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« Je remplacerais le Sacré-Cœur par un espace de solidarité »

Le chef actuel de ce qui reste des communistes parisiens, Ian Brossat, a intégré ce matin l’équipe de campagne de la candidate socialiste Anne Hidalgo. Il pourrait donc devenir l’an prochain adjoint au maire de Paris, et plus précisément adjoint au logement. Dans une interview au JDD, il a déclaré qu’il souhaiterait détruire la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre pour la remplacer par un « espace de solidarité » :

« Le Sacré-Cœur est un symbole que je n'aime pas et qui visait à sanctionner d'une certaine manière les communards. Je pense que s'il y a un endroit où on pourrait faire autre chose, ça serait le Sacré-Cœur. Je le remplacerais par un espace dédié à la solidarité. Aujourd'hui, si on a une idée à porter dans cette ville, c'est la solidarité, la justice sociale. Si Paris doit être exemplaire dans un domaine, c'est la solidarité. »

Le conseiller régional Franck Margain (PCD) lui a fort bien répondu.

Commentaires

  • Je suis en train de lire le livre de John Ruskin poète, peintre et critique d'art britannique du 19° siècle .traduit par Marcel Proust et intitulé « La Bible d’Amiens ». (Texte : http://www.gutenberg.ca/ebooks/proustrusk-amiens/proustrusk-amiens-00-h-dir/proustrusk-amiens-00-h.html)

    Dans un passage du livre (Chap.I paragraphe 40-41-42) Ruskin nous narre l’épisode de Clovis et du vase de Soisson .

    Je cite :
    « 41. L'histoire dit donc que, après la bataille de Soissons, dans le partage des dépouilles romaines ou gauloises, le roi revendiqua un vase d'argent d'un superbe travail pour--«lui», étais-je sur le point d'écrire,--et dans mon dernier chapitre, j'ai inexactement supposé qu'il le voulait pour son meilleur lui-même, sa reine. Mais il ne le voulait ni pour l'un ni pour l'autre, c'était pour le rendre à saint Rémi, afin qu'il pût rester parmi les trésors consacrés à Reims. Ceci est le premier point sur lequel les historiens populaires n'insistent pas, et qu'un de ses guerriers qui réclama l'égal partage du trésor préféra aussi ignorer. Le vase était demandé par le roi en supplément de sa propre part et les chevaliers francs tout en rendant fidèle obéissance à leur roi comme chef n'avaient pas la moindre intention de lui accorder ce que des rois plus modernes appellent des taxes «régaliennes» prélevées sur tout ce qu'ils touchent. Et un de ces chevaliers ou comtes francs, un peu plus franc que les autres et aussi incrédule à la sainteté de saint Rémi qu'un évêque protestant ou un philosophe positiviste, prit sur lui de discuter la prétention du roi et de l'Église, à la façon, supposez, d'une opposition libérale à la Chambre des Communes; et la discuta avec une telle confiance d'être soutenu par l'opinion publique du Ve siècle, que le roi persistant dans sa requête le soldat sans peur mit le vase en pièces avec sa hache de guerre en s'écriant: «Tu n'auras pas plus que ta part de butin.»

    Et Ruskin ajoute
    42. C'est la première et nette affirmation de la «Liberté, Fraternité et Égalité» françaises, soutenue alors comme maintenant par la destruction qui est la seule manifestation artistique active possible à des personnages «libres», incapables de rien créer.

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