Le début de l’introït indique clairement l’orientation de la messe : Réjouis-toi. La joie profonde de cette messe de la mi-carême est exprimée tout au long de ses chants et de ses textes, c’est la joie d’aller à la Jérusalem céleste et d’en vivre par anticipation en ce jour où la station romaine à Sainte-Croix de Jérusalem. Joie qui passe en effet par la croix, et la prochaine fois que la station sera à Sainte-Croix de Jérusalem ce sera le Vendredi Saint…
L’antienne de communion conclut admirablement la messe par une ode à Jérusalem, où montent tous les peuples pour célébrer le Seigneur : elle rayonne véritablement de la pleine joie spirituelle que peut distiller le 4e mode.
La voici par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud en juillet 1991, sous la direction de dom Le Feuvre. L’antienne est constituée des versets 3 et 4 du psaume 121 (avec l’intéressant ajout de « tuo »), et sont psalmodiés les versets 2 et 5.
Jerúsalem quæ ædificátur ut cívitas, cujus participátio ejus in idípsum. Illuc enim ascendérunt tribus tribus Dómini, testimónium Israel ad confiténdum nómini tuo Dómini.
Jérusalem, qui s’édifie comme une cité, dont sa participation (la communion, en ce moment de la messe) est en cela même. C’est là que sont montées les tribus, les tribus du Seigneur, le témoignage d’Israël pour confesser ton nom, ô Seigneur.
Stantes erant pedes nostri in átriis tuis Jerúsalem.
Quia illic sedérunt sedes in judício, sedes super domum David.
Nos pieds se tenaient dans tes parvis, Jérusalem.
Car là ont siégé les sièges pour le jugement, les sièges sur la maison de David.