Un enfant chrétien appelé Izhan et sa mère, Shakeela Kauser, infirmière à l’hôpital de Quetta, capitale du Baloutchistan, au Pakistan, ont été arrêtés le 20 octobre sous l’accusation de blasphème : on les a vus brûler des pages du Coran.
Dès le lendemain les accusations ont été annulées, grâce, nous dit-on, à l’implication conjointe des responsables chrétiens et musulmans. Ce sont deux membres du Jamiat Ulema-e-Islam qui ont permis d’arrêter l’affaire. Ce qui peut surprendre, car le Jamiat Ulema-e-Islam est un parti islamiste pur et dur ouvertement lié aux talibans.
Mais si l’on va y voir de plus près, on constate que ces deux personnes sont Asiya Nasir, député de Quetta au Parlement fédéral, et William John Barkat, membre de l’assemblée provinciale. Tous deux sont certes élus sur les listes de l’« Assemblée du clergé islamique », mais ils sont… chrétiens.
Reste qu’en effet les dirigeants du parti n’ont pas désavoué cette action.
Il est vrai aussi que c’était la première fois qu’éclatait une accusation de blasphème au Baloutchistan (alors que c’est hélas habituel au Pendjab voisin.
Commentaires
En France allumer le feu avec le journal la Croix, ou le Monde; ou Libération est considéré comme un blasphème. Par contre avec les Evangiles, aucun problème.