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  • On n’arrête pas le progrès

    C’est nouveau, ça vient de sortir, la nouvelle bénédiction pontificale urbi et orbi : François l’a rétrécie, ou plutôt amputée :

    … Et benedictio Dei omnipotentis, Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.

    Et hop. Plus besoin de « descendat super vos et maneat semper ».

    Non seulement le pontife ne demande plus que la bénédiction demeure sur les fidèles, mais il ne dit même pas à qui s’adresse cette bénédiction… Grammaticalement c’est une phrase incomplète. Mais François fait ce qu’il veut, même de la grammaire, puisqu’il est le pape.

    On remarque l’absence de réaction de Mgr Marini. Le cérémoniaire fait semblant de ne pas remarquer l’incongruité. Est-ce pour cela qu’il vient d’être reconduit pour cinq ans, contrairement au dogme bergoglien selon lequel on ne doit pas rester en poste plus de cinq ans ? Mgr Marini comme alibi muet ?

  • Dans l’octave de Noël

    ℟.  Quem vidistis, pastores? dícite, annuntiáte nobis, in terris quis appáruit ?
    * Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.

    ℣. Dícite, quidnam vidistis ? et annuntiáte Christi nativitátem.
    ℟.  Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.

    Qui avez-vous vu, bergers ? Dites-le-nous ; apprenez-nous quel est celui qui a paru sur la terre. Nous avons vu l’Enfant, et les Chœurs des Anges qui louaient ensemble le Seigneur. Dites-nous, qu’avez-vous donc vu ? et annoncez la naissance du Christ.

    Répons des matines (reprise d’un répons des matines de Noël). Le voici magnifiquement chanté par les moines de Montserrat.

  • Les saints Innocents

    La messe de ce jour hésite entre le deuil et la fête. C’est bien une fête, mais il n’y a pas d’alléluia, et à la place il y a un « trait », comme pendant le carême [en fait ce n'est plus le cas depuis 1962, comme me le rappelle Alexandre en commentaire]. Cependant au graduel et à l’offertoire les enfants martyrs chantent le psaume 123 avec des accents de victoire : Notre âme s’est échappée du filet, nous avons été libérés.

    La musique du graduel est, comme souvent, un savant assemblage de formules, qui ici chante la joie du salut. Ce graduel est celui des messes de plusieurs martyrs. L’offertoire, sur le même texte (raccourci) est propre à cette fête, et il rayonne véritablement de joie, de triomphe.

    Anima nostra, sicut passer, erépta est de láqueo venántium : láqueus contrítus est, et nos liberáti sumus.

    Notre âme s’est échappée comme un passereau du filet des chasseurs. Le filet a été brisé et nous avons été délivrés.

    Le voici par les moines de Ligugé :

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    Michael Haydn a composé sur ce texte une de ses plus belles pièces :

  • Saint Jean

    Allelúia, allelúia. Hic est discípulus ille, qui testimónium pérhibet de his : et scimus, quia verum est testimónium eius. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. C’est ce disciple qui rend témoignage de ces faits, et nous savons que son témoignage est véridique. Alléluia.

    Voici pour la troisième fois consécutive la même mélodie d’alléluia. C’est en effet celle de la messe du jour de Noël, et celle de la messe de saint Etienne. La même mélodie, adaptée à un texte propre. On la retrouvera aussi à l’Epiphanie. Et même, sous une forme abrégée, dans la messe de saint Sylvestre (il s’agit de l’alléluia de la fête des saints Pierre et Paul, devenu celui des fêtes des saints papes).

    On l’appelle « Alleluia Dies sanctificatus », selon le texte de Noël. Mais il est impossible de savoir si Noël a été la première affectation de cette mélodie. Dans les manuscrits du moyen âge on trouve une quarantaine de fêtes de saints qui ont un alléluia sur cette mélodie…

    Voici l’alléluia de saint Jean par les moniales d’Argentan, sous la direction de dom Gajard (c’est un peu lent – et un peu maniéré - à mon goût, mais c’est quand même très beau) :


    podcast

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  • Saint Etienne

    Etenim sedérunt príncipes, et advérsum me loquebántur : et iníqui persecúti sunt me : ádjuva me, Dómine, Deus meus, quia servus tuus exercebátur in tuis justificatiónibus.

    Car les chefs du peuple se sont assemblés ; ils m’ont accusé et m’ont persécuté injustement. Viens à mon aide, Seigneur mon Dieu, car ton serviteur s’est appliqué à observer tes commandements.

    L’introït de la messe de saint Etienne entremêle deux versets (23 et 86) du psaume 118, en y ajoutant l’invocation « Seigneur mon Dieu » qui est le sommet de la mélodie :

    23a : Etenim sederunt principes, et adversum me loquebantur

    (et)

    86b

    inique persecuti sunt me, adjuva me.

    (Domine Deus meus)

    (quia)

    23b

    servus autem tuus exercebatur in justificationibus tuis.

