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  • Samedi des quatre temps de septembre

    Veníte, adorémus Deum et procidámus ante Dóminum, plorémus ante eum, qui fecit nos : quia ipse est Dóminus, Deus noster.
    Veníte, exsultémus Dómino : jubilémus Deo, salutári nostro.

    Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur, et pleurons devant lui qui nous a faits : car il est le Seigneur notre Dieu.

    Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur ; chantons des hymnes à Dieu notre Sauveur. (psaume 94)

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    La mélodie de l’introït démarre sur la dominante (do) comme un coup de clairon, et revient ensuite sans cesse à cette note, pour redescendre en révérence devant le Seigneur (Deum, procidamus, ploremus…), sauf à la fin de la première phrase où l’on reste sur la dominante, regardant Dieu face à face. Mais la deuxième phrase descend plus bas : nous sommes des créatures, debout, mais par terre… La dernière révérence est très développée et me semble-t-il originale.

    Par le « Chœur grégorien Crescendo », de Douarnenez, à une date inconnue (mais après 1993, année de sa création), dans un enregistrement sur cassette (un autre ici).


    podcast

  • Vendredi des quatre temps de septembre

    Lætétur cor quæréntium Dóminum : quærite Dóminum, et confirmámini : quǽrite fáciem eius semper.
    Confitémini Dómino et invocáte nomen ejus : annuntiáte inter gentes ópera ejus.

    Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur, se réjouisse : cherchez le Seigneur et soyez fortifiés, cherchez sans cesse sa face.
    Louez le Seigneur et invoquez son nom, annoncez ses pauvres parmi les peuples.

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    Par les moines de l'abbaye de Sept-Fons (le chant des trappistes est légèrement différent de celui de Solesmes):
    podcast

    L’antienne d’introït, commune au jeudi après le IVe dimanche de Carême, est tirée du psaume 104 et invite tous ceux qui cherchent le Seigneur à se réjouir, car ils le trouveront sûrement, et en Lui ils se désaltéreront à la source de tout bien. Beaucoup, dans un apparent service de Dieu, recherchent quae sua sunt et se trouveront eux-mêmes, c’est-à-dire la vanité et la misère.

    Cherchez uniquement le Seigneur, dit le Psalmiste ; cherchez son visage, c’est-à-dire cherchez-le avec sincérité et franchise ; cherchez-le toujours, sans duplicité du cœur, sans transaction entre Lui et la nature corrompue.

    Saint Benoît, dans sa Regula Monachorum fait de cette recherche de Dieu le mot d’ordre de son institut, l’unique condition pour juger de la vocation des aspirants à la vie monastique. Il ne regarde ni à la naissance, ni à l’âge, ni à la science du novice ; il est uniquement attentif à scruter l’esprit de celui-ci, pour savoir s’il recherche vraiment Dieu, et si, pour le trouver, il suit la route de l’humilité et de l’obéissance, celle-là même qui a été tracée par le Christ. Toute autre voie est mauvaise.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Lin

    Aujourd’hui dans le calendrier traditionnel c’est la fête de saint Lin, premier successeur de Pierre, et la commémoraison de sainte Thècle.

    Les démolisseurs de la liturgie ont enlevé saint Lin, mais n’ont pas osé le supprimer du martyrologe. Ils n’ont pas eu la même pudeur pour sainte Thècle, qui selon eux n’a jamais existé, alors que la liturgie byzantine l’appelle « Protomartyre et Egale-aux-Apôtres », et que son tombeau à Maaloula est appelé le « mausolée sacré ».

    Dans le calendrier byzantin, la fête de sainte Thècle est le 24 septembre, demain. Car aujourd’hui c’est la fête de la conception de saint Jean-Baptiste. Une fête qui figurait… au 24 septembre dans les martyrologes latins. On n’a guère d’écho que ce fût une fête ou même une mémoire liturgique, mais l’inscription au martyrologe est bien attestée par Usuard (un moine de Saint-Germain des Prés au IXe siècle), dont le martyrologe fut en usage pendant tout le moyen âge. Il fut imprimé pour la première fois en 1475. La conception de saint Jean Baptiste figure encore dans l’édition de 1578. Cinq ans après, Grégoire XIII publiait le martyrologe qui complétait la liste des livres de la liturgie romaine selon le concile de Trente. Dans ce martyrologe la conception de saint Jean Baptiste avait disparu, mais était apparue la Conception de la Sainte Vierge…

    *

    Le couvent Sainte-Thècle, édifié autour du tombeau de la martyre à Maaloula (photo SOS Chrétiens d'Orient):

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    • Sur saint Lin, voir le texte de saint Irénée.

