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  • Notules sur un concile (31) "Dignitatis humanæ" (1)

    Le concile Vatican II innovait en promulguant des « déclarations ». Celles-ci venaient après les constitutions et après les décrets, sans qu’on sache quelle autorité l’autorité romaine voulait leur donner… Et la perplexité est encore plus grande quand on voit que sur le site du Vatican les déclarations sont entre les constitutions et les décrets…

    En tout cas, les deux premières des trois déclarations, Dignitatis humanæ et Nostra ætate, ont fait couler beaucoup d’encre et sont même devenues d’une certaine manière des textes phares du concile. Et pas seulement pour les partisans de l’herméneutique de la rupture ou pour les contempteurs du concile, mais aussi pour les papes, comme on peut le constater dans maints discours. Benoît XVI le souligne même très fortement dans la préface qu’il a rédigée pour le recueil de ses interventions au concile comme théologien du cardinal Frings : « De manière inattendue, écrit-il après avoir évoqué Gaudium et spes, on ne trouve pas la rencontre avec les grands thèmes de l'époque moderne dans la grande Constitution pastorale, mais bien dans deux documents mineurs, dont l'importance est apparue seulement peu à peu, avec la réception du Concile. » Et il évoque alors les déclarations sur la liberté religieuse et sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes.

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  • Saint Clément Ier

    ℟. Orante sancto Clemente, apparuit ei Agnus Dei, * de sub cujus pede fons vivus emanat: fluminis impetus lætificat civitatem Dei.
    ℣. Vidi supra montem Agnum stantem.
    ℟. De sub cujus pede fons vivus emanat: fluminis impetus lætificat civitatem Dei.

    Alors que saint Clément était en prière, lui apparut l’Agneau de Dieu : sous ses pieds jaillissait une source vive : l’élan du fleuve réjouit la cité de Dieu (psaume 45, 5). J’ai vu sur la montagne l’Agneau debout (Apocalypse 14, 1). Sous ses pieds jaillissait une source vive : l’élan du fleuve réjouit la cité de Dieu.

    ℟. Dedisti Domine habitaculum Martyri tuo Clementi in mari, in modum templi marmorei angelicis manibus præparatum: * Iter præbens populo terræ, ut enarrent mirabilia tua.
    ℣. Dedisti Domine sanctis tuis viam in mari, et in fluminibus semitam.
    ℟. Iter præbens populo terræ, ut enarrent mirabilia tua.

    Seigneur, vous avez donné à Clément, votre Martyr, dans la mer, une demeure de marbre construite en forme de temple et préparée par la main des Anges : vous avez ouvert un chemin aux peuples du pays, afin qu’ils racontent vos merveilles. Seigneur, vous avez ouvert à vos saints une voie dans la mer (Sagesse 14, 3), et au milieu des flots, un sentier.

  • L’imposture de la reconnaissance du vote blanc

    L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité… des 90 députés présents (sur 577) la comptabilisation des votes blancs aux élections. C’est une avancée majeure répondant aux attentes de 69% des Français, prétend Jean-Louis Borloo, président de l’UDI qui présentait la proposition de loi.

    En réalité, les votes blancs seront distingués des votes nuls. Point final. Ils ne seront pas pris en compte pour le résultat du scrutin. Donc rien ne change.

    Il paraît que ce n’est pas possible qu’ils soient pris en compte dans le scrutin, car alors François Hollande n’auraient pas obtenu la majorité absolue des voix. Or c’est précisément à cela que servirait un vrai décompte des bulletins blancs. A montrer que les citoyens ne sont satisfaits d’aucun des candidats. Et donc à faire échec à la mécanique politicienne où l’on fait semblant de demander leur avis aux citoyens.

