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  • Exit Buttigieg

    Le candidat inverti à l’investiture démocrate a été tellement vexé de son score de 8% en Caroline du Sud qu’il abandonne le jeu. Na.

    Il a fini par comprendre que l’aversion des noirs pour son « orientation sexuelle » rendait son élection impossible.

    Son retrait a lieu la veille du « super-mardi », ce qui devrait doper les chances de Biden face à Sanders.

    Tweet de Donald Trump qui suit évidemment tout cela de très près :

    Pete Buttigieg est hors-course. Toutes ses voix du Super Tuesday vont aller à Joe-Biden-l'endormi. Joli timing. C'est le début des manœuvres des démocrates pour s'assurer que Bernie soit éliminé.

    Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour Trump, qui était assuré de l’emporter face à l’inverti ou au gauchiste.

  • Il se marre

    « Au cours des temps de persécution, de nombreux catholiques ne pouvaient recevoir la sainte communion de manière sacramentelle », dit Mgr Athanasius Schneider. Nous y revoilà. Mais la persécution actuelle est organisée… par les évêques. On entend le diable se bidonner.

    Les évêques ont trouvé un bon prétexte pour se venger des fidèles qui continuent de croire assez au Saint sacrement pour vouloir le recevoir dans la bouche. Et, comme l’ajoute Mgr Schneider, il semble que certains « éprouvent une sorte de joie cynique à propager de plus en plus le processus de banalisation et de désacralisation du très saint et divin Corps du Christ ».

    Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Dans le diocèse de Beauvais on a carrément interdit la messe. Comme en Italie du nord. Et maintenant en Italie il y a des messes clandestines. Comme au temps des pires persécutions. Or celle-ci est le fait des évêques… Le diable se tient les côtes. Et il a mis en vacances des légions qui n’ont plus à suggérer aux catholiques de rester au lit ou d’aller se promener plutôt que d’aller à la messe : ce sont les évêques qui se chargent du boulot, avec une efficacité de 100%.

    Bien entendu, pendant que les évêques interdisent la messe, on se presse dans les supermarchés et dans les bistrots, dans les stades, les gares et les aéroports...

    Ceci est l’un des nombreux tableaux représentant saint Charles Borromée, archevêque de Milan, distribuant la communion aux pestiférés, pendant la peste de 1576. (Jacob van Oost II, 1673)

    SaintMacaireFlandes.jpg

    Addendum

    Il y aura eu un évêque pour sauver l’honneur, en ayant le courage (car hélas il en faut) de rejeter le diktat de la « conférence épiscopale » (qui n’a pourtant aucune autorité) : Mgr Pascal Roland, évêque d’Ars-Belley :

    « Loin de moi donc, l’idée de prescrire la fermeture des églises, la suppression de messes, (...) l’imposition de tel ou tel mode de communion réputé plus hygiénique (...), car une église n’est pas un lieu à risque, mais un lieu de salut. »

  • Lundi de la première semaine de carême

    Convérte nos, Deus, salutáris noster : et, ut nobis jejúnium quadragesimále profíciat, mentes nostras cæléstibus ínstrue disciplínis.

    Convertissez-nous, ô Dieu, notre Sauveur ; et, afin que le jeûne du Carême nous profite, instruisez nos âmes au moyen de célestes enseignements.

    Telle est la collecte du jour. Les célestes enseignements, c’est tout ce que la riche liturgie du carême nous propose. Et au-delà des mots et des chants, c’est la grâce ineffable qui pénètre en nos âmes par leur intermédiaire si nous en faisons notre prière.

    A la messe l’attention est d’abord frappée par ce qui ne peut apparaître que comme un paradoxe pour ceux qui croient que le Dieu de l’Ancien Testament est un juge terrible et que celui du Nouveau est un doux pasteur : en effet l’épître et l’évangile nous montrent le contraire… qui n’en est pas un non plus. J’en ai dit un mot ici.

    Selon le bienheureux cardinal Schuster, « la collecte conjure le Seigneur d’éclairer notre âme par sa céleste lumière ; afin que le jeûne soit quelque chose de plus qu’une simple affliction du corps, et s’élève au caractère d’un vrai sacrifice de l’esprit contrit et pieux ».

    On voit que « proficiat » l’inspire, pour en tirer un tel enseignement qui ne s’y trouve pas. Mais assurément c’est le sens du carême, donc aussi de la collecte…

  • Il y a 50 ans (16) : le carême (2)

    Dès la « prière sur les offrandes » du mercredi des Cendres, apparaît ce qui est une constante de la « réforme liturgique » : la valorisation des actes humains au détriment du rôle de la grâce, jusqu’à un néo-pélagianisme qui pour être implicite n’en est pas moins prégnant, comme on l’a vu dès l’Avent.

    Cette oraison est aussi un exemple de la tambouille des experts : on a pris le début d’une secrète du sacramentaire gélasien, et la fin d’une préface du sacramentaire ambrosien de Bergame. Puis on a dénaturé la secrète gélasienne, en lui donnant une tonalité pélagienne. Et enfin on y a accolé une expression de la préface ambrosienne en prenant soin de supprimer tout ce qui précédait et qui était une forte affirmation de la primauté de la grâce.

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  • Premier dimanche de carême

    Screenshot_2020-02-29 Graduale Albiense .png

    Graduel d’Albi, XIe siècle

    Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum.
    Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur

    Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours.
    Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

    Screenshot_2020-02-29 LU532.png

    Cette antienne d’introït, comme tous les chants de cette messe, vient du psaume 90. C’est le Père qui parle, et en ce jour où l’évangile évoque les 40 jours de la tentation du Christ, c’est du Fils qu’il parle. Au-delà, il annonce aussi la crucifixion et la résurrection. Et ces versets s’appliquent également à tous les fidèles qui entrent dans le carême. Ils expriment la confiance que nous devons avoir de sortir nous aussi vainqueurs de l’épreuve des 40 jours, et c’est cette confiance que chante la mélodie, qui est douce et légère. La toute-puissance du Père se manifeste sur l’accent de « exaudiam », sa gloire se déploie sur « glorificabo », et l’arc tendu vers le haut se retourne en miroir vers le bas sur « adimplebo » : la gloire qui se déploie vers le haut à partir du sol (la note) se déploie vers le bas, pour nous « remplir », à partir du même sol. « Glorificabo » monte jusqu’au mi, « adimplebo » descend jusqu’au mi.

    (On remarque que le graduel d’Albi, comme quelques autres, commence par « invocavit » : il m'a invoqué. Plusieurs psautiers, dont celui de Corbie, un de Saint-Germain des Prés, et le mozarabe, avaient ce passé au lieu du futur.)