Le réseau FAIRR publie un « rapport », répercuté par ses caisses de résonance mondiales, notamment européennes, dans lequel il préconise de taxer la viande pour sauver la planète, et précise que c’est nécessaire si l’on veut atteindre les objectifs de l’accord de Paris. C’est ce qu’on appelle une « taxe comportementale », une sorte d’amende frappant ceux qui se comportent mal envers la planète, en l’occurrence les salopards de carnivores.
Extraits de l’article d’Euractiv :
Les taxes comportementales sont de plus en plus communes. Ces dernières années, 16 pays ont adopté une taxe sur le sucre. Les dégâts que cause l’industrie de la viande sur notre santé et notre environnement l’exposent à des taxes similaires. Il est de plus en plus probable que nous voyions l’idée d’une taxe sur la viande devenir une réalité.
Si les politiques veulent couvrir le coût réel des épidémies animales comme la grippe aviaire ou les maladies humaines comme l’obésité, le diabète ou les cancers, tout en s’attaquant au double défi du changement climatique et de la résistance aux antibiotiques, alors arrêter de subventionner l’industrie de la viande et commencer à la taxer semble inévitable.
Le rapport du FAIRR cite une recherche de l’université d’Oxford, qui révèle qu’éliminer complètement la viande des régimes alimentaires mondiaux permettrait d’économiser 1.600 milliards de dollars en coûts liés à la santé et l’environnement d’ici à 2050. Un changement rapide vers des régimes alimentaires végétariens et équilibrés permettrait d’économiser plus de 500 milliards d’euros liés aux dégâts du changement climatique.
Des pays comme la Suède et le Danemark ont déjà exploré l’idée d’une taxe sur la viande. Copenhague envisageait de mettre en place une taxe de 2,7 dollars par kilogramme.
Un rapport du think tank Chatham House estime qu’un changement dans les habitudes alimentaires pourrait permettre d’économiser chaque année six gigatonnes de CO2, alors que l’université d’Oxford révèle que des surtaxes de 40 % sur le bœuf et de 20 % sur le lait pourraient compenser les dégâts que ces industries causent sur les populations via le changement climatique.
Des études soutiennent que si la trajectoire de la consommation de viande et de lait se poursuit, le secteur agricole sera responsable de l’émission de 20 gigatonnes de CO2 par an, alors que la limite établie par l’accord de Paris est de 23 gigatonnes. Ce qui ne laisse plus que 3 gigatonnes d’émissions pour les autres secteurs de l’économie mondiale.
Durant les négociations climatiques de la COP23 à Bonn, les représentants de FAIRR ont appelé les délégués à « mettre les vaches au même niveau que les voitures » en priorisant les actions de réduction des émissions dans le secteur de l’élevage.
La viande pour les riches, les patates pour les pauvres, et la moitié de ce qui reste de paysans à la casse ? C’est ça, l’écologie sociale ?
Au fait, c’est quoi, FAIRR ?
Ça veut dire : Farm Animal Investment Risk and Return, à savoir : Retour sur investissement et risques liés à l’investissement dans le secteur de l’élevage. Il s’agit d’une organisation créée par Jeremy Coller, l’un des grands manitous du secteur du capital-investissement (Coller Capital), qui fait la promotion de l’alimentation végétale en aidant les investisseurs à tirer profit de ce nouveau secteur d’affaires…