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  • En Inde

    Un groupe de militants hindous extrémistes a fait irruption dans la cour du complexe de la cathédrale de Jabalpur (Madhya Pradesh) dans la nuit de vendredi à samedi dernier après avoir forcé la porte, puis a parcouru les dortoirs de l’école Saint-Joseph où dormaient quelque 200 participants à une session biblique, les attaquant à coups de bâtons et volant leur argent, et avant de partir ils ont saccagé la cour de la cathédrale.

    Les autorités catholiques avaient demandé une protection de la police, mais celle-ci avait répondu que ce n’était pas nécessaire puisque les chrétiens sont des gens pacifiques…

    Six personnes ont été arrêtées et inculpées de « vandalisme ».

    Les hindous expliquent qu’ils sont allés à l’évêché pour protester contre une cérémonie de conversion forcée d’aborigènes.

    Nombre des participants étaient de fait des membres des populations tribales, mais qui cherchent volontairement à connaître le christianisme.

  • Chut…

    La conférence des évêques de France est réunie à Lourdes pour son assemblée plénière de printemps, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi.

    Pas un mot sur le site de la CEF, où les dernières actualités sont le pape contre la peine de mort et les 75 ans de Taizé…

    Il est vrai qu’en général il n’y a rien à dire du ronron épiscopal de Lourdes (et qu'il n'y a rien à lire sur le site de la CEF)…

  • Mardi de la Passion

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    L’épisode de Daniel au milieu des lions (Dan., XIV, 27-42) était très familier aux chrétiens des premiers siècles, aussi est-il fréquemment reproduit dans les catacombes. (…)

    Daniel dans la fosse aux lions est une figure de l’Église primitive, lorsque toute la société contemporaine la poursuivait jusqu’à la mort et confiait à la loi la mission d’exécuter ce décret sanglant : non licet esse vos [il ne vous est pas permis d’exister]. Comme Daniel, l’Église aussi éleva ses bras, et plus encore son cœur, vers Dieu ; et Dieu ne manque jamais à qui se confie en Lui.

    Il faut donc faire comme Daniel : descendre tranquillement dans la fosse aux lions chaque fois qu’il plaira au Seigneur, et attendre là, avec confiance, l’heure de la divine miséricorde. Ce ne sont pas les tribulations qui nuisent à l’âme, mais l’inquiétude.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

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  • Résistance italienne

    Gènéthique rend compte d’un reportage d’Arte, diffusé le 8 mars dernier, sur l’avortement en Italie. Rien de nouveau, mais ça fait toujours plaisir à entendre :

    La journaliste suivait le travail d’une gynécologue, Lisa Canitano, engagée dans l’association « Vita di Donna » (Vie de Femmes) qui pratique l’avortement dans un centre du Planning Familial. Elle tente de contrer la généralisation de l’objection de conscience en assurant une permanence téléphonique qui oriente les femmes souhaitant recourir à l’IVG, et par son exercice quotidien. (…)

    Aujourd’hui, les chiffres du ministère de la santé montrent qu’en moyenne, 70% des gynécologues sont objecteurs de conscience. Ce chiffre atteindrait 80 à 90% dans certaines régions. « 14 hôpitaux sur 30 ou 35 grosso modo ne font pas d’IVG », estime Lisa Canitano. Pour la présidente de l’association « Laiga » (l’Association libre des gynécologues favorables à l’avortement) : « On risque d’arriver à un stade où en Italie, il y a une loi écrite mais aucune citoyenne italienne ne pourra l’utiliser faute de personnel médical ». Le reportage mentionne par ailleurs que « la pilule du lendemain est difficile à trouver ». Lisa Canitano explique ces chiffres : « Les médecins qui se sont battus pour le droit à l’avortement à la fin des années 70 prennent leur retraite, et la relève ne semble  pas assurée ».

  • Chine : deux prêtres arrêtés

    La police chinoise a arrêté hier deux prêtres catholiques qui venaient de célébrer la messe à Mutanjiang (Heilongjiang, au nord-est, à la frontière russe). Il s’agit du P. Shaoyun Quan, 41 ans, et du P. Jianyou Cao, 43 ans.

    Ce sont deux prêtres de l’Eglise « clandestine », dont le ministère sacerdotal est donc illégal pour l’Etat communiste (ce sont même des "activités criminelles"), mais ils étaient connus de la police et ils étaient tolérés tant qu’ils faisaient profil bas, or il n’y a eu aucun changement ces derniers temps dans leur discrète conduite.

