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  • 3e dimanche de carême

    Depuis la promulgation de l’Évangile, le pouvoir de Satan sur les corps s’est trouvé restreint par la vertu de la Croix, dans les pays chrétiens ; mais il reprend une nouvelle extension, si la foi et les œuvres de la piété chrétienne diminuent. De là toutes ces horreurs diaboliques qui, sous divers noms plus ou moins scientifiques, se commettent d’abord dans l’ombre, sont ensuite acceptées dans une certaine mesure par les gens honnêtes, et pousseraient au renversement de la société, si Dieu et son Église n’y mettaient enfin une digue. Chrétiens de nos jours, souvenez-vous que vous avez renoncé à Satan, et prenez garde qu’une ignorance coupable ne vous entraîne dans l’apostasie. Ce n’est pas à un être de raison que vous avez renoncé sur les fonts baptismaux : c’est à un être réel, formidable, et dont Jésus-Christ nous dit qu’il a été homicide dès le commencement.

    Mais si nous devons redouter l’affreux pouvoir qu’il peut exercer sur les corps, et éviter tout contact avec lui dans les pratiques auxquelles il préside, et qui sont le culte auquel il aspire, nous devons aussi craindre son influence sur nos âmes. Voyez quelle lutte la grâce divine a dû engager pour l’arracher de votre âme. En ces jours, l’Église nous offre tous ses moyens pour triompher de lui : le jeûne uni à la prière et à l’aumône. Vous arriverez à la paix ; et votre cœur, vos sens purifiés, redeviendront le temple de Dieu. Mais n’allez pas croire que vous ayez anéanti votre ennemi. Il est irrité ; la pénitence l’a expulsé honteusement de son domaine, et il a juré de tout tenter pour y rentrer. Craignez donc la rechute dans le péché mortel ; et pour fortifier en vous cette crainte salutaire, méditez la suite des paroles de notre Évangile.

    Le Sauveur nous y apprend que cet esprit immonde, chassé d’une âme, s’en va errant dans les lieux arides et déserts. C’est là qu’il dévore son humiliation, et qu’il sent davantage les tortures de cet enfer qu’il porte partout avec lui, et dont il voudrait se distraire, s’il le pouvait, par le meurtre des âmes que Jésus-Christ a rachetées. L’Ancien Testament nous montre déjà les démons vaincus, réduits à fuir dans des solitudes éloignées : c’est ainsi que le saint Archange Raphaël relégua dans les déserts de l’Égypte supérieure l’esprit infernal qui avait fait périr les sept maris de Sara. Mais l’ennemi de l’homme ne se résigne pas à rester ainsi toujours éloigné de la proie qu’il convoite. La haine le pousse, comme au commencement du monde, et il se dit : « Il faut que je retourne à ma maison d’où je suis sorti ». Mais il ne viendra pas seul ; il veut triompher, et pour cela il amènera, s’il le faut, avec lui sept autres démons plus pervers encore. Quel choc se prépare pour la pauvre âme, si elle n’est pas vigilante, fortifiée ; si la paix que Dieu lui a rendue n’a pas été une paix armée ! L’ennemi sonde les abords de la place ; dans sa perspicacité, il examine les changements qui se sont opérés pendant son absence. Qu’aperçoit-il dans cette âme où il avait naguère ses habitudes et son séjour ? Notre Seigneur nous le dit : le démon la trouve sans défense, toute disposée à le recevoir encore ; point d’armes dirigées contre lui. Il semble que l’âme attendait cette nouvelle visite. C’est alors que, pour être plus sûr de sa conquête, l’ennemi va chercher ses renforts. L’assaut est donné ; rien ne résiste ; et bientôt, au lieu d’un hôte infernal, la pauvre âme en recèle une troupe ; « et, ajoute le Sauveur, le dernier état de cet homme devient pire que le premier ».

