Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • La langue perse interdite de célébration chrétienne

    Les autorités iraniennes ont ordonné aux deux dernières églises chrétiennes célébrant en farsi (langue perse) à Téhéran de cesser immédiatement cette activité. Il s’agit de deux églises presbytériennes.

    Comme il y a à Téhéran des églises d’à peu près tous les rites, vous pensez sans doute que l’église latine, si elle ne célèbre pas en « vernaculaire », célèbre donc en latin. Raté. Elle célèbre en anglais. Comme l’église évangélique…

    Cette décision de supprimer toute célébration en farsi, donc d’établir une stricte barrière linguistique (la Bible en farsi est interdite depuis longtemps) montre que les autorités s’inquiètent des conversions, qui seraient paraît-il nombreuses.

    Mahmood Amiry-Moghaddam, Iranien émigré, fondateur de l’ONG Iran Human Rights, déclare à Fides :

    « Nous disposons de rapports concernant l’arrestation de nombreux chrétiens, en particulier de convertis, ceux qui sont considérés comme apostats et représentent l’objectif principal. C’est une question qui a commencé au cours de ces dernières années et s’intensifie actuellement. Les autorités islamiques ont exprimé leur préoccupation pour ceux qui quittent la religion islamique et agissent en conséquence. »

  • Le nouvel archevêque de Tolède et la liturgie mozarabe

    Le 19 février dernier, l’archevêque de Tolède, Mgr Braulio Rodríguez Plaza, a célébré la messe selon le rite mozarabe au Collège majeur Saint Clément des Espagnols, à Bologne. Dans son homélie, il a affirmé que le rite Mozarabe est « une liturgie vivante, jamais morte ».

    On est heureux de l’entendre dire (et surtout faire). La liturgie mozarabe, qui était celle de toute l’Espagne sous domination maure, a été confinée à une chapelle de la cathédrale de Tolède, et il se pourrait bien que l’ancien archevêque, le cardinal Canizares Llovera (aujourd'hui préfet de la congrégation pour le culte divin), ait célébré plus souvent la messe de saint Pie V que la messe mozarabe…

  • Saint Mathias

    Bienheureux Mathias, Éden spirituel, tu as coulé de la fontaine divine, comme un fleuve inondant ; tu as arrosé la terre de tes mystiques ruisseaux, et tu l’as rendue féconde : prie donc le Seigneur d’accorder la paix à nos âmes et sa grande miséricorde.

    Apôtre Mathias, tu as complété le divin collège après la chute de Judas ; la splendeur céleste de tes sages discours a dissipé les ténèbres de l’idolâtrie, par la vertu de l’Esprit-Saint ; prie maintenant le Seigneur d’accorder la paix à nos âmes et sa grande miséricorde.

    Celui qui est la vraie Vigne t’a soigné comme une branche féconde destinée à porter la grappe qui verse le vin du salut. Ceux que retenaient les liens de l’ignorance ont bu de ce vin, et ont rejeté l’ivresse de l’erreur.

    Devenu le char du Verbe de Dieu, ô glorieux Mathias, tu as brisé à jamais les roues de l’erreur, les chars de l’iniquité ; par une vertu divine, tu as détruit de fond en comble les idolâtres, les colonnes et les temples ; mais tu as élevé à la Trinité des temples qui font entendre ce cri : Peuples, célébrez le Christ à jamais !

    (Liturgie byzantine)

    NB - La fête de saint Mathias tombe normalement le 24 février, mais c’est le 25 les années bissextiles. Parce que, nous apprend Introibo, l’usage ancien était de doubler le sixième jour avant les calendes de mars, c’est-à-dire le 24 février. Et c’est cet usage qui a donné le nom bissextile : bis-sexta kalendas martii.

  • Tant mieux

    Selon Die Welt, cité par EUobserver, le gouvernement turc a annoncé aux autorités européennes qu’il suspendrait toutes relation officielle avec l’UE pendant la présidence tournante de Chypre (au deuxième semestre).

    Il avait déjà prévenu qu’il ne négocierait pas sa candidature avec un pays qu’il ne reconnaît pas.

    Le processus d’adhésion restera donc au point mort cette année. L’année dernière, pour la première fois depuis le début du processus, en 2005, aucun chapitre de négociation n’a été ouvert.

  • La solution

    Laurent Mazurié, le maire sans étiquette de Saint-Servais, dans le Finistère, va tirer au sort, de son chapeau, le nom du candidat qu’il va parrainer à la présidentielle, étant entendu que dans le chapeau il ne met que les candidats qui disent ne pas avoir leurs 500 signatures. Il a déjà procédé ainsi en 2002, et c’est Christine Boutin qui est sortie du chapeau, et en 2007, où ce fut Besancenot.

    C’est une excellente solution, qui permet au maire de faire "son devoir", comme Laurent Mazurié le souligne, tout en évitant les inconvénients du choix, qui peuvent être très lourds.

