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  • A Qaraqosh

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    De bien belles photos de Qaraqosh, la ville syro-catholique d’Irak qui avait été entièrement vidée de ses habitants lors de l’invasion de l’Etat islamique : 121 enfants, de deux paroisses, ont fait leur première communion en l’église Saint-Jean Baptiste. Il va y en avoir 400 autres, dit le P. Majid Attalla, le curé de la cathédrale de l’Immaculée Conception qui a célébré la messe.

    Hélas on constate que là aussi la messe est célébrée face au peuple, par une triste influence occidentale, que la récente visite de François ne risque pas de corriger…

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  • [Saint Jean devant la Porte Latine]

    Cette fête fut supprimée en 1960 parce que les « historiens » négationnistes ont décidé que saint Jean n’était jamais allé à Rome. Pourtant Tertullien autour de l’an 200 rappelait le fait comme un événement connu de tous depuis longtemps.

    La notice du martyrologe (qui n’a pas été supprimée), finit de façon savoureuse (c'est de saint Jérôme) :

    Romæ sancti Joánnis, Apóstoli et Evangelístæ, ante Portam Latínam; qui, ab Epheso, jussu Domitiáni, vinctus Romam est perdúctus, et, judicánte Senátu, ante eándem portam in ólei fervéntis dólium missus, exívit inde púrior et vegétior quam intrávit.

    A Rome, saint Jean, apôtre et évangéliste, devant la Porte Latine. Par ordre de Domitien, il fut amené, chargé de chaines, d'Ephèse à Rome, et, par jugement du Sénat, plongé, devant cette même porte, dans une chaudière d'huile bouillante ; mais il en sortit plus sain et plus robuste qu'il n'y était entré.

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    « Saint Jean Porte Latine » est devenu le saint patron des ciriers et des imprimeurs, et nul ne sait pourquoi, semble-t-il. Parce que l’huile qui devait brûler l’évangéliste ressemble à l’encre grasse, disent certains…

    On constate que le Diocèse aux armées appelle cette fête du « saint du jour » « Saint Jean des imprimeurs » et ne met aucunement en doute l’épisode de la Porte latine.

    Comme pour l’Invention de la Sainte Croix, la messe a été mise dans le fourre-tout « pro aliquibus locis » qui ne veut plus rien dire puisque tout prêtre où qu’il soit peut y puiser.

  • Une petite bonne nouvelle… espagnole

    Le parti populaire de la région de Madrid en avait assez de sa collaboration avec les centristes. Il a donc provoqué des élections anticipées. Malgré la « pandémie », la participation a été de 76% (12 points de plus qu’en 2019).

    Le parti populaire, emmené par Isabel Diaz Ayuso, la présidente sortante, qui a fait une campagne anti-socialiste réellement de droite, a obtenu 44,7% des voix, faisant passer le nombre de ses représentants à l'Assemblée de Madrid de 30 à… 65. Le parti centriste est éliminé, et le parti socialiste au pouvoir sur le plan national, avec 24 sièges, en perd 13.

    Deux choses à noter :

    1. Isabel Diaz Ayuso, qui avait déjà le soutien de Vox, va avoir la majorité absolue avec « l’extrême droite » (13 sièges), et la dénonciation lancinante d’une telle épouvantable perspective par les socialistes a donc fait flop.

    2. Isabel Diaz Ayuso s’était opposée à toutes les mesures restrictives imposées à cause de la « pandémie ». On ne sait pas si cela a été un motif de son énorme succès, en tout cas ça ne l’a pas desservie.

     

    Addendum. Selon EUobserver, "Isabel Diaz Ayuso est devenue un phénomène politique principalement en raison de son succès à garder Madrid ouverte pendant les pires moments de la pandémie".

  • Mgr Paprocki et le vaccin

    L’université Notre-Dame, dans l’Illinois (la plus prestigieuse université catholique des Etats-Unis, dit-on), a décidé que pour s’inscrire l’an prochain tout étudiant devra avoir subi les injections d’un soi-disant vaccin (OGM) contre le Covid.

    Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield dans l’Illinois, est aussi professeur adjoint de droit à l’université. Et avec son collègue Gerard Bradley, il signe un texte dans le quotidien des étudiants, affirmant au contraire « l’obligation de respecter le droit de chacun de prendre ses propres décisions en matière de soins de santé ».

    Mgr Paprocki et le Pr Gerard Bradley s’appuient sur la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi disant qu’on « peut » se faire vacciner, non qu’on « doit » le faire.

    Ils ajoutent « que tous les vaccins proposés n’ont été approuvés que pour une « utilisation d’urgence » par la FDA. Cela signifie qu’« ils sont encore expérimentaux», or les participants à un essai médical « doivent être des volontaires». C'est particulièrement le cas du fait que nous sommes dans une crise de santé publique où « les pressions du moment, changeantes et presque toujours invariablement incomplètes, et une certaine panique, pourraient conspirer à faire que même les contraintes morales de base semblent superflues ».

