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  • Ça chauffe

    Quelque 461 prêtres britanniques, malgré les pressions de la hiérarchie, ont signé une lettre par laquelle ils demandent instamment que l’Eglise garde sa doctrine sur la famille et  le mariage.

    Damian Thompson, examinant la liste de ces prêtres, a été étonné de découvrir des noms de clercs qu’il n’aurait pas décrits, dit-il, comme conservateurs, a fortiori comme traditionalistes.

    C’est déjà ce qu’on a pu constater en voyant les réactions de certains évêques, et de certains cardinaux, qu’on ne classait pas non plus comme « conservateurs ».

    Et en voici un autre, pour moi vraiment inattendu, c’est le cardinal Kurt Koch, dont je déplorais que Benoît XVI le fît président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, vu son ultra-œcuménisme (encore que, par rapport à son prédécesseur… Walter Kasper…).

    Et la réaction du cardinal Koch (qui est membre de droit du synode) est d’autant plus étonnante qu’il compare les kaspériens aux… protestants… et aux protestants qui justifiaient le nazisme :

    « Pensons aux Deutsche Christen (les luthériens) au moment du national-socialisme lorsque, les élevant au rang des Saintes Ecritures, ils ont placé la Race et la Nation dans la catégorie des sources de la Révélation. (…) Nous devons savoir distinguer de façon très attentive, ici et maintenant, en analysant avec sensibilité les signes des temps, pour voir quel est l'esprit qui se trouve derrière ces signes ; lesquels sont des signes de l'Evangile, et lesquels non. »

    Finalement, je crois que ce qui se passe va être bon, au final, pour l’Eglise. Un mauvais pape peut faire du bien malgré lui. De quoi me réconcilier avec ceux qui voient le Saint-Esprit partout…

  • + Mar Dinkha IV +

    Le patriarche de l’Eglise assyrienne, Mar Dinkha IV, selon son titre traditionnel « Métropolite de Séleucie-Ctésiphon, Catholicos et Patriarche de l'Orient », est mort jeudi dans une clinique du Minnesota à l’âge de 79 ans. Ses funérailles auront lieu le 8 avril à Chicago, où il avait transféré le siège de son Eglise, vu qu’il lui reste davantage de fidèles aux Etats-Unis qu’au Proche Orient…

    L’Eglise assyrienne (à laquelle appartiennent les chrétiens de la vallée du Khabour ravagée par l’Etat islamique) est ce qui reste de l’antique Eglise dite nestorienne, qui était au VIIIe siècle la plus grande Eglise chrétienne, puisqu’elle s’étendait en Inde et jusqu’en Chine.

    Une grande partie de cette Eglise choisit la communion avec Rome à partir du XVIe siècle, ce fut l’Eglise chaldéenne, devenue très largement majoritaire au XIXe siècle (et en Inde l'Eglise syro-malabar).

    L’Eglise assyrienne continua de pratiquer le patriarcat héréditaire (d’oncle à neveu), qui avait finit par provoquer le schisme, jusqu’à l’assassinat  de Mar Eshai Shimun XXIII (en… Californie !) en 1976. Mar Dinkha IV fut le premier patriarche à ne pas être le neveu du précédent.

    En 1994 il avait signé une déclaration christologique commune avec Jean-Paul II, mettant fin aux équivoques et aux incompréhensions qui régnaient depuis 1.500 ans.

    Mar Dinkha IV, né dans la province d’Erbil, espérait rétablir son patriarcat au Kurdistan irakien, ce qui explique sans doute en partie l’absence de vraies structures ecclésiastiques à Chicago : ni séminaire, ni écoles, ni ordres religieux, nombre insuffisant de paroisses…

    En 2008, le diocèse assyrien de Californie décidait de passer sous la juridiction de l’évêché chaldéen…

