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  • Les sept frères martyrs, saintes Rufine et Seconde

    La fête des sept frères martyrs (et de leur mère Félicité qui, ayant été martyrisée plus tard, fut ensuite célébrée le 23 novembre, avant de disparaître derrière saint Clément*) est l’une des plus anciennes fêtes de martyrs à Rome. Et c’était aux temps antiques une très grande fête, que le cardinal Schuster raconte par le menu. Elle était précédée d’une vigile jeûnée, avec une messe propre, et le jour de la fête on célébrait quatre messes, aux quatre lieux du martyre des sept frères : Félix et Philippe au cimetière de Priscille, Vital, Martial et Alexandre au cimetière des Jordani, Silain au cimetière de Maxime, Janvier au cimetière de Prétextat. La crypte de ce dernier fut retrouvée au XIXe siècle par le grand découvreur de tombeaux Jean-Baptiste De Rossi, avec l’inscription du pape saint Damase :

    0710sept_freres_inscription.jpg

    Le cardinal Schuster cite une belle préface du sacramentaire léonien pour cette fête :

    Vere dignum et justum est... Quoniam magna sunt opera tua, Domine, et immensa magnalia, per quæ nobis lætitia hodiernæ felicitatis accessit. Vere enim Felicitatis filii, et vera est suorum Felicitas Filiorum ; quos et casto fœtu sancti coniugii Mater fœcunda progenuit, et rursus, confessionis sacrosanctæ visceribus Martyr beata conceptos, per fidem denuo felicius peperit Martyres ad coronam. Per Christum Dominum nostrum…

    Car vos œuvres sont grandes, Seigneur, et immenses vos hauts-faits, par lesquels nous est donnée la joie de la félicité d’aujourd’hui. En effet ce sont vraiment des fils de Félicité, et elle est la vraie Félicité de ses Fils ; la Mère féconde les a engendrés dans le mariage saint, et de nouveau, la bienheureuse martyre a conçu par les entrailles de la sacrosainte confession, et par la foi elle donna naissance avec encore plus de félicité à des martyrs promis à la couronne.

    * Elle est néanmoins très présente dans la messe de ce jour.

  • Petits arrangements entre amis européistes, suite sans fin

    Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, s’exprimant hier devant les députés européens du groupe socialiste, leur a promis que le poste de commissaire aux Affaires économiques et monétaires (le plus prestigieux) reviendrait à un socialiste – puisque les socialistes l’ont fait président.

    Le poste pourrait revenir à Pierre Moscovici. Mais il y a aussi le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem sur les rangs. Dijsselbloem est l’actuel président de l’eurogroupe. Et une douzaine d’autres pays présentent un candidat, dont les deux tiers sont socialistes.

    Martin Schulz, président socialiste du Parlement européen élu par les amis de Juncker, a dit à son ex-rival et théoriquement toujours opposant politique, en le tutoyant : « Tu n’es pas encore le président de la Commission européenne. Tu postules pour avoir le mandat de former cette Commission. Notre collègue a dit que tu étais l’homme du Conseil. A partir de maintenant tu es l’homme du Parlement. »

    Cela dit, selon Die Welt, Juncker est « très inquiet » en voyant les noms des candidats commissaires qui lui sont proposés par les gouvernements des Etats membres. Car ce sont presque tous des hommes. Or le Parlement européen rejettera la Commission si elle ne compte pas assez de femmes…

  • Affaire Laudate : LCL fait machine arrière

    Le directeur de Laudate a reçu un courriel autorisant le logo LCL sur le site de l’entreprise.

    Au mépris donc de la prétendue « déontologie » de la banque…

  • Les enlèvements de coptes

    Fides :

    La Coalition des coptes, organisation active dans le gouvernorat de Qena, a adressé un appel urgent au président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, et au ministère de l’Intérieur afin de demander d’intervenir contre la plaie des enlèvements, qui touche particulièrement les chrétiens de confession copte dans les régions de la Haute Egypte. Dans la seule zone de la ville de Nag Hammadi, les coptes victimes d’enlèvements ayant pour but l’extorsion au cours des trois dernières années ont été au nombre de 72 dont trois ont été tués après leur enlèvement. Il s’agit généralement d’enlèvements éclair dont les demandes de rançons sont calibrées sur les possibilités économiques des familles. Les sommes versées en vue de la libération des coptes en question dans la zone de Nag Hammadi ont dépassé 7 millions de livres égyptiennes au total soit plus de 700.000 €, sachant que le salaire moyen en Egypte ne dépasse par les 70 € par mois.

