℟. Tóllite hinc vobíscum múnera, et ite ad dóminum terræ: et cum invenéritis, adoráte eum super terram : * Deus autem meus fáciat eum vobis placábilem: et remíttat et hunc fratrem vestrum vobíscum, et eum quem tenet in vínculis.
℣. Súmite de óptimis terræ frúgibus in vasis vestris, et deférte viro múnera.
℟. Deus autem meus fáciat eum vobis placábilem: et remíttat et hunc fratrem vestrum vobíscum, et eum quem tenet in vínculis.
Prenez avec vous d’ici des présents, et allez au maître de ce pays, et lorsque vous serez auprès de lui, saluez-le en vous prosternant contre terre. Prenez des meilleurs fruits de ce pays-ci dans vos vases, et portez-les à cet homme en présent. Que mon Dieu vous le rende favorable, afin qu’il renvoie avec vous celui-ci d’entre vos frères, et celui qu’il retient dans les liens.
Cette semaine se termine la lecture de la Genèse. C’est l’histoire de Joseph (et non le « roman de Joseph » comme osent le dire les néo-exégètes y compris « catholiques ») qui se déroule depuis hier jusqu’à samedi. Et cette année il se trouve que c’est cette semaine qu’a lieu la fête de saint Joseph. On connaît le rapport entre les deux Joseph, mais le Joseph de la Genèse est d’abord une prophétie christique, de la Passion, de la Résurrection, de l’Eglise, de l’Eucharistie. Mais le répons ci-dessus (tous les répons des féries de la semaine sont sur Joseph), élaboré à partir des versets 11 à 14 du chapitre 43, n’est pas sans faire penser à l’adoration des mages. Les mages étant ici les frères de Joseph, qui conformément au songe qu’il avait fait, se prosternent devant lui : ce sont les fondateurs des 12 tribus qui se prosternent devant le Christ.
Ci-dessus le répons dans l'antiphonaire cistercien de Lubiąż (Leubus), de 1295, conservé à la bibliothèque universitaire de Wrocław. Les lettrines sont remarquables:
Sur la page précédente il y a celle-ci :
Et la page encore précédente est celle où commencent les répons de Joseph :