  • Samedi de la Passion

    L’Évangile nous présente encore un trait de l’histoire de la Passion intérieure. Nous sommes dans les derniers jours qui précèdent la mort du Christ, les princes des prêtres sont tellement aveuglés par leur haine qu’ils veulent faire mourir Lazare, le témoin du grand miracle. Jean décrit ensuite le dimanche des Rameaux et les acclamations du peuple qui va au devant de Jésus avec des palmes. Pendant que le Seigneur enseigne dans te temple, des païens viennent le trouver. Quel contraste ! Les Juifs veulent faire mourir leur Messie, les païens le recherchent. La prière des païens fait naître dans l’âme du Christ des pensées joyeuses et des pensées tristes. Il voit se lever l’aurore du jour de moisson et cette aurore brille au milieu de la nuit de la passion. Des pensées du mont des Oliviers et des pensées du Thabor traversent son Cœur. Il songe à sa mort douloureuse et son âme frissonne ; mais il voit aussi la gloire de Dieu et la rédemption des hommes qui seront les fruits de sa mort, et son âme se rassérène. Il désigne ces fruits par deux images. C’est d’abord la belle image du grain de froment. Il faut que le divin grain de froment meure, soit enfoncé dans le sol ; dans huit jours, ce sera le grand jour de repos du divin grain de froment. Puis lèvera une pousse magnifique qui produira des fruits abondants : le jour de Pâques du Christ et de tous les chrétiens ressuscités. Ce sera la moisson. Voici la seconde image : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. » C’est là une image qui dépasse les temps et nous montre les rachetés de tous les temps, groupés autour de la Croix ; nous aussi, nous avons été attirés par lui. Ainsi l’Évangile parle de toutes les grandes journées de la semaine qui va commencer : du dimanche des Rameaux, du Vendredi Saint (« élevé »), du Samedi-Saint (le grain de froment) et de la splendeur de Pâques.

    Dom Pius Parsch

  • Oups...

    « Préparez-vous à être surpris. Visitez l’Allemagne. »

    La compagnie Germanwings fait retirer en catastrophe ses affiches du métro de Londres…

  • Immigrationnisme

    Selon une « étude » de la Fondation Bertelsmann (fanatiquement euromondialiste), l’Allemagne a besoin de 500.000 immigrants supplémentaires chaque année afin de pouvoir maintenir le niveau de l’emploi et la stabilité du système social à l’horizon 2050.

    En fait le solde des migrants était déjà de 470.000 l’an dernier, et 429.000 l’année précédente. Mais Bertelsmann souligne d’autre part qu’il ne faut plus compter sur les migrants venant d’autres pays d’Europe : « l’Allemagne doit se montrer plus attractive comme pays d’immigration pour les ressortissants de pays tiers ».

    Car après 2026 il faudra plus de 600.000 immigrants par an.

    L’idéologie immigrationniste s’installe dans les pays où l’on ne fait plus d’enfants, et où l’on tue ceux qui pourraient naître.

    Mais… chut, il ne faut pas parler de grand remplacement. Ni de politique de la vie.

  • L’avortement dans l’Ohio

    Les députés de l’Ohio ont adopté mercredi, à 55 voix contre 40, une proposition de loi prévoyant d’interdire l’avortement après six semaines de grossesse, c'est-à-dire à partir du moment où le battement de cœur du fœtus peut être détecté.

    Mais la proposition de loi devrait être rejetée par le Sénat.

  • Ah bon ?

    Je n’avais pas fait attention à ce propos du procureur de Marseille :

    « Le copilote n’était pas répertorié comme terroriste. »

    Réaction de Galliawatch :

    « Parce qu'il arrive qu'on permette de voler à des membres d’équipage répertoriés comme terroristes ? »

    Au-delà de ce qui n’est, espérons-le, qu’une maladresse de langage, il reste le fait qu’on a pris des mesures de sécurité dans les avions en partant du principe que le terroriste viendrait de l’extérieur du cockpit. Il semble qu’il soit urgent de considérer qu’il pourrait être dans le cockpit. Et il est sidérant qu’on n’ait pas pensé jusqu’ici que le terroriste puisse être le pilote.

  • Boko Haram

    L’armée nigériane annonce avoir repris la ville de Gwoza et détruit le quartier général de Boko Haram.

    Gwoza était l’une des trois dernières zones contrôlées par Boko Haram au Nigeria.

    On notera ce curieux commentaire d’un prêtre, le P. Père Tor Alumuku, interrogé par Fides :

    « Selon certaines estimations, 80 à 90% des zones occupées par Boko Haram ont été libérées au cours de ces dernières semaines par l’armée nigériane, avec l’aide de celles du Tchad et du Niger. On a vu comment l’offensive militaire a été préparée au cours de ces derniers mois, grâce aux fournitures d’armes provenant d’Afrique du Sud, après que les pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis, aient refusé de vendre des armements au Nigeria. »

    D’autre part, si les troupes de Boko Haram ne sont plus ni au Nigeria, ni au Niger, ni au Tchad, où sont-elles ? Et où aura lieu la prochaine attaque ?

  • La fermeté du cardinal Müller

    Famille chrétienne publie une interview du cardinal Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui montre quel est le degré de division dans l’Eglise, et aussi que le gardien de la doctrine (on attend le jour où François le traitera de « pharisien en chef ») ne lâchera rien.