  • Nos nations d’Afrique

    La municipalité d’Amiens a décidé d’interdire la troisième édition de la « Coupe d’Afrique des Nations des quartiers » cette année, parce que la première fois il y avait eu 8.000 € de dégats, et la deuxième fois 60.000 € (poteaux de but détruits, pelouse incendiée...)

    J’avais vu qu’en juillet dernier la finale de la « Coupe d’Afrique des Nations » du quartier de la Goutte d’Or à Paris s’était soldée par une victoire du Mali sur la Côte d’Ivoire.

    J’avoue que je ne comprends pas comment on peut dire à la fois que tous les immigrés sont aussi français que les autres, et vibrer à des matches de football où ces Français sont Maliens ou Ivoiriens…

  • Il ose tout

    Propos de François aux jésuites slovaques :

    Vous avez dit un mot très important, qui identifie la souffrance de l’Église en ce moment : la tentation de revenir en arrière. C’est ce dont nous souffrons aujourd’hui dans l’Église : l’idéologie du retour en arrière. C’est une idéologie qui colonise les esprits. Il s’agit d’une forme de colonisation idéologique. Ce n’est pas vraiment un problème universel, mais plutôt spécifique aux Églises de certains pays. La vie nous fait peur, (…)  la liberté nous fait peur. Dans un monde tellement conditionné par les addictions et la virtualité, nous avons peur d’être libres. (…) C’est pourquoi aujourd’hui des gens se tournent vers le passé : pour chercher la sécurité. Nous avons peur de célébrer devant le peuple de Dieu qui nous regarde en face et nous dit la vérité. (…) C’est le mal de ce moment : chercher la voie dans la rigidité et le cléricalisme, qui sont deux perversions.

    (…)

    J’espère maintenant qu’avec la décision de mettre fin à l’automatisme de l’ancien rite, nous pourrons revenir aux véritables intentions de Benoît XVI et de Jean-Paul II. (…) Désormais, ceux qui veulent célébrer avec le vetus ordo doivent demander la permission à Rome, comme cela se fait pour le biritualisme. Pourtant, il y a des jeunes qui, après un mois d’ordination, vont voir l’évêque pour le demander. C’est un phénomène qui indique que nous sommes en train de régresser. Un cardinal m’a raconté que deux prêtres nouvellement ordonnés sont venus le voir pour lui demander d’étudier le latin afin de pouvoir bien célébrer. Celui-ci, qui a le sens de l’humour, a répondu : « Mais il y a tellement d’Hispaniques dans le diocèse ! Étudier l’espagnol pour pouvoir prêcher. Ensuite, lorsque vous aurez étudié l’espagnol, revenez me voir et je vous dirai combien de Vietnamiens il y a dans le diocèse, et je vous demanderai d’étudier le vietnamien. Ensuite, quand tu auras appris le vietnamien, je vous donnerai aussi la permission d’étudier le latin ». Alors il les a fait « atterrir », il les a fait revenir sur terre.

     

  • Mercredi des quatre temps de septembre

    Je sais, frères très chers, que la plupart d’entre vous sont fidèles aux pratiques de la foi chrétienne. Point n’est besoin de vous y engager par nos exhortations. Tout ce que la tradition a établi et que l’usage a confirmé, votre érudition ne l’ignore pas, votre miséricorde ne le néglige pas. Pourtant le ministère sacerdotal doit déployer la même sollicitude à l’égard de tous les fils de l’Église. Aussi recommandons-nous à tous sans distinction une pratique qui doit être salutaire aux commençants comme aux instruits que nous embrassons d’un même amour ; avec une foi allègre, célébrons, par la mortification de l’esprit et du corps, le jeûne auquel nous oblige le retour du septième mois.

    L’observation du jeûne, en effet, a été fixée aux quatre saisons ; ainsi, par le retour périodique du cycle de toute l’année nous réalisons que nous avons sans cesse besoin de purification ; sans cesse nous devons tâcher, au milieu des vicissitudes de cette vie, d’effacer par le jeûne et les œuvres de bienfaisance le péché contracté par la fragilité de la chair et la souillure des convoitises. Souffrons donc un petit peu de la faim, frères bien-aimés ; retranchons de notre ordinaire un petit quelque chose qui puisse soulager les pauvres.

