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  • « Je remplacerais le Sacré-Cœur par un espace de solidarité »

    Le chef actuel de ce qui reste des communistes parisiens, Ian Brossat, a intégré ce matin l’équipe de campagne de la candidate socialiste Anne Hidalgo. Il pourrait donc devenir l’an prochain adjoint au maire de Paris, et plus précisément adjoint au logement. Dans une interview au JDD, il a déclaré qu’il souhaiterait détruire la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre pour la remplacer par un « espace de solidarité » :

    « Le Sacré-Cœur est un symbole que je n'aime pas et qui visait à sanctionner d'une certaine manière les communards. Je pense que s'il y a un endroit où on pourrait faire autre chose, ça serait le Sacré-Cœur. Je le remplacerais par un espace dédié à la solidarité. Aujourd'hui, si on a une idée à porter dans cette ville, c'est la solidarité, la justice sociale. Si Paris doit être exemplaire dans un domaine, c'est la solidarité. »

    Le conseiller régional Franck Margain (PCD) lui a fort bien répondu.

  • La confusion tous azimuts

    Je n’avais pas évoqué la lettre de François censée justifier « l’élévation à l’ordre épiscopal » du P. Fernando Vergez Alzaga, appelé par le pape à la fonction administrative de secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican. Parce que je trouvais que c’était un détail ridicule ne méritant pas qu’on s’y attarde. Non seulement l’anti-mondain François continue de faire évêques, pour leur prestige personnel, des hommes qui n’auront aucune fonction épiscopale, mais il s’abaisse à écrire une lettre pitoyable donnant des explications proprement absurdes.

    Ce que je n’avais pas vu, et que Sandro Magister nous explique, c’est qu’en inventant des fonctions épiscopales au secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, le pape crée une nouvelle confusion. Car (j’aurais dû m’en douter) il y a déjà un évêque en charge de la vie spirituelle des employés de l’Etat de la Cité du Vatican : il s’agit du vicaire général chargé des fidèles qui travaillent au Vatican, actuellement le cardinal Angelo Comastri.

  • Hic est fratrum amator

    . Hic est fratrum amator, et populi Israël: * Hic est qui multum orat pro populo, et universa sancta civitate Jerusalem.
    . Vir iste in populo suo mitissimus apparuit.
    . Hic est qui multum orat pro populo, et universa sancta civitate Jerusalem.

    Celui-ci est l'ami des frères, et du peuple d'Israël ; c'est lui qui prie beaucoup pour le peuple et pour toute la ville sainte Jérusalem. Cet homme-là apparut très doux à son peuple. C'est lui qui prie beaucoup pour le peuple et pour toute la ville sainte Jérusalem.

    Le répons est constitué d’une partie de II Maccabées 15, 14 (avec l’ajout de « Jerusalem »). Le personnage dont il est question est le prophète Jérémie, qui apparaît dans un songe à Judas Maccabée. Le texte biblique dit ensuite : « C'est Jérémie, le prophète de Dieu ; et Jérémie avait étendu la main droite, et avait donné à Judas une épée d'or, en disant : Prends ce saint glaive comme un présent de Dieu, avec lequel tu renverseras les ennemis de mon peuple Israël. »

    Le verset a comme origine Nombres 12, 3, où c’est Moïse qui est qualifié de « vir mitissimus super omnes homines qui morabantur in terra », le plus doux de tous les hommes qui demeuraient sur la terre.

    Jérémie et Moïse sont une préfiguration du Christ. Mais on peut noter aussi que le 11e répons des matines monastiques de la fête de saint André combine les deux textes en un seul (et c’est bien alors de saint André qu’il s’agit), et ajoute un autre verset, tiré du psaume 108 :

    . Vir iste in populo suo mitissimus apparuit, sanctitate autem et gratia plenus : iste est, qui assidue orat pro populo et pro civitate ista. . Pro eo ut me diligerent, detrahebant mihi : ego autem orabam.