  • Les musulmans à l’assaut de la cathédrale de Bambari

    Les miliciens de la Seleka ont assiégé lundi le complexe de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où sont réfugiés quelques 12.000 personnes. Mardi ils sont passés à l’attaque. Il y a eu 24 morts et 32 blessés selon la Croix Rouge. Les réfugiés ont été dépouillés et l’ensemble des bâtiments a été pillé.

    Du coup, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui se trouve à Bangui et devait se rendre à Bambari, a annulé son déplacement. Pour permettre aux forces françaises de se concentrer sur leur mission de protection de la population et de rétablissement de l'ordre, a-t-on indiqué, sans rire, dans son entourage.

  • Le psaume 28

    Le psaume 28 est un des textes les plus extraordinaires du psautier. Déjà il attire l’attention par son style particulièrement archaïque, avec ses sept propositions sans verbe commençant par « Vox Domini » : voix du Seigneur. On remarque aussi que le nombre se décompose en 2 et 8 : il insiste donc sur le caractère christique du psaume : 8, nombre du Christ, 2, nombre du Christ aussi par les deux natures et les deux préceptes de la charité. En outre, 2+8=10, les dix commandements. 28, c’est aussi 4x7 (le 4 de la création : membres de l’homme, éléments, points cardinaux ; le 7 de la totalité de la création par la Trinité). Et encore, le nombre 28 est un nombre parfait. Le nombre parfait est celui qui est le même que la somme de ses diviseurs. Les deux premiers nombres parfaits sont 6 (1+2+3) et 28 (1+2+4+7+14), et tous les suivants se terminant par 6 ou 28. (6 est un nombre parfait parce que la création a été faite en 6 jours et qu’elle a été refaite par le Christ crucifié le 6e jour à la 6e heure.)

    Enfin, en opérant ce qu’on appelle une agrégation, c’est-à-dire en additionnant les chiffres à partir de 1, on s’aperçoit qu’on arrive à 28 quand on a tout additionné jusqu’au 7 (1+2+3+4+5+6+7). Or dans le psaume 28 il y a sept fois la « Voix du Seigneur ». Ce psaume a été logiquement choisi pour être le premier psaume des matines de l’Epiphanie : la voix du Seigneur sur les eaux. C’est donc de ce point de vue le psaume du baptême du Christ, qui est l’un des mystères de l’Epiphanie, et le premier que célèbrent les matines, comme on le voit aussi par les deux premiers répons. Baptême où l’on voit le Saint-Esprit venir sur Jésus sous l’apparence d’une colombe, et donc apporter ses sept dons : le 7 de l’agrégation qui fait 28, et qui multiplié par 4 faire encore 28.

    Mais ce psaume est aussi un psaume de l’Epiphanie, de la Manifestation divine, par sa façon de révéler le Dieu caché en son centre même.

    Car il est construit comme une double boîte, qui renferme un trésor : le Christ qui attend qu’on aille le chercher.

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    La première boîte est constituée par les deux premiers et les deux derniers versets.

    Dans les deux premiers versets, on a quatre fois l’expression « Apportez au Seigneur ». Dans les deux derniers versets, on a quatre fois le mot « le Seigneur » comme sujet de quatre actions. Quatre et quatre font huit, le huit qui est le nombre du Christ.

    Ce huit se divise donc en deux. On ouvre la boîte, et l’on trouve les versets centraux, qui comportent sept fois l’expression « Voix du Seigneur » (1).

    Sept est le nombre de la perfection. Il est constitué de 4 et 3. Or il y a d’abord quatre fois la « voix du Seigneur », puis un verset qui ne comporte pas cette expression, puis trois fois la « voix du Seigneur ».

