression de la lex orandi du rite romain » (ils sont allés jusqu’à supprimer militantem de la collecte de saint Ignace de Loyola…)

    A Palazzo Adriano, le tropaire lors des vêpres le 13 septembre 2020, dans une mélodie spécifique des paroisses byzantines de Sicile, et le kondakion lors de la divine liturgie, le lendemain.

    Ὁ ὑψωθεὶς ἐν τῷ Σταυρῷ ἑκουσίως, τῇ ἐπωνύμῳ σου καινῇ πολιτείᾳ, τοὺς οἰκτιρμούς σου δώρησαι, Χριστὲ ὁ Θεός. Εὔφρανον ἐν τῇ δυνάμει σου, τοὺς πιστοὺς Βασιλεῖς ἡμῶν, νίκας χορηγῶν αὐτοῖς, κατὰ τῶν πολεμίων· τὴν συμμαχίαν ἔχοιεν τὴν σήν, ὅπλον εἰρήνης ἀήττητον τρόπαιον.

    Toi qui t'es volontairement élevé sur la croix, ô Christ Dieu, accorde tes miséricordes au nouveau peuple qui porte ton Nom. Réjouis par ta puissance tes rois fidèles et donne-leur la victoire sur les ennemis ; afin qu'ils trouvent secours dans ta croix, arme de paix et trophée invincible.

    Ὁ ὑψωθεὶς ἐν τῷ Σταυρῷ ἑκουσίως, τῇ ἐπωνύμῳ σου καινῇ πολιτείᾳ, τοὺς οἰκτιρμούς σου δώρησαι, Χριστὲ ὁ Θεός. Εὔφρανον ἐν τῇ δυνάμει σου, τοὺς πιστοὺς Βασιλεῖς ἡμῶν, νίκας χορηγῶν αὐτοῖς, κατὰ τῶν πολεμίων· τὴν συμμαχίαν ἔχοιεν τὴν σήν, ὅπλον εἰρήνης ἀήττητον τρόπαιον.

    Toi qui t'es volontairement élevé sur la croix, ô Christ Dieu, accorde tes miséricordes au nouveau peuple qui porte ton Nom. Réjouis par ta puissance tes rois fidèles et donne-leur la victoire sur les ennemis ; afin qu'ils trouvent secours dans ta croix, arme de paix et trophée invincible.

  • Sara Cunial

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    A la fin d’une excellente diatribe dont chaque paragraphe commence par « Vous ne pourrez plus dire », Sara Cunial, député italien ex-Mouvement Cinq Etoiles (elle en a été exclue pour propos covidiens non conformes) apostrophe le pape :

    Vous ne pouvez plus dire que se vacciner est un acte d’amour car un acte d’amour sans consentement et sous chantage s’appelle un viol.

    Tout est à lire, grâce à la traduction de Benoît et moi (qui donne aussi la vidéo originelle).

  • Chronique de la dictature

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    Suite à la décision du CSA de demander aux médias audiovisuels de « décompter » les interventions d'Eric Zemmour « portant sur le débat politique national », Zemmour avait déclaré :

    « Les politiques sont tellement lâches qu'ils se cachent derrière le CSA soi-disant indépendant, qui n'est absolument pas indépendant et qui est soumis à toutes les pressions, de gens d'En marche, du gouvernement et d'Emmanuel Macron. (…) Bien sûr que j'accuse sans preuve, oui, j'ai aucune preuve, mais c'est un fait. Je dis d'où ça sort. On voit bien d'où ça vient, donc oui, j'accuse, j'accuse ces gens de vouloir me faire taire. »

    Eric Zemmour a créé sa chaîne YouTube. Jusqu’à ce que YouTube la supprime…

    *

    On aura remarqué que, par ailleurs, le CSA ne s’émeut en aucune manière de l’hallucinante désinformation des chaînes audiovisuelles en ce qui concerne les manifestations contre le passe nazitaire. Dans le meilleur des cas, si l’on peut dire, elles les passent totalement sous silence, comme dans un vrai régime totalitaire. Et sinon elles font écho aux chiffres parfaitement délirants du gouvernement du mensonge permanent, sans montrer les images qui démentent ces chiffres de façon trop évidente.

  • Le chrétien et le pape…

    Sur la page Facebook de Viktor Orbán, en plein page :

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    « J'ai demandé au pape de ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne. » Viktor Orbán.

    *

    Le porte-parole de Viktor Orbán a fait savoir que celui-ci  a offert au pape la copie d’une lettre de 1250 de Bela IV à Innocent IV implorant son aide contre les guerriers tartares qui menaçaient la Hongrie chrétienne.

    *

    Devant les évêques hongrois, le pape a appelé à « s'ouvrir à la rencontre aux autres » plutôt qu'à « s'enfermer dans une défense rigide de notre soi-disant identité ».

    *

    Vu dans Le Monde :

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    Lu dans le Figaro :

    Jamais de mémoire vaticane on aura vu un tel affront diplomatique d’un pape vis-à-vis d’un chef de gouvernement régulièrement élu. En l’occurrence Viktor Orban, premier ministre hongrois. Le pape François a en effet refusé d’accorder le statut de visite d’État à son passage de quelques heures à Budapest ce dimanche matin.

