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  • En Roumanie

    Comme je le subodorais, le référendum roumain pour inscrire dans la Constitution que le mariage est entre un homme et une femme a échoué, à cause de l’abstention. Car les opposants à tout référendum de ce genre savent désormais que pour le faire échouer il faut le boycotter au lieu d’aller voter non, puisqu’il faut un certain pourcentage de participation et que ce genre de consultation est encore moins couru que les élections européennes, ce qui n’est pas peu dire.

    On remarquera que pour le référendum macédonien, où le oui était celui de l’européisme, les gazettes soulignaient à l’envi que le oui avait obtenu plus de 90% et que c’était donc un grand succès.

    En Roumanie, le oui a également obtenu plus de 90% des voix. Mais là toutes les gazettes soulignent que c’est un échec…

    La palme de la désinformation revient sans doute à Ouest France (ancien journal catholique), qui titre :

    En Roumanie, l’abstention fait échouer un référendum contre le mariage gay

    Or il ne s’agissait pas du « mariage gay », dont personne en Roumanie ne demande la légalisation… et surtout pas par référendum…

    Le texte commence ainsi :

    Les Roumains ont fait échouer le référendum organisé par le gouvernement de gauche sur l'inscription dans la Constitution du pays de l’interdiction du mariage gay.

    Une fois encore, il ne s’agissait pas d’inscrire dans la Constitution « l’interdiction du mariage gay », mais de constater que le mariage unit un homme et une femme. Le référendum était sans doute matériellement organisé par le gouvernement, mais ce n’est pas lui qui en a eu l’initiative. Il était tout simplement obligé de l’organiser, suite à l’initiative populaire qui avait réuni 3 millions de signatures. Ce que l’on apprend toutefois dans le cours de l’article, alors que La Croix (qui recopie seulement l’AFP) n’en dit pas un mot…

  • Suprême

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    Le Sénat des Etats-Unis a nommé Brett Kavanaugh membre de la Cour suprême, samedi, par 50 voix contre 48. Trois heures plus tard il prêtait serment.

    A vrai dire je n’y croyais plus guère, vu le déchaînement hystérique des tenants de la culture de mort et de toutes les subversions, qui avaient même investi une nouvelle fois les couloirs du Sénat, au moment du vote, pour hurler leur haine. Et vu l’angle d’attaque contre lui, surfant sur le tsunami Me-too, avec toute la puissance médiatique et financière de la gauche américaine. Car il fallait absolument empêcher le candidat de Trump d’être nommé.

    Le résultat était cependant acquis dès vendredi, après le résultat de l’enquête du FBI blanchissant le juge, et surtout après le ralliement de la sénatrice républicaine la plus à gauche, et d’un sénateur démocrate élu dans un fief républicain.

    En meeting dans le Kansas, Donald Trump a salué « une formidable victoire pour notre nation, pour notre peuple et pour notre chère Constitution ».

    De fait, la Cour suprême est désormais clairement dominée par des juges qui appliqueront la Constitution selon la loi naturelle. C’est une grande nouvelle pour les Américains, mais aussi pour le monde entier, vu le retentissement des décisions de la Cour suprême des Etats-Unis.

  • Retour sur le fourchu

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    La nouvelle férule du pape lui a été donnée lors de sa rencontre avec les jeunes Italiens le 11 août dernier. Un bâton de sorcière traversé par un clou, offert par une jeune fille qui portait un bracelet de sorcière…

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    Elle porte un bracelet rouge à nœuds. Vu de dos, cela paraît être le bracelet rouge à 7 nœuds de la kabbale, popularisé par Madonna et repris par plusieurs vedettes, censé éloigner le « mauvais œil » et porter bonheur et chance à condition de dire les « prières » qui vont avec. Ce qui serait déjà insupportable face au pape. Mais, vu de face, justement, il apparaît que le bracelet comporte davantage de nœuds. Il s’agit du bracelet de sorcière à 9 nœuds. Celui qui permet de jeter un sort sur un objet pour l’obtenir au terme des 9 nœuds. « By knot of one, this spell’s begun (…) By knot of nine, the thing is mine. »

    Le pire est que vraisemblablement la jeune fille ne sait pas ce qu’elle porte ni ce qu’elle fait. Elle est un vecteur qui transmet la diablerie au pape. Comme s’il en avait besoin…

  • Sainte Brigitte

    Extrait du chapitre 41 du premier livre des Révélations de sainte Brigitte de Suède, dédié aux papolâtres, mais aussi aux sédévacantistes. (Il s’agit ici de Clément VI “le Magnifique”, né Pierre Roger en Corrèze, 4e pape d’Avignon, qui fit construire le « Palais neuf » et le décora de fresques entièrement profanes.)

    Je suis le Créateur de toutes choses. Je suis engendré du Père avant les astres, et suis inséparablement en mon Père, et mon Père est en moi, et un Esprit en tous deux.