    Comprenons l’avertissement que nous donne la sainte Église, en nous faisant lire aujourd’hui ce terrible passage de l’Évangile. De toutes parts, des retours à Dieu se ménagent ; la réconciliation va s’opérer dans des millions de consciences ; le Seigneur va pardonner sans mesure ; mais tous persévéreront-ils ? Lorsque le Carême reviendra dans un an convoquer les chrétiens à la pénitence, tous ceux qui, dans ces jours, vont se sentir arrachés à la puissance de Satan, auront-ils maintenu leurs âmes franches et libres de son joug ? Une triste expérience ne permet pas à l’Église de l’espérer. Beaucoup retomberont, et peu de temps après leur délivrance, dans les liens du péché. Oh ! S’ils étaient saisis par la justice de Dieu en cet état ! Cependant, tel sera le sort de plusieurs, d’un grand nombre peut-être. Craignons donc la rechute ; et pour assurer notre persévérance, sans laquelle il nous eût peu servi de rentrer pour quelques jours seulement dans la grâce de Dieu, veillons désormais, prions, défendons les abords de notre âme, résignons-nous au combat ; et l’ennemi, déconcerté de notre contenance, ira porter ailleurs sa honte et ses fureurs.

    Dom Guéranger

  • La dictature hindouiste en marche

    Le parti hindouiste du président Narendra Modi poursuit sa transformation du pays en « Terre hindoue ». Le Maharashtra, l’un des plus importants Etats de l’Inde, ayant pour capitale Bombay, vient de faire interdire la viande bovine sur son territoire, une grande première dans le pays.

    Désormais, toute personne « trouvée en possession de viande de boeuf ou essayant de la vendre » encourt une peine de cinq ans de prison ainsi qu’une amende de 10.000 roupies (environ 145 euros).

    La mesure a été qualifiée de « rêve devenu réalité » par le ministre-président du Maharashtra, membre du BJP, Devendra Fadnavis.

    Un rêve qui va être un cauchemar pour de très nombreux habitants de l’Etat, non seulement dans la filière de la boucherie (l’Inde est le premier exportateur de viande de bœuf au monde), mais aussi pour les pauvres, car la viande de bœuf en Inde est trois fois moins chère que le mouton.

    Voir l’article d’Eglises d’Asie.

  • Iakounine, Reuters et les homos

    La Fondation Saint-André de Vladimir Iakounine, ou plus précisément la Dotation pour la Fondation Saint-André, créée à Genève en 2013, organisait au Club suisse de la Presse, hier 6 mars à Genève, une table ronde intitulée « Le choix européen : mondialisation ou re-souverainisation ».

    Alors qu’une conférence de presse était également au programme, une seule agence de presse a daigné évoquer cette journée : Reuters.

    Mais pas pour nous faire part, malheureusement, de ce qui s’est dit à propos de la mondialisation et du retour à la souveraineté. Reuters nous en parle seulement parce que Vladimir Iakounine, « proche de Vladimir Poutine » et président des chemins de fer russes, a parlé de l’homosexualité…

    Il a dit : « Nous ne devons pas violer la nature pour des raisons de préférences idéologiques, politiques ou individuelles. »

    Terrifiant, non ?

    Et comme le journaliste de Reuters lui demandait « s'il craignait les homosexuels et le débat sur le mariage entre personnes de même sexe, Vladimir Iakounine a été chaudement applaudi par l'assistance lorsqu'il a répondu: "Dans la pratique, si Reuters, ou bien vous, me montrez un homme qui a donné naissance à un enfant, alors cette question n'aura plus lieu d'être." »

    En outre, « une brochure distribuée lors de cette conférence salue "le caractère sacré de la maternité" et appelle "les médias socialement responsables" à résister aux tentatives de redéfinir le rôle et l'importance de la famille et à "l'irresponsable manipulation de ce qu'il y a de plus profond dans la nature humaine". »

    [Vladmir Iakounine avait organisé en septembre dernier un Forum international sur “la famille nombreuse et l’avenir de l’humanité”, qui avait été un grand événement à Moscou. La Fondation Saint-André a un programme « Sainteté de la maternité ».]

