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Des évêques « catholiques » ?

Sandro Magister a lu la « Réponse de la Conférence épiscopale allemande aux questions » posées pour le synode de 2015.

Il note que cette réponse est publiée sur le site de la conférence des évêques d’Allemagne en cinq langues, ce qui montre une claire volonté de faire la leçon au monde entier.

Et cette leçon (pour en rester à ce que rapporte Sandro Magister, ça suffit amplement) est ahurissante.

Il faut donner les sacrements de pénitence et de communion aux divorcés soi-disant remariés, c’est-à-dire aux adultères permanents (comme cela se fait déjà officiellement en Allemagne), mais « il est suggéré en outre – ce sont les évêques qui parlent - que l'échec d'un mariage soit repensé en droit canon, au plan dogmatique et pastoral, et de développer de nouvelles formes de liturgie » ad hoc. Il s’agit donc bel et bien de changer la doctrine.

Dans 40% des mariages religieux en Allemagne le conjoint « appartient à une autre confession chrétienne » (en clair il est protestant). Que ce conjoint soit « exclu (sic) de la Communion est perçu comme un obstacle à l’éducation chrétienne des enfants et au vécu de la foi par la famille ». Il faut donc qu’il soit admis à la communion. Le fait qu’il ne croie pas en l’eucharistie n’est même pas évoqué. Cela n’entre pas en ligne de compte. La seule conclusion possible est que les évêques n’y croient donc plus eux-mêmes.

En ce qui concerne les homosexuels, il convient de faire comme la société civile : reconnaître les partenariats homosexuels et pratiquer à l’église une bénédiction de ces partenariats, « distincte de la bénédiction du mariage », elle-même distincte de la bénédiction des adultères permanents (car il leur faut aussi une bénédiction spéciale).

L’Eglise qui est en Allemagne n’est clairement plus l’Eglise catholique, du moins quant à ses chefs.

Commentaires

  • "L’Eglise qui est en Allemagne n’est clairement plus l’Eglise catholique, du moins quant à ses chefs."
    Je dirais plutôt n'est plus une religion, tout simplement au moins quant à ses soi-disant chefs.

  • Quelle honte et punition pour mon pays. Imaginez vous la souffrance des bons prêtres qui existent pourtant ici et là en Allemagne, la souffrance des croyants qui doivent faire des trajets de plus qu'une heure pour trouver une messe acceptable le dimanche, et qui sont obligés à payer la taxe de l'église avec laquelle les crimes de ces évêques-traîtres sont financées.

  • Plaignez-vous à Rome. Si Rome ne répond pas plaignez-vous à Dieu.

  • Donc directement à Dieu...

  • Pauvre Pape Benoit XVI...
    Pauvres Allemands, que Dieu leur donne des prêtres, des saints prêtres, beaucoup de saints prêtres!

  • il est possible que l'une de ces propositions soit acceptable, car elle l'est chez les orthodoxes : ceux-ci ont une approche moins rationaliste que nous et pensent que s'il n'a jamais existé aucun signe de la grâce sacramentelle dans un mariage, c'est la preuve que ce mariage était nul; en conséquence, l'évêque dissout le lien (considéré comme seulement apparent)et un remariage est possible, et ce second mariage n'est plus considéré comme un sacrement mais comme un acte pénitentiel

  • M'est avis que vous êtes en train d'inventer les procès en nullité. Mais ça existe depuis très longtemps dans l'Eglise catholique, et ça fonctionne: si l'Eglise reconnaît qu'il "n'a jamais existé aucun signe de la grâce sacramentelle dans un mariage", elle décrète qu'il n'y a pas eu mariage.

  • cela m'enchante; j'ai été mêlé à plusieurs procés de nullité et ne m'en étais jamais douté; quelle proportion des décisions de nullité cela représente-t-il ? pour que cela fonctionne, il faut que l'évêque soit capable de prendre ses responsabilités; les évêques orthodoxes, sous le joug musulman ou sous le joug communiste, ont montré qu'ils étaient capables d'en prendre; peut-on penser la même chose de nos évêques occidentaux ? je pense en tout cas que vous auriez du être moins catégorique sur ce point dans votre jugement des évêques allemands

  • Ils sont hérétiques ni plus ni moins! C'est au Pape de les dénoncer et leur imposer de suivre la doctrine catholique et chrétienne et s'il ne le fait pas on risque un vrai schisme car une partie du clergé catholique a déjà pris ce virage. Il suffira d'un nouveau Luther qui fracturera l'Eglise de Rome. Nous sommes à la veille de grands bouleversements qui menacent notre Eglise.

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