  • Dans les livres d’école du Pakistan

    Le 22 septembre dernier, un attentat causait la mort de plus de 80 personnes devant l’église anglicane de Tous les Saints, à Peshawar, capitale de la province de Khyber Pakhtunkhwa, au Pakistan. Dans cet Etat, nous apprend Memri, le nouveau gouvernement local, issu du Mouvement du Pakistan pour la Justice de l’ancien champion de cricket et « philanthrope » Imran Khan, a rétabli dans les livres scolaires les leçons sur le jihad, qui avaient été supprimées par le gouvernement précédent, issu du Parti national Awami (parti pachtoune de gauche laïque). Face aux critiques, le ministre de l’Information de la province, Shah Farman, a déclaré : « Quelle sorte de souveraineté, de liberté, et de valeurs islamiques avons-nous si les enseignements islamiques, le jihad, et les héros nationaux sont retirés des livres scolaires ? Le jihad fait partie de notre foi. Nous ne reculerons pas. »

    Voici quelques citations de livres scolaires actuels, des écoles publiques du Pakistan (où vont aussi les chrétiens et les hindous, il ne s’agit pas des madrasas), glanées par Tufail Ahmad pour Memri.

    Classes 4 et 5

    « Créer chez les élèves le sentiment qu’ils sont les membres d’une nation musulmane. Par conséquent, en accord avec la tradition islamique, ils doivent être véridiques, honnêtes, patriotes, et des moujahids sacrifiant leur vie. » « Savoir que la culture nationale ce n’est pas la culture locale ni des coutumes locales, mais que cela signifie la culture dont les principes sont fixés par l’islam. »

    pakistanClasse 2

    Leçon sur « Notre pays » : « Notre pays est le Pakistan. Nous vivons dans notre pays. Le Pakistan est un pays islamique. Ici vivent des musulmans. Les musulmans croient en l’unicité de Dieu. Ils font le bien. »

    Classe 5

    « Evénements de la vie du saint Prophète, de Sa famille et des chefs islamiques » ; « Histoires simples pour inciter au jihad »...

    Classe 6

    « Qui suis-je ? Je suis un musulman. Je suis un Pakistanais. (…) Tu sais que tu es un musulman et que ta religion est l’islam. »

    Dans le directoire national pour la petite enfance :

    « Utiliser des salutations comme Assalam-o-Alaikum » (la paix soit avec toi, en arabe). « Savoir quand dire Bismillah (au nom d’Allah, en arabe). « Réciter la première kalimah [en arabe] et comprendre sa signification » (La ilaha illa’llah, Mouhammad ar Rassoul’llah : pas de Dieu autre qu’Allah, Mohammed est l’Envoyé d’Allah). « Nommer les cinq prières quotidiennes » (en arabe). « Apprendre à connaître le Ramadan et les Aïden » (Aïd al-Fitr et Aïd al-Adha).

    Dans les objectifs des enseignants : « Doivent être conscients des bienfaits du jihad, et doivent créer le désir du jihad dans leurs cœurs »...

    Et encore : « reconnaître l’importance du jihad dans toutes les sphères de la vie » ; « Il faut être conscient des bienfaits du jihad, et créer une aspiration au jihad dans leurs cœurs » ; « Concept : jihad : objectif affectif : aspiration au jihad » ; « faire des discours sur le jihad » ; « Importance du jihad » ; Concepts de l’idéologie du Pakistan, la Oumma musulmane et le jihad » ; « Contes (mythiques, moraux, islamiques, voyages et aventures, jihad) »…

    Etc.

    Note à l’attention des ahuris : il ne s’agit en aucune manière d’une déviation extrémiste de l’islam, qui serait sans rapport avec l’islam de France soluble dans la République. Il s’agit de l’islam tel qu’il est enseigné par la République du Pakistan, qui est une République laïque.

  • Saint-Marin et l’UE

    Il y a eu hier un référendum à Saint-Marin sur une éventuelle adhésion à l’Union européenne.

    Le oui l’a emporté de justesse : 50,28% des voix. Mais pour que le scrutin soit valide le score doit représenter 32% des inscrits. Or il ne représente que 20,22% des inscrits.

    Saint-Marin ne fera donc toujours pas partie de l’UE.

    Des voix s’élèvent pour que l’on supprime le quorum…

  • Le trisomique vedette est catholique

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    Emmanuel Joseph Bishop a aujourd’hui 16 ans. Trisomique, il connaît trois langues (anglais, espagnol, français), ou quatre si l’on ajoute le latin, il est champion de golf et de natation, il joue du violon (pas bien, mais c’est sympathique)…

    Joseph Bishop se démène dans le monde entier pour montrer que les trisomiques peuvent aussi avoir des talents et qu’il faut les accueillir.

