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  • A marche forcée

    A peine a-t-elle réussi à faire voter la légalisation de l’avortement dans certains cas, que la présidente du Chili Michelle Bachelet soumet au Congrès un projet de loi visant à légaliser le « mariage » entre personnes de même sexe…

  • Substitution

    Il y a deux ans, le tribunal administratif avait rejeté le référé islamique contre le maire de Chalon-sur-Saône qui avait décidé de supprimer les menus sans porc dans les cantines. Le jugement ne concernait que « l’urgence », pas le fond.

    Le tribunal administratif a rendu son jugement sur le fond ce matin. Il a suivi l’avis du rapporteur public qui, à l’audience de vendredi, avait lui-même suivi l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme et celle du Défenseur des droits. Autrement dit il a renversé l’opinion commune et la jurisprudence, en annulant la décision de la ville de Chalon-sur-Saône et en donnant raison au lobby islamique.

    Jusqu’ici, tant le « défenseur des droits » que les tribunaux, jusqu’au Conseil d’Etat (qui avait donné raison à Jacques Bompard à Orange), avaient souligné qu’aucun texte de loi n’oblige les municipalités à aménager les repas en fonction des convictions religieuses (ce serait d’ailleurs contraire à la l’esprit de la loi de 1905) et une circulaire de 2011 précise que « le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers ni une obligation pour les collectivités ».

    Désormais tout cela a changé. La laïcité, c’est garantir le respect des coutumes islamiques à l’école de la République…

    Mais ce combat pour des repas de substitution au porc est déjà obsolète. Et la prochaine revendication ne va pas tarder : il faut que la viande soit halal. C’est d’ailleurs ce que disait le maire de Chalon en 2015 : « A Chalon, 40% des enfants ne mangent plus de viande parce que ce n’est pas halal. »

    Il était donc évident que l’action à propos du porc n’était qu’une première étape.

    Il paraît que c’est maintenant 50% des enfants qui étaient « discriminés » par la décision de la municipalité… Il est clair que si la majorité des enfants exigent de la viande halal, la municipalité devra s’incliner. Au nom de la démocratie. Et les autres enfants seront des dhimmis. Du moins tant qu’il y en aura d’autres. Un ancien principal de Marseille vient de publier un livre sur ce qui se passe dans les collèges et lycées de la ville. Il écrit que « le refus de manger de la viande qui n'était pas halal était devenu la norme en 2013, lorsque j'ai quitté le collège Izzo », et que si en 2000 la moitié des élèves respectaient le ramadan, « en 2013 nous étions à 90% ou 95% ».

    Ce n’est plus le menu qui est de substitution…

  • Saint Augustin

    La messe de saint Augustin est celle du commun des docteurs de l’Eglise avec un alléluia propre : Inveni David servum meum, qu’on trouvait aussi à la messe de saint Silvestre Ier avant que Pie XII invente un commun des papes, et qui a été repris dans la messe de saint Basile. Le cardinal Schuster indique que « dans les Sacramentaires du bas moyen âge » on trouve une préface propre. Elle se trouve en effet dans le « supplément d’Aniane » du sacramentaire grégorien, qui date d’autour de 800, qu'on l’attribue à saint Benoît d’Aniane comme le veut la tradition, ou à Alcuin comme certains le pensent :

    …aeterne Deus. Qui beatum Augustinum confessorem tuum, et scientiae documentis replesti, et virtutum ornamentis ditasti ; quem ita multimodo genere pietatis imbuisti, ut ipse Tibi et ara, et sacrificium, et sacerdos esset et templum. Per...

    Dieu éternel. Toi qui as rempli le bienheureux Augustin ton confesseur des enseignements de la science et enrichi des ornements des vertus ; que tu as ainsi imprégné de tout genre de piété, afin qu’il te soit autel et sacrifice et prêtre et temple. Par le Christ…

    Cette traduction littérale est de mon chef. Je ne doute pas qu’on puisse l’améliorer grandement pour qu’elle soit digne du texte latin qui est superbe. Il va de soi que le mot « science » ici a le même sens que le grec « gnose » : il s’agit de la science des choses divines. Ce travail (oui, le texte est court mais c’est un vrai travail quand on n’est pas doué…) m’a permis de constater qu’il y a une faute dans l’édition française (mais pas dans l’édition originale) de l’œuvre du cardinal Schuster, et qui me posait problème : « tu ipse Tibi », au lieu de « ut ipse Tibi ».