    Que la conscience généreuse goûte le fruit de ses largesses ; si tu donnes avec joie, tu recevras toi-même de quoi te combler de joie. L’amour du prochain est amour de Dieu puisque Dieu a voulu concentrer la plénitude de la Loi et des Prophètes dans cette unité d’une double charité. Personne ne peut en douter désormais : c’est à Dieu même qu’il offre ce qui est donné à un homme. Le Seigneur et Sauveur l’a dit, parlant des pauvres à nourrir et à soulager : « Ce que vous avez fait à l’un d’eux, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Jeûnons donc mercredi et vendredi, et samedi, célébrons les vigiles auprès du bienheureux apôtre Pierre. Ses mérites et ses prières, nous le croyons, nous aideront à rendre notre jeûne et notre dévotion agréables au Dieu de miséricorde.

    Saint Léon le Grand, sermon 94, neuvième sermon De jejunio septimi mensis, lecture du deuxième nocturne des matines du troisième dimanche de septembre dans le bréviaire bénédictin (et dans le bréviaire romain avant 1960).

  • Une leçon d'éthique

    Ici.

  • Au Salvador

    Au Salvador, le vice-président Felix Ulloa a soumis au président une proposition de réforme de la Constitution. Cette réforme déléguait à l’Assemblée le pouvoir de légiférer sur l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe et l’euthanasie. Le président Nayib Bukele a déclaré : « J’ai décidé, pour dissiper tout doute, de ne proposer aucune sorte de réforme à tout élément lié au droit à la vie (dès le moment de la conception), au mariage (en ne gardant que le dessein originel, un homme et une femme) ou à l’euthanasie ».

    Pour le mariage, le vice-président proposait de remplacer « un homme et une femme » par « conjoints », et de garantir de « nouveaux droits », dont le « droit à une mort digne ».

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    Nayib Bukele défraie la chronique ces jours-ci parce que sur son compte Tweeter il vient de se définir comme « le dictateur du Salvador ». C’est pour se moquer de l’opposition, qui tire à boulets rouges sur sa politique alors qu’aucun président du Salvador n’a eu une popularité comme la sienne. Nayib Bukele a cassé le bipartisme (la gauche du FMLN contre la droite de l’ARENA) avec un parti qu’il a créé de toutes pièces après avoir été élu président à 37 ans sans l’appui des deux partis historiques, et qui a remporté une écrasante majorité. Le personnage est assez étrange. Il est le fils d’un homme d’affaires chrétien d’origine palestinienne devenu l’un des imams les plus en vue du Salvador, il se dit musulman mais croyant en Jésus-Christ… Il a fait du bitcoin une monnaie officielle du pays au côté du dollar américain.

  • Chronique de la dictature (civile)

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    Cet homme est médecin. Un médecin qui soigne. Il s’appelle Jean-Paul Théron. Hier matin, il a été sorti des toilettes du centre médical Manu iti de Paea à Tahiti par les gendarmes qui l’ont traîné pour le mettre en garde à vue. Mais il a fait un malaise et a été transporté à l’hôpital.

    Le Dr Théron est persécuté par le conseil de l’ordre des médecins parce qu’il soigne les malades du covid par l’Ivermectine et l’Hydroxychloroquine. Jeudi un huissier s’est rendu chez lui, à une heure non légale, pour lui signifier sa convocation devant le conseil de l’ordre. Il l’a envoyé paître en lui lançant un plat qui l’a blessé au bras. Samedi, les gendarmes se sont présentés chez lui et il les a renvoyés avec quelques mots doux.

    D’où son interpellation musclée, d’une violence qui a conduit les gens qui y assistaient à insulter copieusement les gendarmes.

    Tweet de sa fille :

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    Tweet de son fils :

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  • Chronique de la dictature (religieuse)

    Parmi les sbires de François prompts à appliquer le diktat dit par antiphrase « Traditionis custodes » (on rappellera qu’il n’y a toujours que les deux premiers mots en latin, et pas de traduction française), mention spéciale pour l’évêque du Havre, Mgr Brunin.

    Le petit dictateur mitré permet que soit célébrée la messe selon les anciens livres dans une chapelle du Havre, seulement le dimanche matin. Tout baptême ou mariage est interdit, ainsi que la catéchèse…