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  • Au Portugal

    La Cour constitutionnelle du Portugal, par 7 voix sur 12, a rejeté la loi sur l’euthanasie… parce qu’elle n’est pas assez claire.

    Le président « catholique pratiquant » Marcelo Rebelo de Sousa avait saisi la Cour en prenant bien soin de préciser qu’il ne lui demandait pas « si l’euthanasie, en tant que concept, est ou non conforme à la Constitution ». Mais la Cour a tenu à répondre quand même que l’inviolabilité de la vie humaine inscrite dans la Constitution n’empêchait nullement de légiférer sur l’euthanasie… Le président de la Cour, João Pedro Caupers, a cru bon d'insister sur le fait que lui-même et ses collègues « ne considèrent pas le droit à l’euthanasie en soi comme inconstitutionnel ».

    Mais, dans le texte qui lui a été soumis, les situations ouvrant la voie au suicide assisté ne sont pas encadrées « avec l’indispensable rigueur » : il faut « des règles « claires, précises, anticipables et contrôlables ».

    Deux heures plus tard, le président « catholique pratiquant » a donc opposé son veto au texte, pour qu’il retourne au plus vite devant les parlementaires afin d’être perfectionné…

  • Mercredi de la quatrième semaine de carême

    Ce jour était celui du Grand Scrutin, où les candidats au baptême lors de la prochaine veillée pascale deventaient officiellement catéchumène, par l’imposition des mains, la présentation des Evangiles, du Credo et du Pater. C’est dans ce contexte que s’inscrit le 44e « tractatus » de Saint Augustin sur l’évangile de saint Jean, expliquant le miracle de la guérison de l’aveugle-né (qui est la lecture des matines).

    Les faits surprenants et merveilleux de la vie de notre Seigneur Jésus-Christ, sont à la fois des œuvres et des paroles, des œuvres, parce que ces faits se sont réellement passés, des paroles, parce qu’ils sont des signes. Si donc nous réfléchissons à la signification de ce miracle, nous verrons que l’aveugle représente, le genre humain. Cette cécité a été chez le premier homme le résultat du péché, et il nous a communiqué à tous, non seulement le germe de la mort, mais encore celui de l’iniquité. Si la cécité est l’infidélité, si l’illumination est la foi, quel est celui que le Christ a trouvé fidèle au moment de sa venue sur la terre, puisque l’Apôtre, né de la race des Prophètes, dit lui-même : « Nous étions autrefois par nature enfants de colère, comme tous les autres. » Si nous étions enfants de colère, nous étions aussi enfants de la vengeance, enfants du châtiment, enfants de la géhenne. Comment l’étions-nous par nature, si ce n’est que, par le péché du premier homme, le vice est passé pour nous comme en nature ? Si le vice est de venu pour nous une seconde nature, tout homme naît aveugle, quant à son âme.

    Le Seigneur est venu : Qu’a-t-il fait ? Il a voulu attirer notre attention sur un grand mystère. « Il cracha à terre et il fit de la boue avec sa salive », parce que le Verbe s’est fait chair, « et il oignit les yeux de l’aveugle. » Les yeux de cet homme étaient couverts de cette boue, et il ne voyait pas encore. Le Sauveur l’envoya à la piscine qui porte le nom de Siloé. L’Évangéliste a cru devoir nous faire remarquer le nom de cette piscine et il nous dit « qu’on l’interprète par Envoyé. » Vous savez déjà qui a été envoyé. S’il n’avait pas été envoyé, nul d’entre nous n’eût été délivré du péché. L’aveugle lava donc ses yeux dans cette piscine dont le nom signifie Envoyé : il fut baptisé dans le Christ. Si donc le Sauveur l’a baptisé en quelque sorte lorsqu’il lui rendit la vue, on peut dire qu’il l’avait fait catéchumène quand il oignit ses yeux.

    Ce que vous venez d’entendre est un grand mystère. Demande à un homme : Es-tu chrétien ? Il te répond : Je ne le suis pas. Tu lui demandes encore : Es-tu païen ou juif ? S’il te répond : Je ne le suis pas ; tu continues de l’interroger : Es-tu catéchumène ou fidèle ? S’il te répond : Catéchumène, il a été oint, mais non encore lavé. Comment a-t-il été oint ? Interroge-le, et il te répondra. Demande-lui en qui il croit. Par cela même qu’il est catéchumène, il te dira : Je crois au Christ.