    On ouvre la seconde boîte, divisée en quatre et trois. Et l’on découvre « le bien-aimé ». Qui était annoncé par la boîte quatre et trois, puisque quatre est le nombre de l’homme et trois le nombre de Dieu : le bien-aimé est le fils de l’homme et le fils de Dieu. Et le bien-aimé était annoncé dès la première boîte, puisque huit est le nombre du Christ.

    Au cœur de ce psaume, de façon un peu décalée à cause de la dissymétrie du nombre 7, mais au centre exact si l’on ajoute une doxologie, on a donc le bien-aimé. Le bien-aimé qui est comme un fils de licornes. Ou plutôt « comme le fils des licornes ». Le fils unique de toutes les licornes. C’est-à-dire Celui qui concentre en sa personne toute la puissance de toutes les licornes (de toutes les « cornes uniques »), or la licorne est le symbole de la puissance, la puissance à l’état brut, qui peut servir pour le bien comme pour le mal, pour persécuter le fils de l’homme, comme dans le psaume 21, ou qui est l’exaltation même du fils de l’homme, du bien-aimé, au centre de ce psaume, au milieu de l’orage apocalyptique de Dieu qui se rend présent.

    Ce psaume est d’autre part un psaume de sacrifice. Les « afferte » du début sont des appels à apporter l’animal du sacrifice : des petits de béliers, précise le premier verset. Le dernier verset nous donnera le fruit du sacrifice : la puissance, la bénédiction et la paix. Au centre du psaume a eu lieu le sacrifice : celui du Bien Aimé, bien plus que fils de bélier, fils de licornes.

    (1) « Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire ; et j'entendis du ciel une voix qui disait : Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas » (Apocalypse 10, 3-4).

    Traduction française

    Apportez au Seigneur, fils de Dieu, apportez au Seigneur les fils des béliers.

    Apportez au Seigneur gloire et honneur, apportez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur en son saint parvis.

    Voix du Seigneur sur les eaux : le Dieu de majesté a tonné, le Seigneur au-dessus des grandes eaux.

    Voix du Seigneur en force, voix du Seigneur en magnificence.

    Voix du Seigneur brisant les cèdres ; et il brisera, le Seigneur, les cèdres du Liban.

    Et il les mettra en pièces comme le veau du Liban, et le bien-aimé est comme un fils de licornes.

    Voix du Seigneur fendant la flamme de feu, voix du Seigneur qui ébranle le désert, et le Seigneur agitera le désert de Cadès.

    Voix du Seigneur préparant les cerfs, et elle mettra à nu les forêts. Et dans son temple tous diront sa gloire.

    Le Seigneur fait habiter le déluge, et le Seigneur siégera, roi pour l’éternité.

    Le Seigneur donnera la force à son peuple, le Seigneur bénira son peuple dans la paix.

  • En Afghanistan

    La commission électorale indépendante a publié hier les résultats préliminaires de l’élection présidentielle du… 14 juin (souvenez-vous, quand tous les médias célébraient ce grand événement démocratique). Les résultats donnent 56,4% à Ashraf Ghani et seulement 43,5% à Abdullah Abdullah, qui était arrivé largement en tête au premier tour et avait été donné pour le grand vainqueur du second.

    Abdullah Abdullah, qui avait déjà dénoncé de vastes fraudes, s’est déclaré vainqueur devant ses partisans, réunis sous un chapiteau géant au centre de Kaboul : « Nous sommes vainqueurs de ce tour de l'élection sans que cela fasse le moindre doute. » Il a accusé Hamid Karzai d’avoir participé à la fraude, tandis que ses partisans criaient « Mort à Karzai » et déchiraient un portrait du président…

    Ashraf Ghani, ancien économiste à la Banque mondiale, est le candidat de la majorité pachtoune.

    Abdullah Abdullah est le candidat des Tadjiks…

    Les résultats définitifs sont attendus pour le 22 juillet.

    « Toute tentative pour s'emparer du pouvoir par des moyens autres que légaux coûtera à l'Afghanistan le soutien financier et sécuritaire que lui apportent les Etats-Unis et la communauté internationale », a prévenu John Kerry.

