℟. Dixit Angelus ad Jacob: * Dimítte me, aurora est. Respóndit ei : Non dimíttam te, nisi benedíxeris mihi. Et benedíxit ei in eodem loco.
℣. Cumque surrexísset Jacob, ecce vir luctabátur cum eo usque mane: et cum vidéret quod eum superáre non posset, dixit ad eum :
℟. Dimítte me, aurora est. Respóndit ei : Non dimíttam te, nisi benedíxeris mihi. Et benedíxit ei in eodem loco.
L’ange dit à Jacob : Laisse-moi, car déjà se lève l’aurore. Il lui répondit : Je ne te laisserai point si tu ne me bénis. Et il le bénit en ce même lieu.
Lorsque Jacob se fut levé, voilà qu’un homme lutta avec lui jusqu’au matin ; or, comme cet homme vit qu’il ne pouvait le vaincre, il lui dit :
Laisse-moi, car déjà se lève l’aurore. Il lui répondit : Je ne te laisserai pas si tu ne me bénis. Et il le bénit en ce même lieu.
Il y a très peu de représentations byzantines de la lutte entre Jacob et « l’ange ». L’une d’elles est celle de l’église de la Mère de Dieu peribleptos (admirée de tous) d’Ohrid en Macédoine (1295). Si les jambes des personnages peuvent faire penser à une lutte, ils ont plutôt l’air de s’embrasser. C’est sur quoi insisteront les miniatures médiévales.
Puis Rembrandt...
La mosaïque de Monreale (vers 1175) donnait déjà la solution : ce que montre l’iconographie, ce n’est pas d’abord la lutte, mais d’abord, puis uniquement, la bénédiction.
En attendant les romantiques qui vont montrer une lutte de plus en plus violente, jusqu’à un Jacob nu comme un lutteur antique. en oubliant la fin de l’histoire : le texte biblique devient un prétexte.
Delacroix :
Et Maurice Denis en fera une danse (de deux personnages quasi identiques - mais c'était déjà le cas dans les miniatures, excepté les ailes):