    (Asianews)

  • Le Pérou, c’est le Pérou

    Du moins pour la défense de la vie.

    Il y avait plus de 500.000 personnes samedi à la marche pour la vie de Lima.

    Pour dénoncer quelle atteinte à la vie dans ce pays ? Aucune.

    Pour réclamer quoi ? Rien.

    Juste pour rappeler haut et fort qu’ils défendent la vie, en accord avec la Constitution qui garantit le respect de la vie à partir de la conception…

    Et mercredi, jour de l’Annonciation, ils célébreront la journée de l’enfant à naître, ratifiée par la loi.

    (Via le Salon Beige)

  • Anciennement cantonales

    Les journalistes parisiens devraient regarder un peu plus la campagne. Là où j’habite, par exemple. A la campagne, les élections départementales restent les élections cantonales d’antan, même si on a modifié les cantons. Ainsi chez moi on a regroupé deux cantons en un seul, pour faire un ensemble tout en longueur qui ne correspond à rien. Or on peut voir que les gens d’une commune votent toujours pour leur maire si celui-ci est candidat aux départementales et a déjà été réélu comme maire. Celui-ci peut faire 60% des voix dans sa commune, et 5% à l’autre bout du canton. Quelle que soit sa couleur politique.

    Il est incontestable que les élections locales sont de plus en plus politisées. Mais à la campagne elles ne le sont pas autant qu’on le dit ou qu’on le croit.

    Et il convient de tenir compte de cette réalité pour apprécier les résultats nationaux. Notamment en ce qui concerne le PS. Le phénomène que j’évoque est un frein considérable à la chute du parti de président. C’est pourquoi elle est moins forte que ce qu’on aurait pu penser. Et en ce qui concerne le FN, qui a extrêmement peu d’élus locaux, le plus souvent pas du tout, il est clair que le phénomène que j’évoque est un frein encore plus puissant, dans l’autre sens, et que le « vrai » score politique du FN est donc nettement plus élevé que ce disent les chiffres.

    Ceci étant dit en toute « objectivité », ou neutralité, le FN étant devenu, pour moi, un parti comme les autres (ce qui n’est pas un éloge).

    Un dernier mot quand même pour souligner que cette affaire de « binômes » obligeant à la stricte parité sexuelle est insensée et grotesque, digne d’un mauvais gag de parodie de la démocratie, et devait en outre paraître rétrograde et discriminatoire au temps du genre triomphant…

  • Lundi de la Passion

    Le dernier jour de la fête des Tentes, ce jour où l’on apporte en solennelle procession l’eau de la piscine de Siloé et qu’on la verse autour de l’autel du Temple, Jésus se dresse et, debout il crie. Il n’est pas assis comme le maître qui enseigne, il est debout comme le prophète : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. »

    Comme dit l’Ecriture. Or il n’y a pas, dans l’Ecriture, de verset qui dise cela.

    Mais le propos rappelle des prophéties célèbres. Celle de Zacharie (14,8-9) :

    Et ce jour-là une eau vive sortira de Jérusalem (…) et le Seigneur sera roi de toute la terre (…).

    Surtout celle d’Ezéchiel (47, 1-2) :

    Et il me conduisit sous les portiques du temple ; et là de l'eau sortait de la cour et coulait à l'orient ; car la façade du temple regardait l'orient, et l'eau descendait à droite au midi de l'autel (…) et voilà que l’eau coulait du côté droit.

    Ce qui renvoie aussi au psaume 77, quand il parle de Dieu qui a fait sortir l’eau du rocher, et en « a sorti des eaux comme des fleuves », et ce rocher qui suivait les Hébreux dans le désert, dit saint Paul rappelant une tradition juive, c’était le Christ.

    Ainsi donc Jésus parle… de lui-même. Puisque le rocher du désert, le Temple d’Ezéchiel, la Jérusalem de Zacharie, c’est lui. C’est lui notamment crucifié, quand la lance ouvrira son côté.