    Dans les missels, le premier mot a été enlevé. Il fait pourtant bel et bien partie du chant. Sans doute a-t-il été enlevé parce qu’on ne commence pas une pièce, ni une messe, par une conjonction de coordination qui ne coordonne rien (quoique plusieurs livres de la Bible commencent par une conjonction de coordination). Mais cet « etenim » souligne que nous sommes brusquement placés devant saint Etienne racontant sa persécution devant le sanhédrin. Le protomartyr a déjà commencé à s’exprimer, et nous arrivons quand il dit la suite : « Car les princes du peuple ont siégé et ont parlé contre moi… » Et c’est ainsi que vit, véritablement, de façon dramatique, cette antienne chantée par saint Etienne en personne. D’abord il nous dit ce qui lui est arrivé, avec deux fois cette plainte sur le si bémol qu’on retrouvera encore trois fois, puis il lance sa supplication à Dieu, mon Dieu, dit-il, rappelant au Seigneur qu’il a toujours été son serviteur et mis la loi en pratique. Le premier verset du psaume 118 exprime alors la réponse de Dieu : Etienne est bienheureux parce qu’il a marché jusqu’au sacrifice suprême dans la voie et la loi du Seigneur.

    Voici cet introït chanté par les moniales de Kergonan :


    podcast

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  • Noël

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    Peinture murale sur une voûte de l’église Saint-Michel de Vielha, dans le Val d’Aran. Réalisée sans doute du début du XVIIe siècle par un peintre français, car les légendes sont en français. Son prénom était André, son nom est effacé.

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    (Le Val d’Aran, à l’extrémité nord-ouest de la Catalogne, la moitié de ses frontières étant avec la France (près de Bagnères de Luchon) est une région semi-autonome gouvernée par un « conseil général » et qui a notamment comme particularité d’être le seul territoire à avoir l’occitan (gascon) comme langue officielle, conjointement avec l’espagnol. Les Aranais sont très opposés à l’indépendance de la Catalogne.)

  • Vigile de la Nativité

    Ceux qui n’ont pas la chance comme moi d’avoir chaque année la messe chantée de la Vigile de Noël l’auront cette année, puisque cette Vigile prime le quatrième dimanche de l’Avent (comme cela arrive une fois ou plus souvent deux fois par décennie).

    Là où je suis pourtant logé à la même enseigne que tout le monde, c’est que l’alléluia de cette messe ne se chante que si la Vigile tombe un dimanche. C’est le pape saint Damase, nous dit le bienheureux cardinal Schuster, qui le prescrivit, sur le conseil de saint Jérôme, et cela fut confirmé par saint Grégoire le Grand (pour qu’il n’y ait pas de dimanche sans alléluia en dehors du carême, je pense).

    Allelúia, allelúia. Crástina die delébitur iníquitas terræ : et regnábit super nos Salvátor mundi. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Demain sera détruit le péché de la terre et sur nous régnera le Sauveur du monde.

    C’est la même mélodie, claire et joyeuse, que l’alléluia de la fête des saints apôtres Philippe et Jacques, et l’alléluia de la fête de la sainte Trinité qu’on trouve aussi la veille au samedi des quatre temps de Pentecôte. Mais en ce jour le texte est un texte ad hoc. Il vient d’un livre apocryphe, le quatrième livre d’Esdras, 16,53 qui dit exactement :

    adhuc pusillum et tolletur iniquitas a terra et justitia regnabit in nos.

    encore un peu de temps et l’iniquité sera enlevée de la terre, et la justice régnera sur nous.


  • Attaque en Egypte

    Une foule de plusieurs centaines de musulmans ont attaqué, hier, après la « prière » du vendredi, l’église copte Prince-Théodore d’Atfieh (Aphroditopolis), dans le gouvernorat de Gizeh, dénonce l’évêché d’Atfieh. Les musulmans criaient des slogans hostiles et demandaient la démolition de l’église. Ils en ont détruit tout ce qui était à l’intérieur et s’en sont pris aux fidèles avant que la police arrive et les disperse. Plusieurs personnes ont dû être hospitalisées.

    Comme la plupart des églises construites récemment, celle du Prince Théodore l’a été sans autorisation, quasi impossible à obtenir. L’évêché a entrepris des démarches de régularisation dès la promulgation de la nouvelle loi sur la construction d’édifices religieux, il y a plus d’un an. Mais les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés…

    (Le Prince Théodore était le fils d’un soldat romain d’Egypte auquel, à la suite d’une victoire contre les Perses, on avait donné pour femme la princesse Oussawaia. D’où son titre. Il fut martyrisé sous l’empereur Licinius en 313.)

  • Reconquête N° 343

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  • Nominations

    Parmi les nominations de ce jour à la Curie, on note celles de l’archevêque de Chicago Blase Cupich à la Congrégation pour (ou contre) l’éducation catholique, et celle de l’archevêque de Malines-Bruxelles Jozef De Kesel au dicastère pour (ou contre) les laïcs, la famille et la vie.