    Je remarque que cette préface est aussi celle de la messe de saint Hilaire dans le missel de la cathédrale Saint-Gatien de Tours de la fin du XVe siècle. Or Alcuin fut abbé de Saint-Martin de Tours de 796 à sa mort en 804. Une coïncidence, ou un indice que le « supplément d’Aniane » serait d’Alcuin ?

  • Bienheureuse Pologne

    Hier c’était à Częstochowa la célébration du 300e anniversaire du couronnement de l’Icône de la Reine de Pologne par le pape Clément XI.

    La chapelle de Jasna Góra au matin du 26 août :

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    Vient le primat de Pologne Mgr Wojciech Polak :

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    Puis le président de la République et sa femme :

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    Célébration du troisième centenaire. Au premier rang : le Premier ministre Beata Szydło, le « maréchal de la Diète » (président de la chambre des députés) Marek Kuchciński, le président de la République Andrzej Duda et son épouse, le « maréchal du Sénat » Stanisław Karczewski :

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    Le clergé :

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    Une image de la foule (voir ici 147 photos de l’événement) :

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    Les nouvelles couronnes (celle de la Vierge et celle de l’Enfant) ont été réalisées par un orfèvre italien, Michele Affidato, de Crotone. On en voit le dessin sur le nouveau billet de 20 złotys émis par la Banque nationale de Pologne. Avec cette inscription : « 300e anniversaire du couronnement de l’image de la Mère de Dieu de Jasna Góra » :

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    Pour l’occasion avait été organisée une opération intitulée « La couronne vivante de Marie » - et aussi « Un selfie pour Marie ». Les fidèles étaient invités à envoyer à Czestochowa une photo accompagnée d’une promesse (une confession après de longues années, une réconciliation avec un ennemi, une décision de se défaire d’une addiction, la promesse de dire une dizaine de chapelet chaque jour, de lire la sainte Ecriture, etc.). En retour, le fidèle reçoit une image de Notre Dame de Częstochowa, attestant qu’il est un diamant de sa couronne. Et les photos reçues par voie électronique ont été utilisées pour former une image de Notre Dame de Czestochowa de 5,6 m sur 4,2 m, affichée sur un rempart de la colline. On peut zoomer ici depuis l’image jusqu’à chaque photo qui la compose.

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    Tiens, une dernière pour la route… Une autre image de la foule, en ce 300e anniversaire, autour de la statue du primat Stefan Wyszyński, qui est à jamais le « primat du millénaire ».

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  • 12e dimanche après la Pentecôte

    Deus, in adjutórium meum inténde : Dómine, ad adjuvándum me festína : confundántur et revereántur inimíci mei, qui quærunt ánimam meam.
    Avertántur retrórsum et erubéscant : qui cógitant mihi mala.

    O Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir : que mes ennemis, ceux qui cherchent à m’ôter la vie, soient confondus et couverts de honte.
    Qu’ils soient contraints de retourner en arrière et réduits à rougir, ceux qui méditent de me faire du mal.

    L’introït de la messe de ce dimanche est composé sur le début du psaume 69. Le premier verset, « Deus in adjutorium meum intende, Domine ad adjuvandum me festina », est le début de toutes les heures du bréviaire. Cela vient des pères du désert. Cette formule, dit l’abbé Isaac dans la 10e conférence de Jean Cassien, est « un secret que les rares survivants des pères du premier âge nous ont appris », c’est le modèle de prière qu’il faut répéter et méditer sans cesse. Il poursuit :

