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  • Coucou !

    Dimanche après-midi, un orage a fusillé ma boîte à wifi. J’en aurai une autre demain. Aujourd’hui, ma femme s’est avisée qu’on pouvait se connecter par son Smartphone (étant pathologiquement allergique au téléphone je n’en ai pas). Donc, tant que ça marche par le Smartphone, voici quelques nouvelles.

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Dómine, convértere, et éripe ánimam meam : salvum me fac propter misericórdiam tuam.

    Revenez à moi, Seigneur, et sauvez mon âme ; délivrez-moi à cause de votre miséricorde.

    Le bref chant d’offertoire de ce dimanche passe presque inaperçu. En 6e mode, ce qui est très rare, il reste comme collé à sa tonique, le fa. Il n’en bouge presque pas, et quand il s’en éloigne, sur « propter », mot qui se trouve ainsi le plus souligné de tous (tu me sauveras parce que tu es miséricordieux), il y revient juste après pour une broderie sur le fa illustrant la miséricorde.

    Avant le cruel élagage de saint Pie V, cet offertoire était comme un répons, avec deux versets (ce qui était le plus courant) :

    1. Domine, ne in ira tua arguas me: neque in furore tuo corripias me.

    Seigneur, ne me reprenez pas dans votre courroux, et ne me punissez pas dans votre indignation.

    2. Miserere mihi, Domine, quoniam infirmus sum : sana me, Domine, quoniam conturbata sunt omnia ossa mea.

    Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis sans force, Seigneur : guérissez-moi, Seigneur, parce que tous mes os sont troublés.

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    On constate que si le premier verset reste presque entièrement dans les mêmes limites, avec toutefois un beau mélisme de départ sur « Domine » (la révérence sur le nom du Seigneur) et une pointe si-do sur « ira » (la colère qui monte !), le second en revanche s’établit en 5e mode, ce qui permet à la mélodie de s’envoler, d’abord sur « Domine », bien sûr, puis sur « ossa » en une très longue vocalise. Et après chaque verset on revient au refrain de l’antienne de départ : Sauve-moi à cause de ta miséricorde.

    Dans les anciens manuscrits, où se trouvent ces deux versets, cet offertoire est soit assigné à ce dimanche, soit plus souvent au lundi de la cinquième semaine de carême, parfois aux deux.

    Je ne connais pas d’autre enregistrement que celui de la Schola Hungarica sous la direction de son chef László Dobszay. Un personnage que je trouve déconcertant. Il était d’une parfaite lucidité sur la destruction de la liturgie latine, dont il montrait que le premier acte avait été la révolution du bréviaire par saint Pie X, mais il interprétait le plain chant de façon résolument moderne, certes non sans élégance, mais en brisant le souffle, l’élan, pour aligner des formules toutes mises sur le même plan. C’est pourquoi je ne mets jamais ses interprétations sur mon blog. D’autant que, bien entendu, il établit sa propre partition, qui ne correspond pas à celle des livres officiels. On remarquera aussi qu’elle ne correspond pas davantage à celle du graduel du XIIe siècle conservé à Porrentruy. (Toutefois on conviendra que son interprétation est en phase avec la composition de Palestrina qui suit.)

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Revoilà la messe Salve Sancta Parens d’après la Pentecôte, c’est-à-dire la messe du commun des fêtes de la Sainte Vierge, dont le propre est repris de la messe de la Nativité de la Sainte Vierge, sauf l’offertoire qui est celui du 4e dimanche de l’Avent, et l’Alleluia qui est la seule pièce originale dans le graduel actuel, texte et mélodie.

    Allelúia, allelúia. Post partum, Virgo, invioláta permansisti : Dei Génetrix, intercéde pro nobis. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Après l’enfantement vous êtes demeurée Vierge inviolée : Mère de Dieu, intercédez pour nous. Alléluia.

    L’Alléluia Post partum, dit dom Gajard, « a la même mélodie que deux anciens Alléluias hors d’usage, l’Usque modo du cinquième dimanche après Pâques et l’Assumpta est, et se rencontre lui-même dans quelques-uns des plus anciens manuscrits du XIe siècle ». (Dom Gajard devrait dire « un » Assumpta est, différent de celui de la messe actuelle de l’Assomption, qui était déjà celui d’avant la proclamation du dogme.)

    Le voici par les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard, en 1958 :

  • En Italie

    Coup de théâtre à l’italienne… Alors qu’il avait rejeté le gouvernement proposé par la Ligue et le M5S, puis nommé un ancien directeur du FMI comme Premier ministre, le président italien a accepté hier soir un nouveau gouvernement présenté par le Premier ministre qu’il avait destitué… et accepté la démission du Premier ministre qui n’avait pas encore constitué son gouvernement… Et, alors qu’on se demandait si les nouvelles élections allaient avoir lieu avant ou après l’été, voilà que le gouvernement vient de prêter serment…

    La différence entre les deux propositions de Giuseppe Conte, c’est-à-dire des partis qui ont remporté les élections, est que le très eurosceptique Paolo Savona, qui était la pierre d’achoppement, n’est plus ministre des Finances mais ministre… des Affaires européennes, coiffé par un ancien eurocrate, Enzo Moavero Milanesi, comme ministre des Affaires étrangères, le portefeuille des Finances revenant à un proche de la Ligue. Matteo Salvini et Luigi Di Maio, chefs de la Ligue et du M5S, sont tous deux vices-Premiers ministres, le premier étant ministre de l’Intérieur, le second ministre du Travail, du Développement économique et des Politiques sociales.

