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  • Vendredi de la Passion

    La liturgie d’hier annonçait celle du Jeudi Saint, celle d’aujourd’hui annonce celle du Vendredi Saint. Tant dans les antiennes du Benedictus et du Magnificat que dans les chants de la messe. Et le souligne la mémoire de Notre Dame des sept douleurs.

    L’épître, tirée de Jérémie, pourrait elle-même être un de ces chants. Car elle est très utilisée par la liturgie.

    La première phrase a été reprise comme capitule de l’heure de tierce au temps de la Passion :

    Dómine, omnes, qui te derelínquunt, confundéntur : recedéntes a te in terra scribéntur : quóniam dereliquérunt venam aquárum vivéntium Dóminum.

    Seigneur, tous ceux qui vous abandonnent seront confondus ; ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre, parce qu’ils ont abandonné le Seigneur, la source des eaux vives.

    La deuxième phrase est le capitule de tierce pendant l’année :

    Sana me, Dómine, et sanábor : salvum me fac, et salvus ero : quóniam laus mea tu es.

    Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauvez-moi, et je serai sauvé, car vous êtes ma louange.

    (Dans la troisième phrase il y a une formule qui sera souvent reprise par les auteurs spirituels : « diem hóminis non desiderávi » : je n’ai pas désiré le jour de l’homme.)

    La dernière phrase est le capitule de sexte au temps de la Passion :

    Confundántur, qui me persequúntur, et non confúndar ego : páveant illi, et non páveam ego. Induc super eos diem afflictiónis, et dúplici contritióne cóntere eos, Dómine, Deus noster.

    Que ceux qui me persécutent soient confondus, et que je ne sois pas confondu moi-même ; qu’ils aient peur, et que je n’aie pas peur ; faites venir sur eux le jour du malheur, et brisez-les d’un double brisement, ô Seigneur notre Dieu.

    Dans la première phrase, on note cette expression à propos de ceux qui rejettent le Christ : « In terra scribentur » : ils seront écrits sur la terre. Forte image : ils seront jetés au sol, leur nom sera dispersé dans la poussière au lieu d'être écrit au Livre de Vie.

    On constate que cette expression figure dans le texte massorétique (le texte hébreu), dans le texte grec de la Septante, et dans la Vulgate latine. Il y a donc accord parfait entre les trois témoins bibliques.

    Or, l’ineffable chanoine Osty, qui traduit les « textes originaux », donc le texte massorétique, décrète : « On ne peut tirer aucun sens recevable de l’hébreu. » Et il traduit selon deux versions très marginales et évidemment fautives : « ils seront extirpés du pays ». Sic. C'est un exemple parmi beaucoup d'autres de l'incompréhension du texte sacré dont peut faire preuve un ecclésiastique spécialiste de la Bible et considéré par tous comme tel... Et aussi du mépris de la liturgie.

  • Jeudi de la Passion

    La messe de ce jeudi, fortement pénitentielle, annonce celle de jeudi prochain, le Jeudi Saint. C’est explicite dans l’office, puisque les antiennes du Benedictus et du Magnificat se rapportent au Jeudi Saint, et précisément à la Cène. « Le Maître dit : mon temps est proche, je fais la Pâque chez toi avec mes disciples. » « J’ai désiré, d’un ardent désir, de manger cet agneau pascal avec vous avant que de souffrir. »

    C’est aussi le Jeudi Saint qu’annonce l’évangile de saint Luc nous montrant une femme lavant les pieds de Jésus de ses larmes : la pénitente lavant ses péchés aux pieds du Seigneur.

    Résumant les chants de la messe, dom Pius Parsch écrit : « Tout ce que pouvait produire l’Ancien Testament était ceci : la reconnaissance des péchés, l’acceptation de la peine, le repentir profond. Le Nouveau Testament est bien plus consolant : il nous donne la grâce du pardon. »

    Ce n’est pas tout à fait exact. Car à la fin de l’introït, Azarias dit à Dieu : « Agissez à notre égard selon la multitude de vos miséricordes. » L’espérance dans la miséricorde de Dieu est un thème majeur de la prière de l’Ancien Testament. Mais assurément elle est espérance, quand l’évangile nous en donne la réalité. Et l’épisode de la pécheresse de saint Luc fait fleurir magnifiquement cette miséricorde sur le fumier de la pénitence.

