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La confusion tous azimuts

Je n’avais pas évoqué la lettre de François censée justifier « l’élévation à l’ordre épiscopal » du P. Fernando Vergez Alzaga, appelé par le pape à la fonction administrative de secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican. Parce que je trouvais que c’était un détail ridicule ne méritant pas qu’on s’y attarde. Non seulement l’anti-mondain François continue de faire évêques, pour leur prestige personnel, des hommes qui n’auront aucune fonction épiscopale, mais il s’abaisse à écrire une lettre pitoyable donnant des explications proprement absurdes.

Ce que je n’avais pas vu, et que Sandro Magister nous explique, c’est qu’en inventant des fonctions épiscopales au secrétaire général du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, le pape crée une nouvelle confusion. Car (j’aurais dû m’en douter) il y a déjà un évêque en charge de la vie spirituelle des employés de l’Etat de la Cité du Vatican : il s’agit du vicaire général chargé des fidèles qui travaillent au Vatican, actuellement le cardinal Angelo Comastri.

Commentaires

  • Vous dites fort jutement "Parce que je trouvais que c’était un détail ridicule ne méritant pas qu’on s’y attarde", mais justement, le fait de justifier une nomination est proprement surprenant ...

  • C'est l'archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, également président de la Fabrique de Saint-Pierre.

  • Il faut rappeler que toute fonction épiscopale n'est pas nécessairement liée à la charge pastorale d'un diocèse.

    Il y a, et il a toujours existé, des évêques purement "administratifs". Citons-en un cas récent : celui de Mgr Georg Gänswein. Secrétaire personnel de Benoît XVI, simple monsignore (prélat), simple prêtre dans les ordres sacrés, il a été consacré évêque par Benoît XVI peu de temps avant sa démission.

    Et même devenu évêque, Mgr Gänswein n'a toujours aucune charge diocésaine, pastorale : il reste secrétaire de Benoît XVI, tout en devenant chef de la Maison pontificale de François Ier.
    En ce domaine, ce dernier ne crée donc pas vraiment un précédent.
    Il y a aussi beaucoup d'évêques sans diocèse dans les fonctions administratives de la Curie. Et parmi les nonces apostoliques, avec une activité purement diplomatique.

    Il y a aussi les évêques "In Partibus", sans aucune charge pastorale réelle. Par exemple, le très connu "évêque de Partenia", brutalement (et heureusement) arraché du siège d'Evreux par le Bx Jean-Paul II, lequel ne badinait pas avec la charge épiscopale. Le Souverain Pontife l'évapora en évêque de Partenia.

    Comme quoi, la fonction épiscopale peut s'appliquer à des réalités et des situations très différentes.

  • Mgr Julien Minée, évêque constitutionnel de la Loire-inférieure, pendant la Révolution, mais réellement évêque consacré, a terminé sa vie comme épicier à Paris.

  • Le pape François est un brave homme,nous l'aimons et prions pour lui;on peut dire que depuis son élévation au pontificat il a accompli un travail considérable,ce qui nous permet d'y voir plus clair sur les options de l'Eglise en 2013 sortant des sentiers battus.

  • Mgr Julien Minée, évêque constitutionnel de la Loire-inférieure, pendant la Révolution, mais réellement évêque consacré, a terminé sa vie comme épicier à Paris.

    Écrit par : Jean Ferrand | 25 octobre 2013

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    Tout à fait. Et ce n'est qu'un cas parmi d'autres durant cette sinistre époque "révolutionnaire". Ce Julien Minée, comme d'autres de son espèce, n'avait aucunement le caractère épiscopal véritable, sacramental et canonique, ayant été "sacré" en violation des canons de l'Eglise et sans le mandat de Rome. Du coup, sans aucune investiture. Un "évêque zéro".

    On peut dire strictement la même chose au sujet de l'invalidité des soi-disant évêques anglicans, depuis la rupture avec Rome, voulue par le monstrueux Henry VIII, jusqu'à nos jours. Tous invalides, depuis le soi-disant "archevêque de Cantorbéry" jusqu'au dernier sous-fifre parmi leurs "clercs". C'est ce que leur prouva, avec une science magistrale (et une finesse quasi ironique) le Pape Léon XIII, dans sa Lettre apostolique "Apostolicae Curae", de 1896.

    D'ailleurs, c'est en raison de cette invalidité que les "évêques" anglicans qui se convertissent au Catholicisme perdent immédiatement tout statut épiscopal (puiqu'ils ne l'avaient jamais eu) et sont ordonnés à neuf, et comme simples prêtres. Cela signifie qu'ils n'avaient été jusque-là que des simples laïcs.

    Même chose pour ce Julien Minée, que vous citez. En fait, un faux évêque. Mais peut-être un prêtre valide, s'il avait auparavant été canoniquement ordonné prêtre.

    En général, ces "évêques" départementaux ont été une véritable plaie pour l'Eglise de France, obligeant le Pape Pie VII à prendre une mesure radicale, inouïe dans les annales ecclésiastiques, pour remettre les pendules à l'heure et repartir sur des bases saines : exiger la démission de tout le corps épiscopal français en bloc, tant les légitimes que les "constitutionnels". Mesure on ne peut plus juste contre ces derniers, mais difficile à admettre par les évêques légitimes, qui résistèrent pour une partie, avant de se soumettre à Rome. Mais cela est un autre chapitre.

  • Je disais, ci-dessus :
    "Ce Julien Minée, comme d'autres de son espèce, n'avait aucunement le caractère épiscopal véritable, sacramental et canonique"

    Bien sûr, je voulais dire "sacramentel et canonique". Non "sacramental" (ce qui est tout autre chose).

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