    Il y a d’abord sa réponse à son compatriote le cardinal Marx, président de la conférence des évêques d’Allemagne, disant : « Nous ne sommes pas une filiale de Rome. Chaque conférence épiscopale est compétente pour la pastorale dans son aire culturelle, et sa mission propre est d'annoncer elle-même l'Evangile.Nous ne pouvons pas attendre qu'un synode dise comment nous devons, ici, donner forme à la pastorale conjugale et familiale » :

    Une conférence épiscopale n’est pas un concile particulier, encore moins un concile œcuménique. Le président d’une conférence épiscopale n’est rien de plus qu’un modérateur technique, et il n’a à ce titre aucune autorité magistérielle particulière. Entendre dire qu’une conférence épiscopale n’est pas une « filiale de Rome » me donne l’occasion de rappeler que les diocèses ne sont pas non plus les filiales du secrétariat d’une conférence épiscopale, ou d’un diocèse dont l’évêque préside la conférence épiscopale. Ce genre d’attitude risque en fait de réveiller une certaine polarisation entre les Églises locales et l’Église universelle, dépassée lors des conciles Vatican I puis Vatican II. L’Église n’est pas un ensemble d’Églises nationales, dont les présidents voteraient pour élire leur chef au niveau universel.

    On ne doit pas appliquer à l’Eglise les catégories politiques, rappelle le cardinal Müller, et il dit alors : « La curie romaine n’est pas l’administration de Bruxelles. Nous ne sommes pas une quasi-administration, ni une super-organisation au-dessus des Églises locales, dont les évêques seraient les délégués. »

    — Certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage et la famille pourraient-elles être déléguées aux conférences épiscopales ?

    — C’est une idée absolument anticatholique, qui ne respecte pas la catholicité de l’Église. Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques.

    Ici il n’est pas sans intérêt de rappeler que dans Evangelii Gaudium François exprime le souhait d’un « statut des conférences épiscopales qui les conçoive comme sujet d’attributions concrètes, y compris une certaine autorité doctrinale authentique ». Joignant le geste à la parole, il cite 17 fois, dans cette exhortation apostolique, une conférence épiscopale comme référence doctrinale à son propos.

    Sur la question des divorcés soi-disant remariés, le cardinal Müller cite saint Jean Chrysostome : « Le divorce d’un mariage sacramentel est comme une amputation de la chair », et il ajoute : « Je crois que certains théologiens et certains évêques doivent se réapproprier ces paroles très claires. »

    Enfin, d’une façon plus générale – et qui répond sans le dire mais de façon transparente à un thème quasi quotidien de François :

    L’Église n’est pas une organisation philanthropique. Dire que nous respectons les opinions de tous, que nous voulons du bien à tous, ne suffit pas. Présenter l’Évangile comme un simple message thérapeutique n’est pas très difficile, mais ne répond pas à l’exigence de Jésus. « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi », dit Jésus. Les premiers apôtres, les Pères de l’Église, les grands évêques de l’histoire de l’Église ont si souvent navigué face à des vents contraires. Comment pourrait-il en être autrement pour nous ?

  • François et les « docteurs de la loi »

    Extrait de l’homélie de François, hier :

    Ils n'avaient qu'un système de doctrine précise et qu'ilsprécisaient chaque jour pour que personne n'y touche. Des hommes sans foi, sans loi (sic), attachés aux doctrines, qui deviennent aussi une attitude casuistique : est-ce qu'on peut payer l'impôt à César, est-ce qu'on ne peut pas ? Cette femme, qui s'est mariée sept fois, quand elle ira au Ciel, sera-t-elle l'épouse de ces sept hommes ? Cette casuistique, c'était leur monde, un monde abstrait, un monde sans amour, un monde sans foi, un monde sans espérance, un monde sans confiance, un monde sans Dieu.

    Au-delà de l’attaque quotidienne contre les pharisiens qui croient que l’Eglise a une doctrine qui vaut d’être étudiée, défendue et vécue, on notera deux curiosités :

    — La question du paiement de l’impôt à César, qui est le fondement de la laïcité, donc de la civilisation chrétienne, est pour François une question de « casuistique », d’un « monde abstrait ».

    — La femme qui s’est mariée sept fois, « quand elle ira au Ciel ». Mais la question ne concerne pas ce qui se passe après la mort, mais lors de la résurrection, et Jésus répond sur la résurrection. Pas plus que celle de l’impôt à César il ne s’agit de casuistique, mais ici de compréhension de ce qu’est la résurrection des corps – à laquelle ne croyaient pas… non pas les pharisiens, non pas les docteurs de la loi, mais les saducéens.