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  • Notules sur un concile (28) "Unitatis redintegratio" (1)

    « La restauration, qu’il faut promouvoir, de l’unité entre tous les chrétiens, est l’un des buts principaux du saint concile œcuménique Vatican II », proclame la première phrase du décret sur l’œcuménisme. La deuxième phrase rappelle aussitôt que le Christ a fondé « une seule Eglise », mais que plusieurs confessions chrétiennes prétendent être le véritable héritage de Jésus-Christ. Or cette division est un « objet de scandale » pour le monde et un obstacle à la prédication de l’Evangile. Aujourd’hui un peu partout est né un désir d’unité, et même un « mouvement vers l’unité », qu’on appelle le mouvement œcuménique. Le décret va donc définir l’œcuménisme du point de vue catholique, « après avoir exposé la doctrine relative à l’Église ».

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  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    La jeune veuve, avec ses trois enfants, fut chassée du château de Wartburg et se mit à la recherche d'un lieu où trouver refuge. Seules deux de ses servantes demeurèrent à ses côtés, l'accompagnèrent et confièrent les trois enfants aux soins des amis de Ludovic. En voyageant de village en village, Elisabeth travaillait là où elle était accueillie, elle assistait les malades, elle filait et elle cousait. Au cours de ce calvaire supporté avec beaucoup de foi, avec patience et dévouement à Dieu, certains parents qui lui étaient restés fidèles et considéraient comme illégitimes le gouvernement de son beau-frère, réhabilitèrent son nom. Ainsi Elisabeth, au début de l'année 1228, put recevoir un revenu approprié pour se retirer dans le château de famille à Marbourg, où habitait aussi son directeur spirituel Conrad. C'est lui qui rapporta au Pape Grégoire IX le fait suivant: «Le Vendredi saint de 1228, les mains posées sur l'autel dans la chapelle de sa ville de Eisenach, où elle avait accueilli les frères mineurs, en présence de plusieurs frères et de parents, Elisabeth renonça à sa propre volonté et à toutes les vanités du monde. Elle voulait renoncer aussi à toutes ses possessions, mais je l'en dissuadais par amour des pauvres. Peu après, elle construisit un hôpital, elle recueillit les malades et les invalides et elle servit à sa table les plus misérables et les plus abandonnés. L’ayant moi-même réprimandée à ce propos, Elisabeth répondit qu'elle recevait des pauvres une grâce spéciale et l’humilité» (Epistula magistri Conradi, 14-17).

    Nous pouvons percevoir dans cette affirmation une certaine expérience mystique semblable à celle vécue par saint François: le Poverello d'Assise déclara en effet dans son testament, qu'en servant les lépreux, ce qui auparavant lui était amer fut transmué en douceur de l'âme et du corps (Testamentum, 1-3). Elisabeth passa les trois dernières années de sa vie dans l'hôpital qu'elle avait fondé, servant les malades, veillant avec les mourants. Elle essayait toujours d'accomplir les services les plus humbles et les travaux répugnants. Elle devint ce que nous pourrions appeler aujourd'hui une femme consacrée dans le monde (soror in saeculo) et forma, avec d'autres amies, vêtues de gris, une communauté religieuse. Ce n'est pas par hasard qu'elle est la patronne du Tiers Ordre régulier de saint François et de l'Ordre franciscain séculier.

    Benoît XVI

     

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    Les chants sont ceux du 23e dimanche. Les lectures et les oraisons sont du 6e dimanche après l’Epiphanie.

    Le grain de sénevé est le Christ mystique qui atteint la taille d’un arbre puissant. Chaque saint, qui lui a été incorporé par le baptême, forme un rameau et le demeure après sa mort. Le nombre des élus est déterminé par Dieu ; aussitôt que le dernier rameau sera fixé sur l’arbre du Christ mystique, la mission de l’Église sera terminée. Maintenant, à la fin de l’année liturgique, nous regardons l’arbre pour voir dans quelles proportions le sénevé s’est développé.

    Le levain, c’est la vie divine en nous ; elle doit pénétrer tous les domaines. Les saints nous font mieux comprendre ce que cela signifie. Toute leur vie en a été pénétrée. Mais nous avons trouvé la voie pour réaliser, nous aussi, personnellement, cette double parabole. Il convient particulièrement à la fin de l’année liturgique de nous demander : Comment le Christ a-t-il grandi en nous ? Comment a-t-il agi en nous à la manière d’un levain ? Ici, nous pouvons nous faire l’application de l’Épître : avons-nous « une foi agissante, un amour prêt au sacrifice, une espérance ferme en Notre Seigneur Jésus Christ ? »

    Encore une pensée : L’Eucharistie est aussi un grain de sénevé ; elle est le levain. Tous les dimanches, le Divin Semeur jette ce grain dans notre âme et, pendant la semaine, ce grain doit devenir un arbre qui porte feuilles, fleurs et fruits. Tous les dimanches, la « femme », l’Église, mêle à la farine de l’âme le levain de l’Eucharistie (le mot fermentum désignait, dans la primitive Église, l’Eucharistie envoyée par le Pape) ; maintenant notre âme a besoin d’un levain. C’est le rôle de l’Eucharistie : elle n’est pas un arbre, ni un pain levé, mais un petit grain et un levain ; elle est une force et une grâce qui ne deviennent efficaces qu’avec la collaboration de la volonté humaine.