    «  Ce qu’elle s’était accordé à elle-même d’une façon honteuse, elle l’offrait désormais à Dieu d’une manière digne de louange. Elle avait désiré les choses de la terre par ses yeux, mais les mortifiant à présent par la pénitence, elle pleurait. Elle avait fait valoir la beauté de ses cheveux pour orner son visage, mais elle s’en servait maintenant pour essuyer ses larmes. Sa bouche avait prononcé des paroles d’orgueil, mais voici que baisant les pieds du Seigneur, elle fixait cette bouche dans la trace des pas de son Rédempteur. Ainsi, tout ce qu’elle avait en elle d’attraits pour charmer, elle y trouvait matière à holocauste. Elle transforma ses crimes en autant de vertus, en sorte que tout ce qui en elle avait méprisé Dieu dans le péché fût mis au service de Dieu dans la pénitence. »

    Dans la Catena Aurea de saint Thomas d’Aquin, cette citation de saint Grégoire le Grand se poursuit par cette phrase audacieuse, mais qui correspond à la parole de Jésus : « Ainsi cette prostituée devient plus vertueuse que les vierges, car à cette pénitence si pleine de ferveur succède un amour plus ardent pour Jésus-Christ. »

    En fait cette phrase remarquable n’est pas de saint Grégoire le Grand. Comme l’indique la traduction française de la Catena Aurea, elle est de saint Jean Chrysostome, dans sa sixième homélie sur saint Matthieu. Plus exactement le résumé d’un propos qui est précédé d’une autre très belle phrase : « Comme la joie du monde a toujours la tristesse pour compagne, de même les larmes que l’on verse selon Dieu font croître dans l’âme une fleur de joie qui ne meurt ni ne se fane jamais. »

    La pécheresse a rencontré la miséricorde, parce qu’elle a connu le besoin de miséricorde et qu’elle a reconnu celui qui était la miséricorde. « Tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé de baiser mes pieds. Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C’est pourquoi, je te le dis, beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. »

    Telle est aussi notre vocation, sur le chemin de Pâques.

  • Au Québec

    Le gouvernement du Québec veut restreindre le nombre d’avortements. Un projet de loi vise à imposer un quota maximum d’avortements par avorteur dans l’année, et l’avortement ne sera plus considéré comme « activité médicale prioritaire » (comptant pour le nombre d’actes obligatoires).

    Les médecins de la culture de mort sont vent debout contre le projet. Le gouvernement « mine sérieusement le droit des femmes à des soins globaux de santé reproductive au Québec », écrivent la directrice du Centre de santé des femmes, Anne-Marie Messier, et une trentaine de médecins et directrices d’avortoirs.

    Car il est désormais bien établi que les « soins de santé reproductive » consistent d’abord à tuer les enfants, c’est une question de « santé des femmes ».

    Comme le dit Anne-Marie Messier : « Il ne faut pas que le projet de loi 20 passe comme ça, c’est extrêmement dangereux ! Tout l’aspect de la santé reproductive des femmes et la garantie d’un accès rapide à un avortement, c’est fondamental pour le droit des femmes. C’est le critère numéro un de l’égalité entre les hommes et les femmes. »

    Le droit au meurtre au nom de la santé est fondamental, et il est « extrêmement dangereux » de le limiter. Dangereux pour qui ? Ni pour les femmes ni pour les enfants, pourtant. Et l’on ne voit pas en quoi ce serait le premier critère d’égalité entre les hommes et les femmes. La culture de mort rend fou.

  • Une esplanade Yves Floc'h

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    Cf. "Yves Floc'h" dans la rubrique "A voir", sur cette page, colonne de gauche.

  • Boko Haram

    Les troupes du Niger et du Tchad ont repris la ville de Damasak, au Nigeria, qui était occupée par Boko Haram depuis des mois. Selon plusieurs témoins cités par les agences de presse, les jihadistes auraient pris avec eux quelque 500 enfants dans leur fuite.

    La semaine dernière on a trouvé plus de 70 corps en décomposition sous un pont près de cette ville.

