Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Devra-t-on se faire orthodoxe ?

Le Saint-Synode permanent de l’Église orthodoxe de Grèce, lors de sa session du 9 mars 2020, a abordé la question du coronavirus. Rappelant les mesures prophylactiques indiquées par les autorités sanitaires, le Saint-Synode a pris les décisions suivantes concernant la vie liturgique elle-même :

1. Intensifions tous nos prières au Vainqueur de la corruptibilité et de la mort, le Seigneur Jésus-Christ, afin qu’Il préserve Son peuple sain et sauf. Dans ce but, il est demandé à Leurs Éminences les métropolites de recommander aux recteurs des paroisses que dimanche prochain, le deuxième du Grand Carême (15 mars 2020), avant le renvoi de la sainte Liturgie, ils célèbrent une prière dans toutes les églises de Grèce, pour prévenir l’extension de la maladie.

2. [Rappel des mesures préconisées par le gouvernement.]

3. Pour les membres de l’Église, la participation à la divine Eucharistie et à la communion, au Calice commun de la Vie, ne peut assurément devenir la cause de la transmission de la maladie, car les fidèles de tous les temps savent que la participation à la divine Communion, même lors de pandémies, constitue d’une part une affirmation effective de l’abandon de soi au Dieu vivant, et d’autre part une manifestation claire de l’amour qui vainc toute crainte humaine pouvant être justifiée : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte » (I Jn IV, 18). Les membres de l'Église savent que la communion, c'est-à-dire la relation, est un fruit de l'amour et un exercice de liberté, précisément parce qu'elle ignore les soupçons, les réserves et les peurs.

Les discussions et opinions entendues ces derniers jours au sujet de toute cette question, voire même sur l’interdiction éventuelle de la sainte Eucharistie, partent d’un point de départ différent et ont une approche différente. Tous ceux qui s’approchent du sacrement « avec crainte de Dieu, foi et amour » et ce tout à fait librement, sans aucune contrainte, communient au Corps et au Sang du Christ, qui devient un « remède d’immortalité », « pour la rémission des péchés et la vie éternelle »

Tous ces fidèles, le cher et pieux peuple orthodoxe, et le bon et saint clergé qui, par le biais de la divine communion, expriment leur amour et leur soif de vie et de relation, le moins qu'ils méritent du débat public est le respect de leur foi et de leur choix, d'aimer sans crainte ni angoisse. Sans condamner qui que ce soit en raison de la crainte et de l’inquiétude, nous confessons que tous les fidèles, accomplissant le devoir de l’amour dans la liberté, continueront à fréquenter nos églises et à communier, ayant la certitude qu’ils communient dans la Vie et l’immortalité.

*

Et aussi:

"Des patrouilles de civils se sont constituées en Thrace pour aider l’armée et la police à verrouiller la frontière greco-turque. Le chef de l’Eglise orthodoxe grecque, l’archevêque Iéronimos, est venu leur rendre visite pour les bénir."

Commentaires

  • Merci Monsieur Daoudal pour ce si beau texte.

  • Et merci pour l'information signalant que l'archevêque Ieronimos est venu sur place bénir la garde des frontières.

  • J'aime beaucoup les orthodoxes et garde un souvenir inoubliable de quelques semaines passées dans un monastère lié au Patriarcat Russe.
    Dommage qu'en France rurale il n'y ai pas plus de communautés...

  • Nous avons de plus en plus de points communs : ils n'ont pas de Pape ; nous non plus.

Les commentaires sont fermés.