    Bref les Américains ont démocratiquement décidé, à l’issue d’un massif bourrage d’urnes, que le président serait Ashraf Ghani. Et tout est en place pour la prochaine guerre civile. D'où devraient émerger... les talibans.

  • Les euromaniaques se serrent les coudes

    La tradition selon laquelle les présidences et sous-présidences de commissions du Parlement européen sont distribuées en fonction de l’importance des groupes a été enterrée cette fois-ci, afin de ne pas permettre aux affreux europhobes de détenir de tels postes.

    Ainsi devait revenir au groupe de Nigel Farage et Bepe Grillo la présidence de la commission des pétitions, ce qui allait de soi puisque le groupe est précisément intitulé Europe de la liberté et de la démocratie directe. Mais le PPE, les socialistes et les libéraux se sont unis pour rejeter la candidate de ce groupe et imposer une européiste libérale.

    « Les groupes europhiles ont de nouveau démontré leur peur de la démocratie, leur haine des points de vue minoritaires, et leur clair rejet de la transparence », a déclaré Nigel Farage.

    Il en a été de même pour les vice-présidences.

    Bernd Lucke, qui devait devenir vice-président de la commission des affaires monétaires, a été rejeté. Et Beatrix Storch a été de même évincée de la vice-présidence de la commission des droits des femmes. Tous deux sont des élus du parti anti-euro allemand, dont Bernd Lucke est le président, et sont membres du groupe ECR des conservateurs britanniques.

  • « Harcèlement »

    Une ergothérapeute du service public de santé du Royaume Uni (NHS), Victoria Wasteney, attaque en justice son employeur qui l’a suspendue pour neuf mois pour « harcèlement » envers une collègue musulmane.

    En février dernier, Victoria Wasteney se retrouvait sous le coup de huit chefs d’accusation de la part de cette musulmane. Cinq furent abandonnés, trois furent confirmés : avoir prié avec elle, lui avoir donné un livre, l’avoir invitée à des activités organisées par sa paroisse.

    La musulmane était une nouvelle parmi les 30 ergothérapeutes placées sous la responsabilité de Victoria Wasteney, dans les quartiers ethniques de l’East-London. Victoria Wasteney se rappelle que la musulmane, venant d’emménager à Londres, lui avait dit qu’elle sentait que Dieu avait un plan pour elle. Victoria Wasteney lui avait dit qu’elle était chrétienne et qu’elle allait à l’église, mais en restant « très prudente parce que notre environnement est tel que ces choses peuvent être mal interprétées ». Par la suite elle l’invita à diverses activités de la paroisse, puisque la musulmane paraissait intéressée par la lutte contre les trafics humains, puis elle n’y pensa plus. Par la suite, quand la musulmane dut être hospitalisée, elle lui donna un livre intitulé J’ai osé l’appeler Père, histoire de la conversion d’une musulmane pakistanaise à la suite de visions. « Un livre que je n’avais pas lu et que je n’ai toujours pas lu. Mais en raison des conversations que nous avions eues, cela ne me paraissait pas anormal, et ce n’était certainement pas une tentative de la convertir au christianisme. »

    Un jour la musulmane était arrivée dans son bureau en pleurs, à cause de ses problèmes de santé et de problèmes domestiques. Victoria Wasteney lui dit qu’elle devait prier mais elle répondit qu’elle ne pouvait pas. Alors elle lui demanda si elles pouvaient prier ensemble et elle dit oui. Victoria Wasteney improvisa une prière, « je ne sais plus si je disais Seigneur ou Dieu mais je disais ce que je pensais être le plus neutre ».

    Ce sont là les trois cas d’« intimidation » et de « harcèlement » qui ont été retenus et qui valent à Victoria Wasteney d’être suspendue pendant neuf mois, avec interdiction par la suite de parler de sa foi avec des collègues.

    Elle est soutenue par le Centre juridique chrétien, qui a chargé Paul Diamond, l’un des principaux avocats britanniques de droits de l’homme, de la défendre. Pour le directeur du Centre juridique chrétien, Andrea Williams, cette affaire montre que « le NHS est de plus en plus dominé par une orientation libérale suffocante qui choisit de se plier en quatre pour accueillir certaines croyances, mais punit les chrétiens ».