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9e dimanche après la Pentecôte

Et comme il approchait de Jérusalem, voyant la cité, Jésus pleura sur elle.

Jésus vient de Béthanie, par le mont des Oliviers. Béthanie, où il a pleuré la mort de son ami Lazare avant de le ressusciter. Le mont des Oliviers, où il sera triste à en mourir, et où son corps lui-même tout entier pleurera des larmes de sang.

Jésus descend du mont des Oliviers, du mont de l’Agonie, pour remonter, au-delà du Cédron, vers Jérusalem, vers le Temple du Dieu vivant.

C’est le triomphe des Rameaux, mais Jésus descend dans la mort. Puis il ressuscite et entre dans le Temple de sa gloire, maison de prière qu’il débarrasse de tout négoce du monde des mortels.

Pleurant sur Jérusalem, Jésus annonce de façon précise la destruction de la ville sainte par les Romains. Parce qu’elle n’a pas connu le temps où elle a été visitée. Jésus ne pleure pas sur les pierres mais sur les âmes. Or une autre Jérusalem va succéder à la première : l’Eglise. Dont nous sommes les membres. Origène : « Nous sommes nous-mêmes la Jérusalem sur laquelle le Seigneur pleure : quand malgré la connaissance de l’Evangile, l’enseignement de l’Eglise et ses sacrements, l’un de nous vient à pécher, il y a lieu de gémir et de pleurer sur lui. »

C’est sur nous que pleure Jésus. Mais nous pouvons encore connaître le temps de sa visitation. Nous pouvons connaître aujourd’hui, in hac die, ce qui nous donnera la Paix, Celui qui est notre paix.

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