Extrait de l’homélie de François, hier :
Ils n'avaient qu'un système de doctrine précise et qu'ilsprécisaient chaque jour pour que personne n'y touche. Des hommes sans foi, sans loi (sic), attachés aux doctrines, qui deviennent aussi une attitude casuistique : est-ce qu'on peut payer l'impôt à César, est-ce qu'on ne peut pas ? Cette femme, qui s'est mariée sept fois, quand elle ira au Ciel, sera-t-elle l'épouse de ces sept hommes ? Cette casuistique, c'était leur monde, un monde abstrait, un monde sans amour, un monde sans foi, un monde sans espérance, un monde sans confiance, un monde sans Dieu.
Au-delà de l’attaque quotidienne contre les pharisiens qui croient que l’Eglise a une doctrine qui vaut d’être étudiée, défendue et vécue, on notera deux curiosités :
— La question du paiement de l’impôt à César, qui est le fondement de la laïcité, donc de la civilisation chrétienne, est pour François une question de « casuistique », d’un « monde abstrait ».
— La femme qui s’est mariée sept fois, « quand elle ira au Ciel ». Mais la question ne concerne pas ce qui se passe après la mort, mais lors de la résurrection, et Jésus répond sur la résurrection. Pas plus que celle de l’impôt à César il ne s’agit de casuistique, mais ici de compréhension de ce qu’est la résurrection des corps – à laquelle ne croyaient pas… non pas les pharisiens, non pas les docteurs de la loi, mais les saducéens.
Commentaires
C'est dingue. Peur sur la ville...
Dans ce qui est considéré comme une démarche sans précédent, 461 prêtres de Grande-Bretagne se sont réunis pour exhorter les participants synodaux à résister à la proposition.
Ils écrivent: «Nous affirmons l'importance du respect de la discipline traditionnelle de l'Eglise sur la réception des sacrements, et que la doctrine et la pratique restent fermement et inséparablement en harmonie».
Serait-ce la réponse du pape lors de son homélie du 26 mars ?
Mais «cela est la vie sans foi en Dieu, sans confiance en Dieu, sans espérance en Dieu», a encore affirmé le Pape. En effet, «c’est triste d’être croyant sans joie — a expliqué François — et il n’y a pas de joie quand il n’y a pas d’espérance, quand il n’y a pas la loi, mais seulement les prescriptions, la doctrine froide.
C'est triste d'être croyant sans joie ??? Ah, je l'avais ratée celle-là.
Et c'est la foi et non la doctrine qui donne la joie et sans joie on n'est pas croyant...blablabla...les slogans qui tournent en boucle en épuisant toutes les permutations possibles d'un petit nombre de mots-clés.
Demain ce sera la joie qui donnera la miséricorde et sans miséricorde on n'est pas croyant.
Justement, je regarde le site de l'agence Zenit, et je remarque l'emploi de plus en plus fréquent du mot croyant.
Je ne sais si c'est une question de traduction, ou si c'est dans le but de dépasser le monde chrétien, mais je suis perplexe.
Bonjour,
1. Moi je constate que l'Eglise est aujourd'hui remplie de docteurs et de pasteurs de la loi, qui obéissent à leur propre loi, c'est-à-dire à leur propre principe général
- de transformation de LA religion du véritable amour de la véritable paix en une religion d'adoration de l'irénisme,
et
- de transformation de LA religion du salut en une religion du bonheur, voire en une religion du progrès, parmi d'autres "options".
2. Posons-nous donc la question de savoir à quelle casuistique, à quelle ambiance, élevée de facto au rang de doctrine, et à quelles doctrines, philosophiques et théologiques, sont attachés ces docteurs et pasteurs de la loi, ces docteurs et pasteurs serviteurs de la loi d'airain de soumission de l'Eglise à l'esprit du monde.
3. Au moyen de ce qui précède, je veux rappeler que les catholiques périphéristes, qui traitent les catholiques anti-périphéristes de légalistes, se réfèrent ou se soumettent eux-mêmes à une législation ou à une magna carta axiologique qui est certainement pourvue
- d'un attachement démesuré à certaines doctrines, contextualisantes, dialogomaniaques, herméneutisantes ou historicisantes,
- de toute une casuistique "évangélique" dans la "miséricorde", qui autorise tous les sophismes, et qui impose le port de lunettes roses, pour obliger à se référer à la Parole de Dieu conformément à cette loi d'airain.
4. En d'autres termes, il n'y a pas,
- d'un côté, les catholiques attachés à la doctrine, d'une manière doctrinaire, et qui ont, de ce fait, le coeur dur, froid et sec,
- de l'autre côté, les catholiques détachés de la doctrine, ou, en tout cas, non doctrinaires, et qui, EUX, portent en eux et autour d'eux la Foi, l'Espérance, la Charité.
5. Plus précisément, il y a
- d'un côté, les catholiques qui se réfèrent, ou, en tout cas, qui ne sont pas réticents, vis-à-vis de la doctrine catholique,
- de l'autre côté, les catholiques qui ont plutôt tendance à ne pas se référer à la doctrine catholique, ont plutôt tendance à être réticents, face à cette doctrine,
a) mais qui se réfèrent à une tout autre doctrine, plus dialoguante que confessante, plus émancipatrice qu'édificatrice, plus humanitaire qu'évangélique, plus libératrice qu'instituante,
b) ou qui élèvent l'ambiance dominante actuelle, qui n'oppose rien au relativisme et au subjectivisme, au rang de doctrine effective.
6. Que l'on n'aille donc pas raconter que les clercs, au sens large, qui ne jurent que par les théologies partisanes et promotrices du pluralisme, que ce soit dans l'ordre du croire ou dans celui de l'agir, ou qui prennent bien soin de taire ou de faire taire toute expression catholique opposée à ces théologies, ne sont pas, dans les faits, adeptes ou apôtres d'une approche casuistique, doctrinaire, voire légaliste, à sa manière !
Il est vrai que, par construction, on considère que ces théologies sont "ouvertes" et "sereines" ; du fait du même a priori, elles ne peuvent "donc" pas comporter la moindre coloration casuistique, la moindre tonalité doctrinaire, le moindre principe général synonyme de loi autoritaire, ou plutôt, hégémonique...
Bonne journée.
A Z