    Dom Pius Parsch

  • Trop nuls

    Hier, François Hollande était à Varsovie. Evoquant la « situation préoccupante » à Gaza, il a déclaré qu’il avait téléphoné au « Premier ministre égyptien Mohammed Morsi ».

    Sauf que Mohammed Morsi est le président de la République arabe d'Egypte, et qu’on frise l’incident diplomatique…

    La veille, Jean-Marc Ayrault était à Berlin. Et ce professeur d’allemand a qualifié d’« effroyable » (furchtbar) le dialogue franco-allemand : il voulait dire « fructueux » : fruchtbar.

  • Egypte : les chrétiens protestent

    Les représentants des confessions chrétiennes en Egypte ont annoncé qu’ils se retiraient de l’Assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Le nouveau patriarche en avait évoqué la possibilité il y a quelques jours. La décision a été prise hier à la cathédrale Saint-Marc, lors d’une réunion à laquelle participaient notamment l’évêque copte catholique et le responsable de la communion anglicane qui faisaient partie de l’Assemblée.

    Dans le même temps, Ahmed Maher, fondateur du « Mouvement du 6 avril », a anonncé qu’il « s’auto-suspendait ».

    Ces démissions ont pour but de tenter d’empêcher le verrouillage de la constituante par les salafistes, alors que le texte de l’ébauche de la nouvelle Constitution doit être publié à la fin de ce mois.

    Ces derniers temps, l’université islamique d’Al Azhar, dont on connaît l’influence, et qui est plutôt dans une phase de « vivre ensemble », se montrait plus proche des chrétiens que des salafistes…

  • Et maintenant la délation LGBT

    Je ne connais pas le site germanophone kreuz.net qu’on dit d’extrême droite (mais ça je connais) et tenant des propos outranciers vis-à-vis des homosexuels, des juifs, des protestants, des libéraux, etc.

    Je constate qu’on y trouve une chronique « Homo-Fascismus », et l’on peut comprendre que cette chronique déplaise aux homosexualistes germanophones. Or voici que ces homosexualistes viennent précisément de donner raison à kreuz.net à propos du fascisme homo.

    En effet, l’éditeur Bruno Gmünder, spécialisé dans la littérature LGBT, a lancé un appel à la délation, promettant une récompense de 15.000 € à quiconque lui donnerait les noms des auteurs de kreuz.net.

    Eh bien les appels à la délation, ça fonctionne toujours. Bruno Gmünder a reçu quelque 600 courriels, dont 10% ont été utiles, et ont permis la dénonciation de cinq prêtres. Cinq prêtres dont on dit aussitôt qu’ils risquent des sanctions pénales et ecclésiastiques en Allemagne.

    Mais ce n’est pas si évident que le voudraient les chasseurs de têtes : le premier prêtre est en Pologne, le deuxième a cessé sa collaboration depuis deux ans, le troisième affirme que le site a repris ses textes sans lui demander son avis, le quatrième, qui est suisse, dit également qu’il n’a aucun lien avec le site qui a publié deux de ses textes, et l’on ne nous dit rien du cinquième, mais ce qui semble patent est que les textes de ces prêtres ne tombent sous le coup d’aucune loi.

    Et que l’appel à la délation de Bruno Gmünder n’a servi à rien qu’à dépenser inutilement son argent. Sinon qu’il aura sali brièvement la réputation de quelques prêtres en raison du retentissement donné à l’affaire par le Spiegel… et les évêques allemands.

  • Notules sur un concile (27) "Ad gentes" (2)

    C’est après cela, et seulement après, que le décret demande aux missionnaires de « découvrir avec joie et respect les semences du Verbe » qui se trouvent cachées dans les diverses traditions nationales et religieuses, ainsi que les autres richesses que Dieu a dispensées aux nations, qu’ils doivent « s’efforcer d’éclairer de la lumière évangélique, de les libérer, de les ramener sous l’autorité du Dieu sauveur ».