  • Au Pakistan

    Nouvelle attaque d’une église catholique à Lahore. Hier à 14 h, deux hommes masqués en moto ont ouvert le feu contre les policiers en faction devant l’église Saint-Pierre.

    Il y a, attenant à cette église, une école. Les élèves ne s’y trouvaient pas. Mais il s’agit à l’évidence de terroriser les chrétiens.

  • La Vierge des larmes

    Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la congrégation pour les Eglises orientales, est en Hongrie depuis dimanche (voir la galerie de photos en bas de cette page, et ici), à l’invitation de l’Eglise grecque-catholique, qui a été érigée en Eglise métropolitaine sui juris vendredi dernier. Hier mardi il était à Máriapócs, pour lancer le troisième centenaire du (deuxième) miracle des larmes et de l’actuel sanctuaire.

    En 1696, un paroissien, qui venait d’être miraculeusement délivré de sa détention chez les Turcs, avait demandé au frère du curé de lui peindre une icône en ex-voto. Ce que lui fit celui-ci pour six forints. L’icône fut accrochée dans l’église, et, le 4 novembre suivant, pendant la divine liturgie, les fidèles remarquèrent que des larmes coulaient abondamment des yeux de la Mère de Dieu. Les larmes coulèrent sans interruption pendant deux semaines, puis avec quelques brèves interruptions jusqu’au 8 décembre.

    On se souviendra que les Ottomans avaient fait le siège de Vienne en 1683, et qu’on était en pleine guerre entre l’Autriche et la Turquie, notamment sur le sol hongrois où elle était doublée d’une guerre civile entre ceux qui voulaient rester vassaux des Ottomans et ceux qui choisissaient les Habsbourg. Les Turcs furent définitivement chassés de Hongrie en 1697, juste après le phénomène des larmes de la Vierge.

    Le résultat de l’enquête est conservé à l’université de Budapest. On y trouve de nombreux témoignages faits sous serment, y compris de protestants. Naturellement le phénomène avait rapidement été connu de tous, donc de l’empereur Léopold, qui d’ailleurs attribua la victoire décisive de Zenta à la Vierge de Pócs. L’empereur ordonna qu’on fît venir l’icône à Vienne. En 1479, elle fut installée dans la cathédrale Saint-Etienne, où elle se trouve toujours. L’empereur fit faire une reproduction, qu’on installa à Pócs.

    Le 1er août 1715, l’icône de Pócs (la reproduction, donc) pleura, jusqu’au lendemain, et encore le 5. Des centaines de personnes observèrent le phénomène. L’évêque d’Eger fit faire une enquête et authentifia le miracle. L’afflux des pèlerins dans la petite église en bois était tel qu’on décida de construire une grande église de pierre.

    L’icône pleura encore le 3 décembre 1905, et presque tous les jours jusqu’à la fin du mois.

    La véritable icône, dans la cathédrale de Vienne, n’a jamais pleuré de nouveau. Aucune des autres très nombreuses copies non plus.

    Pie XII a élevé l’église au rang de basilique mineure en 1948. En 1991 saint Jean-Paul II y a célébré la divine liturgie. En 2005 l’épiscopat hongrois a nommé Máriapócs « sanctuaire national », et le cardinal Erdö, légat du pape Benoît XVI, a alors consacré le pays et l’Eglise de Hongrie à la "Vierge qui pleure", et a placé sur l’icône une couronne d’or bénie par le pape.

    Le cardinal Erdö, archevêque de Budapest, participe ces jours-ci au lancement du troisième centenaire en compagnie du cardinal Sandri, de Mgr Fülöp Kocsis, premier « éparque métropolitain de Hajdúdorog des Byzantins » (photo), et de nombreux autres prélats.

    Quant à l’icône, elle a fait un voyage dans le pays, pendant le mois de mars, en 16 étapes, avant de revenir à Máriapócs le 24.