  • Samedi de la deuxième semaine de carême

    Aux matines du jeudi après les Cendres, il y avait un répons composé sur des paroles de l’évangile de la messe du jour. Ce qui n’arrive que trois fois au cours du carême, souligne dom Pius Parsch. Or voici une des deux autres fois. Avec la parabole de l’enfant prodigue, qui est « la parabole du carême », selon le même moine liturgiste. De fait il y a non seulement le répons des matines, mais, en outre, l’antienne de communion de la messe est également tirée de l’évangile.

    .  Pater, peccávi in cælum, et coram te : jam non sum dignus vocári fílius tuus : * Fac me sicut unum ex mercenáriis tuis.
    . Quanti mercenárii in domo patris mei abúndant pánibus, ego autem hic fame péreo ! Surgam, et ibo ad patrem meum, et dicam ei.
    .  Fac me sicut unum ex mercenáriis tuis.

    Mon Père, j’ai péché contre le ciel et à tes yeux ; je ne suis pas digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Combien de mercenaires, dans la maison de mon père, ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, et j’irai vers mon père, et je lui dirai : Traite-moi comme l’un de tes mercenaires.

    On remarque que le répons reprend, logiquement en ce temps liturgique, ce qui dans la parabole exprime spécifiquement la pénitence, le repentir : la metanoia. Et il insiste, davantage que l’évangile, car le propos qui, par l’inversion des versets, est présenté comme celui de l’enfant prodigue face à son père (du pénitent face à Dieu) est en réalité celui que, dans l’évangile, il se tient à lui-même. Dans la parabole, il ne peut en dire que le début, car son père s’est précipité sur lui pour l’embrasser et il ne peut pas continuer. (Il y a là un enseignement pour les confesseurs.)

    C’est pourquoi, sur le plan musical, le répons est seulement une longue plainte. La plainte du pécheur qui se rend compte, pendant le carême, combien il s’est éloigné de Dieu. Le répons est du septième mode, donc de sol, avec teneur en ré, à la quinte, et souvent une forte présence du do. Le si est généralement inexistant, car il paraît dissonant et est attiré par le do ou descend sur le la. Or ici on voit la forte présence du si, plaintif, sur « non sum dignus », en finale de « filius tuus » puis sur « mercenariis ». Puis vient le verset, qui s’établit d’abord au demi-ton supérieur, au do, pour affirmer, avec un accent presque de rage, que les mercenaires de son père ont tout ce dont ils ont besoin, puis il monte, enfin, à ce qui est théoriquement la teneur du mode, au ré : « j’irai chez mon père ».

    Dans le manuscrit ci-dessous, qui est l’antiphonaire de Saint-Lambrecht en Autriche, datant de l’an 1400, on voit que la plainte, qui monte, amère, plusieurs fois sur le demi-ton mi-fa, crie même sur le sol de l’octave sur le mot « dicam » : je lui dirai. Il semble que ce soit une faute, puisque c’est le seul manuscrit visible sur internet qui donne cette version, et que les éditions modernes ne l’ont pas non plus. Mais sur le plan expressif c’est remarquable. Trop, peut-être, pour du plain chant ?

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  • Les entreprises de Sodome et Gomorrhe

    Pas moins de 379 grosses entreprises américaines ont soumis un mémoire (« brief ») très officiel à la Cour suprême des Etats-Unis, que celle-ci a dûment enregistré, afin de faire pression pour qu’elle impose le soi-disant « mariage homosexuel » aux Etats qui ont l’outrecuidance de préciser que le mariage est le mariage, à savoir l’union d’un homme et d’une femme. (La décision devrait être prise fin juin.)

    Cela montre l’incroyable puissance du lobby LGBT aux Etats-Unis. Je pensais que les grandes entreprises n’avaient comme objectif que le profit. On voit qu’elles ont aussi des valeurs… Celles de la subversion morale et sociale.

    Parmi elles il y a… Walt Disney…

    Le mémoire fait pas moins de 30 pages (sans compter la liste des signataires). Voici le sommaire :

    A - Nos entreprises profitent de la diversité et de l’inclusion.