    Ils remarquent aussi que plusieurs milliers d'étudiants de Notre-Dame ont déjà été testés positifs pour le coronavirus : « Ils sont naturellement immunisés contre la maladie et n'ont pas besoin de se faire vacciner. »

  • Saint Vincent Ferrier

    Les brebis

    Si vous voulez être du nombre des brebis, observez les quatre qualités qui se trouvent en elles : l'innocence, la bienfaisance, la patience et l'obéissance. Soyez innocents comme elle. Voyez ! Elle ne mord point, et vous aussi ne diffamez personne. Elle n'a pas de cornes, vous aussi, même sous prétexte de justice et en usant de votre puissance, ne frappez pas, ne poursuivez pas le prochain. Dieu parle quelque part de ces cornes-là : Je briserai les cornes des pécheurs. De même la brebis ne frappe pas du pied. Imitez-la en ne méprisant pas le prochain. La brebis n'a pas les ongles crochus. Ce qui veut dire pour vous de ne pas voler ni dérober furtivement. Enfin, soyez bienfaisants comme la brebis : elle observe les conseils évangéliques : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a pas ; de ses deux tuniques, la laine et la peau, elle donne l'une et garde l'autre. Vous, de même, de votre superflu faites la part du pauvre et couvrez la nudité de votre prochain. La brebis donne le lait et le fromage. Vous aussi, de votre abondance, faites aux autres la plus large part. La brebis est patiente : si vous la frappez, elle ne se retourne pas comme le chien, mais quitte la place et va plus loin. Sachez, vous aussi, supporter les injures, et ne cherchez pas à vous venger. La brebis est obéissante : il suffit d'un tout petit enfant pour garder trente brebis, tandis qu'il ne pourrait garder un seul bouc, lequel s'en va parmi les rochers se faire déchirer par les ronces. Si donc vous voulez être des brebis et non des boucs, soyez soumis au Pasteur éternel.

    *

    Les oiseaux

    Les oiseaux font quatre choses : chanter, voler, se laver et manger.

    1° Ils chantent, leur chant est le bréviaire que Dieu leur montre. Et ils le font, à la minuit le rossignol, et les « oronètes » le jour, et certains autres quand le soleil se couche.

    2° Puis ils volent, et trouvent ainsi un grain de froment, un ver, un brin d'herbe. Qui a posé là ce petit fragment ? Dieu. Ils vivent et n'ont cure de plus.

    3° Puis se purifient, soit avec le bec, soit dans l'eau. – Vous autres, vous ferez ainsi. D'abord, le matin, avant de quitter la maison, agenouillez-vous dévotement dans votre chambre, afin de louer Dieu. – Autre chose font les oiseaux ? Quoi donc ? Ils volent. Vous en ferez autant : penser à la gloire du paradis, à l'enfer, à la Passion, ouïr la messe en silence, n'est-ce pas voler ? – Alors, vous vous purifierez par la confession, et les yeux, et les oreilles. – Enfin vous mangerez. Comment ? En communiant le jour de Pâques avec une grande révérence.

  • Sainte Monique

    Cardinal Schuster :

    La belle figure de la mère d’Augustin, telle qu’elle nous est décrite au IXe livre des Confessions, demeurera toujours vivante dans l’Église comme l’un des plus splendides modèles de mère chrétienne. Il ne faut donc pas s’étonner si l’un des amis d’Augustin, le consul Anicius Bassus l’ancien, plaça sur la tombe de la Sainte à Ostie une plaque de marbre dont l’inscription fut copiée dans les anciens recueils et qui rappelait ses mérites à la postérité. En voici le texte :

    « Versus illustrissimae memoriae Bassi exconsule, scripti in tumulo sanctae memoriae Municae matris Sancti Augustini. »
    HIC • POSVIT • CINERES • GENETRIX • CASTISSIMA • PROLIS
    AVGVSTINE • TVIS • ALTERA • LVX • MERITIS
    QVI • SERVANS • PACIS • CAELESTIA • IVRA • SACERDOS
    COMMISSOS • POPVLOS • MORIBVS • INSTITVIS
    GLORIA • VOS • MAIOR • GESTORVM • LAVDE • CORONAT
    VIRTVTVM • MATER • FELICIOR • SVBOLIS.

    Ici déposa sa dépouille ta très chaste mère, ô Augustin, elle qui reflète comme une nouvelle splendeur sur tes mérites eux-mêmes. Toi, en bon évêque, tu assures entre les peuples les droits sacrés de la concorde et, par ton exemple, tu enseignes les sujets qui te sont confiés. Une gloire bien plus grande est celle qui vous couronne l’un et l’autre : celle de vos œuvres. Mère vraiment heureuse, et qui le deviens plus encore par la vertu d’un tel fils !