    Ce verset, choisi dans toute l'Écriture, renferme tous les sentiments que peut concevoir la nature humaine; il convient parfaitement à tous les états et à toutes les tentations. On y trouve l'invocation de Dieu contre tous les dangers, l'humilité d'une sincère confession, la vigilance de la sollicitude et de la crainte, la considération de notre faiblesse, l'espérance d'être exaucé, la confiance en un secours présent et certain; car celui qui invoque son protecteur est toujours certain de sa présence. On y trouve l'ardeur de l'amour et de la charité, la vigilance contre les pièges qui nous environnent et contre les ennemis qui nous attaquent nuit et jour, et l'âme confesse qu'elle ne peut en triompher sans le secours de son défenseur. Ce verset, pour ceux que les démons tourmentent, est un rempart inexpugnable, une cuirasse impénétrable, un bouclier qui nous couvrira toujours lorsque la paresse, l'ennui, la tristesse, le découragement nous accablent; il nous empêche de désespérer de notre salut, en nous montrant Celui que nous invoquons présent à nos combats et entendant nos supplications.

    Voici cette supplication, qui fait monter la mélodie grégorienne jusqu’en haut de la gamme du 7e mode.

    12th Sunday after Pentecost: Introit from Corpus Christi Watershed on Vimeo.

    On trouvera ci-après la suite du texte de Cassien, qui détaille les situations où ce verset de psaume peut être utile. (Dans la traduction de « E. Cartier », 1868, qui me paraît bonne, à ceci près qu’il met curieusement au futur ce qui dans le texte est au présent).

    Lire la suite

  • Le plafond s’écroule et…

    tombe pile-poil sur l'autel édifié pour la messe à l'envers.

    Aucun blessé, aucun autre dégât... (sinon dans l'amour propre de l'artiste qui avait conçu la chose...)

    Il s'agit de l'église "ta' Giezu" de Rabat à Malte. Là où les évêques ordonnent aux prêtres de donner la communion aux adultères, et ont condamné fermement les catholiques qui faisaient campagne contre la légalisation du "mariage" des invertis.

    On remarque que c’est la grosse poutre qui est tombée, et qui est restée bien visible au-dessus des gravats. Est-ce que saint Joseph serait passé par là ?

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Fuit vir unus de Ramáthaim Sophim, de monte Ephraim. Potest, huius montis nómine, beatíssima semper Virgo Maria, Dei Génitrix, designari. Mons quippe fuit, quæ omnem electæ creaturæ altitúdinem, electiónis suæ dignitate, transcéndit. An non mons sublimis Maria, quæ, ut ad conceptiónem æterni Verbi pertingeret, meritórum vérticem, supra omnes Angelórum choros, usque ad sólium Deitátis eréxit? Huius enim montis præcellentíssimam dignitátem Isaías vatícinans, ait: Erit in novíssimis diébus præparátus mons domus Dómini in vértice móntium. Mons quippe in vértice móntium fuit, quia altitúdo Maríæ supra omnes Sanctos refulsit.

    « Il y eut un homme de Ramathaim Sophim, de la montagne d’Ephraïm » (I Rois 1,1). La très sainte Mère de Dieu Marie toujours vierge peut être désignée par ce nom de “montagne”. Elle fut de fait une montagne, elle qui par la dignité de son élection a transcendé toute hauteur de créature élue. N’est-elle pas, Marie, une montagne sublime, elle qui, afin qu’elle atteigne à la conception du Verbe éternel, éleva le sommet de ses mérites au-dessus des chœurs des anges, jusqu’au trône de la Divinité ? C’est de la très éminente dignité de cette montagne que prophétisa Isaïe, disant : « Il y aura dans les derniers jours une montagne préparée pour être la maison du Seigneur au sommet des montagnes. » En effet elle fut une montagne au sommet des montagnes, car la hauteur de Marie resplendit au-dessus de tous les saints.

    Saint Grégoire le Grand, commentaire des livres des Rois, lecture des matines. (L'homme de Ramathaim Sophim est le mari d'Anne, laquelle va chanter pour la naissance miraculeuse de son enfant - Samuel - un cantique qui préfigure le Magnificat.)

