Le premier jour du Conseil européen s’est terminé par un dîner où l’on devait parler de l’affaire de la répartition des « migrants ». La discussion a été « houleuse », nous dit-on, et n’a pu déboucher sur aucun consensus, si bien que, contrairement à l’habitude, il n’a pas été suivi d’une conférence de presse commune de Jean-Claude Juncker et Donald Tusk.
En début de journée, les Premiers ministres du groupe de Visegrád avaient annoncé qu’ils allaient donner 35 milliards d’euros pour soutenir le programme italien de réduction de la migration depuis la Libye vers l’Europe, soulignant que cela reflétait leur volonté de régler le problème en s’attaquant à ses causes, et non en continuant d’accueillir des migrants et de les répartir à marche forcée. Une « source » de la Commission européenne a dit que c’était un engagement important mais que ça ne changeait rien à la nécessité des quotas…
C’était le premier sommet du nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. La Commission européenne a prévenu que si le Parlement polonais adoptait, la semaine prochaine, deux lois de réforme de la justice, elle déclencherait la procédure de l’article 7. Interrogé à ce sujet, Morawiecki a répondu : « Si un processus commence et, d'après ce que je comprends, la décision a déjà été prise que la Commission européenne a l’intention de le commencer mercredi prochain, alors elle sera probablement déclenchée. » Mais il n’est pas question de renoncer à ces lois qui réforment enfin une organisation datant du communisme. « L'Europe doit être une Europe d'Etats souverains qui doivent avoir le droit de réformer leur système judiciaire. »
Morawiecki sait pertinemment (et la Commission aussi) que cette procédure n’a aucune chance d’aboutir, puisque (au moins) la Hongrie y mettra son veto. C’est de la gesticulation.
En revanche il a déclaré que la Pologne respectera le verdict de la Cour de Justice de l’UE concernant l’abattage d’arbres dans la forêt de Białowieża. (Une fois que c’est fait…)
Sur la question des quotas de migrants, il s’est déclaré « heureux que le chef du Conseil de l’UE parle désormais de la même voix que le gouvernement polonais ».
Ce qui a évidemment déclenché une réponse acerbe (ce qui se comprend politiquement), mais aussi calomnieuse (ce qui est lamentable), de Donald Tusk : « Je n'irai jamais du côté de ceux qui parlent d'autres personnes avec mépris ou irrespect », faisant allusion à des déclarations sur les « réfugiés » qui peuvent être des terroristes ou propager des maladies. Comme si on n’en avait pas de multiples preuves…
Commentaires
C'est bien dans la manière de ces scandaleux pitres: ils se baffrent pendant un dîner pour parler des "pauvres" migrants. Ils n'en ont rien à faire du sort des migrants, ils veulent seulement qu'ils nous envahissent et détruisent la chrétienté.
La Libye n'est qu'une zone de transit. Je croyais les pays de l'Est plus pauvres qu'à l'ouest. 35 milliards, cela paraît beaucoup et pour quoi faire? Que les démolisseurs de la Libye, USA, Angleterre, France Arabie, Israël payent la facture maintenant.