    B - Pour récolter les fruits de la diversité, les employeurs doivent être en mesure de recruter et de garder les meilleurs, en partie grâce à des avantages sociaux équitables et compétitifs.

    1 – Les employés qui ont des relations de même sexe ont accès, le cas échéant, aux divers droits, avantages et privilèges dont bénéficient les couples de sexes différents.

    2 – La discrimination dans le mariage conduit des individus talentueux hors des juridictions dans lesquelles nous faisons de affaires.

    C – La discrimination dans le mariage fait du tort à nos entreprises.

    1 – L’interdiction des Etats font peser des contraintes significatives sur nos employés et nos entrerprises.

    2 – L’interdiction des Etats sape la culture de nos entreprises.

    Il fallait en effet finir par la culture… pour qu’on entende bien le ricanement du prince de ce monde.

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    Hæc in nobis sacrifícia, Deus, et actióne permáneant, et operatióne firméntur. Per Dóminum…

    La collecte sur les oblations est concise, et, traduite, perd beaucoup de sa valeur. On y demande deux choses : que le divin Sacrifice actione permaneat et operatione firmetur ; c’est-à-dire que l’efficacité et le contenu mystique du Sacrement aient leur pleine et stable réalisation dans l’âme des communiants ; et que, même, la correspondance assidue des fidèles à ces grâces eucharistiques en intensifie l’effet. Ceci n’est qu’une paraphrase qui ne vaut pas la beauté sculpturale de l’original latin.

    *

    Fac nos, quǽsumus, Dómine : accépto pígnore salútis ætérnæ, sic téndere congruénter ; ut ad eam perveníre póssimus. Per Dóminum…

    La collecte [après la communion] a une saveur exquise d’antiquité classique : « Ayant reçu dans nos cœurs le gage du salut éternel, faites, Seigneur, que nous y aspirions avec tant d’insistance que nous l’obtenions heureusement. » Mais, répétons-le, la traduction gâte l’original si concis et si élégant.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    L’évangile est la parabole « du mauvais riche et du pauvre Lazare ».

    Ce mauvais riche peut conduire à de mauvaises interprétations moralisantes. Car rien ne dit que ce riche ait acquis ses richesses de façon malhonnête. Rien ne dit non plus qu’il soit méchant.

    De même, rien ne dit que le pauvre Lazare soit vertueux, et qu’il ne soit pas responsable de sa misère.

    Pourtant leur sort éternel est bien celui d’un riche méchant et d’un pauvre vertueux.

    L’explication est que le riche ne peut même pas être méchant avec Lazare, parce que tout simplement il ne le voit pas. Il vit tellement dans ses richesses qu’il est enfermé en lui-même, coupé des autres, coupé de Dieu.

    L’épître l’illustre : « Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme, qui met sa force en la chair, et dont le cœur s'éloigne du Seigneur. » Le sort de cet homme est celui du riche de la parabole : « Il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée, solitaire. »

    En revanche, « heureux est l'homme qui se confie dans le Seigneur, et dont le Seigneur est l'espoir. Il est comme un arbre planté au bord des eaux. »

    Cette parabole est la seule qui présente un personnage qui ait un nom : Lazare.

    Or le nom de Lazare veut dire : Dieu aide, Dieu a secouru, Dieu est mon secours. Le pauvre Lazare est un vrai pauvre selon les béatitudes, qui met son espérance dans le seul secours de Dieu.

    La parabole se termine par cette réponse d'Abraham au riche : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu'un ressuscite des morts, ils ne croiront pas. »

    Or, à Béthanie, « maison du pauvre », quelqu'un est ressuscité des morts : Lazare...

    Et ils n'ont pas cru.

  • Petit mensonge

    Un petit mensonge, mais qui n’est pas sans portée, et qui est révélateur de la passion partisane du site EUobserver, censé informer de façon factuelle sur l’actualité de l’Union européenne, mais qui est de plus en plus agressivement européiste et anti-russe.