  • 13 septembre

    En ce jour le martyrologe romain n’a aucun saint martyr à Rome. Il commence par saint Philippe, préfet d’Egypte (romain, certes) qui, devenu chrétien, démissionna, et fut tué par son successeur. Comme ce martyrologe est bref, on remarque d’autant plus les quatre saints « français » : saint Ligoire (ou Lidoire) évêque de Tours, saint Maurille évêque d’Angers, saint Amé (ou Aimé) de Sion, patron de Douai, saint Amé (ou Aimé) de Remiremont. (Saint Amand - ou Armand, cinquième évêque de Vannes, n’a pas les honneurs du martyrologe.)

    La liturgie byzantine célèbre ce jour l’anniversaire de la dédicace de la basilique de la Résurrection à Jérusalem (l’Anastasis) le 13 septembre 335, et la vigile de l’Exaltation de la vénérable et vivifiante Croix. Elle fait aussi mémoire du centurion Corneille, le premier païen que baptisa saint Pierre.

    Τὸν ζωοποιὸν Σταυρὸν τῆς σῆς ἀγαθότητος, ὃν ἐδωρήσω ἡμῖν τοῖς ἀναξίοις Κύριε, σοὶ προσάγομεν εἰς πρεσβείαν. Σῷζε τοὺς βασιλεῖς καὶ τὴν πόλιν σου, εἰρηνεύοντας διὰ τῆς Θεοτόκου, μόνε φιλάνθρωπε.

    Nous te présentons, Seigneur, en manière d’intercession, la vivifiante croix que dans ta bonté tu nous as accordée, indignes que nous sommes. Sauve les rois et ta ville qui te supplient, par ta Mère, ô seul Ami des hommes.

    Οὐρανὸς πολύφωτος ἡ Ἐκκλησία, ἀνεδείχθη ἅπαντας, φωταγωγοῦσα τοὺς πιστούς· ἐν ᾧ ἑστῶτες κραυγάζομεν· Τοῦτον τὸν οἶκον, στερέωσον Κύριε.

    Tu as fait de l’Eglise un ciel resplendissant qui éclaire tous les fidèles. C’est pourquoi, debout dans cette sainte demeure, nous te crions : Affermis cette maison, Seigneur.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Timébunt gentes nomen tuum, Dómine, et omnes reges terræ glóriam tuam. ℣. Quóniam ædificávit Dóminus Sion, et vidébitur in majestáte sua.

    Les nations craindront votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire. Parce que le Seigneur a bâti Sion et qu’il sera vu dans sa majesté.

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    Le texte du graduel vient du psaume 101. Un psaume relativement long, qui commence par une supplique personnelle mais abondamment utilisée par la liturgie (Domine exaudi orationem meam et clamor meus ad te veniat), et s’épanouit dans une perspective universaliste, si frappante dans les psaumes, et que les israélites n’ont toujours pas comprise…

    La mélodie est composée pour l’essentiel de formules centons, mais bien agencées et qui correspondent parfaitement au texte : premier accent sur le « Nom » du Seigneur, deuxième sur « tous les rois de la terre », troisième sur « ta » gloire. Il en est de même dans le verset, où la mélodie culmine sur « Sion », la Jérusalem mystique où tous les rois adoreront le Seigneur, le « Nom » qui était le premier point culminant du répons.

  • De la sainte Vierge le samedi

    Beáta María Virgo, inter hómines audíre sola méruit præ ómnibus: Invenísti grátiam. Quantam? Quantam díxerat: plenam. Et vere plenam, quæ largo imbre totam fúnderet et infúnderet creatúram: Invenísti enim grátiam apud Deum. Hæc cum dicit, et ipse Angelus mirátur, aut féminam tantum, aut omnes hómines vitam meruísse per féminam: stupet Angelus, totum Deum veníre intra virginális úteri angústias, cui tota simul angústa est creatúra. Hinc est, quod remorátur Angelus, hinc est, quod vírginem vocat de mérito, de grátia compéllat, vix causam prodit audiénti, sane ut sensum promóveat, vix longa trepidatióne compónit.

    Bienheureuse est la Vierge Marie ! Seule parmi les humains elle a mérité de s’entendre dire avec tant d’excellence : « Tu as trouvé grâce ! » Combien grâce ? La quantité est dite : pleine. Et vraiment elle est pleine, cette grâce qui fuse en une pluie généreuse et se diffuse en toute la créature. En vérité, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et disant cela, l’ange lui-même s’étonne : est-ce une femme seulement qui mérite la vie ou bien sont-ce tous les hommes grâce à une femme ? L’ange reste interdit : Dieu, auprès de qui la créature tout entière ramassée est limitée, va se mettre tout entier dans les limites d’un sein virginal. C’est pourquoi l’Ange s’attarde ; c’est pourquoi il appelle la Vierge en parlant de mérite, en parlant de grâce il la presse ; devant celle qui l’écoute, à peine il livre son message, assez cependant pour émouvoir sa sensibilité, à peine il compose avec un trouble qui se prolonge.

    Saint Pierre Chrysologue, sermon (142) sur l’Annonciation. Lecture du bréviaire.