    Pourtant il dit bien que c’est du sein de celui qui croit en lui que jailliront des fleuves d’eau vive. Parce que ceux-là seront devenus des membres du Christ, dans l’Eglise qui est le corps du Christ. Ils auront bu l’eau vive que donne le Christ, cette eau que l’on achète sans argent comme disait Isaïe (55,1), cette eau dont il parlait à la Samaritaine, ses sacrements sortis de son côté, et la grâce les conforme au Christ. C’est l’eau vive qui fait du chrétien un fils adoptif dans le Fils unique. C’est l’eau vive de l’intime communion au Christ, qui devient notre propre eau vive, et qui jaillit dans la vie éternelle, comme il l’a dit à la Samaritaine, parce qu’elle vient de lui qui est la vie éternelle, comme il l’a dit à Marthe avant de ressusciter Lazare (c’était vendredi dernier).

    N.B. Depuis hier, la lecture biblique assignée par la liturgie est le livre de Jérémie. Or au chapitre 2 Dieu dit: "Ils m'ont abandonné, moi la source d'eau vive." Et le cantique des laudes du lundi est le passage d'Isaïe où Dieu dit : "Puisez les eaux dans la joie aux sources du Sauveur."

  • Premier dimanche de la Passion

    La liturgie du carême change aujourd’hui, pour s’orienter uniquement sur la Passion du Christ.

    C’est l’annonce solennelle, à l’épître, du mystère de la rédemption par le sang de la victime qui est le grand prêtre :

    Le Christ ayant paru comme grand prêtre des biens à venir, c’est en passant par un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient pas à cette création-ci et ce n’est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang, qu’il est entré une fois pour toutes dans le saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle.

    C’est le Christ dans l’évangile qui souligne qu’il est Dieu, le même que celui du Sinaï :

    En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham ne vînt à l’existence, je suis.

    C’est le chant de communion (mon corps livré pour vous, le calice de l’Alliance dans mon sang) qui rappelle les paroles de l’institution de l’eucharistie transmises par saint Paul.

    Ce sont les hymnes magnifiques de la Passion :

    Vexílla Regis pródeunt :
    Fulget Crucis mystérium,
    Qua vita mortem pértulit,
    Et morte vitam prótulit.

    Les étendards du Roi s’avancent :
    il resplendit le mystère de la Croix,
    sur laquelle la Vie a souffert la mort,
    et par la mort a produit la vie.

    Ce sont les antiennes et les répons qui désormais sont tous l’écho des souffrances de Jésus dans sa Passion, telles que les psaumes et les prophètes les chantaient déjà, et maintenant elles sont réelles, devant nous.

    Mais le premier répons des matines est différent. Il est l’annonce solennelle de la Pâque, dans quinze jours. Annonce prophétique elle aussi, puisque c’est par une citation du Lévitique que l’Eglise souligne le temps qui reste avant la célébration de la solennité du Seigneur Très-Haut :

    . Isti sunt dies, quos observáre debétis tempóribus suis : * Quartadécima die ad vésperum Pascha Dómini est : et in quintadécima solemnitátem celebrábitis altíssimo Dómino.

    . Locútus est Dóminus ad Móyses, dicens : Lóquere fíliis Israël, et dices ad eos.

    . Quartadécima die ad vésperum Pascha Dómini est : et in quintadécima solemnitátem celebrábitis altíssimo Dómino.

    Voici les jours de fête que vous observerez en leurs temps : Au quatorzième jour du premier mois, vers le soir, est la Pâque du Seigneur, et au quinzième jour vous célébrerez une solennité en l’honneur du Dieu Très-Haut. Le Seigneur parla à Moïse, disant : Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Au quatorzième jour du premier mois, vers le soir, est la Pâque du Seigneur, et au quinzième jour vous célébrerez une solennité en l’honneur du Dieu Très-Haut.

    Ce répons dans l’antiphonaire de Saint-Maur des Fossés, début du XIIe siècle, avec l’initiale « I » spécialement décorée en ouverture de ce temps :

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  • Una Voce

    Una Voce.jpgDans ce numéro 301 d’Una Voce, j’ai écrit un article intitulé La Pâque de Marie-Madeleine, où je synthétise notamment des réflexions menées dans trois numéros du défunt Daoudal Hebdo pour la fête de sainte Marie-Madeleine, et où j’évoque le Dialogo per la Pascua de Schütz, dont le texte est celui de la rencontre entre Jésus ressuscité et sainte Marie-Madeleine.

    Mais il y a surtout dans ce numéro un article d’un moine du Barroux sur les chants de la messe vépérale du Jeudi Saint, un article d’un moine de Triors sur l’office des Ténèbres, et un article d’un dominicain de Chémeré sur une particularité des laudes du Triduum dans la liturgie dominicaine.