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  • Sant Grégoire le Thaumaturge

    Deux frères, jeunes par l’âge, qui s’étaient partagés peu auparavant l’héritage paternel, se disputaient la possession d’un lac, se querellant pour l’avoir chacun en entier et n’acceptant pas de le partager avec l’autre. Le maître est donc chargé du jugement. S’étant rendu sur les lieux, il avait tenté de se servir de ses propres lois pour l’arbitrage et avait poussé les jeunes gens à se réconcilier, les exhortant à s’entendre par amitié et à préférer l’avantage de la paix à ceux qu’ils tireraient des revenus de ce bien. (Il leur disait) que celle-là dure pour toujours pour les vivants et pour les morts, mais que de ceux-ci la jouissance est éphémère, alors que la condamnation pour injustice est éternelle, et tout ce qu’il convenait de dire pour calmer la fougue désordonnée de la jeunesse. Mais l’exhortation restait sans effet et cette jeunesse s’excitait et s’échauffait davantage les esprits, s’exaltant dans l’espérance du gain; on rassemblait de part et d’autres une armée d’esclaves; une multitude prête au meurtre, guidée par la colère et la jeunesse, se préparait, et le moment de l’affrontement était fixé - la bataille, pour les deux camps, devait éclater le lendemain.

    L’homme de Dieu, qui était resté près du lac et avait veillé toute la nuit, fit voir un miracle semblable à celui que Moïse fit sur l’eau, non en séparant ses profondeurs en deux parties d’un coup de bâton, mais en le changeant soudain tout entier en terre ferme ; il fit voir à l’aube le lac asséché et tari, au point de n’avoir plus une trace d’eau dans aucun de ses creux, alors qu’avant la prière il était comme une mer. Pour lui, ayant jugé cette cause par la puissance divine, il se retirait chez lui, mais pour les jeunes gens, la sentence exprimée par les faits mit fin à la dispute : puisque n’existait plus ce pour quoi ils préparaient la guerre l’un contre l’autre, la paix succéda à la fureur et la nature se reconnut à nouveau entre les frères. Aujourd’hui encore, il est possible de voir les signes manifestes de cette sentence divine : tout autour de ce qui autrefois était le lac, il subsiste des traces de la présence de l’eau; mais tout ce qui était alors dans les profondeurs a été entièrement transformé en bois, lieux de résidence, prairies et champs cultivés.

    Vie de saint Grégoire le Thaumaturge, par saint Grégoire de Nysse

  • Les prêtres doivent porter un habit ecclésiastique

    Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, a envoyé une circulaire demandant aux responsables du Saint-Siège de faire respecter par leurs subordonnés « l’usage quotidien de l’habit ecclésiastique, soutane ou clergyman, et religieux », dans les règles, de façon digne, en toute saison, signale I.MEDIA.

    Le cardinal Bertone souligne que le clergé travaillant au Vatican se doit de montrer l’exemple aux autres membres de l’Eglise.

    Addendum

    Le texte de la circulaire, dans la traduction publiée par Sandro Magister:

    Au Vatican, le 15 octobre 2012

    Éminence/Excellence Révérendissime,

    Par la présente je souhaite attirer Votre attention sur l’importance de la discipline inhérente au port quotidien de l’habit ecclésiastique (soutane ou clergyman) et religieux, tel qu’il a été déterminé par la réglementation en la matière et selon les motivations présentées et expliquées en son temps par le Bienheureux Jean-Paul II dans sa Lettre du 8 septembre 1982 au Cardinal Vicaire de Rome.

    En un temps où chacun est spécialement appelé à raviver la conscience et la cohérence de son identité, je viens, sur une vénérable injonction, demander à Votre Éminence/Excellence de bien vouloir assurer l’application de ce qui précède par tous les ecclésiastiques et religieux qui travaillent dans ce Dicastère/Tribunal/Service/Vicariat, en leur rappelant qu’ils ont le devoir de porter régulièrement et de manière digne l’habit qui leur est propre, en tout temps, notamment par respect du devoir d’exemplarité qui incombe surtout à tous ceux qui travaillent au service du Successeur de Pierre.

    L’exemple même de ceux qui, revêtus de la dignité épiscopale, sont fidèles au port quotidien de la soutane pour eux-mêmes, pendant les heures de bureau, devient un encouragement explicite pour tous, y compris pour les Épiscopats et pour ceux qui se rendent en visite à la Curie Romaine et à la Cité du Vatican.

    De plus je profite de cette lettre pour rappeler - notamment afin d’éviter des incertitudes et d’assurer l’uniformité nécessaire - que le port de la soutane est exigé pour participer à toutes les activités auxquelles le Saint-Père est présent, ainsi que pour les Assemblées Plénières et Ordinaires, les Réunions Interdicastérielles, l’accueil des Visites "ad limina" et les diverses convocations officielles du Saint-Siège.

    En vous remerciant de votre collaboration, je profite volontiers de l’occasion qui m’en est donnée pour réaffirmer

    à Votre Éminence/Excellence Rév.me

    mes sentiments de déférence distinguée et cordiale et de dévouement dans le Seigneur

    + Tarcisio Card. Bertone

    Secrétaire d’état

  • « Danger d’Hiroshima sociologique »

    logo chretiente_solidarite.jpgC’est le thème du grand colloque d’Amitié française qui sera organisé par Chrétienté-Solidarité le 20 janvier de 10h à 19h à Paris, salle de l’ASIEM : « Face aux attaques de désintégration de la famille et contre la vie : comment les analyser ? comment réagir ? »