    Voici l’icône authentique, celle de la cathédrale de Vienne. Il est curieux de constater que, peinte dans un village ruthène, elle ressemble un peu aux icônes coptes…

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    La copie à Máriapócs :

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  • Annonciation

    Khairé kekharitoménè. C’est ainsi que le héraut de Dieu s’adresse à la Vierge. Par un jeu de mots insolite, inédit, chargé de mystère. Khairé, c’est la salutation banale en grec. Salut. Bonjour. Mais étymologiquement il ne s’agit ni du salut, ni de la paix de sa traduction arabe (as-salamou aleiki), il s’agit de la joie. Celui qui est salué par « Khairé » n’y fait guère attention. Mais ici il y a allitération avec le mot qui suit. Or ce mot est formé sur la même racine, mais avec le sens de « grâce », et c’est ici un participe parfait passif, il veut dire « pleine de grâce », qui a été totalement remplie de la grâce et qui est donc réellement pleine de grâce. Tout entière pénétrée de la grâce divine. Et assurément c’est un motif de joie pour Dieu, pour l’Ange et pour les hommes. Ainsi la mention de la grâce dont Marie est remplie, en s’entrechoquant avec le salut, rappelle-t-elle que ce salut est joie.

    Origène est peu loquace sur Marie. Le moment n’est pas encore venu. C’est l’époque où il faut déjà établir la foi en la Trinité, ce qui n’est pas une mince affaire, et en Jésus Fils de Dieu vrai Dieu et vrai homme, Verbe incarné, ce qui n’est pas simple non plus.

    Toutefois, Origène est frappé par la parole de l’Ange. Si bien qu’après avoir longuement expliqué pourquoi la Vierge qui va être enceinte est fiancée et même plus que fiancée, et avoir conclu son commentaire, écrit : « Je dois ajouter quelques mots sur la formule employée par l’Ange pour saluer Marie. » Pourquoi ? Parce que « c’est une formule nouvelle que je n’ai pas pu trouver ailleurs dans l’Ecriture. » Il constate que jamais cette formule n’a été adressée à un homme. Et Marie le savait, car elle connaissait la Loi, « elle était sainte et connaissait par ses méditations de chaque jour les oracles des prophètes ». « Si Marie avait su qu’une formule de ce genre avait été adressée également à un autre, jamais elle n’eût été effrayée de cette salutation qui lui paraissait étrange. C’est pourquoi l’Ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce devant le Seigneur… »

    Saint Ambroise, qui reprend souvent le commentaire d’Origène, poursuit en quelque sorte dans le même sens et voit lui aussi une première, quand il commente la réponse de Marie : « Comment cela se fera-t-il ? »

    Marie connaît l’Ecriture, dit saint Ambroise après Origène. Et elle connaît donc la prophétie d’Isaïe : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils. » Sa question n’est pas du tout de défiance. Elle croit ce que lui dit l’Ange. Elle sait qu’il en sera ainsi. Mais elle demande comment cela se fera-t-il.

    « Marie l’avait lu, aussi a-t-elle cru à l’accomplissement ; mais comment cela s’accomplirait-il, elle ne l’avait pas lu, car ce comment n’avait pas été révélé, même à un si grand prophète. C’est que l’annonce d’un tel mystère devait tomber des lèvres non d’un homme mais d’un ange. Aujourd’hui pour la première fois on entend : L’Esprit Saint descendra sur toi… »

  • Une messe pour Richard III

    En 2012 des archéologues avaient trouvé à Leicester, sous un parking, un squelette qui pouvait être celui du roi Richard III, mort dans une bataille près de cette ville en 1485. Car la localisation correspondait à celle que conjecturaient les historiens : le chœur d’une chapelle de franciscains démolie à la « Réforme ». Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait de Richard III, et la reconstruction de son visage a montré une ressemblance frappante avec l’unique portrait anonyme que l’on ait du roi.

    Cette semaine ont lieu à Leicester les cérémonies de ré-enterrement de Richard III. Puisque les anglicans se disent « Eglise d’Angleterre » et que leur chef est la reine, ils sont évidemment à la manœuvre, bien que le roi fût catholique. La cérémonie d’inhumation elle-même, dans la cathédrale anglicane, aura lieu jeudi, en présence de Justin Welby, retraité de l’industrie pétrolière, qui se fait appeler The Most Reverend and Right Honourable Archbishop of Canterbury.