    Enzo Moavero Milanesi a été brièvement ministre des Affaires européennes, et surtout il a été le bras droit de Mario Monti quand celui-ci était commissaire européen (1995-2000), puis vice-secrétaire général de la Commission européenne (2002-2005)…

    On imagine assez mal la cohabitation avec l’équipe de Matteo Salvini, du moins si Moavero Milanesi est toujours aussi européiste… et si ce gouvernement applique la politique économique et sociale promise…

    D’un côté le président Mattarella et, ou, ses supérieurs bruxellois, ont fini par comprendre que le déni de démocratie était un peu trop voyant et violent (et ont vu aussi les sondages qui montraient une nouvelle forte progression de la Ligue en cas de nouvelles élections...) ; d’autre part Mattarella et, ou, ses supérieurs bruxellois, ont imposé que soit rétrogradé Savona et qu’il y ait une figure connue comme européiste, un homme lige de Bruxelles, à un poste important.

    La question est de savoir si Enzo Moavero Milanesi est un gage, un alibi, ou un otage…

    Je note que mes deux sites de propagande européiste préférés ne titrent pas sur une victoire de Bruxelles qui aurait fait reculer les populistes, mais : « Les eurosceptiques s’installent au pouvoir en Italie » (Euractiv) et : « L’Italie a un nouveau gouvernement avec un ministre de l’Europe eurosceptique » (EUobserver).

  • Sainte Angèle Merici

    Le septième de ses Avis aux supérieures locales des ursulines, rédigés peu avant sa mort.

    SEPTIEME AVIS

    Avis 7, 1 - Sachez que vous avez à défendre et à protéger vos brebis contre les loups et les voleurs, c’est-à-dire contre deux sortes de personnes pestilentielles : les gens mondains ou faux religieux avec leurs tromperies, et les hérétiques.

    Avis 7, 2 - Premièrement donc, pour ce qui est de la fréquentation du monde, veillez spécialement à ce qu’elles n’entrent pas en familiarité avec des jeunes gens, et aussi avec d’autres hommes, fussent - ils spirituels,

    Avis 7, 3 - Car trop de familiarité spirituelle avec des hommes se change presque toujours en familiarité charnelle.

    Avis 7, 4 - Autant que vous le pouvez, ne les laissez pas non plus fréquenter des femmes oisives et auxquelles il déplaît de vivre chastement,

    Avis 7, 5 - et qui aiment volontiers entendre parler de vanités et de plaisirs mondains.

    Avis 7, 6 - Prenez bien garde à ce qu’aucun confesseur, ou autre religieux, ne les détourne d’aucun bon mouvement,

    Avis 7, 7 - ou du jeûne,

    Avis 7, 8 - ou du ferme propos de virginité,

    Avis 7, 9 - ou de l’estime de cette sainte Règle divinement ordonnée,

    Avis 7, 10 - ou d’autres bonnes choses semblables.

    Avis 7, 11 - Car beaucoup, sous prétexte de bons conseils, détournent l’esprit d’un grand nombre de pauvres filles de leurs bonnes intentions et résolutions.

    Avis 7, 12 - Quant à les garder des opinions pestilentielles des hérétiques, si vous entendez dire que quelque prédicateur, ou autre personne, a une réputation d’hérétique,

    Avis 7, 13 - ou prêche des nouveautés étrangères à l’usage commun de l’Église,

    Avis 7, 14 - et contraires à ce que vous avez reçu de nous,

    Avis 7, 15 - alors, avec beaucoup de tact, empêchez vos enfants d’écouter de telles personnes.

    Avis 7, 16 - Car il arrive souvent que soient plantées dans l’esprit certaines semences mauvaises, qu’il est ensuite très difficile de déplanter.

    Avis 7, 17 - N’ayez donc pas, vous non plus, de familiarité avec eux.

    Avis 7, 18 - Laissez-les à eux-mêmes.

    Avis 7, 19 - Considérez chacun comme bon,

    Avis 7, 20 - mais soyez prudentes pour votre bien à vous.

    Avis 7, 21 - Car il vaut mieux suivre ce qui est certain, sans danger, que ce qui est incertain, avec danger.

    Avis 7, 22 - Suivez l’ancienne voie et l’usage de l’Église, établis et confirmés par tant de Saints sous l’inspiration du Saint-Esprit. Et menez une vie nouvelle.

    Avis 7, 23 - Quant aux autres opinions qui surgissent actuellement, et qui surgiront, laissez-les tomber comme des choses qui ne vous regardent pas.

    Avis 7, 24 - Mais priez, et faites prier, afin que Dieu n’abandonne pas son Église, mais veuille la réformer comme il lui plaît,

    Avis 7, 25 - et selon ce qu’il voit être mieux pour nous,

    Avis 7, 26 - et davantage à son honneur et à sa gloire.

    Avis 7, 27 - En effet, en ces temps périlleux et pestiférés vous n’aurez d’autre recours que de vous réfugier aux pieds de Jésus-Christ.

    Avis 7, 28 - Car si c’est lui qui vous dirige et vous enseigne, vous serez [bien] enseignées, comme dit encore le prophète : “ Beatus quem tu erudieris Domine ” ; c’est-à-dire : heureux celui que toi, Seigneur, tu auras instruit.

    Avis 7, 29 - Alors, humiliez-vous sous sa main puissante, criant avec le Prophète : “ Illumina oculos meos ne unquam obdormiam in morte ”, et vous serez éclairées.

    *

    Sur sainte Angèle :

    L'échelle.

    Le testament.

    La règle.