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Paradisi portas

℟. Paradísi portas apéruit nobis jejúnii tempus: suscipiámus illud orántes, et deprecántes:
* Ut in die resurrectiónis cum Dómino gloriémur.
. In ómnibus exhibeámus nosmetípsos sicut Dei minístros in multa patiéntia.
℟. Ut in die resurrectiónis cum Dómino gloriémur.
. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Ut in die resurrectiónis cum Dómino gloriémur.

Le temps du jeûne nous a ouvert les portes du paradis ; abordons-le en priant et en suppliant, pour qu’au jour de la résurrection nous soyons glorifiés avec le Seigneur.
En toute circonstance, montrons-nous ministres de Dieu en grande patience.
Pour qu’au jour de la résurrection nous soyons glorifiés avec le Seigneur.

Puisque c’est pour avoir mangé que nous avons été chassés du paradis, c’est en nous abstenant de manger que nous pourrons y retourner. Ce répons est spécifiquement liturgique : il ne se trouve ni dans la Sainte Ecriture ni chez les Pères. Au moyen âge on trouvait le verbe sous cette forme (le jeûne nous a ouvert les portes du paradis, c’est un fait accompli, comme la Passion, la Résurrection et l’Ascension nous ont ouvert les portes du ciel), mais plus souvent sous la forme aperiat, au subjonctif : « Que le temps du jeûne nous ouvre les portes du paradis. » Et parfois au futur (aperiet) : le temps du jeûne nous ouvrira les portes du paradis. Quant au verset il est repris de l’épître du premier dimanche de carême. Dans les livres médiévaux on voit aussi, voire plus souvent, cette autre phrase : « Ecce nunc tempus acceptabile ecce nunc dies salutis », qui apparaît en effet davantage en rapport avec le corps du répons.

Commentaires

  • Barsanuphe, Correspondance, T. II,2, Sources chrétiennes 451, Lettre 512, p. 645 : "si tu le peux, reste à jeun jusqu’à la neuvième heure. Mais si tu ne le peux pas, ne t'en soucie pas, et empresse-toi d'observer le jeûne de l'homme intérieur, en gardant le précepte de ne pas manger de l'arbre, et de te garder des autres passions. Et ce jeûne de l'homme intérieur sera agréable à Dieu et te protégera plus encore que le jeûne corporel."

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