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Saint Jean-François Régis

En dehors du fait qu’ils ont tous deux été dûment canonisés, il y a plusieurs autres points communs entre saint Jean-François Régis et sainte Germaine de Pibrac que j’évoquais hier.

Tous deux ont un office et une messe « pro aliquibus locis », donc pouvant être célébrés « en certains endroits », et en fait permis partout depuis 1960. Tous deux sont nés en Languedoc, et à moins d’une génération d’écart. Leur vie est assurément fort différente, entre la pauvre bergère analphabète morte inconnue à 22 ans et le missionnaire jésuite apôtre du Vivarais (mort jeune toutefois à 43 ans). Mais après leur mort il y eut un autre point commun : tant à Pibrac qu’à Lalouvesc, les habitants s’opposèrent manu militari à ce qu’on leur enlève le corps de leur saint.

En 1844, la commission épiscopale chargée de la visite canonique du tombeau de Germaine Cousin, dans le cadre du procès de béatification, se heurta au refus clair et net des habitants de laisser entrer les envoyés de l’évêque : ils ne voulaient pas de béatification, parce que pour eux cela voulait dire qu’on allait enlever le corps de leur sainte. « Point de béatification ! criaient-ils, Germaine nous guérit quand nous sommes malades, cela nous suffit. Nous voulons la garder ! », raconte Louis Veuillot, qui était l’ami du vicaire épiscopal chargé de la chose.

En réalité personne ne songeait à enlever le corps de sainte Germaine, qui ne pouvait que reposer chez elle à Pibrac. Il en fut tout autrement à Lalouvesc, car saint Jean-François Régis n’y avait jamais résidé, il y était seulement mort comme il aurait pu mourir en toute autre localité du Vivarais où il prêchait ses missions. Et les jésuites entendaient transférer le corps chez eux au Puy. Mais les farouches habitants avaient le corps et n’entendaient pas le rendre. Et ils eurent le dernier mot : le tombeau de saint Jean-François Régis est toujours à Lalouvesc, dans une église érigée en basilique en 1888. (La construction de l’église de Pibrac dédiée à sainte Germaine, également de style « néo-byzantin », connut de longues vicissitudes et ne fut consacrée qu’en 1967, cent ans après la canonisation ; elle a été érigée en basilique en 2010.)

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Le « véritable portrait » de saint Jean-François Régis est une gravure d’après une peinture que l’on trouve ici ou là sur internet mais sans jamais d’indication concernant le peintre ou l’année de création. En outre on constate que l’inscription dit : « B. Juan Francisco Regis Confessor de la Compania de Jesus », en espagnol…

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