    (…)

    Donc, maintenant, je me plains de vous, ô chef de mon Église ! Qui êtes assis sur le siège que j’ai donné à Pierre et à ses successeurs, pour y être assis avec une triple dignité et une triple autorité :

    1° afin qu’ils aient le pouvoir de lier et de délier les âmes du péché ;

    2° afin qu’ils ouvrent le ciel aux pénitents ;

    3° afin qu’ils le ferment aux maudits et à ceux qui me méprisent.

    Mais vous, qui deviez délier les âmes et me les présenter, vous en êtes le meurtrier ; car j’ai établi Pierre pasteur et gardien de mes brebis, et vous en êtes le dispensateur et celui qui les blesse. Or, vous êtes pire que Lucifer, car lui m’enviait et ne désirait tuer autre que moi, afin qu’il régnât à ma place, mais vous êtes pire que lui, attendu que, non seulement vous me tuez, me repoussant de vous par plusieurs mauvaises œuvres, mais vous tuez les âmes par votre mauvais exemple.

    J’ai racheté de mon sang les âmes, et je vous les ai confiées comme à un fidèle ami : mais vous, vous les livrez à mon ennemi duquel je les avais rachetées. Vous êtes plus injuste que Pilate, qui ne condamnait à mort autre que moi : mais non seulement vous me jugez comme celui qui n’a aucun pouvoir et qui est indigne de tout bien, mais vous condamnez même les âmes innocentes et vous pardonnez aux coupables. Vous m’êtes plus ennemi que Judas, qui me vendit seul : et vous, vous ne me vendez pas seul, mais aussi les âmes de mes élus par un sale lucre et par une vanité de nom : Vous êtes plus abominable que les Juifs, car ils crucifièrent seulement mon corps, mais vous crucifiez et punissez les âmes de mes élus, auxquelles votre malice et votre transgression sont plus amères que le couteau tranchant. Et partant, parce que vous êtes semblables à Lucifer, que vous êtes plus injuste que Pilate, plus cruel que Judas et plus abominable que les Juifs, je me plains avec raison de vous.

  • Solennité de Notre Dame du Rosaire

    La contemplation de Marie est avant tout le fait de se souvenir. Il faut cependant entendre ces paroles dans le sens biblique de la mémoire (zakar), qui rend présentes les œuvres accomplies par Dieu dans l'histoire du salut. La Bible est le récit d'événements salvifiques, qui trouvent leur sommet dans le Christ lui-même. Ces événements ne sont pas seulement un “hier”; ils sont aussi l'aujourd'hui du salut. Cette actualisation se réalise en particulier dans la liturgie: ce que Dieu a accompli il y a des siècles ne concerne pas seulement les témoins directs des événements, mais rejoint par son don de grâce l'homme de tous les temps. Cela vaut aussi d'une certaine manière pour toute autre approche de dévotion concernant ces événements: « en faire mémoire » dans une attitude de foi et d'amour signifie s'ouvrir à la grâce que le Christ nous a obtenue par ses mystères de vie, de mort et de résurrection.

    C'est pourquoi, tandis qu'il faut rappeler avec le Concile Vatican II que la liturgie, qui constitue la réalisation de la charge sacerdotale du Christ et le culte public, est « le sommet vers lequel tend l'action de l'Église et en même temps la source d'où découle toute sa force », il convient aussi de rappeler que la vie spirituelle « n'est pas enfermée dans les limites de la participation à la seule sainte Liturgie. Le chrétien, appelé à prier en commun, doit néanmoins aussientrer dans sa chambre pour prier son Père dans le secret (cf. Mt 6, 6) et doit même, selon l'enseignement de l'Apôtre, prier sans relâche (cf. 1 Th 5, 17). Avec sa spécificité, le Rosaire se situe dans ce panorama multicolore de la prière “incessante” et, si la liturgie, action du Christ et de l'Église, est l'action salvifique par excellence, le Rosaire, en tant que méditation sur le Christ avec Marie, est une contemplation salutaire. Nous plonger en effet, de mystère en mystère, dans la vie du Rédempteur, fait en sorte que ce que le Christ a réalisé et ce que la liturgie actualise soient profondément assimilés et modèlent notre existence. 

    Jean-Paul II, Rosarium Virginis Mariae, §13.

  • Salvini

    Screenshot_2018-10-06 Matteo SALVINI sur Twitter Le leader de la Manif Pour Tous Italie offre un sweat #LMPT à Salvini “Vou[...].png

  • Saint Bruno

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    Jean-Bernard Restout, 1763 (Louvre)

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    Bienheureux cardinal Schuster

  • Un génie sauvé

    Le génial cinéaste Oleg Sentsov, ignominieusement condamné à 20 ans de prison par la soi-disant justice du sinistre Poutine, a arrêté sa « grève de la faim », qui aura donc duré 145 jours…

    Ouf… Déjà qu’en août il ne lui restait que quelques heures à vivre…

    C’est le directeur adjoint de l'administration pénitentiaire, Vitali Maximenko, qui a annoncé la superbe nouvelle (qui nous concerne, car le sublime Sentsov est citoyen d’honneur de la Ville de Paris).