  • Quand l’UMP discrimine…

    Nora Berra (secrétaire d’Etat à la Santé) est furieuse. Elle voulait se faire élire dans la 4e circonscription de Lyon, libérée par Dominique Perben qui ne se représente pas. Mais l’UMP a dit non. Parce que c’est une circonscription bourgeoise et que la musulmane d’origine algérienne n’a « pas le profil »…

  • Une première en Turquie

    Le patriarche de Constantinople a été invité par la commission parlementaire turque chargée de rédiger le projet de nouvelle Constitution. Bartholomée Ier a présenté un mémorandum de 18 pages et a expliqué ce que l’Eglise orthodoxe attendait d’une nouvelle Constitution.

    Il a ensuite résumé devant la presse ce qu’il a dit au cours de cette audition à huis clos : il a évoqué les discriminations dont souffrent les citoyens turcs qui ne sont pas d’origine turque et a remarqué que le traité de Lausanne, établi pour protéger les droits des minorités, était utilisé par le système contre les minorités. Et il a demandé que les minorités bénéficient des fonds publics accordés à la majorité musulmane pour le culte et l’enseignement.

    Le patriarche a terminé son exposé en disant que les chrétiens ne voulaient pas être des citoyens de seconde classe et qu’il fallait éviter de réitérer les injustices dont ils ont souffert dans le passé. Et il a ajouté : « Nous avons quitté la réunion confiants, plein d’espoir et de sentiments de gratitude. Une nouvelle Turquie est en train de naître. »

    Car c’est ainsi qu’un citoyen de seconde classe doit conclure, surtout après s'être exprimé comme il l'a fait…

    Le gouvernement Erdogan a décidé de faire auditionner les chefs des minorités nommées dans le traité de Lausanne. Ce qui inclut notamment les arméniens et les juifs. Mais pas les catholiques car le traité parle de minorités ethniques, et non religieuses (d’où le propos du patriarche sur les citoyens turcs qui ne sont pas d’origine turque). Les catholiques pourraient toutefois être également auditionnés.

    Il est difficile d’évaluer l’importance de cette initiative. L’avenir dira s’il s’agit d’un signe de bienveillance, ou simplement d'une opération publicitaire à destination de la communauté internationale et qui n’engage à rien.

  • A propos du Serviteur de Dieu Jérôme Lejeune

    Le diocèse de Paris termine l’enquête diocésaine de la cause de béatification du professeur Jérôme Lejeune. La clôture de l’enquête sera solennisée par une session publique, le 11 avril à la cathédrale de Paris, suivie des vêpres solennelles présidées par le P. Jean-Charles Nault, abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille et postulateur de la cause, ainsi qu’une « messe pour la Vie », à 18h30, présidée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris.

    Le 11 avril sera le mercredi de Pâques. Rappelons que le Pr Lejeune est mort le jour de Pâques 1994 – le jour où la (culture de) vie remporte la victoire sur la (culture de) mort.

  • Vendredi après les Cendres

    « Eh bien, moi je vous dis : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » Bien des gens soupèsent les préceptes de Dieu au poids de leur propre lâcheté au lieu de les jauger au courage des saints ; aussi les prétendent-ils irréalisables. C’est bien assez de vertu, disent-ils, de ne pas haïr les ennemis. Ordonner de les aimer, voilà qui dépasse la nature humaine ! Il faut toutefois penser que le Christ ne commande pas l’impossible, mais la perfection. David l’a pratiquée à l’égard de Saül et d’Absalon ; le martyr Étienne a prié pour ceux qui le lapidaient ; Paul, de même, a souhaité d’être anathème pour ses persécuteurs. Et Jésus mit en pratique son propre enseignement quand il pria : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

    Saint Jérôme

  • Punir la Hongrie

    La Commission européenne, fière de ses nouveaux pouvoirs en matière de gouvernance économique, demande aux 26 partenaires de la Hongrie de geler les aides qui ont été promises à ce pays, pour cause de deficit excessif.

    Selon la Commission, le deficit public hongrois dépasse le plafond autorisé de 3% du PIB.

    Le gouvernement hongrois a pourtant montré que son déficit est inférieur à 3% du PIB (alors que celui de la majorité des autres pays est nettement supérieur).

    La Commission répond à cela que le gouvernement hongrois n’a pu arriver à ce résultat que par des operations ponctuelles qu’il ne peut pas réitérer.

    Alors le gouvernement hongrois a présenté à la Commission un plan chiffré montrant comment il arrivera à moins de 3% l’an prochain.

    La Commission répond que ce n’est pas ce genre d’économies qu’elle attend, mais des réformes structurelles sur le marché de l’emploi et les retraites…

    Cela paraît absurde, et d’une injustice criante. Mais c’est qu’il faut punir la Hongrie pour sa nouvelle Constitution…