    Je m’adresse maintenant aux fidèles et aux catéchumènes. Qu’ai-je dit de la salive et de la boue ? Que le Verbe s’est fait chair. C’est ce qui est enseigné aux catéchumènes ; mais il ne leur suffit pas d’avoir été oints : qu’ils se hâtent vers le bain salutaire, s’ils recherchent la lumière.

  • Etonnant mais vrai

    Le Conseil économique et social (dit CESE depuis qu’on lui a ajouté « l’environnement ») publie les résultats de la consultation dont j’avais parlé sur le passeport vaccinal. Le résultat n’est certainement pas celui qui était attendu, mais il est rendu public. Evidemment ça n’engage à rien ni personne, mais ça fait du bien quand même…

    Parmi les 110 507 participants à la consultation : 

    • 67,1% se déclarent très défavorables ;
    • 20,2% se déclarent très favorables ;
    • 5,6% se déclarent défavorables ;
    • 5,1% se déclarent favorables ;
    • 2% se déclarent mitigés.

    Screenshot_2021-03-16 Résultats de la consultation sur le passeport vaccinal.png

  • Comme ils sont

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    Etonnante photo de Núria Calduch et de François.

    Núria Calduch a été nommée secrétaire de la Commission pontificale biblique. Il paraît qu’elle est religieuse, de la congrégation des « Filles missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth ». Et c’est sur le site de la congrégation qu’on voit cette photo, la seule qui illustre la nomination.

    La scène montre théoriquement le pape et sa protégée se congratuler. Mais ce que l’on voit, c’est que la dame ne regarde pas son bienfaiteur, elle regarde l’objectif : Wahou, trop bien, Ouep ouep ouep, regardez comme je suis la meilleure !

    Quant au pape il ne regarde pas non plus la dame, il regarde sa cour. Laquelle est en admiration béate devant lui, sans un regard pour la dame, avec l’air satisfait de ceux qui viennent de participer à un grand moment de féminisme mondainement et médiatiquement correct.

    Telle est notre Eglise.

  • Mardi de la quatrième semaine de carême

    L’antienne de communion de ce jour continue sur le thème de la joie. Toutefois si on la chante avec le psaume dont elle est issue (ce qui devrait être normalement le cas), on s’aperçoit que cette joie est celle du sacrifice agréé par Dieu. Et comme il est question d’holocauste il s’agit du sacrifice de la Croix.

    On peut trouver sur internet quelques interprétations de cette antienne (dont la fin est surprenante) parce que dans la néo-« liturgie » elle a été assignée au « 30e dimanche ordinaire », mais dans la vidéo ci-dessous c’est le « deuxième dimanche ordinaire ». Il ne m’importe pas de résoudre ce mystère, il suffira de remarquer que l’antienne est celle du mardi de la quatrième semaine de carême dans tous les livres de liturgie latine depuis toujours…

    A la co-cathédrale de Houston, avec deux versets et la doxologie (interprétation sans élan, et donc qui ne décolle pas, comme c'est la mode):

    Lætábimur in salutári tuo : et in nómine Dómini, Dei nostri, magnificábimur.
    Nous nous réjouirons de votre salut, et nous nous glorifierons au nom de notre Dieu

    Exaudiat te Dominus in die tribulationis ; protegat te nomen Dei Jacob.
    Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation, que le nom du Dieu de Jacob te protège.

    Mittat tibi auxilium de sancto, et de Sion tueatur te.
    Qu’il t’envoie le secours du lieu saint, et qu’il te protège depuis Sion.

  • Pauvre type

    François a reçu trois Français triés sur le volet : Cyril Dion, "garant" de la Convention citoyenne macronienne pour le climat, Eva Sadoun, « porte drapeau du monde de demain » (dixit Le Figaro), Samuel Grzybowski, le sinistre pitre qui met toutes les religions sur le même plan. Il leur a dit notamment :

    « Un ami m’a dit : ‘En France, si on continue comme ça, on aura Marine Le Pen présidente’. Je ne veux pas être désagréable ou dire à votre pays ce qu’il doit faire. Mais c’est inquiétant. […] Je suis inquiet de la montée des populismes. »

  • Lundi de la quatrième semaine de carême

    Deprecatiónem nostram, quǽsumus. Dómine, benígnus exáudi : et, quibus supplicándi præstas afféctum, tríbue defensiónis auxílium.

    Nous vous le demandons instamment, Seigneur, exaucez en votre bienveillance, nos supplications et accordez l’assistance de votre protection à ceux auxquels vous donnez la volonté de vous prier.