    Monique mourut à Ostie en 387, et l’ex-consul Bassus composa cette épitaphe quand Augustin gouvernait encore l’Église d’Hippone en Afrique, c’est-à-dure après 395. Le troisième vers se rapporte probablement à la célèbre conférence avec les Donatistes tenue en 411.

    Le corps de sainte Monique demeura à Ostie jusqu’à 1162 ; c’est alors qu’un certain Walter, prieur des chanoines réguliers d’Aroasia en Belgique, le déroba furtivement et le transporta dans son monastère. Les actes de cette translation, rapportés par les Bollandistes, ne semblent autoriser aucun doute, d’autant plus que la présence en Belgique des reliques de sainte Monique depuis plus de sept siècles est assurée par les documents.

    Comme on ignorait le jour du trépas de sainte Monique, les chanoines d’Aroasia, qui célébraient déjà le 5 mai la conversion de saint Augustin, attribuèrent à la solennité de sa mère le jour précédent. Du monastère de Walter le culte de sainte Monique se répandit en Belgique, en Allemagne et en France, si bien que la fête du 4 mai entra peu à peu dans l’usage liturgique général.

    A l’époque où la reconnaissance du culte liturgique à rendre aux saints appartenait encore aux évêques, le IXe livre des Confessions de saint Augustin avait la valeur d’une bulle de canonisation.

  • Chronique des cinglés

    Euractiv publie un article intitulé « Limiter les mètres carrés par personne pour réduire l’empreinte carbone des logements ».

    C’est soi-disant le compte rendu d’un « webinaire » faisant suite à la publication d’un rapport du Bureau européen de l’environnement intitulé « Un plan d’action pour offrir un environnement bâti sain, abordable et durable pour tous ».

    Rapport qui bat en brèche la politique de « rénovation énergétique des bâtiments », totalement insuffisante pour atteindre l’objectif de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030. Il est nécessaire de réduire drastiquement la taille des logements, comme l’explique le seul intervenant qu’évoque Euractiv, Pia Mamut, « chargée de recherche à la chaire de relations internationales et de développement durable à l’Université de Münster » :

    « Combien de mètres carrés par personne sont nécessaires ? », s’interroge la chargée de recherche. « 14 mètres carrés minimum à 20 mètres carrés maximum pour une personne seule et 40 à 80 mètres carrés pour un ménage de 4 personnes », déclare-t-elle.

    Si cette idée peut sembler extrême, « les conditions contextuelles, sociales, économiques et culturelles sont déjà explorées à la fois en science et en politique », ajoute Pia Mamut.

    Euractiv doit convenir in fine, en citant un membre de la Commission européenne, que nous sommes là dans le cadre des compétences nationales et non dans celles de l’UE. Mais il importait de lancer un ballon d’essai des khmers verts.

    (N.B. Si quelqu'un pouvait avoir une photo de l'appartement et/ou de la villa de Mme Mamut, ce pourrait être amusant.)

  • 42…

    A propos du nouveau motu proprio de François, sur une réforme judiciaire, Le site Benoît et moi fait remarquer que c’est le 42e motu proprio signé par ce pape, alors que Benoît XVI en avait promulgué 12 pendant ses huit ans de pontificat.

    Une indication parmi d’autres que le baratin sur l’Eglise synodale n’est qu’un enfumage du dictateur de Sainte-Marthe.

    (Et c'est sans compter les diktats qu'il fait endosser par d'autres, comme le lavage des pieds des femmes le Jeudi Saint ou l'introduction des "migrants" dans les Litanies de la Sainte Vierge. Et bien sûr le nombre n’est pas tout. Benoît XVI avait usé de son autorité suprême pour redonner pleinement vie légale à la messe de saint Pie V, contre le vent dominant, François en a usé notamment pour détruire les institutions pour la vie créées par Jean-Paul II, pour aller dans le sens de la décadence.)

  • [Invention de la Sainte Croix]

    Cette fête a été malencontreusement supprimée en 1960, parce qu’on y voyait un doublon de celle de l’Exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre. Ce qui fut triplement dommageable.

    1. Ce n’était pas la même commémoration. Cette fête célébrait « l’invention », c’est-à-dire la découverte, de la Croix par sainte Hélène, alors que celle du 14 septembre célèbre le retour à Jérusalem de la Croix qui avait été prise par les Perses.

    2. Il était bon et très bon d’avoir pendant le temps pascal une fête glorifiant la Croix du salut : la croix d’infamie du Vendredi Saint est la croix pascale de la gloire.