    Joseph Bishop a sans doute de la chance d’être né aux Etats-Unis. Car si ses parents avaient été français, il n’aurait peut-être pas vécu : chez nous, où l’eugénisme hitlérien est légal, 96% des trisomiques sont assassinés avant la naissance.

    Merci à Zenit de nous faire découvrir cet étonnant personnage.

    Mais à ce portrait il manque un élément qui aurait dû pourtant intéresser cette agence : Emmanuel Joseph Bishop est catholique, et depuis qu’il a 13 ans il est servant d’autel. Il dirige à l’occasion la prière du Rosaire, et il aime prier en latin. Mais peut-être est-ce la précision de trop… Alors l'agence catholique préfère le présenter comme « altruiste »…

  • On tire sur les coptes

    Un inconnu à l’arrière d’une moto a tiré sur des gens qui se trouvaient devant une église copte du Caire, hier, à l’occasion d’un mariage. Il y a eu trois morts, dont une fillette de 9 ans, et de nombreux blessés, dont quatre dans un état critique.

    Addendum. L'un des blessés est mort.

    Addendum 2. Les policiers chargés de protéger l'église étaient absents...

  • Saint Hilarion

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    La liturgie byzantine fait aussi mémoire de saint Hilarion ce même 21 octobre.

    Tropaire

    Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: * vénérable Père Hilarion, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

    Kondakion

    Comme un astre sans déclin, du mystique Soleil * tous ensemble nous, * t'acclamons par des hymnes en ce jour: * sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'ignorance tu as brillé, * faisant monter vers la hauteur divine les fidèles s'écriant: * Réjouis-toi, Père Hilarion, en qui les moines ont un appui.

    Ikos

    Ayant chéri les divins préceptes du Christ * et refusé la jouissance du monde et de la chair, * de tout cœur tu t'es avancé vers notre Dieu * et devins un astre illuminant l'univers sous l'éclat de l'Esprit; * c'est pourquoi je me prosterne et te supplie: * illumine aussi les yeux de mon âme * pour que je chante les combats * que sur terre tu menas pour la vie future; * maintenant que tu en jouis, souviens-toi de nous qui chantons: * Réjouis-toi, Père Hilarion, en qui les moines ont un appui.

    La vie de saint Hilarion a été écrite par saint Jérôme.

     

  • 22e dimanche après la Pentecôte

    Dimanche des missions

    Nous nous arrêtons à présent sur le passage de l’Evangile. Il s’agit du texte sur la légitimité de l’impôt à payer à César, qui contient la célèbre réponse de Jésus : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Mais, avant d’arriver à ce point, il y a un passage qui peut se référer à ceux qui ont la mission d’évangéliser. En effet, les interlocuteurs de Jésus — les disciples des Pharisiens et les Hérodiens — s’adressent à Lui en des termes élogieux, en disant : « Nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité sans te préoccuper de qui que ce soit » (v. 16). C’est précisément cette affirmation qui, bien que suscitée par l’hypocrisie, doit attirer notre attention. Les disciples des Pharisiens et les Hérodiens ne croient pas ce qu’ils disent. Ils l’affirment uniquement comme une captatio benevolentiae pour se faire entendre, mais leur cœur est bien loin de cette vérité; au contraire, ils veulent attirer Jésus dans un piège pour pouvoir l’accuser. Pour nous, en revanche, cette expression est précieuse et vraie : en effet, Jésus est véridique et enseigne la voie de Dieu en vérité, sans se préoccuper de qui que ce soit. Lui-même est ce « chemin de Dieu », que nous sommes appelés à parcourir. Nous pouvons rappeler ici les paroles de Jésus lui-même, dans l’Evangile de Jean : « Je suis le chemin, la vérité, la vie » (14, 6). A ce propos, le commentaire de saint Augustin est illuminant : « Il lui fallait dire [...]: “Je suis la voie, et la vérité et la vie”, puisque, étant connu le chemin par lequel il marchait, il ne restait à connaître que l'endroit où il allait, [...] parce qu'il allait à la vérité, à la vie ... Et nous, où allons-nous, si ce n'est à lui-même ? et par où y allons-nous, si ce n'est par lui-même ? » (In Ioh 69, 2). Les nouveaux évangélisateurs sont appelés à marcher en premier sur cette Voie qui est le Christ, pour faire connaître aux autres la beauté de l’Evangile qui donne la vie. Et sur ce chemin, on ne marche jamais seul, mais accompagné: c’est une expérience de communion et de fraternité qui est offerte à ceux que nous rencontrons, pour leur faire partager notre expérience du Christ et de son Eglise. Ainsi, le témoignage uni à l’annonce peut ouvrir le cœur de ceux qui sont à la recherche de la vérité, afin qu’ils puissent parvenir au sens de leur vie.