    Le cardinal Schuster :

    La missa, ou prière sacerdotale de bénédiction sur le peuple, au moment de le congédier, supplie la divine clémence afin que, après nous avoir fait la grâce d’élever vers Dieu notre prière, pour nous arracher aux périls qui nous menacent, elle fasse que cette prière nous vaille aussi le fruit désiré du salut.

    La grâce de la prière, l’esprit d’oraison, est l’une des plus insignes faveurs que Dieu fasse à une âme. L’oraison est, en effet, l’atmosphère ordinaire dans laquelle se développe le germe de la sainteté ; elle est la condition, la qualité requise d’abord pour que l’Esprit Saint se communique à l’âme et se l’unisse par les liens de la charité. Le précis de l’ascèse est tout entier dans ce mot : prière. On commence à prier pour que Dieu nous assiste par sa grâce dans les exercices laborieux de la voie purgative ; et dans les opérations propres à la voie contemplative, se présente à nouveau la prière. Bien plus, au ciel même, on ne fera rien autre que prier, aussi pouvons-nous considérer l’oraison comme le principe de notre béatitude future.

  • 4e dimanche de carême

    Le début de l’introït indique clairement l’orientation de la messe : Réjouis-toi. La joie profonde de cette messe de la mi-carême est exprimée tout au long de ses chants et de ses textes, c’est la joie d’aller à la Jérusalem céleste et d’en vivre par anticipation en ce jour où la station romaine à Sainte-Croix de Jérusalem. Joie qui passe en effet par la croix, et la prochaine fois que la station sera à Sainte-Croix de Jérusalem ce sera le Vendredi Saint…

    L’antienne de communion conclut admirablement la messe par une ode à Jérusalem, où montent tous les peuples pour célébrer le Seigneur : elle rayonne véritablement de la pleine joie spirituelle que peut distiller le 4e mode.

    La voici par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud en juillet 1991, sous la direction de dom Le Feuvre. L’antienne est constituée des versets 3 et 4 du psaume 121 (avec l’intéressant ajout de « tuo »), et sont psalmodiés les versets 2 et 5.

    Jerúsalem quæ ædificátur ut cívitas, cujus participátio ejus in idípsum. Illuc enim ascendérunt tribus tribus Dómini, testimónium Israel ad confiténdum nómini tuo Dómini.

    Jérusalem, qui s’édifie comme une cité, dont sa participation (la communion, en ce moment de la messe) est en cela même. C’est là que sont montées les tribus, les tribus du Seigneur, le témoignage d’Israël pour confesser ton nom, ô Seigneur.

    Stantes erant pedes nostri in átriis tuis Jerúsalem.
    Quia illic sedérunt sedes in judício, sedes super domum David.

    Nos pieds se tenaient dans tes parvis, Jérusalem.
    Car là ont siégé les sièges pour le jugement, les sièges sur la maison de David.


    podcast

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  • Il y a un an

    « Le port du masque, en population générale dans la rue, ça ne sert à rien. »

    Édouard Philippe, Premier ministre, le 13 mars 2020.

  • Une parabole en image

    Je découvre via le Forum catholique l’histoire du séminaire Saint-Pierre de Cardross, en Ecosse.

    Destiné à accueillir une centaine de séminaristes, il fut construit pendant le concile Vatican II et achevé en 1966.

    Les évêques écossais avaient choisi le cabinet d’architectes à la mode, Gillespie, Kidd & Coia, qui s’inscrivait avec enthousiasme dans le sillage de Le Corbusier. C’était le cabinet élu par les évêques du Royaume-Uni comme étant à même d’illustrer concrètement le nouveau « mouvement liturgique ». De ce fait, rien qu’en Ecosse, il dessina dix églises entre 1956 et 1965. Leur chef-d’œuvre absolu étant le séminaire de Cardross, classé A par les services écossais, à savoir le degré le plus élevé de protection pour un bâtiment « d’intérêt architectural ou historique », désigné comme « la plus importante construction écossaise d’après-guerre » par le magazine d’architecture Prospect, et considéré par l’organisation internationale d’architecture Docomomo comme une « construction d’importance mondiale ».

    Mais il n’y eut jamais 100 séminaristes pour y vivre, le déclin des vocations ayant commencé dès la construction, puis il y eut différents problèmes dont d’importantes infiltrations d’eau, et le séminaire ferma en février 1980. Moins de 14 ans après son ouverture.

    Et le séminaire symbole de l’architecture moderne au service du renouveau du sacerdoce et de la liturgie devenait une ruine… moderne…

    Voici la chapelle en 1966, et aujourd’hui.

    St_Peters_Seminary_Cardross_GSA.jpg

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    Le séminaire en 1966 :

    Le séminaire aujourd’hui :