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  • Bonnemaison sera rejugé

    Le parquet général fait appel de l’acquittement de Nicolas Bonnemaison. Quand même…

    Les avocats de l’ancien médecin dénoncent un « acharnement judiciaire déraisonnable », ironisant ainsi de façon assez ignoble sur l’« acharnement thérapeutique déraisonnable » qu’on ne peut pas reprocher à leur client…

  • LCL : Les Catholiques Lourdés, ou Le Crédit Laïcard

    La banque LCL a demandé à l’entreprise Laudate de bien vouloir retirer tout logo LCL de sa plate forme bancaire. La direction de la banque a pris aussi la décision de supprimer sur le site de paiement en ligne laudate.fr toute référence au Crédit Lyonnais.

    La raison donnée est que l’entreprise Laudate est catholique et ne respecte donc pas la charte de déontologie de la banque.

    Faites-le savoir…

  • Mouton noir

    Le Parlement européen a élu hier ses 14 vice-présidents. Il y avait 15 candidats. Tous les candidats ont donc été élus sauf un. Le « cordon sanitaire » a fonctionné : tous les groupes ont au moins un vice-président (le PPE en a 6 !) sauf le groupe ELDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe) de Farage et Grillo…

  • Ils sont 12.000 dans la cathédrale…

    « Nous accueillons actuellement au moins 12.000 personnes dans la cathédrale Saint-Joseph ; elles sont totalement privées d’assistance », déclare à l’Agence Fides Mgr Eduard Mathos, évêque de Bambari, en République Centrafricaine, où les violences des miliciens de la Seleka ont contraint une grande partie des habitants à s’enfuir. « Plusieurs ONG sont venues constater la situation, mais jusqu’à présent aucune aide humanitaire n’est arrivée. Il manque de tout, non seulement de la nourriture, mais aussi des grandes toiles pour permettre aux gens de s’allonger. Seule la Croix-Rouge nous apporte de l’eau, alors que nous creusons des latrines dans la cour », poursuit l’évêque. « Je lance un appel pour que l’on intervienne tout de suite pour empêcher un désastre humanitaire », conclut, suppliant, Mgr Mathos.

    (L'agence Fides ne fait aucune allusion à l'armée française...)

  • Ça s’arrange à Qaraqosh

    La plupart de ses 50.000 habitants de Qaraqosh, à 90% syro-catholiques, s’étaient réfugiés à Erbil, sous la protection des troupes kurdes. Samedi dernier, grâce aux Peshmergas qui ont repoussé les jihadistes, ils ont pu rentrer chez eux.

    (Radio Vatican)

  • D’une persécution l’autre…

    La phase diocésaine du procès en béatification de Settima et Licia Manelli a été clôturée le 27 juin au palais du Latran, en présence de nombreux membres de la famille, et de la famille spirituelle du père Stefano, l’un des fils des époux Manelli, fondateur des Franciscains de l’Immaculée.

    Settima et Licia Manelli ont eu pendant 40 ans comme père spirituel le saint Padre Pio. Le vicaire judiciaire a rappelé que la famille Manelli jouit d’une protection particulière de saint Pio de Pietrelcina qui disait d’eux : «C’est ma famille. Je me fais un devoir de la protéger et de la défendre.»

    Tel père, tels fils. Il n’est donc pas étonnant que les Franciscains de l’Immaculée soient persécutés par Rome, comme l’avait été Padre Pio.

    Le père Stefano Manelli, assigné à résidence, a eu le droit, tout de même, d’assister à la clôture du procès diocésain en béatification de ses parents. Il avait pu également se rendre le 24 juin à l’université pontificale de la Sainte-Croix (Opus Dei) pour la soutenance de thèse d’une Franciscaine de l’Immaculée. À cette occasion, le corps enseignant de l’université a tenu à saluer l’excellence de la formation reçue par la candidate et féliciter et remercier publiquement le P. Manelli pour son œuvre…

  • Non, le pape ne fait pas ce qu’il veut

    Sandro Magister constate que dans sa dernière interview, François tient des propos qui pourraient tomber sous le coup des condamnations de saint Pie X et de saint Jean-Paul II, qui ne font d’ailleurs que souligner ce dont tout fidèle catholique a forcément l’intuition : les cardinaux n’ont pas le droit de passer entre eux des accords sur ce que devra faire l’un d’eux s’il est élu pape.

    François déclare qu’en ce qui concerne son programme de gouvernement, il se « conforme » à ce que les cardinaux « ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave ». Il prend soin de préciser que c’est avant le conclave, mais sur le fond ça ne change rien.

    Quoi qu’il en soit, Sandro Magister rappelle deux textes magistériels, de deux saints papes, dont le second canonisé par François lui-même, qui soulignent que le pape n’a pas le droit de réaliser une promesse qu’il aurait faite à des cardinaux qui l’auraient élu pour cela.

    C’est une preuve, s’il en fallait, que le pape n’est ni un tyran ni un anarchiste : il ne fait pas ce qu’il veut sous prétexte qu’il est pape.