    Une brève réflexion également sur la question centrale de l’impôt à César. Jésus répond par un réalisme politique surprenant, lié au théocentrisme de la tradition prophétique. L’impôt à César doit être payé, car l’effigie sur la pièce de monnaie est la sienne; mais l’homme, chaque homme, porte en lui une autre image, celle de Dieu, et c’est donc à Lui et à Lui seul que chacun doit sa propre existence. Les pères de l’Eglise, en partant du fait que Jésus fait référence à l’image de l’empereur frappée sur la pièce de monnaie de l’impôt, ont interprété ce passage à la lumière du concept fondamental d’homme image de Dieu, contenu dans le premier chapitre du Livre de la Genèse. Un auteur anonyme écrit : « L’effigie de Dieu n’est pas frappée sur l’or, mais sur le genre humain. La monnaie de César est l’or, celle de Dieu est l’humanité ... Donne donc ta richesse matérielle à César, mais réserve à Dieu l’innocence unique de ta conscience, où Dieu est contemplé ... En effet, César a exigé que son effigie apparaisse sur chaque pièce, mais Dieu a choisi l’homme, qu’il a créé, pour refléter sa gloire » (Anonyme, Œuvre incomplète sur Matthieu, homélie 42). Et saint Augustin a utilisé à plusieurs reprises cette référence dans ses homélies : « Si César cherche son effigie sur la monnaie — affirme-t-il —, Dieu ne cherche-t-il point son image dans l’homme ? » (En. in Ps., Psaume 94, 2). Et encore : « Il en est de Dieu comme de César, qui exige que son image soit frappée sur la monnaie ; [...] rendez à Dieu votre âme marquée à la lumière de sa face [...]. Le Christ habite chez l’homme intérieur » (ibid., Psaume 4, 8).

    Cette parole de Jésus est riche de contenu anthropologique, et ne peut être réduite à son seul domaine politique. L’Eglise ne peut donc se limiter à rappeler aux autres la juste distinction entre la sphère d’autorité de César et celle de Dieu, entre le domaine politique et le domaine religieux. La mission de l’Eglise, comme celle du Christ, consiste essentiellement à parler de Dieu, à faire mémoire de sa souveraineté, à rappeler à tous, en particulier aux chrétiens qui ont égaré leur identité, le droit de Dieu sur ce qui lui appartient, c’est-à-dire notre vie.

    Benoît XVI, messe pour la nouvelle évangélisation, le 16 octobre 2011

  • Syrie : les Kazakhs viennent faire le jihad en famille

    C’est tendance, paraît-il, au Kazakhstan : on va en Syrie faire le jihad en famille. L’Etat islamique en Irak et au Levant, c’est-à-dire l’armée d’al-Qaïda en Syrie, a créé une « agence de voyage » par internet, offrant aux familles qui souhaitent venir en Syrie des séjours organisés dans d’impeccables familles jihadistes. L’idée est que s’il devient difficile à de jeunes barbus de venir en Syrie seuls ou par petits groupes de jeunes hommes, c’est beaucoup plus facile si ce sont des familles entières. Ainsi peut-on voir désormais une vidéo intitulée « Lettres d’épiques champs de bataille – l’hospitalité d’une famille jihadiste », qui montre un  groupe de 150 Kazakhs venus ces derniers mois en Syrie avec femmes et enfants, et qui donnent leurs témoignages. Dans l’un d’eux, un Kazakh loue Dieu d’avoir « permis à sa famille d’émigrer et d’être ensemble en Syrie pour remplir le devoir du jihad ».