Le bréviaire romain est aussi laconique sur la vie de ces deux apôtres que certaines traditions sont loquaces (voir la Légende dorée) :
Simon le Chananéen, qui fut nommé aussi le Zélé et Thaddée, appelé encore dans l’Évangile Jude, frère de Jacques, auteur d’une des Épîtres catholiques, ont parcouru, l’un l’Egypte et l’autre la Mésopotamie, en prêchant l’Évangile. Ils se réunirent ensuite en Perse, où ils engendrèrent à Jésus-Christ d’innombrables enfants. Ayant répandu la semence de la foi dans ces vastes régions et parmi des peuples barbares, ils firent resplendir ensemble d’un vif éclat le très saint nom de Jésus-Christ par leur doctrine et leurs miracles, et finalement par un glorieux martyre.
Ces deux apôtres sont depuis toujours honorés ensemble en Occident. Ce qui a conduit à évoquer leur périple commun. Mais dans la liturgie byzantine saint Simon est fêté le 10 mai, et saint Jude le 19 juin, sans qu’il soit fait mention de la moindre action commune. Les deux offices ne contiennent d’autre part – et c’est notable dans cette liturgie si prolixe - aucune indication historique (sauf bien sûr pour souligner que saint Jude était « frère du Seigneur » - ce qui n'est pourtant pas sûr non plus - et qu’il a écrit une épître).