    EUobserver (dont les articles sont payants depuis peu) fait savoir aujourd’hui (12h28) que « Des allégations de ventes d’armes à la Russie sont accueillies par le silence à Prague » : le journal polonais Rzeczpospolita affirme que deux fabricants tchèques ont exporté des armes en Russie tout au long de l’année dernière malgré l’embargo européen mis en place le 1er août, et ces allégations sont accueillies « par un étrange silence à Prague ».

    Or c’est faux.

    Le ministre tchèque des Affaires étrangères a aussitôt réagi à l’article, lundi 3 mars, par l’intermédiaire d’un porte-parole qui a publié un ferme démenti, amplement répercuté par la presse tchèque : en résumé, la République tchèque n’a délivré aucune licence d’exportation d’armes depuis l’embargo, qu’elle respecte.

    Ce n’est pas tout.

    Car de quelles armes parle-t-on ?

    De fusils de chasse.

    Mais, dit, le journal polonais, rien ne prouve que ces fusils de chasse ne puissent pas être livrés aux Ukrainiens pro-russes et servir contre l'armée ukrainienne…

    Pierre-Arnaud Lotton, le président du groupe du Conseil de l’UE pour les exportations d’armes conventionnelles, dit quant à lui – et le journal polonais a l’honnêteté de le citer – que ces fusils de chasse, si armes il y a, ont pu tout bonnement être commandés avant l’entrée en vigueur de l’embargo.

    EUobserver devrait écouter davantage ses maîtres bruxellois…

  • Provocation ?

    Voilà deux ou trois jours qu’on nous bassine avec le « meilleur apprenti de France » qui est un clandestin, ira ou n’ira pas au Sénat recevoir sa médaille… Finalement il ira, parce que Gérard Larcher considère que sa réussite « mérite d’être saluée ».

    Il s’agit évidemment d’une opération de propagande immigrationniste, dans laquelle Gérard Larcher lui-même joue un rôle d’idiot utile.

    Apparemment, il ne se rappelle pas qu’en 2011 il avait accueilli au Sénat une jeune Rom clandestine, « meilleure apprentie de France », sans que ça fasse la une des médias.

    Mais cette foi il fallait que ça fasse la une des médias… car on ne sait pas assez que les clandestins sont des gens brillants, et qu’il faut donc les régulariser, et qu’il faut de plus en plus d’immigrés.

    En 2012 et en 2013 aussi, il y avait eu un clandestin « meilleur apprenti de France ». (Mais pas en 2014, curieusement.)

    Bref, ou bien les jeunes clandestins sont vraiment extraordinaires, ou bien il y a vraiment énormément de clandestins, ou bien on se fout vraiment de nous.

  • En Syrie

    Toutes les organisations de rebelles d’Alep ont rejeté la trêve humanitaire proposée par un envoyé de l’ONU avec l’accord du gouvernement syrien. Aucun chef rebelle ("modéré" ou non) n’a même accepté de recevoir l’envoyé.

    Réaction de Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep pour les catholiques de rite latin :

    « La netteté du refus confirme à sa manière le fait que nous tous avons sous les yeux depuis longtemps : la guerre se poursuivra tant que les puissances étrangères voudront l’alimenter. Américains et Turcs viennent de déclarer avoir un plan de soutien et d’entraînement des groupes rebelles pour les trois prochaines années. Ils ont donc déjà prévu que la guerre durera encore trois ans et la population, ici, continuera à souffrir et à mourir pendant encore trois ans… Avant les révoltes, les 900 Km de frontière de frontière avec la Turquie étaient gardés et si par hasard un berger passait la frontière pour récupérer une brebis lui ayant échappé, ils tiraient et le tuaient. Maintenant, des milliers de miliciens entre par là en Syrie avec des armes lourdes alors que les réfugiés qui, de Syrie, tentent d’aller de l’autre côté pour fuir les violences des jihadistes, sont refoulés. »

    Il ajoute :

    « Comme saint Paul, nous espérons contre toute espérance parce que nous savons par expérience que Notre Seigneur est grand et bon. Notre destin est entre Ses mains et non pas dans les manœuvres intéressées de l’un ou l’autre des puissances du monde, aussi grande qu’elle soit ».