Jeanne Smits a lu le document final du synode, en a traduit de nombreux passages et les commente. Pour ceux que ça intéresse, c’est ici.
Pour ma part j’en retiendrai cette phrase merveilleuse :
Il s'agit de mettre l'accent sur l'écoute empathique, l'accompagnement et le discernement, selon les lignes indiquées par le magistère récent.
Et j’en resterai là. Moi je suis vieux et j’en reste au « magistère ancien ». Celui qui va de saint Pierre à Benoît XVI en passant notamment par Jean-Paul II dont la théologie du corps est absente de ce document. Le magistère qui conformément à son nom enseigne autre chose que l’écoute...
Certains s’inquiètent de ce que ce document va faire partie du « magistère ordinaire ».
Mais je ne m’inquiète plus de ce genre d’absurdités depuis octobre 2017 : quand François a officiellement propulsé « magistère ordinaire » le texte ouvertement hétérodoxe des évêques de la région de Buenos Aires sur Amoris laetitia.
Il est vraisemblable que l’exhortation apostolique qui va suivre inquiète davantage encore ceux qui prêtent encore attention au « magistère récent »...
Commentaires
Ce n'est pas seulement le texte des évêques de Buenos Aires qui est ouvertement hétérodoxe, c'est Amoris Laetita :
"À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu..."
Et la fourbe petite note 351 qui va avec : "Je souligne également que l’Eucharistie n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles."
La conclusion abominable et non formulée de ces deux prémisses est que l'eucharistie est un aliment pour ceux qui sont dans une situation objective de péché : mangeons et buvons notre condamnation.
Si l'Eglise est de Dieu, comme nous le croyons, ces dérives ne sont pas inquiétantes, elles sont un naufrage et une tragédie qui annoncent certes la Parousie, mais aussi le Jour de colère qui très probablement la précédera. En attendant, c'est la désolation. Mais c'est vrai que ce texte "magistériel" qui promeut l'accueil des métèques de n'importe quelle religion et qui invite les communautés chrétiennes à "accompagner" les invertis n'est pas très nouveau. Seulement, à force de ressasser ses ineptes hérésies, le prétendu pape en impose l'application dans les diocèses, dans les paroisses et dans les écoles catholiques. Cela crée déjà des dilemmes.
Dans certains ordres enseignants, la collecte de déchets a remplacé celle des denrées non périssables et l'on impose aux professeurs des réunions pour écouter une propagande immigrationniste que Trotsky n'aurait pas reniée. Quand on en sera à faire venir des transexuels pour prêcher la tolérance à nos enfants, il sera temps de leur faire l'école chez soi. Du reste, comme le disait si sagement Claudel, "la tolérance, il y a des maisons pour ça."
Les véritables schismatiques sont les fanatiques de cette fausse église qui éclipse la vraie. C'est de plus en plus évident. Finalement, Bergoglio fait des miracles: les aveugles voient, les sourds entendent. On pourrait même le canoniser de son vivant, ce serait une première. Vatican II en a bien besoin pour rester crédible.
Plus aucun papolâtre ne peut le rester en gardant une conscience tranquille.
Merci à Jeanne Smits pour son analyse claire et raisonnée de ce document encore plus subversif qu "Amoris laetitia".
Lucifer va pouvoir venir à visage découvert, il sera acclamé et adoré par le troupeau bêlant....
Je n'ai pas retenu tous les lieux communs et le délayage de style épiscopal débités dans le rapport du synode mais je note un détail. Les personnes homosexuelles (comme on doit dire) seront "accompagnées" (comment ? Nul ne le sait) mais nulle part il ne leur est demandé de se convertir vers la chasteté. Sous François, on ne convertit plus les pécheurs ; on ne leur demande pas de renoncer au mal ; on les rassure en leur montrant comment ils peuvent continuer à vivre sans rien changer à leurs pratiques , avec l'approbation de toute la communauté.
Vous n'avez pas peur de devenir comme les lefebvristes, à la différence que pour vous le terminus ad quem c'est Benoît XVI et pour eux c'est Pie XII ?
Je ne vois pas le rapport. Je ne suis sympathisant d'aucune fraternité dissidente, je vais à la messe tous les jours dans un lieu de culte qui a toujours été reconnu par l'évêque et qui est aimé par l'évêque actuel. J'avais la même répulsion pour Paul VI que je l'ai pour François. On peut être catholique sans lire le baratin des synodes. On peut même être catholique sans croire que ce baratin soit du magistère de l'Eglise, quoi que prétende le pape actuel. Ou alors il faudra m'expliquer pourquoi Jean-Paul II et Benoît XVI dans leurs exhortations apostoliques d'après synodes rejetaient clairement des affirmations et propositions des synodes. Je l'avais étudié de près dans un cas, je ne sais plus lequel, et c'était spectaculaire.