La « version longue », c’est-à-dire complète, de cette messe, est une messe pénitentielle, avec pas moins de quatre oraisons qui rappellent que c’est un jour de jeûne, oraisons qui pour trois d’entre elles suivent des alléluias… Et cette messe pénitentielle est celle qui a le plus grand nombre d’alléluias, et de loin, de toute l’année liturgique : il y en a cinq, tous magnifiques. (L'avant-dernier est celui qui est chanté toute la semaine.)
Les voici par les moniales d’Argentan sous la direction de dom Gajard :
Allelúia. Spíritus est, qui vivíficat : caro autem non prodest quidquam.
Alléluia. C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien.
Allelúia. Spíritus ejus ornávit cælos.
Allelúia. Son Esprit a orné les cieux.
Allelúia. Dum compleréntur dies Pentecóstes, erant omnes páriter sedéntes.
Allelúia. Lorsque le jour de la Pentecôte fut arrivé ; ils étaient tous ensemble assis.
Allelúia. Veni, Sancte Spíritus, reple tuórum corda fidélium : et tui amóris in eis ignem accénde.
Allelúia. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles ; et allumez en eux le feu de votre amour.
Allelúia. Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum, et laudábilis in sǽcula.
Allelúia. Vous êtes béni, Seigneur, Dieu de nos pères ; vous êtes digne de louange dans tous les siècles.