  • Visitation

    Quand Elisabeth salua sa jeune parente qui arrivait de Nazareth, Marie lui répondit par le Magnificat. En saluant Marie, Elisabeth avait commencé par l'appeler «bénie», à cause du «fruit de son sein», puis «bienheureuse» en raison de sa foi (cf. Lc 1, 42. 45). Ces deux bénédictions se référaient directement au moment de l'Annonciation. Or, à la Visitation, lorsque la salutation d'Elisabeth rend témoignage à ce moment primordial, la foi de Marie devient encore plus consciente et trouve une nouvelle expression. Ce qui, lors de l'Annonciation, restait caché dans les profondeurs de l'«obéissance de la foi», se libère maintenant, dirait-on, comme une flamme claire, vivifiante, de l'esprit. Les expressions utilisées par Marie au seuil de la maison d'Elisabeth constituent une profession de foi inspirée, dans laquelle la réponse à la parole de la Révélation s'exprime par l'élévation spirituelle et poétique de tout son être vers Dieu. Dans ces expressions sublimes, qui sont à la fois très simples et pleinement inspirées par les textes sacrés du peuple d'Israël, transparaît l'expérience personnelle de Marie, l'extase de son cœur. En elles resplendit un rayon du mystère de Dieu, la gloire de sa sainteté ineffable, l'éternel amour qui, comme un don irrévocable, entre dans l'histoire de l'homme.

    Marie est la première à participer à cette nouvelle révélation de Dieu et, en elle, à ce nouveau don que Dieu fait de lui-même. C'est pourquoi elle proclame: «Il a fait pour moi des merveilles; Saint est son nom». Ses paroles reflètent la joie de l'esprit, difficile à exprimer: «Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur». Car «la profonde vérité ... sur Dieu et sur le salut de l'homme resplendit pour nous dans le Christ, qui est à la fois le médiateur et la plénitude de toute la Révélation». Dans l'exultation de son cœur, Marie proclame qu'elle s'est trouvée au centre même de cette plénitude du Christ. En elle s'est accomplie, elle en a bien conscience, la promesse faite à nos pères, et avant tout «en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais»; et donc vers elle, comme Mère du Christ, s'oriente toute l'économie du salut, dans laquelle, «d'âge en âge», se manifeste le Dieu de l'Alliance, celui qui «se souvient de son amour».

    Saint Jean-Paul II, Redemptoris Mater

  • L’eutrapélie comme marqueur

    Voici les vacances, et donc voici l’inévitable théologien qui nous entretient de la vertu d’eutrapélie. Cette fois, c’est le cher abbé Christian Gouyaud qui s’y colle, dans La Nef.

    L’eutrapélie, c’est la « vertu du jeu », dit-il, citant saint Thomas d’Aquin (qui a trouvé le mot et la chose dans Aristote), avant de résumer les trois articles de la Somme théologique qui traitent de la question.

    Bref, l’eutrapélie c’est la détente, la récréation, la plaisanterie de bon aloi, les vacances dans la bonne humeur… Et c’est une vertu parce que cette détente est nécessaire pour l’équilibre de l’homme, et même pour l’efficacité de son travail.

    Mais il y a un problème. L’eutrapélie, on la trouve une fois, une seule fois, dans la Sainte Ecriture : c’est dans l’épître de saint Paul aux Ephésiens. Or il ne s’agit pas du tout d’une vertu. Il s’agit d’un vice. L’eutrapélie est associée à des mots qui veulent dire « grossièreté » ou « ignominie », « insanités ». Cela « ne convient pas », dit saint Paul, « mais plutôt l’action de grâce ». Et cela vient juste après un autre triple énoncé de vices : fornication, impureté, cupidité.

    Le mot grec a été traduit en latin par scurrilitas : bouffonnerie. Et il s’agit d’une bouffonnerie qui tire sur la méchanceté, la raillerie. Le « bon mot » blessant.

    Il est particulièrement incongru que saint Thomas d’Aquin fasse (massivement) appel à Cicéron pour expliquer ce qu’est (ou n’est pas) selon lui (c’est-à-dire selon Aristote), l’eutrapélie. En effet, il s’appuie sur un texte du De officiis de Cicéron titré… De scurrilitate et facetia, où le « jeu » aimable censé évoquer l’eutrapélie est opposé à la bouffonnerie, à la scurrilitas, le mot même que les Bibles latines utilisent pour traduire le grec « eutrapelia ». D’autre part, Plutarque parle de l’eutrapélie de Cicéron, qu’il jumelle avec… « sarcasme », pour dire que si cela faisait l’agrément de ses plaidoyers, « il en usait à satiété, blessant ainsi beaucoup de gens et s’attirant une réputation de méchanceté ».

    Ainsi donc saint Thomas d’Aquin évoque longuement l’eutrapélie selon Aristote, en citant largement Cicéron, sans dire un mot de l’eutrapélie selon saint Paul. Or si le philosophe païen a raison, la Sainte Ecriture a tort.

    C’est ainsi que l’eutrapélie est un marqueur : elle marque le moment où la théologie scolastique s’écarte de la Parole de Dieu pour se mettre à la remorque de paroles humaines.

  • Toujours Schulz

    Comme prévu, le Parlement européen a « réélu » Martin Schulz comme président.

    Président socialiste « réélu » par la droite et la gauche pour deux ans et demi, selon la très particulière conception qu’on se fait de la démocratie au Parlement européen.

    On remarque toutefois que le PPE, le groupe socialiste et les libéraux comptent 479 députés, et que Schulz n’a obtenu que 409 voix. Parmi les manquants il y a manifestement un certain nombre de députés CDU/CSU qui n’étaient pas d’accord avec cet arrangement selon lequel on fait rempiler le socialiste Schulz parce qu’on a mis le PPE Junker à la présidence de la Commission…

    C’est en effet la première fois que l’alternance des deux ans et demi au perchoir n’est pas respectée…