  • Honteux

    Macron semble penser que l’insulte fait partie de l’arsenal diplomatique, particulièrement entre Etats membres de l’Union européenne. L’insulte envers la Pologne, bien sûr, qui sert de punching-ball depuis qu’elle a un gouvernement digne de ce nom.

    Il a effectué une « mini-tournée » en Europe de l’Est pour tenter de rallier les gouvernements de ces pays à son projet de réforme de la directive européenne sur les « travailleurs détachés ».

    Il est d’abord allé en Autriche où il a rencontré les dirigeants autrichiens, mais aussi les Premiers ministres tchèque et slovaque. Puis il est allé en Roumanie, puis en Bulgarie. Il a soigneusement évité de se rendre en Pologne (ainsi qu’en Hongrie et sur le territoire même de tout pays du groupe de Visegrad), et c’est en Bulgarie, lors de sa conférence de presse conjointe avec le Premier ministre bulgare, qu’il s’est permis, en parfait goujat, une critique virulente du gouvernement polonais…

    Le fait que la Pologne ne veuille pas modifier la directive c’est une « nouvelle erreur » de ce gouvernement qui « foule aux pieds les valeurs européennes », « la Pologne se met en marge et décide d'aller à l'encontre des intérêts européens sur de nombreux sujets. Le peuple polonais mérite mieux que cela et la première ministre aura beaucoup de mal à expliquer qu'il est bon de mal payer les Polonais », « la Pologne n'est en rien ce qui définit le cap de l'Europe », « l'Europe s'est construite sur des libertés publiques qu'enfreint aujourd'hui la Pologne », « cet Etat a décidé de s’isoler », etc.

    Réaction immédiate de Beata Szydło :

    « Peut-être, ses déclarations arrogantes sont-elles dues à son manque d'expérience et de pratique politique, ce que j'observe avec compréhension, mais j'attends qu'il rattrape rapidement ces lacunes et qu'il soit à l'avenir plus réservé. Je conseille au président de se concentrer sur les affaires de son pays; il réussira alors peut être à avoir les mêmes résultats économiques et le même degré de sécurité pour les citoyens que ceux qui sont garantis en Pologne. »

    Non sans rappeler que la Pologne est membre de l’UE « au même titre que la France ».

    Quant au ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski, qui s’exprimait à Varsovie en compagnie de ses homologues roumain et turc et du secrétaire général de l'Otan, il a déclaré : « La Pologne n'est pas isolée. Nous accueillons aujourd'hui une réunion importante, le président Macron ne suit donc pas attentivement les informations. »

    Macron est très énervé parce que le résultat de son voyage est très « mitigé », comme disent les observateurs. La modification de la directive se fait à la majorité qualifiée, mais le refus absolu de la Pologne fragilise le dessein du petit Jupiter, dans la mesure où il n’a en fait obtenu que de très vagues soutiens.

    Cela dit, il n’a pas tort quand il remarque que la Pologne n’a pas la même conception que l’oligarchie bruxelloise des « valeurs européennes », puisque de fait elle piétine allègrement celles de l’athéisme triomphant, de la culture de mort, de l’inversion sexuelle, et du nihilisme du genre.

  • Indépendant…

    Le nouveau grand maître du Grand Orient de France est Philippe Foussier, « journaliste indépendant ». Sic. Car l'indépendance de la presse est une valeur essentielle de la démocratie.

    Le Grand Orient en profite d'ailleurs pour donner une belle leçon de démocratie : Philippe Foussier était le seul candidat.

    Depuis 1995 et jusqu’à ces derniers mois il était le rédacteur en chef de Communes de France, le périodique, indépendant, bien sûr, des élus locaux…

    Comme son prédécesseur, Philippe Foussier ne pourra rester qu’un an à la tête du GODF parce qu’il y a cinq ans qu’il est au conseil de l’ordre et qu’on ne peut rester que six ans dans l’instance de direction.

    Le convent a d’autre part approuvé le projet d’acquisition d’un immeuble voisin du siège de la rue Cadet, ce qui permettrait de faire passer la surface de 11.000 à 12.200 m2. Sic.