    Vitali Maximenko a ajouté que « les meilleurs nutritionnistes de Moscou ont élaboré un régime spécial pour sa sortie de grève de la faim ».

    C’est la moindre des choses.

  • Le nom de l’ange gardien

    Je découvre sur le Forum catholique que François, dans son homélie du 2 octobre sur les anges gardiens, a demandé à l’assistance : « Vous connaissez le nom qu’a votre Ange ? »

    La personne qui rapporte le propos rappelle que l’Eglise catholique interdit de donner un nom aux anges, en dehors de ceux qui sont nommés dans la Sainte Ecriture.

    Le fait de poser cette question incite à aller sur les sites internet qui prétendent vous donner le nom de votre ange gardien. Ces sites ne sont pas chrétiens et éloignent de la foi catholique (et bien entendu les « informations » qu’ils donnent sont absurdes). Voilà ce que fait concrètement le pape actuel.

    On ne peut pas davantage savoir le nom de notre ange gardien qu’on ne peut le voir. C’est la même chose : le nom représente la personne. Dans un pur esprit il y a coïncidence absolue. De même qu’on ne peut pas prononcer (ni connaître) le nom de Dieu, car ce serait le voir, et l’on ne peut voir Dieu sans mourir.

    Après que Jacob a lutté avec l’ange (Genèse 32), celui-ci lui demande son nom, puis lui donne un nom nouveau : il ne s’appellera plus Jacob mais Israël. Alors Jacob-Israël demande à son tour à l’ange comment il s’appelle, et il répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom ? » puis il le bénit et disparaît.

    Dans le livre des Juges il y a un chapitre joliment messianique (13), sur l’ange qui annonce la naissance de Samson. Il apparaît d’abord à la future mère de Samson, et celle-ci va raconter à son mari ce qui s’est passé : elle a vu un « homme de Dieu », « terrible », avec un « visage angélique ». Elle lui a demandé son nom, mais il n’a pas voulu répondre. L’ange apparaît ensuite au mari. Lequel lui demande son nom, et l’ange répond : « Pourquoi demandes-tu mon nom, qui est merveilleux ? »

    C’est ce que répond l’ange à Frère Bernard dans les Fioretti de saint François, et qui a été repris par Olivier Messiaen dans son opéra Saint François d’Assise. Le propos émerveillait le compositeur, qui disait volontiers que le merveilleux était son élément.

    Eh bien notre ange gardien a un nom merveilleux. C’est tout ce que nous pouvons savoir, n’en déplaise au pape qui salit le nom de François, et c’est plus que suffisant pour contempler un abîme de lumière.

  • Saint Placide et ses compagnons

    Dans mon bréviaire bénédictin, l’office du 5 octobre est tout à fait insolite. On célèbre théoriquement la fête de « saint Placide et ses compagnons martyrs de notre ordre ». C’est une grande fête. Or le nom même de saint Placide n’y apparaît nulle part, et l’office ne fait aucune allusion à de quelconques martyrs bénédictins.

    Si c’est une grande fête, c’est parce qu’il s’agit a priori du disciple de saint Benoît dont saint Grégoire parle dans ses Dialogues. Selon une histoire qui a commencé à circuler au XIIe siècle, Placide aurait été envoyé en Sicile où il aurait fondé un monastère, et tous les moines auraient été tués par une troupe de Sarrasins dirigée par Mamucha, amiral de la flotte du roi des Sarrasins Abdallah. Sauf l’un d’eux qui réussit à s’enfuir et raconta le drame.

    Cela se passait le 5 octobre 539 (ou 541). Le problème est qu’à l’époque il n’y avait pas de Sarrasins…

    En 1588 on découvrit sur le site du monastère des restes de corps martyrisés. Sixte Quint certifia qu’il s’agissait des corps de saint Placide disciple de saint Benoît et de ses compagnons, martyrs du cruel Mamucha (devenu Manucha), et inscrivit la fête au calendrier romain.

    Or selon les plus anciens martyrologes il y avait bien eu, le 5 octobre, une fête de saint Placide et de ses compagnons martyrs en Sicile. Mais au IVe siècle. Donc bien avant saint Benoît. Non pas martyrs des Sarrasins, ni des « pirates païens » comme on a essayé de le corriger, mais sans doute des grandes persécutions impériales.

    Et c’est ainsi que des martyrs de Sicile sont devenus des bénédictins compagnons du disciple de saint Benoît, et ont gardé leur fête dans le bréviaire même après qu’on eut dépouillé leur office de toute référence, jusqu’au nom même de saint Placide qui ne se trouve plus que dans l’intitulé.