    Sans surprise, on continuera de faire semblant. On ajoute juste une hypocrisie supplémentaire : vous pouvez voter blanc, ce sera compté…

    De toute façon, quand on en est à parler d’unanimité quand 84% des députés ne participent pas au vote…

  • Descoings, il méritait de passer en justice

    La Cour des comptes a publié aujourd’hui son rapport sur Sciences Po. Rien de nouveau par rapport à ce qu’on savait déjà par diverses indiscrétions. Sauf que les « irrégularités » de la gestion Descoings étaient telles que la Cour des comptes a décidé d’engager des poursuites contre l’institution…

    Autrement dit, si Richard Descoings, icône de la pense unique, n’était pas mort il y a huit mois dans un hôtel de luxe de New York, il se retrouverait, honte suprême pour une telle idole, devant la Cour de discipline budgétaire et financière, qui ne met pas en prison mais peut infliger de sévères amendes.

    Cela dit, la Cour des comptes n’a pas que la direction générale dans son collimateur. Elle a aussi quatre directions, dont celle des études et de la scolarité, dirigée par Hervé Crès. Celui-là même qui a été désigné (mais pas encore nommé) successeur de Descoings…

  • Pensions ou euthanasie ? Bureau 1.04 !

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    C’est à la mairie de Schaerbeek, en Belgique. Le panneau indique que pour les pensions comme pour l’euthanasie, il faut se rendre au bureau 1.04. Pour d’autres motifs aussi, d’ailleurs. Mais « pensions » et « euthanasie » sont sur la même ligne… Comme ça les vieux peuvent choisir : si par hasard ils avaient mauvaise conscience de coûter cher…

    (Belgicatho)

  • Les Eglises catholiques orientales à Zagreb

    A l’occasion du quatrième centenaire de l’union à Rome de l’Eglise grecque-catholique croate, est organisée une rencontre de toutes les Eglises grecques-catholiques d’Europe à Zagreb.

    La première rencontre, nous rappelle l'agence Zenit, s’était tenue en 1997 en Hongrie à l’initiative du cardinal Achille Silvestrini, alors Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales, qui voulait instaurer un forum où les évêques de ces Églises particulièrement touchées par le régime athée « puissent découvrir toujours plus clairement leur rôle dans l’Europe d’aujourd’hui et être aimées et estimées pour leur histoire de fidélité à l’Église et au Pape, payée au prix fort ».

    Les 14 Eglises grecques-catholiques européennes sont invitées. Cela va des microscopiques Eglises catholiques byzantines grecque et russe à la grande Eglise ukrainienne, en passant par l’Eglise maronite… de Chypre, qui n’est européenne que par droit du sol… Quant à la petite Eglise grecque-catholique croate, elle n’est pas d’origine croate : les Croates sont catholiques latins. Il s’agissait à l’origine d’orthodoxes bosniaques, serbes, etc. fuyant la domination turque. Se retrouvant dans un pays catholique, ils ont fini par devenir catholiques (et croates), tout en conservant leurs traditions.

  • Une messe insolite

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    Une messe votive de sainte Jeanne d’Arc, selon la forme extraordinaire, a été célébrée le 19 novembre en l’église Sainte-Croix de Cracovie, par l’abbé Wojciech Grygiel de la FSSP. A l’initiative de l’Académie polonaise des sciences et de l’Académie Ignatianum. Une messe pour la Pologne et pour la France.

    (On remarquera que le prêtre utilise le véritable autel de l’église et non la table qui sert à la messe de Paul VI.)

  • Quelque part en Mongolie intérieure…

    Dimanche, le curé de Dong He, dans le diocèse de Bao Tou (province chinoise de Mongolie inférieure), a béni une nouvelle statue de la Sainte Vierge, de 4 mètres de haut, et un nouveau centre pastoral de 570 m2. Il était entouré de 48 prêtres des environs, et il y avait un millier de fidèles.

    (Fides)

  • Notules sur un concile (30) "Inter mirifica"

    Parmi les choses étonnantes, merveilleuses, prodigieuses, extraordinaires… Ainsi commence le décret « sur les moyens de communication sociale » : « mirifica », c’est tout cela à la fois. Heureusement que les pères du concile ne connaissaient pas encore internet et le téléphone mobile (et tout ce qui s’en suit) car ils n’auraient pas eu de mots pour décrire ces super-mirifiques inventions qui, plus encore que celles qui existaient déjà, « touchent les facultés spirituelles de l’homme et offrent des possibilités élargies de communiquer très facilement des nouvelles de tout genre, des idées, des orientations ».