    3. C’était le seul jour de l’année où l’évangile était celui du dialogue mystérieux avec Nicodème (Jean 3,1-15). Qui avait été choisi à cause des derniers mots, repris dans le dernier répons des matines (auquel est ajouté le verset 17) – grande leçon d’herméneutique de l’Ancien Testament par le Christ lui-même :

    ℟. Sicut Móyses exaltávit serpéntem in desérto, ita exaltári opórtet Fílium hóminis: * Ut omnis qui credit in ipsum, non péreat, sed hábeat vitam ætérnam. Allelúja.
    . Non misit Deus Filium suum in mundum ut júdicet mundum, sed ut salvétur mundus per ipsum.
    ℟. Ut omnis qui credit in ipsum, non péreat, sed hábeat vitam ætérnam. Allelúja.
    .  Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    ℟. Ut omnis qui credit in ipsum, non péreat, sed hábeat vitam ætérnam. Allelúja.

    Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle, alléluia.
    Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle, alléluia.

    Tiens, je ne suis pas tout seul. Ordo du Barroux:

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  • 4e dimanche après Pâques

    L’épître de ce dimanche commence par la phrase fulgurante de saint Jacques :

    Omne datum óptimum, et omne donum perféctum desúrsum est, descéndens a Patre lúminum, apud quem non est transmutátio nec vicissitúdinis obumbrátio.

    Tout don excellent et toute donation parfaite vient d'en haut et descend du Père des lumières, chez qui n'existe aucun changement, ni l'ombre d'une variation.

    Cette épître est la (brève) lecture biblique de cette semaine selon le bréviaire. Elle commence ainsi, et donc la première lecture du premier nocturne des matines commence ainsi :

    Omne gáudium existimáte, fratres mei, cum in tentatiónibus várias incidéritis : sciéntes quod probátio fídei vestræ patiéntiam operátur. Patiéntia autem opus perféctum habet : ut sitis perfécti et íntegri in nullo deficiéntes.

    Considérez comme sujet d’une joie complète, mes frères, lorsque vous tombez en diverses tentations, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience ; or la patience rend les œuvres parfaites de manière que vous soyez parfaits, accomplis, et ne manquant de rien.

    Cet éloge de la patience a conduit à donner comme lecture du deuxième nocturne un extrait du livre de saint Cyprien sur cette vertu.

    Dom Pius Parsch :

    Après nous avoir rappelé le « petit délai » dont parle le Seigneur, l’Église nous entretient aujourd’hui de la patience. Elle nous recommande, cette semaine, la pratique de cette vertu, d’une manière toute spéciale, et elle nous fait lire un beau passage du livre de saint Cyprien sur la patience. Le saint nous propose, d’abord, l’exemple de Dieu et du Christ : « Cette vertu nous est commune avec Dieu. C’est en lui que cette vertu a son principe, c’est de lui qu’elle tire sa gloire et sa dignité. Dans son origine et dans sa grandeur, la patience a Dieu comme auteur. L’homme doit aimer une chose qui est chère à Dieu. Un bien que Dieu aime est recommandé par sa divine majesté. Si Dieu est notre Seigneur et notre Père, attachons-nous à la patience de celui qui est à la fois notre Seigneur et notre Père. Il faut, en effet, que les serviteurs obéissent et que les enfants ne soient pas dégénérés ». Saint Cyprien parcourt toute la vie du Seigneur et nous montre partout sa patience, surtout dans sa Passion.

    La Sainte Écriture de l’Ancien comme du Nouveau Testament est également remplie d’exemples de patience. Enfin, saint Cyprien étudie la patience par rapport à la vie chrétienne. Elle donne la persévérance, elle préserve des vices, elle fait naître l’amour, elle triomphe de la haine et de la discorde, elle fait surmonter les contrariétés de la vie. « L’efficacité de la patience est très étendue. Dans toutes nos actions, rien ne peut s’achever sans recevoir sa force de la patience. C’est la patience qui nous recommande et nous garde à Dieu. C’est elle qui tempère la colère, qui réfrène la langue, qui gouverne l’esprit, qui conserve la paix, qui dirige la bonne éducation, qui brise l’impétuosité des passions, qui réprime la violence de l’orgueil, qui éteint l’incendie des haines, qui maintient dans ses limites la puissance des riches, qui adoucit la détresse des pauvres, qui protège la bienheureuse intégrité des vierges, la laborieuse chasteté des veuves et l’amour indestructible des gens mariés ; elle rend humble dans la prospérité, fort dans l’adversité, doux en face des injustices et des injures. Elle apprend à pardonner vite à ceux qui commettent une faute ; si l’on commet soi-même une faute, elle enseigne à demander, longtemps et avec instance, le pardon. Elle combat les tentations, elle supporte les persécutions, elle conduit à leur perfection les souffrances et le martyre. C’est elle qui affermit les fondements de notre foi, c’est elle qui favorise le développement de notre espérance. Elle dirige toutes nos actions, elle nous rend capables de suivre la voie du Christ en nous faisant marcher dans sa patience ».