    Comme nous sommes à l’ère de l’œcuménisme, les catholiques sont conviés à participer à divers offices. Le sommet sera assurément, demain, l’ « eucharistie de l’heure du déjeuner », à la cathédrale, « célébrée par Sœur Beverley, prêtre franciscaine anglicane » (sic), à laquelle prêchera le P. David Rocks op, curé de la paroisse de la Sainte-Croix.

    Hier après-midi, le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, a célébré une messe de Requiem en cette église de la Sainte-Croix, qui est à la fois église paroissiale et chapelle du couvent dominicain.

    Or, dans ce contexte, l’homélie du cardinal ne passe pas inaperçue. En effet, elle était tout entière consacrée à souligner que Richard III était catholique et que l’on doit célébrer pour lui des messes catholiques.

    Voici ce qu’il a dit, juste après avoir rappelé le devoir de prier pour les morts, aujourd’hui pour Richard III :

    La prière que nous offrons pour lui ce soir est la meilleure prière qu’il y ait : l’offrande de la Sainte Messe, la prière de Jésus lui-même, accomplie dans l’offrande de son corps et de son sang sur l’autel de la Croix, présente ici pour nous sur cet autel. C’est le sommet de toute prière, parce qu’elle est faite dans et par une Personne qui est le Verbe éternel, par lequel tous les êtres créés ont la vie. C’est une prière qui provient de l’essence même de la création, le cri du Verbe retournant au Père et portant en elle l’achèvement pour lequel elle avait été créée. C’est, par conséquent, une importante tradition catholique de demander la célébration de la messe pour le repos de l’âme de ceux qui sont morts, en particulier pour chacun des êtres chers dont nous pleurons la disparition. N’oublions pas et ne négligeons pas un tel don.

    Au cours de cette semaine, la messe est offerte dans de nombreuses églises catholiques pour le repos de l’âme du roi Richard III. A juste titre. C’est exactement ce qu’il aurait souhaité, lui qui avait fondé, en personne, au moins une chapelle pour les messes à célébrer pour les morts des deux côtés de la bataille de Towton en 1461. (…)

    Nous pouvons être sûrs que, malgré la hâte et la violente confusion du temps, ce même Sacrifice de la Messe fut célébré par les franciscains pour le repos de l’âme du roi vaincu lors de son enterrement dans leur église ici à Leicester en août 1485.

    Nous savons que Richard était un homme d’intense dévotion, qui gardait et marquait son livre de prières et qui a certainement assisté à la Messe tout au long de sa vie. Il est à remarquer que le vêtement liturgique que je porte ce soir est attesté comme appartenant à la garde-robe de Richard III. Nous pouvons raisonnablement conjecturer que Richard a participé à la célébration de la Messe à laquelle ce même vêtement fut porté.

    (…)

    Nous offrons cette Sainte Messe pour que, même si ses restes sont couchés dans la cathédrale à côté, son âme soit unie à Dieu dans la gloire du Ciel pour y attendre la résurrection finale de toutes choses dans le Christ. (…)

    Parmi les messes dont parle le cardinal, on notera celle qui sera célébrée jeudi, le jour du ré-enterrement, en l’église Sainte-Catherine de Leyland, dans le Lancashire : une messe de requiem chantée dans la « forme latine traditionnelle ». « L’idée est que ce sera plus proche de ce qu’il a connu pendant sa vie, comme catholique d’avant la Réforme », dit le curé de la paroisse…

  • Rafle

    Suite au double attentat contre des églises de Lahore, au Pakistan, qui a fait 19 morts et plus de 70 blessés, une manifestation de chrétiens a dégénéré en émeute, au cours de laquelle deux musulmans ont été tués. (Et il s’est avéré ensuite que ces deux musulmans n’avaient rien à voir avec les attentats.)

    Ce matin, la police est entrée dans le quartier chrétien et a arrêté 200 personnes. Un prêtre du diocèse dénonce : « La police a mené un raid dans le quartier et arrêté indistinctement des personnes sans les identifier en fonction de leurs noms dans l’enquête en cours [qui vise nominalement 600 chrétiens…]. Nous ne sommes pas opposés à l’arrestation de ceux qui ont fait quelque chose de mal, mais l’arrestation de personnes innocentes est inacceptable. »