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  • Sainte Cécile

    L’Église reconnaît et honore dans sainte Cécile trois caractères dont la réunion la distingue souverainement au sein de cette admirable famille des Bienheureux qui resplendit au ciel, et en fait descendre les grâces et les exemples. Ces trois caractères sont : la virginité, le zèle apostolique, le courage surhumain qui lui a fait braver la mort et les supplices ; triple enseignement que nous apporte cette seule histoire chrétienne.

    Dans ce siècle aveuglément asservi au culte du sensualisme, n’est-il pas temps de protester par les fortes leçons de notre foi contre un entraînement auquel échappent à peine les enfants de la promesse ? Depuis la chute de l’empire romain, vit-on jamais les mœurs, et avec elles la famille et la société, aussi gravement menacées ? La littérature, les arts, le luxe n’ont d’autre but, depuis longues années, que de proposer la jouissance physique comme l’unique terme de la destinée de l’homme ; et la société compte déjà un nombre immense de ses membres qui ne vivent plus que par les sens. Mais aussi malheur au jour où, pour être sauvée, elle croirait pouvoir compter sur leur énergie ! L’empire romain essaya aussi, et à plusieurs reprises, de soulever le fardeau de l’invasion ; il retomba sur lui-même et ne se releva plus.

    Oui ; la famille elle-même, la famille surtout est menacée. Contre la reconnaissance légale, disons mieux, l’encouragement du divorce, il est temps qu’elle songe à sa défense. Elle n’y arrivera que par un seul moyen : en se réformant elle-même, en se régénérant d’après la loi de Dieu, en redevenant sérieuse et chrétienne. Que le mariage soit en honneur, avec toutes les chastes conséquences qu’il entraîne ; qu’il cesse d’être un jeu, ou une spéculation ; que la paternité et la maternité ne soient plus un calcul, mais un devoir sévère ; bientôt, par la famille, la cité et la nation auront repris leur dignité et leur vigueur.

    Mais le mariage ne remontera à cette élévation qu’autant que les hommes apprécieront l’élément supérieur sans lequel la nature humaine n’est tout entière qu’une ignoble ruine ; cet élément céleste est la continence. Sans doute, tous ne sont pas appelés à l’embrasser dans sa notion absolue ; mais tous lui doivent hommage, sous peine d’être livrés au sens réprouvé, comme parle l’Apôtre.

    C’est la continence qui révèle à l’homme le secret de sa dignité, qui trempe son âme pour tous les genres de dévouement, qui assainit son cœur, et relève son être tout entier. Elle est le point culminant delà beauté morale dans l’individu, et en même temps le grand ressort de la société humaine. Pour en avoir éteint le sentiment, l’ancien monde s’en allait en dissolution ; lorsque le fils de la Vierge parut sur la terre, il renouvela et sanctionna ce principe sauveur, et les destinées de la race humaine prirent un nouvel essor.

    Les enfants de l’Église, s’ils méritent ce nom, goûtent cette doctrine, et elle n’a rien qui les étonne. Les oracles du Sauveur et de ses Apôtres leur ont tout révélé, et les annales de la foi qu’ils professent leur montrent en action, à chaque page, cette vertu féconde à laquelle tous les degrés de la vie chrétienne doivent participer, chacun dans sa mesure. Sainte Cécile n’offre à leur admiration qu’un exemple de plus. Mais la leçon est éclatante, et tous les siècles chrétiens l’ont célébrée. Que de vertus Cécile a inspirées, que de courages elle a soutenus, que de faiblesses son souvenir a prévenues ou réparées ! Car telle est la puissance de moralisation que le Seigneur a placée dans ses saints, qu’ils n’influent pas seulement par l’imitation directe de leurs héroïques vertus, mais aussi par les inductions que chaque fidèle est à même d’en tirer pour sa situation particulière.

    Dom Guéranger

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